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L’Afrique en marche

L’AFRIQUE EN MARCHE

La colonisation était criminelle. Le néocolonialisme c’est fini : à preuve, ce n’est pas à l’ancienne puissance coloniale de se mêler de la réparation de la climatisation d’un amphithéatre d’une université de l’Afrique de l’Ouest (1) …

Maintenant l’Afrique peut donc se mettre, selon la formule à la mode, « en marche » : « C’est en Afrique que se jouera la croissance du monde » (1) …

Cette prévision n’est certes pas nouvelle. Elle reprend ce qu’on entend dire avec insistance depuis quelques années. Au moment, coincidence, où l’on prend conscience que les Etats-Unis essaient en Afrique de prendre la place de la France, tandis que la Chine y joue sa propre carte et prend pied.

On ne sait pas encore sous la direction de qui, mais l’afrique va marcher. Comme on souhaite qu’elle le fasse.

Parce qu’en Afrique il y a un sous-sol, un sol et une main d’œuvre qui peuvent être à l’origine de gains considérables. A un moment où la technologie des pays développés a besoin des matières premières et autres métaux rares qui s’y trouvent, et qui n’existent pas chez eux. A un moment où le coût de la main d’œuvre africaine promet d’être inférieure pour pas mal de temps à celui de la main d’œuvre asiatique (2). Et avec son milliard d’habitants, l’Afrique est un débouché colossal pour les produits et les services étrangers. Pour peu que la classe moyenne se dévelope un peu.

Il n’y a aucune raison pour que les mécanismes utilisés à notre époque – et alors qu’on n’en a pas trouvé d’autres- ne s’appliquent pas, ou à tout le moins ne continuent pas à s’appliquer à l’Afrique. Mais, désormais, à plus grande échelle et dans le cadre d’une concurrence entre étrangers.

Pour connaître ces mécanismes, il n’y a pas besoin de faire ou d’avoir fait de longues études d’économie politique. Le boutiquier du coin de la rue qui vend des tee-shirts et des pantalons « made in Italy » sur l’étiquette, mais fabriqués en réalité au Bangladesh, le sait et peut l’expliquer. Tout comme le paysan qui cultive en Europe (v. l’actualité) ou dans d’autres pays, du blé OGM arrosé encore et toujours par des produits « made by » Monsanto.

I. Les mécanismes (synthèse des enseignements d’économie politique) :

1. A la base, il faut se procurer de l’argent pour créer l’affaire (3). Cet argent est créé par les banques privées qui assortissent cette augmentation de la masse monétaire d’un taux d’intérêt.

2. Ensuite, il faut produire (et / ou spéculer). Si l’on produit, il faut que les coûts de production soient les plus faibles possible. Pour gagner des clients. Pour tuer la concurrence (4). Et pour dégager les marges partageables les plus importantes qui puissent être.

a) Il faut de la main d’œuvre qu’on embauche et qu’on débauche à volonté selon le carnet de commandes du moment. Et que l’on paie le moins possible. 

-  Cette main d’œuvre peut être locale. Dans ce cas, il faut que la loi de l’Etat n’organise aucune protection sociale, n’exige pas le versement d’un salaire minimum, et si possible sanctionne le droit de grève, en rende l’usage périlleux, ou l’interdise. Et, si besoin, il faut obtenir des politiques qu’ils modifient la législation dans ce sens. 

-  A défaut, la main d’œuvre peut être celle d’Etats étrangers, dans lesquels le salaire minimum est négligeable ou nul (5), et la protection sociale inexistante. A la seule condition que la « délocalisation » soit possible et ne soit assortie d’aucune fiscalité particulière.

b) Il faut aussi que les capitaux circulent librement, que les investissements financiers soient protégés (6).

c) Il faut, en bout de course, que les gains ne soient amputés (7), ni par un impôt sur les sociétés, ni par une TVA, ni par un IRPP. Et que les contribuables potentiels (les « gros » dans les faits) puissent choisir comme pays d’imposition, un pays qui ne taxe pas ou taxe moins. Sans que leur propre pays ne se mette à faire jouer les principes sur la fraude à la loi, ou les textes sur l’abus de droit fiscal.

II. Application à l’Afrique

Pour savoir ce que ces mécanismes donneront en Afrique, il n’y a besoin d’être ni un expert sélectionné par la télévision, ni une cartomancienne. Il suffit de mettre en relation les données matérielles ( en résumé : l’Afrique, est une mine à cash) et les outils connus et déjà utilisés (v. ci-dessus) . Ce qui donne :

1/ Des banques vont s’installer qui vont compléter en Afrique, la monnaie qu’elles créent déjà ailleurs (8) .

Les banques vont obtenir des Etats que ces derniers augmentent la masse monétaire en circulation par la voie de l’emprunt. Ce qui ne doit pas être plus difficile qu’en Europe où cela a été fait sans aucune difficulté – loi française de 1973 sur la banque de France, et les traités européens- . D’autant plus qu’en Afrique de nombreux dirigeants sont, comme ailleurs, d’anciens banquiers. Et que les Etats africains financent déjà par des prêts ce qu’on appelle leur « développement ». Système qui permet aux banquiers d’imposer le respect de leurs conceptions de la société et leurs intérêts économiques, par la menace de l’augmentation des taux d’intérêts. Et auquel les Africains sont habitués avec les « plans d’ajustement structurels ». Le tout garanti par le fait que les pays africains ne sont pas en capacité d’avoir une monnaie émise par l’Etat (9) ni d’avoir, à court ou moyen terme, une monnaie d’échange qui soit différente du franc CFA / Euro ou du dollar.

2/ Des entreprises privées étrangères vont s’installer encore plus en Afrique. Qui vont mettre la main sur ce qui reste à prendre aux lieu et place des Africains : l’extraction des matières premières, leur transformation, la gestion de ce qui constituait jadis en Europe des « services publics » : gestion des ports et aéroports, électricité, eau (qui est produit vital pour les populations locales, donc qui doit être contrôlé pour leur être vendu), transports. Elles vont mettre la main sur de nouvelles terres (soit pour l’extraction, soit pour le développement des cultures à destination de l’étranger et l’organisation de la dépendance alimentaire des populations à l’égard de l’étranger). (10) Cela se fera sans difficulté, puique le pli est pris et ce, depuis longtemps. Et que les dirigeants africains ont déjà fait avaler ces opérations à leurs peuples avec des formules toutes faites ou des slogans alléchants (11).

3/ Des entreprises locales vont s’installer qui vont travailler pour des groupes étrangers. Des dirigeants locaux en profiteront pour blanchir leurs rapines. Elles auront à leur disposition un gigantesque réservoir de main d’œuvre, fait des personnes n’ayant pas de resources, vivant dans la misère, et grossi par les paysans chassés de leurs terres ancestrales. Qu’elles paieront le minimum, parce que le minimum sera accepté par des hommes, des femmes et des enfants (encore moins chers) pour ne plus mourir de faim. Pour une partie du moins. Tandis que les chefs d’industrie locaux feront comme ailleurs pour empocher des marges, d’autant plus facilement que les dirigeants politiques et eux ne font / feront souvent qu’un.

4/ Les statistiques seront excellentes : le PIB (compte tenu des paramètres qui le composent) fera des bonds ; la comptabilisation des quasi esclaves comme actifs fera fondre le pourcentage des chômeurs. On chantera donc les louanges du système. Et les associations caritatives auront de quoi s’occuper, en créant des soupes populaires pour pallier les dommages collatéraux engendrés par le fonctionnement du système du chacun pour soi. NB. Ce qui permettra aux économistes qui ne manquent pas d’air, d’ajouter la baisse le taux de mortalité pour malnutrition, au crédit du système et de verifier la (pseudo) théorie du ruissellement / premier de cordée.

5/ Les gouvernants laisseront faire. Comme cela a été le cas en Europe (12) et ailleurs.

En Afrique, les dirigeants laisseront d’autant plus faire : A/ que ce laisser faire, solidement ancré dans les mœurs, leur a toujours rapporté a) une aide à l’installation et/ ou au maintien en fonction (accords de défense) fussent-ils des dictateurs ; b) des revenus confortables si l’on en juge par la liste impressionnante des biens qu’ils ont « mal » acquis pendant l’exercice de leurs fonctions, ainsi qu’on l’apprend lorsque ces dirigeants ne sont plus en odeur de sainteté. B/ que faire autre chose (par exemple mettre en place une politique de régulation visant à augmenter le bien être général) est particulièrement dangereux : tous les dirigeants africains qui avaient ces projets en tête ou qui s’y sont essayés, soit, ont été renversés, soit, ont été assassinés (13)

III.

Conclusion .

Il ne peut en avoir une qui soit bien satisfaisante pour l’esprit, en l’état des rapports de force.

Pour qu’il y en ait une il faudrait que les pays africains prennent eux-mêmes le sort de leurs populations en mains. Ce qui ne peut se faire (comme cela a été fait –en dehors de l’adoption d’un quelconque régime « socialiste »- et réussi en France après la dernière guerre mondiale), que par la planification et la régulation. Avec la maitrise de la création de la monnaie visant à favoriser de nouvelles activités économiques et à mettre en place de nouveaux services d’intérêt général.

Il faudrait donc que des hommes africains nouveaux, intègres, et … ne redoutant pas la mort, arrivent à être hissés au pouvoir. Si possible dans plusieurs Etats en même temps. Soit par des élections non truquées ni manipulées (14) (difficile à imaginer). Soit par des coups d’Etat militaires soutenus par la population (plus probable si l’on regarde l’histoire de l’Afrique). Et demeurent un peu en place. En bénificiant (puisque cette politique serait aujourd’hui en rupture totale avec l’environnement politique et économique dominant), de la protection de forces armées. Suffisamment fortes et sous commandement local exclusif. Qui seraient en mesure de faire respecter le principe de la souveraineté et celui de la non ingérence dans les affaires intérieures.

Marcel-M. MONIN

m. conf. hon. des universités.

(1) formule utilisée au cours d’un « show » (France 24) organisé à l’université de Ouagadougou le 28 novembre 2017. (2) coût de la main d’œuvre qui a monté (insuffisamment pour que le niveau de vie des salariés étangers soit convenable, mais trop pour le maintien des marges) si bien que des entreprises françaises ont rapatrié – à grand de renfort de publicité- des productions qu’elles avaient « délocalisées ». ( 3) ou pour beaucoup d’autres choses. Par exemple pour faire des études ( v. sur internet les articles sur les étudiants américains pauvres qui sortent de l’université plus pauvres encore http://www.liberation.fr/planete/2016/09/18/crise-de-la-dette-etudiante-la-grosse-bulle-qui-monte-aux-etats-unis_1501967 ; v. nos « prévisions » pour la France sur Agoravox : « L ‘université en marche ») (4) les économistes au service répandent le dogme que la concurrence est bonne pour le consommateur, parce que la concurrence permet la baisse des prix. C’est une manière de présenter les choses. Dans les faits, la libre concurrence, c’est la loi du plus fort, avec ce que cela implique. Notamment la mort du petit. Exemple parmi d’autres : les prix pratiqués (grâce à des « trucs » qui faussent en réalité la concurrence au détriment des petits) par les supermarchés, ont permis aux groupes qui les possèdent, de faire disparaître les petites épiceries et divers autres commerces de proximité. Le nettoyage fait, les grandes enseignes ont implanté leurs magasins en centre ville). L’argument de la concurrence-qui-fait-baisser-les-prix-pour-le-consommateur est systématiquement utilisé pour faire accepter la disparition des services publics jouissant d’un monopole. (5) voir le reportage présenté par Mme Elise Lucet sur la récolte du coton en Ouzbékistan, sa transformation et sa commercialisation : « Cash investigation » « Coton, l’envers de nos tee-shirts » ; Antenne 2, 28 novembre 2017. https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-28-novembre-2017_2478912.html (6) v. par exemples les règles de l’OHADA (7) Ce qui implique – mais c’est une autre affaire- une conception de la société dans laquelle les « riches n’ont pas à payer pour les pauvres », c’est à dire une société qui tourne le dos au principe des sociétés démocratiques selon lequel chacun contribue au fonctionnement de la société selon ses facultés contributives. Les politiques qui jouent ce jeu doivent trouver les arguments pour justifier le transfert de la charge fiscale des très riches vers les classes moyennes. Par exemple, qu’il faut « alléger les charges des « entreprises », … pour permettre les investissements créateurs d’emplois. L’argument est évidemment spécieux et particulièrement hardi (c’est peut être la raison pour lequel il « marche ») : il est tenu dans le contexte dans lequel les profits ( et leur partage entre une minorité) fait des bonds gigantesques, et dans lequel, au même moment, des entreprises très prospères ferment et délocalisent (donc, suppriment des emplois ou lieu d’en créer et n’investissent pas). (8) comme les banques européennes se sont installées aux USA et ont réussi le tour de force d’émettre la monnaie officielle de l’Etat américain . (v. l’article 1er section 8 de la constitution américaine ; voir sur internet les études consacrées à la création de la réserve fédérale – FED- ) (9) quand ils ont essayé, leurs vélléités d’indépendance ont été anéanties ( v. la tentative d’établissement d’un franc malien en 1962 http://www.maliweb.net/histoire-politique/la-reforme-monetaire-de-1962-l’histoire-secrete-du-franc-malien-les-grandes-emeutes-et-leurs-repressions-violentes-1365.html ) (10) http://www.jeuneafrique.com/189958/politique/agriculture-l-achat-de-terres-en-afrique-un-business-sous-influences/ (11) Comme le slogan « gagnant – gagnant » . Particulièrement utilisé avec des sourires béats. Dans la réalité, on gagne ou l’on perd … Pas les deux en même temps. Pas les deux dans les mêmes proportions. Evidemment quand le maître gagne 1000 dollars et que l’esclave gagne un bol de riz, chacun gagne quelque chose. Auquel cas le slogan veut dire qu’il y en a un qui se moque de l’autre. (12) voir sur Agoravox, nos articles « économie et politique : pour une séparation des pouvoirs » ; « la démocratie n’est pas gênante » et surtout v. sur internet les nombreux articles et documentaires consacrés à cette question. (13) v. les biographies de Patrice Lumumba (Zaïre), Modibo Keita ( Mali), Thomas Sankara ( Burkina Faso) … parmi d’autres. (14) v. en France le rôle des médias, spécialement des télévisions, lors des élections et observer leur activité quotidienne. V. la conférence du doyen R. Charvin http://www.amis.monde-diplomatique.fr/article4908.html


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10 réactions à cet article    


  • MagicBuster 30 novembre 2017 13:38

    Oui , L’Afrique est en marche, vers l’Europe.


    • jaja jaja 30 novembre 2017 15:16

      La réponse des Africains à la visite de Macron et à l’impérialisme français en Afrique... Des images qu’on ne verra pas à la télé qui sait toujours quoi nous montrer et sur quoi nous faire réagir bêtement- :

      https://www.facebook.com/DKMentaliste/videos/1749358775373706/


      • JC_Lavau JC_Lavau 1er décembre 2017 00:17

        Il est faux que les colonisations aient été aussi noires que ça t’arrange de le prétendre.

        Les africains étaient loin d’être des tendres les uns envers les autres, et ça ne s’arrange pas davantage de nos jours ;
        Les pasteuriens et les hygiénistes ont fait un travail immense et efficace.
        Burkitt était médecin militaire.

        Devant plus de cinq cents langues et de milliers de dialectes, la langue des deux ou trois colonisateurs avaient quelques avantages appréciables. Je ne compte que le français, l’anglais et le portugais. L’allemand, l’afrikaan et l’espagnol furent bien plus marginaux.
        Va t’en organiser l’instruction en ne te servant que des langues vernaculaires !

        • marceau 1er décembre 2017 18:58

          @JC_Lavau

          -C’est évident, les africains étaient décimés par toutes les maladie possibles et imaginables (population totale était estimées à environ 100 millions au milieu du 19 siècle), ils ne connaissaient pas l’écriture, vivaient de l’esclavage, de razzias, d’une agriculture de survie.

          -La colonisation a permis d’éradiquer la plupart des maladies qui frappaient la population, elle a mis fin à l’esclavage, elle a crée des infrastructures (routes, barrages, ports, aéroports, chemins de fer....), de construire des écoles, des hôpitaux,

          L’Afrique a mille fois plus évoluée en 80 ans de colonisation européenne que pendant les 1500 ans qui ont précédés !


        • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 1er décembre 2017 10:04

          Vous voulez dire « L’AFRIQUE EN MARCHE » au secours de l’Europe à bout de souffle ? 


          Et vous comptez sur l’idiotie des régimes africains traitres, soumis et imbéciles qui terrorisent les populations au nom de la France terroriste ? ERREUR : LE MONDE A CHANGE plus que vous ne le pensez !

          Missieu macron à la cervelle d’oiseau pense que la « jeunesse africaine » est celle de «  »amphithéatre de Ouagadougou", il était à l’aise, trop à l’aise au point de se laisser aller ...



          • marceau 1er décembre 2017 18:50

            @Mohammed MADJOUR

            Non le monde n’a pas changé tant que ça, il y a toujours des musulmans qui tentent, par tous les moyens, de venir s’installer chez nous en occident, comme il le font depuis le 7éme siècles ,pratiquement, sans, discontinuer..

            Et encore il leur reste du gaz et du pétrole (un peu), le jour ou leurs réserves seront épuisées, je ne vous dit pas le spectacle !


          • Crab2 1er décembre 2017 11:23

            «  Africains, il n’y a rien à attendre de la France que nous ne puissions nous offrir à nous-mêmes ! » Achille Mbembé - Tant mieux les français ne demande pas mieux- CRAB


            • marceau 1er décembre 2017 18:47

              - Il suffit de connaître l’évolution de l’Afrique du sud , depuis que le pouvoir est passé aux mains des noirs , alors qu’il était jusque là le pays africain le plus évolué, le plus développé, le plus moderne , pour ne pas se faire trop d’illusion sur le devenir de l’Afrique et des africains !


              • xana 1er décembre 2017 20:36

                Délirez tant que vous voudrez.

                Les Chinois sont là, maintenant.
                Ce sont eux qui décideront.
                Le temps des Blancs est terminé en Afrique. Un mauvais souvenir qui va s’estomper au fil des ans.
                Pour les Africains ça ne pourra pas être pire. Peut-être mieux ?
                Jean Xana

                • marceau 1er décembre 2017 22:02

                  -Si vous saviez ce que pensent les chinois des noirs et comment ils se comportent envers eux vous ne parleriez pas comme vous le faites !

                  -Enfin, personne ne pourra vous empêcher de rêver ,ni de fantasmer

                  -C’est toujours demain, la prochaine fois que les choses vont s’améliorer n’est ce pas !

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