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L’hiver en taille douce

Notre président vient de faire sa « messe » télévisuelle, nous dit un agoravoxien. Il en ressort une étrange impression de gesticulation inutile, et de manque de prestance surtout. Notre président bouge trop, ça devient un cauchemar de cadreur télé. Son tempérament profond, sans doute. Intrigués, nous avons cherché ce qui pourrait bien le calmer. Et nous avons trouvé. Nicolas Sarkozy n’a qu’une seule méthode pour s’apaiser. C’est de se replonger dans une partie de son enfance, comme beaucoup d’autres adultes qui ont grandi trop vite. La scène se passe le fameux vendredi 19 octobre 2007, qui va rester dans toutes les mémoires, c’est sûr. Ce soir là, la France rencontre l’Argentine pour la deuxième fois, on connaît la suite. Notre président est présent sur place, et assiste un peu dépité au carnage. Deux policiers se font tamponner par deux voleurs en car-jacking et se retrouvent à l’hôpital. A l’Assemblée nationale, on étudie la loi de finances 2008, devant un auditoire clairsemé. Bref, rien de folichon ce jour-là (désolé pour les deux policiers, je parle de politique générale, pas de faits divers). A la télévision y a bien ce soir-là Cauet qui invite J-P Pierre Pernault, en pleine veine graveleuse, et dehors les RER et le métro parisien qui sont déjà en grève (la première). Mais c’est au 20 heures de Poivre D’Arvor que la France se fige : avec l’annonce officielle du divorce de Nicolas Sarkozy... qui emballe aussitôt toute la presse dans les jours qui suivent. Et pourtant, ce jour-là, je peux vous le dire, ne restera pas dans les mémoires à cause de cela. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy fait quelque chose de bien plus important à ses yeux : il rédige et envoie son appel du 18 juin à lui. Rien de moins. L’instant est solennel, le moment émouvant, l’homme est d’un calme olympien. Nicolas a en fait retrouvé la quiétude de l’enfance et de ses tout premiers amours...

Ce jour-là, notre président avait bien plus à faire, en effet. Envoyer un courrier important, sinon vital, ce qui explique sans peine les atermoiements qui ont précédé l’annonce du divorce. Notre président, il est vrai, sans l’aide de M. Guaino, n’a pas la plume facile. Alors il s’y reprend à plusieurs fois, pour écrire cette missive qui a ses yeux représente énormément d’importance. C’est un peu de son enfance aussi, et quand on sait les traumatismes qu’à occasionné cette enfance difficile, avec ce père inexistant et volage, on comprend que l’homme tient à peaufiner l’ouvrage. On se demande souvent ce que fait un président, qui doit penser aux grèves à venir, préparer son voyage aux Etats-Unis, s’entretenir avec Rachida Dati sur l’avenir de Bernard Blais, qui grippe tout un système à lui tout seul, entrevoir son premier ministre pour lui signifier que les pêcheurs il s’en occupe lui-même, sans oublier les impondérables comme des organisations pseudo-humanitaires qui enlèveraient des enfants (mais le 19 octobre c’est bien inimaginable, ce genre de choses). Et faire chauffer l’Airbus présidentiel pour se rendre fissa à Lisbonne pour ratifier le nouveau traité. Reste peu de temps dans le timing présidentiel pour s’occuper des choses bien plus importantes encore. Mais au fait, elle dit quoi, cette lettre du 19 octobre ?

Tout simplement ceci : "Cher(e)s Ami(e)s philatélistes, Je partage avec vous la passion du timbre et de la philatélie. Depuis mes plus jeunes années, j’ai pratiqué ce loisir qui est une ouverture au monde, à l’histoire et aux grands événements". Notre président, entre deux avions et deux sauvetages d’otages, prend donc la peine ce jour-là d’écrire à huit rédactions de journaux philatélistes, pas moins, sur un sujet hyper-important à ses yeux. Suit alors un propos assez sidérant :

"J’ai compris que beaucoup d’entre vous nourrissent des inquiétudes face à l’évolution de la philatélie en France. Je les comprends : 85 % du courrier est émis par les entreprises qui n’utilisent quasiment plus le timbre et de plus en plus de Français se servent aujourd’hui de courriels, de textos ou du téléphone portable. Je crois que le timbre peut et doit apporter, au milieu de ces mutations, la note artistique, humaniste et créative qui illumine ce geste simple d’affranchir une lettre. Je reste persuadé que la philatélie préservera toute sa place si le timbre retient son utilité sociale et économique, liée à l’acheminement de la lettre, à sa beauté et à sa rareté. A condition aussi qu’il sache s’adapter à la culture du XXIe siècle".

L’homme "qui a compris" a été élu par une majorité de Français pour s’occuper en priorité de la lutte contre l’inflation et la réduction du déficit de l’Etat, du pouvoir d’achat, et voilà qu’il nous parle... timbres-poste. Notre président-réformateur, qui préconise la "rupture" et souhaite "engager la France dans les réformes"... s’en prend aux textos, à l’envoi de mails et aux enveloppes prépayées : voilà donc son combat du siècle ! Le Grenelle, à côté... Quand au côté artiste de l’individu, que personne désormais nie, à le voir envahir le petit écran au moindre prétexte... il apparaît aussi dans l’hommage rendu aux sculpteurs de timbres-postes, des "humanistes", des "artistes" et des "créateurs". On comprend enfin pourquoi il est allé voir l’exposition Courbet, une visite recommandée par sa nouvelle attachée de communication : d’aller voir sur place les tableaux du maître, ça fait un peu plus sérieux que de collectionner les timbres-poste de Gustave Courbet.

Et c’est là qu’on découvre l’enfant Sarkozy, cette fragilité qu’on soupçonne depuis son accession au pouvoir. L’enfant qui a découvert le monde par la philatélie demande aujourd’hui à la philatélie de l’aider à s’y retrouver dans ce monde qui le dépasse. "La philatélie, c’est notre loisir, c’est aussi un monde d’artistes, de graveurs, de metteurs en pages." Le président qui présente l’image même de l’homme pressé vante les mérites d’un savoir qui ne peut s’acquérir qu’avec beaucoup de patience et infinité de respect. L’enfant Sarkozy devenu président voudrait que le monde se fige au stade de son enfance, sans téléphone portable dont il est pourtant un adepte inconstestable, avec ostentation même, même pendant les sommets de dirigeants du monde entier. Parlant de La Poste, notre président l’appelle en effet à "poursuive résolument l’augmentation du nombre de timbres en taille-douce, pour aboutir dès 2009 à 30 % des émissions imprimées dans cette technologie". L’enfant Sarkozy qui a découvert l’art par un procédé de reproduction ne comprendra jamais l’essence même de la création "Je souhaite leur rendre hommage, car illustrer des sujets parfois abstraits, créer pour chaque timbre une œuvre originale sur une surface aussi petite, relève d’un véritable talent". Pour lui, reproduire est un talent, et le meilleur. N’a-t-il pas reproduit les trahisons de son prédécesseur à l’Elysée ? Encore un peu, et il vanterait les mérites des faux-monnayeurs, ces champions incontestés de la copie (et à Bojarski d’origine polonaise et ses fameux Bonaparte). Nicolas Sarkozy, enfant, a pris connaissance du monde qui l’entourait par des miniatures, ce qui pourrait expliquer sa vision réduite du monde actuelle. Ou sa difficulté à envisager le monde dans son ensemble. Il procède page par page, disons. Il colle et il range. Quitte à prendre la page au lieu du chapitre complet. Comme chez Yvert et Tellier. Pour ce qui est des copies, il faut savoir que la Poste émet déjà deux sortes de timbres comme le note un blogger connaisseur "elle émet des timbres dentelés-gommés pour les philatélistes, et très majoritairement des timbres autocollants pour le grand public". Des timbres pour les riches, et des timbres pour les pauvres ? La taille douce pour quelques-uns, la photo pour les autres ? Ce serait donc ça, la rupture annoncée ?

Et c’est là que nous vient la conclusion naturelle à la découverte de ce courrier ahurissant : notre président actuel a agi durant toutes ses années en faussaire de la République, en bernant les gaullistes, par exemple, en faisant croire aux électeurs du Front national qu’ils pouvaient voter pour lui, logique qu’il se présente comme le défenseur, aujourd’hui, des copieurs en représentation artistique. Il y a chez ce monsieur une fêlure que son poste suprême ne résoudra jamais, et l’exemple du timbre-poste en est l’exemple parfait. L’appel du 19 octobre de Nicolas Sarkozy, dédié au timbre gravé en taille douce, celui destiné aux seuls collectionneurs désormais, nous rappelle également à nous, ses administrés, que le président, fondamentalement, est un conservateur, voire un rétrograde. La gravure assistée par ordinateur, ou la simple copie photographique, ne remplacera selon lui jamais l’art du graveur manuel. Au moment où débutent des grèves historiques, on pourrait peut-être rappeler à notre président philatéliste que c’est son régime qui préconise l’extension de techniques dans le seul but de faire des économies. Le métier admirable de graveur de timbres, comme celui de Claude Jumelet, disparaîtra dans un monde où on se préoccupe fort peu de l’artisanat. Le monde qu’a choisi en politique Nicolas Sarkozy, qui, le soir, seul chez lui, feuillette une histoire passée et révolue. De lui ne restera peut-être, dans quelques années, qu’un billet de banque ou un timbre. Peut-être aussi, que pour lui, ce serait ça la consécration suprême, et non son élection à la tête de l’Etat. Tout le monde s’est trompé sur l’homme. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de finir enfin son album commencé très jeune... par son portrait, gravé en taille douce, s’entend. Un geste qui "illuminerait" enfin sa vie ?

PS : l’album de timbres ne le quitte jamais, même à l’Elysée. C’est un gros classeur allemand de type Leuchtturm, photographié il n’y a pas si longtemps encore dans son bureau.


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26 réactions à cet article    


  • brieli67 5 décembre 2007 12:24

    Un peu stéréotypé cette enfance de bourgeois. Un enfant outillé. Mauvais père le Paulo ? Et si c’était un vrai mariage d’amour que le grand-père grec a fait capotter en ayant eu vent des tribulations des nobliaux de la plaine de Pest ?
    Wikipédia est très changeant.
    Ses petits boulots de vendeur de fleurs ont fait hurler de rire sa Mère !

    Si collectionneur et prêt des bouts de ficelle et de papier.
    Je ne sais si le SN fait encore partie de la Jeunesse mais.....
    A l’époque on ne pouvait entrer dans un parti que les 24 ans révolus au compteur. Avec son ami Desvides Jean -oui déjà - on crée sur Neuilly les Sablons le UJP-jeunes gaulliste du secteur.... dont NS devient président parce qu’il avait plus de temps libre par ses études légères. La planque bien sûr dans la contréee proche pour son Service militaire à la carte il trainait dans les bureaux UPR/RPR de son père-Mentor politique Pasqua.
    Oh joies ! L "ANGE" devant cette lithiase de kakis sous les drapeaux leur trouvent un super boulot.. ranger mettre en cartons et regrouper ses inombrables bureaux avec tant de souvenirs et de traces écrites. Charles pour une destinée plus nationale est entré au Sénat ; les Hauts de Seine à mettre en boîtes.

    Et le collectionneur sur son terrain privilégié... Marchepied obligé du jeune premier magistrat de Neuneu.

    Collectionneur vous dites ? A la bonne heure.... 


    • morice morice 5 décembre 2007 13:07

      J’avais déjà un bout de chewing gum collé à mes baskets, j’en ai un second et il s’appelle Jacob. Si quelqu’un à la recette pour se débarrasser du phénomène, qu’il me prévienne. Les admirateurs de Thierry le Luron m’indifférent. Quand à ces allusions au Maréchal, il faut savoir pour ceux qui ne sont pas au courant que j’ai déjà écrit plusieurs textes sur la période ici-même, mais que Mr Jacob s’obstine à ne pas lire. Il y aurait vu que je ne suis pas vraiment fan des vieux moustachus à casquette. Les lecteurs auront compris en revanche que Mr Jacob fait une fixation sur une période qui le fascine, celle du pouvoir de la bonne vieille droite dont il est chaque jour ici le héraut. Son sionisme n’a d’égal que sa propension à injurier, un grand classique de la pensée droitière. PS : vous remarquerez tous une chose : l’auteur du post, comme à son habitude, s’est arrêté à la DEUXIEME ligne du texte et ne va pas plus loin. Il voit marqué "morice", et il se...répand. Si quelqu’un veux bien s’en charger, là, je suis preneur... ça fatigue, à la longue...


      • morice morice 5 décembre 2007 13:08

        Ah, arrivée du premier chewing-gum... décidément, mes baskets les attirent...


      • Le péripate Le péripate 5 décembre 2007 13:21

        Mais, alors, il est HUMAIN ?


        • morice morice 5 décembre 2007 13:25

          Humain, trop humain.


          • toubakouta 5 décembre 2007 13:47

            @ Super Résistant (de mes deux)

            Stronzo !!


            • morice morice 5 décembre 2007 13:56

              De vos deux quoi, cher Toubakouta ?


              • tvargentine.com lerma 5 décembre 2007 14:18

                Tu devrais le vendre à E Plenel ton édito ça fait vraiment TSS-BOBO.

                Franchement,nous avons un président élu sur un programme pour réformer la France et chaque jours qui passe,nous annonce des bonnes nouvelles.

                Monétisation des RTT,heures supplémentaires exonérées.......bref ne refaisons pas la liste nous la connaissons.

                Vous dévriez regarder votre esprit critique sur Me ROYAL qui a ce jour n’a fait l’objet d’aucune remise en cause de sa candidature ni de sa campagne desastreuse qui a détruit la gauche dans son ensemble (de l’extreme gauche à la gauche !) avec un score indigne d’un candidat de gauche

                Aujourd’hui la "sainte" se prend pour Jeanne d’Arc en accusant François BAYROU de ne pas avoir accepté une alliance !

                Ou est la stratégie dans tout cela ?

                 

                 

                 

                 


                • Francis, agnotologue JL 5 décembre 2007 14:21

                  Cet article est bien intéressant. Je dois dire qu’il y a trop de liens, l’on ne sait lesquels suivre. Mais j’ ajouterais bien celui-ci pour illustrer "l’apprentissage du monde par la miniature.


                  • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2007 08:54

                    J’ai pris le temps ce matin de les suivre tous. Beau travail Morice.


                  • morice morice 6 décembre 2007 09:30

                    Merci pour vos encouragements, JL. Ça prend effectivement un temps fou de faire dans le timbre. Quand on fait ça, on a plus le temps de rien faire....


                  • coati coati 5 décembre 2007 14:40

                    Joli article. Analogie interessante et amusante entre le personnage et sa passion.

                    C’est fatiguant vos querelles...

                    Qu’il est laid le machin avec la chemise bleu et qui s’exprime bizarrement.

                     


                    • morice morice 5 décembre 2007 15:02

                      Jl, il y a bien longtemps que je n’avais pas éclaté de rire à lire un post. La référence à une collection particulière, chapeau ! Effectivement ça manque. Ce qui me désole un peu c’est que personne jusqu’ici n’a trouvé l’origine de l’article. Euh, Mr Lerma, "chaque jour qui passe, nous annonce des bonnes nouvelles"... oui, certes, pour un patron du CAC 40 je veux bien l’entendre : 15 milliards cet été, pas mal. Mais cet hiver, c’est ceinture, non ? Enfin pour ceux qui ne sont pas du CAC 40. Vous et moi, quoi. Que des bonnes nouvelles, en effet : on vend des Airbus à perte aux chinois, tout va bien. En banlieue, on décide de refiler le bébé à la police municipale et ... aux assistantes sociales... parfait. On dissémine le nucléaire civil mais on dit que ce que fait l’Iran c’est pas bien du tout. Parfait. Le peuple demande une action pour faire baisser le prix des fruits, par exemple, on lui répond "défiscalisation". La plus grosse"augementation salariale, pour l’instant, c’est la sienne. Parfait ; En fait vous avez quand même raison, il y a une bonne nouvelle : Johnny Hallyday va arrêter sa carrière. Monsieur Plenel vient d’ouvrir son site. L’inscription étant payante et n’ayant pas encore revendu mes RTT au plus offrant, vous m’en voyez désolé mais je reste chez Agoravox, avec tous mes amis qui m’y attendent. Jacob, West, etc, etc.


                      • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2007 08:30

                        Bonjour Morice. Vous dites : ""Ce qui me désole un peu c’est que personne jusqu’ici n’a trouvé l’origine de l’article"".

                        C’est une énigme ?


                      • morice morice 6 décembre 2007 08:42

                        Pour répondre à JL : "Ce qui me désole un peu c’est que personne jusqu’ici n’a trouvé l’origine de l’article"". C’est un énigme en quelque sorte. Disons que logiquement, à la lecture de l’article on doit trouver un qualificatif au président. C’est ce qualificatif, qui, entendu dans la rue m’a donné envie de faire cet article...


                      • biztoback 5 décembre 2007 16:36

                        NS doit être en train de réaliser où il a mis les pieds.

                        Alors il regresse. smiley 


                        • coati coati 5 décembre 2007 16:46

                          Il y a erreur sur la personne visée par mon commentaire...


                          • morice morice 5 décembre 2007 17:15

                            Mr Jacob, il faudrait vous rendre à l’évidence : plus vous m’insultez, plus vous ajouter de l’eau à mon moulin. Si au moins vous teniez des propos cohérents. Trouvez moi dans TOUT ce que j’"ai pu écrire que je SOUTENAIS ceux que vous citez. C’est dans votre tête que ça se passe, et ce qu’il ya dedans n’est pas beau à voir. Les lecteurs en ont assez de vos invectives : figurez-vousq que vous n’êtes pas SEUL, et que d’aucuns souhaitent lmire tranquillement et apporter de l’eau à ce fameux moulin. Pas votre torrent de boue habituel. En définitive, vosu n’êtes qu’un égoïste, en plus d’être un cuistre, pour rester poli.


                            • La Taverne des Poètes 5 décembre 2007 19:00

                              Et moi qui pensais qu’il collectionnait les billets de banque... Alors cette Philatélie serait sa nouvelle maîtresse ?

                               

                               


                              • morice morice 5 décembre 2007 20:21

                                "Quand on n’est "préoccupé-par-la-montée-des-extrémismes-en-tout-genres" vous dites, cher Mr Jacob... vous savez ce qu’on fait ? On contrecarre depuis des semaines une espèce de zozo qui ne comprend rien à rien, qui vous injurie comme bon lui semble, car il tient depuis le début des propos... extrémistes. Or ce zozo, c’est vous. Et qui vous parle de votre vie, comme d’autres, alors qu’il n’en sait rien. "Professeur au Collège de France", je ne sais pas où il a été pêché ça... Si vous êtes démocrate, comme vous vous vantez en être un, comment se fait-il que vous ne supportiez pas l’opposition ? Votre démocratie a un nom, Mr Jacob : elle s’appelle dictature. Je le répète : tant que vous m’injuriez vous apportez de l’eau à mon moulin, qui consiste à démontrer que les extrémistes, à bout rapidement d’arguments, en arrivent toujours là un moment où un autre. Vous, c’est tout simplement un peu plus rapide... ce qui signifie que vous avez moins d’aguments qu’un lepeniste moyen, ce qui n’est pas peu dire. Mégrettiste ? Non ? Quand même pas !


                                • maxim maxim 5 décembre 2007 21:33

                                  Morice .....

                                   

                                  ça me fait plaisir que vous fassiez illusion à Bojarsky ,cet extraordinaire faussaire habitant à quelques encablures de chez moi à l’époque ,c’est en 1963 qu’il s’est fait arrêter par le commissaire Benhamou .....

                                  Bojarsky dans le sous sol de son pavillon de Montgeron ( Essonne, j’habitais Draveil ville voisine .)...avait monté un atelier de reproduction de billets de banque ,avait composé lui même son papier monnaie avec des rames de papier cigarette qu’il transformait ,y incluait un filigrane,avait fabriqué une machine à vieillir les coupures en transformant un vieux phono en centrifugeuse avec de la poussière .....

                                  le pognon était tellement bien imité qu’un expert avait du mal à distinguer un vrai bifeton d’un faux .....

                                  ce qui l’a trahi,c’est le système de numerotation qu’il n’avait pas assez renouvellé,et ses passeurs qui changeaient des grosses coupures en achetant des cigarettes avaient refilé un billet numéroté identique à un autre dans le même bureau de tabac (si mes souvenirs sont exacts ) ....

                                  Bojarsky finalement a été recupéré comme expert en faux ( il était très malade ,cancer je crois ,et on n’a pas voulu le faire moisir en taule ,on a préféré utiliser son talent )...j’ai essayé de rassembler mes souvenirs pour parler du plus grand faussaire que nous ayons eu .....


                                  • morice morice 5 décembre 2007 21:35

                                    Merci, en effet Bojarksy avait un immense talent, et s’est fait pincer bêtement. Les faussaires en politique sont moins bons, ou plus petits.


                                  • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2007 09:37

                                    à Agoravox et Morice : les post de Morice de 8H42 et 9H30 sont introuvables !


                                    • morice morice 6 décembre 2007 09:40

                                      Ah mince, l’esprit frappeur est encore là...


                                    • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2007 09:58

                                      Morice, bien reçu celui-là. Vous pourriez peut-être reéditer les précédents ?


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