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Accueil du site > Tribune Libre > L’argent n’achète pas tout !

L’argent n’achète pas tout !

Le pauvre monde ne cesse de courir après l’argent, on se demande bien pourquoi. Car en vérité, l’argent ne peut pas tout acheter et, surtout, il ne peut absolument pas acheter ce dont on a le plus envie, ce dont on a vraiment le plus besoin.

L’argent permet seulement d’acheter l’illusion grâce à laquelle on oublie que rien de ce qui est vraiment essentiel ne peut s’acheter :

L’amour : L’homme tombe amoureux de telle jeune fille et il espère être aimé d’elle. Ça ne marche pas toujours ! Et l’argent n’y peut rien. La fille qui tombe amoureuse d’un homme parce qu’il a beaucoup d’argent est seulement vénale, il n’y a pas d’amour réel dans une telle relation !

La difformité, l’infirmité : Combien d’hommes et de femmes naissent avec une infirmité, une difformité, un handicap ? S’il est vrai que la médecine a fait des progrès considérables, l’argent ne peut en aucun cas acheter ce que la médecine ne sait pas corriger, réparer ou rectifier. Elle ne sait pas faire repousser une jambe manquante ou un doigt coupé. Elle ne sait même pas faire repousser les cheveux du chauve !

Le destin :
Ces pauvres gens qui défilent chez les voyantes, astrologues ou cartomanciennes sont autant à plaindre qu’à blâmer. Qu’espèrent-ils ? Les diseuses de bonne aventure leur vendent de l’illusion car le destin n’est qu’un champ d’incertitudes.

Le temps qui passe et l’âge que l’on a : Les riches ont souvent recours à des moyens artificiels pour retarder les effets du vieillissement. S’ils ont des cheveux blancs, ils les cachent avec une teinture, si leur peau se ride et vieillit, ils dépensent beaucoup d’argent pour faire une chirurgie esthétique. Ce gaspillage d’argent ne change rien à la réalité : le temps passe, les cellules vieillissent, les cheveux blanchissent même s’ils sont chimiquement colorés. Les gens qui trichent avec leur âge s’auto-illusionnent. Ils vieilliront et mourront quand même et leur cher argent n’y changera rien.

La santé : Les riches ne sont pas plus à l’abri que les pauvres des maladies graves. Certes, l’argent permet de mieux se soigner, d’avoir du confort et de l’hygiène. Mais il y a des maladies dont on ne guérit pas, avec ou sans argent, comme les maladies de Creutzfeldt-Jacob, Huntington, Parkinson, la myopathie, la drépanocytose, la sclérose en plaques, le cancer, le sida, la chondrodystrophie, etc.

La mort : L’argent ne sert à rien face à la mort. Même si le mort est très riche, cela ne lui permet pas de revenir dans le monde des vivants. Les morts riches sont aussi morts que les morts pauvres. La résurrection ne s’achète pas. Curieusement, aux USA, certaines entreprises proposent de congeler votre corps une fois que vous êtes mort, dans le but de vous ramener à la vie le jour où la science en sera capable. Quelle illusion !

Le bonheur :
Tout le monde connaît le proverbe « L’argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue ». Il est bien vrai que l’argent ne permet pas d’acheter le bonheur ; combien de gens riches ou aisés font des dépressions nerveuses ? C’est même le syndrome le plus répandu chez les gens aisés. Les pauvres n’ont pas le temps de “gamberger” et de s’angoisser. Les soucis sont un passe-temps de bourgeois ! Ceux qui vivent dans la misère se préoccupent de survivre, il n’en ont rien à faire de chercher la sagesse ou la vérité, il cherchent d’abord à manger. Et puis, comme dit un autre proverbe, « plaie d’argent n’est pas mortelle »... Bref, il n’est même pas sûr que l’argent contribue au bonheur. On observe très bien dans notre société comment l’argent entretient plusieurs sortes de névroses : vice du jeu, achats compulsifs, besoin de dépenser dans les boutiques, d’acheter n’importe quoi, de s’endetter, l’acte d’achat devenant une sorte de rituel, un geste addictif compensateur, un toc, souvent lié à une névrose (recherche d’une sensation de puissance, “j’achète donc je suis”, projection de ses angoisses ou de ses malaises sur le faux prétexte du manque, du besoin). Freud avait parfaitement démontré comment l’argent est intimement lié à la névrose maniacodépressive.

La bonne ou la mauvaise récolte : Bien qu’il y ait fort à parier qu’un jour l’homme, à la faveur du progrès technologique, parviendra à maîtriser la climatologie et la production agricole, aujourd’hui, l’argent n’est capable d’exercer aucun pouvoir sur le temps qu’il fera demain. Les milliards ne peuvent acheter ni la pluie, ni le beau temps et ne peuvent empêcher ni les inondations, ni la sécheresse, ni les tornades.

La richesse pour tous : étonnant paradoxe, la richesse n’existe qu’en proportion de la pauvreté. Si tout le monde était riche, qui ferait le travail ? La richesse de quelques-uns va nécessairement de pair avec la pauvreté de beaucoup d’autres.

La qualité de l’eau que l’on boit : Le monde actuel est pris en otage à l’échelle planétaire par un grand fléau, celui de la pollution. Il n’y a plus moyen, aujourd’hui, de trouver une eau potable parfaitement pure. La santé de l’humanité et des autres êtres vivants est menacée par une eau polluée par des résidus industriels toxiques. Les mers, les lacs, les cours d’eau, l’eau de pluie, tout est “sale”. Même l’eau achetée en bouteille n’est pas pure à cent pour cent. Et l’argent n’y peut rien !

La pollution : Le fléau planétaire de la pollution est tel qu’il n’existe plus un lieu sur Terre où l’on soit à l’abri des effluves polluants. Les traces de la pollution mondiale se retrouvent aussi bien dans les glaces de l’Antarctique qu’au fin fond de la forêt amazonienne. Certes, il y a des endroits où c’est pire, mais le fait est qu’on aura beau être riche, il n’existe aucun refuge, aucun sanctuaire qu’on puisse se payer pour être assuré d’être parfaitement à l’abri.

L’intelligence : Voilà encore quelque chose qui ne se vend pas sur les marchés ! À l’ère des manipulations génétiques et du décryptage du génome humain, on sait que l’intelligence ne dépend d’aucun gène, n’est pas réservée aux fortunés et qu’on ne saura jamais inventer une pilule pour devenir intelligent.

Le génie artistique : ne peut ni se vendre, ni s’acheter... Aucune chance non plus de voir de sitôt la pillule qui fera de vous un nouveau Rembrandt ou un nouveau Chopin !

Les espèces animales menacées ou disparues :
Tout l’or du monde ne rendra malheureusement pas à la vie les créatures massacrées et exterminées par l’homme. Nombre d’espèces animales ont aujourd’hui disparu : le dernier Aurochs en 1627, L’hippotrague bleu africain éliminé par l’Homme en 1799 ; les derniers zèbres couaggas vers 1870-1880, la rhytine de Steller, le plus grand des siréniens (8 mètres de longueur), localisée dans les mers entourant les îles du détroit de Béring, a disparu en 1768, soit vingt-sept ans après sa découverte (1741), exterminée par les marins et les chasseurs de fourrure. Ont également disparu les notongulés, les édentés géants (Glyptodon ) d’Amérique du Sud, les grands lémuriens de Madagascar et, tout récemment, en 2006 disparaissaient les derniers spécimens de dauphins de Chine, le lipotes vexillifer.

Les oiseaux n’ont pas été épargnés : la perruche de la Caroline exterminée en 1914, le grand pingouin des îlots de l’Atlantique Nord, incapable de voler, constituait une proie facile ; le dernier a disparu vers 1844. Le dronte de l’île Maurice, le dodo de la Réunion et le solitaire de Rodriguez, trois gigantesques pigeons terrestres ont été anéantis, le premier vers 1680, les deux autres aux cours du XVIIIe siècle.

Dieu :
Même si de nombreuses sectes et religions ont, depuis la nuit des temps, cherché à monnayer la clémence et la miséricorde divine, Dieu, si tant est qu’Il existe, n’est pas à vendre et ne peut pas s’acheter !

L’argent ne permet pas non plus d’acheter la gentillesse, la bonté, la générosité, la sympathie, l’amitié, etc.


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23 réactions à cet article    


  • Rocla (---.---.251.187) 10 avril 2007 13:26

    L ’ argent est à comparer au chant des sirènes , l’ air est mélodieux , mais l’histoire finit en queue de poisson .

    Rocla


    • levoisin (---.---.84.11) 10 avril 2007 13:59

      Je m’inscrit en faux avec cet article. Dans notre société, l’argent achète tout.

      Qu’est-ce qui différencie le comportement d’une femme amoureuse et celui d’une femme vénale ? La femme vénale t’abandonne quand tu n’as plus d’argent. Tant que tu en as, tu ne peux distinguer l’une de l’autre.

      Et la vieillesse ? Regardez donc le nombre de personnes âgées maltraitées dans les petites maisons de retraite de campagne, alors que dans les hospices de luxe, tout le monde est aux petits soins pour elles !

      Et puis quand tu as de l’argent, c’est fou comme tu peux facilement paraître plus jeune, comme tu as plein d’amis autour de toi, enfin des gens qui se comportent comme des amis, et puis tu peux toujours te faire soigner correctement lorsque tu es malade. Si l’argent ne te rend pas immortel, il te permet de t’offrir tous les rêves.

      Alors veuillez cesser de critiquer l’argent. Ce n’est certes pas le symbole de tous les rêves, mais c’en est le moyen presque unique de nos jours.


      • Unknown (---.---.241.82) 10 avril 2007 14:09

        Qu’est-ce qui différencie le comportement d’une femme amoureuse et celui d’une femme vénale ?

         ??.....??..............As-tu déjà connu l’amour.. ?


      • (---.---.84.11) 11 avril 2007 12:32

        Anna Nicole Smith...

        Vénale ou Amoureuse ?

        Que croyait celui qui l’avait épousée ?


      • LE CHAT LE CHAT 10 avril 2007 14:15

        L’argent ne fait pas le bohneur , il y contribue seulement . Il y aurait certainement un peu plus de bohneur pour tous si certains ne gardaient pas tout l’argent pour eux .par contre la connerie est nettement mieux partagée sauf qu’un pauvre con est un con mais qu’un riche con reste un riche smiley d’accord avec toi , le talent ne s’achète pas( voir le pitoyable renebeu de tony parker )


        • panama (---.---.198.59) 10 avril 2007 14:33

          C’est amusant qu’un monégasque - un hyper privilégié, quelle que soit son patrimoine - écrive un brûlot contre l’argent.

          Emploi et logement assuré, sécurité sociale royale et gratuite, pas d’agressions, de vols ni de cambriolages. Tout cela a un coût, l’oubliez-vous ?

          C’est sûr que l’on peut faire une croix sur le superflu, quand le nécessaire est garanti par un état.

          Pour tous les autres, l’argent contribue au bonheur. Au bonheur matériel, c’est déjà ça.


          • nathanael (---.---.252.222) 10 avril 2007 15:25

            Comme quoi mêmes les riches ont de l’humour.....

            Enfin y a qu’un type qui a rien à faire de la journée ni à se préoccuper du lendemain qui peut écrire ce genre de foutaises...


            • Layn34 (---.---.173.217) 10 avril 2007 16:54

              Certes, l’argent n’achète et n’achetera jamais ce dont on a vraiment besoin mais il faut avouer que cela aide énormément d’avoir du fric de nos jours avec toutes les taxes à payer sans parler du reste... L’amitié(la vraie),par exemple ne s’achète pas mais de nos jours(encore) l’apparence physique a beaucoup d’importance et pour bien soigner son look,qu’est-ce qu’il faut ? De l’argent comme toujours ! Cela dit, certains ne font pas attention à l’apparence, c’est tant mieux car je fais parti de cette catégorie-là ! smiley


              • jak (---.---.70.176) 10 avril 2007 16:57

                Comme le disait Coluche : celui qui a dit que l’argent ne fait le bonheur ! qu’il le rende


                • Emmanuel (---.---.90.53) 11 avril 2007 11:31

                  La citation originale est de Alphonse Allais :

                  « Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! »


                • (---.---.18.116) 10 avril 2007 19:22

                  AMEN !!!

                   smiley

                  Bon c’est quoi à la télé ce soir ?


                  • Bathsheaba (---.---.77.37) 10 avril 2007 19:58

                    Ce n’est pas avec des bisous que je vais pouvoir acheter une paire de pompes à la petite dernière (issue d’une folle nuit d’amour pour oublier le manque de fric). Que dire... Chienne de vie smiley


                    • D.Kemp (---.---.111.4) 10 avril 2007 20:10

                      L’argent mesure les amitiés...


                      • Rocla (---.---.255.152) 10 avril 2007 20:51

                        Il n’ y a pas que l’ argent dans la vie , il y a aussi les chèques , les cartes bancaires , plein de trucs comme ça .

                        Rocla


                        • FilleduRoy (---.---.69.245) 10 avril 2007 21:01

                          Par contre, le manque d’argent lui, n’achète rien. smiley


                          • Layn34 (---.---.173.217) 10 avril 2007 21:36

                            Je suis d’accord avec toi FilleduRoy ! Sur ce je vais méditer là-dessus smiley C’est sur que lorsque l’on manque d’argent, il n’y a pas grand chose à acheter...


                            • Liberté planétaire (---.---.110.229) 11 avril 2007 09:30

                              Pour faire le pendant à cet article onpourrait aussi parler de tout ce qui est gratuit.

                              D’abord l’air qu’on respire et la vie qui nous anime, ensuite la possibilité, si on est malin et débrouillard de trouver de quoi s’alimenter lors d’une balade en forêt (fleurs, champignons, racines).

                              Bien entendu, dans notre société civilisée, la surabondance de biens fait aussi le bonheurs des « récupérateurs ». Tenez, l’autre jour il n’y avait pas moins de 3 planche à repasser près des poubelles, en parfait état, juste le tissus brûlé pourtant facile à remplacer. Les gens jettent tout et n’importe quoi, signe d’une société non pas de consommation mais de gaspillage et d’abondance.

                              On trouve de tout dans les poubelles : de la bouffe, des ordinateurs, des télé, des magnotoscopes, des frusques...

                              Je signale qu’il existe un groupe à Paris qui récupère la bouffe dans les poubelles. Le mouvement est parti du Québec et je pense qu’il doit y en avoir ailleurs, aux USA notamment où les poubelles sont les plus « riches » de la planète !

                              MANGER DANS LES POUBELLES

                              Laitues, tomates, choux-fleurs, pamplemousses, pains, fines herbes : des produits en parfait état que l’on trouve en fouillant dans les poubelles industrielles. Des organismes pratiquent ce qu’on appelle le « dumpster diving », littéralement, plonger dans les ordures. Ils récupèrent de la nourriture qui, autrement, finirait dans les lieux d’enfouissement ou incinérés. La Presse a suivi des membres de L’Être Terre (finaliste des prix Phénix 2006 en environnement) lors de leur collecte hebdomadaire.

                              Vendredi, 18h30. Le groupe d’une dizaine de personnes est prêt. Harnachés, casqués, les cyclistes partent en mission récupération même si une pluie fine tombe. Direction : un grossiste de fruits et légumes biologiques.

                              Arrivés sur place, ils sautent dans le premier conteneur. Rien d’intéressant. Dans le deuxième, ils trouvent des bottes d’oignons verts biologiques, puis partent à l’assaut d’un troisième plein à ras bord. Sur le dessus, des dizaines de boîtes de carton qui n’ont même pas été ouvertes. Elles sont remplies de laitues encore bien rangées et en bon état.

                              Le groupe décide donc de fouiller le fond du conteneur. Bonne décision. Des tomates cerises et des concombres anglais font partie de la récolte hebdomadaire. Les récupérateurs remplissent à pleine capacité trois bacs verts de recyclage. C’est tout. Il n’y a plus de place. Les boîtes restantes iront donc au lieu d’enfouissement.

                              Vingt heures. Dernier arrêt : une boulangerie qui leur donne les pains invendus. Trois sacs poubelles au total. Contrairement à la journaliste, le groupe est surpris. C’est peu. Normalement, c’est environ 10 sacs-poubelles.

                              Le groupe a fouillé environ 30 minutes dans le conteneur. Personne ne les a dérangés. « Il arrive que des employés nous voient, mais ils nous connaissent et il n’y a aucun problème », dit le fondateur de L’Être Terre, Yan Levasseur. D’ailleurs, la police de Montréal a confirmé à La Presse que fouiller dans les poubelles n’est pas un acte criminel. Si les policiers reçoivent une plainte, ils vont demander aux gens de quitter les lieux, mais ne procéderont à aucune arrestation.

                              D’autres récupérateurs

                              À Montréal, plusieurs groupes, comme L’Être Terre, récupèrent ainsi de la nourriture dans les poubelles. D’ailleurs, l’émission de Télé-Québec, La vie en vert, a suivi un autre de ces organismes, la Coop Généreux, dans ses tournées de récupération. Dans le reportage, un épicier du Mile End est invité à ne pas jeter la nourriture invendable, mais propre à la consommation, pour qu’un organisme la récupère. La première partie du reportage sera diffusée ce soir à 19h ; la deuxième, mercredi prochain.

                              Des étudiants de l’UQAM offrent aussi de manière hebdomadaire des repas confectionnés en majorité d’aliments récupérés. Une collecte permet de préparer un dîner pour de 50 à 80 personnes. « L’hiver dernier, je n’ai pas acheté de fruits et légumes de toute la saison », souligne Olivier Lamoureux, un des étudiants qui organisaient les dîners l’année dernière et qui pratique la récupération depuis plusieurs années.

                              Ce dernier souligne cependant que plusieurs supermarchés empêchent dorénavant la récupération. Les membres de L’Être Terre ont constaté la même chose. « Plusieurs supermarchés compactent la nourriture et d’autres nous en interdisent l’accès », dit Olivier Lamoureux.

                              Les récupérateurs de nourriture préfèrent qu’on n’identifie pas les endroits de fouille. « On ne veut pas qu’on nous en interdise l’accès », explique Yan Levasseur.

                              Le mouvement Freegan

                              Cette récupération de nourriture est loin d’être unique à la métropole du Québec. À New York, les membres du mouvement Freegan récupèrent la nourriture, mais aussi d’autres biens de consommation jetés dans les poubelles.

                              « Les grandes compagnies gaspillent un nombre incalculable de ressources quotidiennement. Les consommateurs, bombardés de messages qui leur disant qu’il faut acheter autre chose de mieux, de nouveau, de plus gros et de performant, font la même chose et jettent. Nous, on récupère et on sensibilise », souligne Madeline Nelson, membre du mouvement new-yorkais.

                              Un plan pour récupérer davantage

                              L’Association québécoise des banques alimentaires estime qu’elle pourrait récupérer davantage de produits avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle. En mai prochain, elle fera connaître son plan pour ce faire. Depuis novembre dernier, un employé fait l’inventaire des fournisseurs afin d’établir ce plan de sollicitation.

                              Du côté de Moisson Montréal, on avoue ne pas récupérer le maximum des produits jetés. « Certains méconnaissent notre rôle, ont des craintes pour la santé et choisissent de jeter. Il y a encore beaucoup de pertes », explique Johanne Théroux, directrice générale de l’organisme à but non lucratif.

                              L’organisme peut compter sur plusieurs groupes, dont Kraft et la Fédération des producteurs de lait du Québec.

                              Combien ? Comment ? Pourquoi ?

                              Les grands de l’alimentation restent muets sur la quantité de nourriture qui est jetée au Canada. Le Conseil canadien des distributeurs en alimentation (CCDA), qui les représente, explique qu’aucun chiffre n’est disponible sur le gaspillage avant consommation.

                              Toutefois, Timothy Jones, anthropologue de l’Université de l’Arizona, à Tucson, analyse la perte de nourriture depuis plus de 10 ans. L’une de ces études, datant de 2004, indique que de 40 à 50 % de la nourriture produite ne serait jamais mangée. Il conclut que le gaspillage de nourriture coûte des milliards chaque année et a des impacts environnementaux énormes. Le professeur évalue que le gaspillage serait du même ordre au Canada. « Les chiffres sont semblables quoique légèrement moindres si je me fie à quelques données collectées à Montréal », a constaté Timothy Jones.

                              Par ailleurs, l’Association québécoise des banques alimentaires estime qu’elle pourrait récupérer davantage de produits avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle.

                              En mai prochain, elle fera connaître son plan pour ce faire. Depuis novembre dernier, un employé fait l’inventaire des fournisseurs afin d’établir ce plan de sollicitation.

                              Du côté de Moisson Montréal, on avoue ne pas récupérer le maximum des produits jetés. « Certains méconnaissent notre rôle, ont des craintes pour la santé et choisissent de jeter. Il y a encore beaucoup de pertes », explique Johanne Théroux, directrice générale de l’organisme à but non lucratif.

                              L’organisme peut compter sur plusieurs groupes, dont Kraft et la Fédération des producteurs de lait du Québec.

                              Des groupes similaires existent en France bien que plus discrets. Les poubelles des McDo sont intéressante car les hamburger invendus sont jeté le jour même de leur production (bon évidemment, faut aimer parce que McDo c’est loin d’être de la bouffe de qualité) mais il y a aussi les poubelles des boulangeries et des restaurants...

                              Difficile de mourir de faim dans une société gaspilleuse comme la nôtre... Mais bien sûr, il ne faut pas faire le difficile.


                              • bernard29 candidat 007 11 avril 2007 11:30

                                j’ai lu sur votre profil que vous êtes « En mission de psychopédagogie sociale dans des pays dits »en voie de développement".

                                Est-ce celà que vous allez expliquer aux miséreux des pays en voie de développement ? ou vous travaillez dans la jetset du co-développement, pour lutter contre l’émigration vers les pays du Nord ?


                                • PetitChat (---.---.208.77) 11 avril 2007 11:50

                                  Bien d’accord avec cet article et il serait temps que l’on s’en rende compte.

                                  A vouloir toujours plus on a tendance a oublier l’essentiel, profiter des plaisirs de la vie. Pas besoin d’avoir la derniere télé LCD pour regarder un film, le jean a 200 euros pour etre beau/belle, un hotel 4* pour passer de bonnes vacances.

                                  Bien sur qu’un minimum est necessaire, mais bien souvent ce minimum est surestimé pour nous faire consommer toujours plus et sans reflechir.

                                  Vous allez me dire que j’ai la chance de pouvoir partir en vacances donc que je suis privilégiée et que c’est facile pour moi de dire ca .... mais je vous repondrais juste que c’est une question de priorités.

                                  Arretons de consommer et gaspiller toujours plus. quel est l’interet d’acheter un nouveau telephone si celui que vous avez acheté il y a un an marche bien et ne vous sert qu’a telephoner ? ... le regard des autres et de la société qui ne juge la valeur des personnes que par la quantité de biens qu’elle possede est vraiment a coté de la plaque a mon sens.

                                  C’est bien plus facile que de voir l’amour, le bonheur et l’amitié qu’ont des gens peu fortunés, mais que soi-meme on n’a pas et on ne pourra jamais acheter.


                                  • Fred (---.---.32.232) 11 avril 2007 20:40

                                    C’est un article à lire lorsqu’on a pas d’argent et qu’on veut se réconforter. Je conçois que ça doit être difficile de vivre à Monaco et de voir beaucoup de gens riches quand on ne l’est pas.

                                    C’est vraiment un lieu commun de dire que l’argent n’achète pas l’amour, pas la santé, etc. Et alors ? C’est pas ce que je lui demande. Ma santé me va très bien, mon amour aussi. Je ne veux pas changer ces aspects de ma vie.

                                    Par contre j’aimerais vraiment sortir de mon minuscule studio avec une vue hideuse sur le béton. Par contre, j’aimerais bien arrêter d’aller passer mes vacances à Etretat pour voir à quoi ressemble Bora Bora.

                                    Et même si j’étais dans un fauteil roulant et que l’argent ne pouvais pas me redonner mes jambes, il n’empêche qu’il me faudrait partir de mon studio au 5ème étage sans ascenseur, qu’il me faudrait un véhicule aménagé pour faire rentrer mon fauteuil, qu’il serait pratique d’avoir une bonne pour faire le ménage ou les courses, etc. L’argent, ça aide la vie tout de même.


                                    • bob (---.---.154.115) 11 avril 2007 23:24

                                      Propos typique de gens qui ont suffisement d’argent.

                                      Un jour, Surcouf, corsaire francais, se fit capturer par un capitaine anglais. Celui ci lui posa la question « pourquoi vous les francais vous battez vous pour l’argent, nous autres anlais nous battons pour l’honneur ? » et l’interesse de repondre « Et oui capitaine, chacun se bat pour ce qui lui manque le plus ».


                                      • Liberté planétaire (---.---.64.98) 13 avril 2007 12:22

                                        Traduit dans chacune des langues du monde, le mot « argent » est probablement l’un des mots les plus prononcés et les plus écrits du monde.

                                        je me suis amusé à un petit test sur Google :

                                        Mot « argent » : 68 millions de réponses Mot « amour » : 73 millions Mot « euros » : 163 millions !!! Mot « dollars » : 237 millions Mot « money » : 718 millions Mot « love » : 994 millions

                                        Il semble que l’amour l’emporte sur l’argent, mais c’est limite...

                                        Cependant on peut se demander si ce dont on parle le plus n’est pas aussi ce que l’on a le moins ou ce dont on manque le plus.

                                        N’oublions pas les trois mamelles de la cartomancienne ou de la diseuse de bonne aventure : Amour, Argent, Santé.


                                        • Shalom (---.---.252.219) 14 avril 2007 22:14

                                          On sait que l’argent amène l’argent.
                                          Plus on en a, plus on en veut.

                                          Shalom vous, shalom lui smiley

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