L’humour noir de Papacito mérite-t-il une claque ?
Qu'on se le dise, le climat social est de plus en plus tendu en France. Après la crise sanitaire (plus de 100000 victimes) et les attentats islamistes (plus 300 morts en quelques années), le pays serait au bord de la guerre civile au point qu'une manifestation "anti-fasciste" est prévue le samedi 12 juin à l'appel des associations subventionnées de gauche, pour crier dans Paris le refus des chemises noires et des panzerdivisions. A défaut de pouvoir circuler place de la Bastille, les parisiens pourront profiter du spectacle de ce carnaval rétro, avec peut-être des figurants en costume des années 1930, eux qui sont privés de divertissements depuis novembre dernier.
Pourtant, on ne voit ni miliciens en chemise noire, ni apprentis-SA dans nos rues. Les plus "paramilitaires" sont les groupes de jeunes qui défilent en uniforme de rappeur, casquette et survêtement, musique rap tirée d'un smartphone, qui quadrillent les quartiers pour écouler le produit de leurs trafics, commettre des "incivilités" et des agressions physiques, parfois dignes des SA allemands quant aux cibles. Les voitures brûlées, les policiers attaqués, les professeurs égorgés, ce n'est pas l'oeuvre des ultra-nationalistes mais de fascistes communautaires qui ne connaissent que la violence, les rapports de domination et le mépris des plus faibles.
Il n'y a pas de milices d'ultra-droite en France. Pas de victimes d'attentats "fachos" ces derniers années. Notre police démotivée doit rendre des comptes dès qu'un délinquant est endommagé lors d'une interpellation (à moins de porter un gilet jaune) ; on ne peut pas dire que la liberté de circuler, de trafiquer et de profiter du système soit remise en cause.
Alors d'où vient le problème parano-mythomaniaque d'une certaine gauche coupée des réalités ? Il est à la fois électoraliste et conformiste. L'âge avancé des permanents syndicaux et des cadres de partis, allié à l'éducation sectaire de leurs gosses costumés en antifas, ne permet aucune remise en question des mouvements gauchistes. On saluera les prises de position courageuses de Fabien Roussel (PCF) sur le droit à la sécurité, mais c'est hélas un cas isolé. La gauche vend du social, de l'immigration et de l'anti-sécuritaire : le reste n'est pas son fonds de commerce.
Jean-Luc Mélenchon, pré-retraité en perdition qui se dirige vers une claque... électorale à la présidentielle, recherche des complots pour booster sa campagne. Puisque la vilaine droite ne passe pas à l'action, il en est réduit à écumer le web pour rechercher des "terroristes" : cela donne l'affaire Papacito.
Papacito est un youtubeur versé dans la parodie et l'humour noir qui a tourné en dérision Mélenchon et l'ultra-gauche dans une vidéo censurée, mais remise en ligne sur Odysee (voir ci-dessous). Puisque la gauche veut des flingues et du spectacle, Papacito et son pote leur en servent dans un sketch à la Dieudonné. Malheureusement, les années Coluche sont loin et seul l'humour pipi-caca est aujourd'hui autorisé, au point que l'insoumis en chef a porté plainte pour... appel au meurtre à son encontre (!)
Pas de chance, le type incriminé qui se revendique nationaliste est un ancien colleur d'affiches du front de gauche. Il n'est pas plus provocant que les Nick Conrad, Morsay, Cortex et autres rigolos qui appellent à zigouiller du "blanc" et du "facho" en exhibant eux-aussi des armes. Les uns ne sont jamais (ou peu) condamnés, les autres connaitront la tolérance zéro pour avoir osé faire de l'humour à droite, c'est la jurisprudence Dieudonné.
Mélenchon est pitoyable, grotesque et racoleur. Le ridicule de sa démarche se paiera cash au moment des élections, les jeunes internautes préféreront toujours écouter un youtubeur qu'un politicard en fin de carrière, qui vend du sensationnel plutôt que des idées.
Si la justice donne des suites à sa plainte, cela confirmera la chape de plomb qui s'abat sur la liberté d'expression en France. Vous ne pouvez rire que des pitreries de Nicolas Bedos et de Mathieu Madénian. Tourner en dérision les islamistes, les colons israéliens, les antifas, les féministes, les LGBT et les écolos, ce sera bientôt prohibé, comme dans les pays communistes autrefois. L'esprit Charlie, c'est à sens unique...
Au moment où un abruti s'en prend au président de la république par une claque, il faut effectivement craindre un renforcement de la surveillance policière, mais ce n'est pas celle que les manifestants du 12 juin entendent dénoncer. Il y a plusieurs années, un gugusse avait tiré en direction de Chirac lors d'un défilé. A défaut de travailler, réfléchir, lire et agir au service des autres, il a eu recours à la force comme tous les incultes et les bras cassés, islamistes, gauchistes ou royalistes. Les claques et les fusils de chasse, c'est pour les demeurés. Suite à cela, toutes les librairies de droite à Paris furent mises sous surveillance : c'était l'époque où des inconnus vous payaient une bière à la sortie ou qu'un autre client vous retrouvait "par hasard" quelques jours plus tard à plusieurs kilomètres de là, quémandant votre numéro de portable. Il faut croire que nos pouvoirs publics, toujours en retard d'une guerre, en sont encore à l'OAS, comme notre Mélenchon.
On ne claquera jamais la gauloiserie, tradition satirique à la française. Personne ne nous empêchera de rire de de tourner en bourrique les véritables extrêmistes. S'il n'est plus possible de railler les poseurs de bombe, alors nous ne sommes plus en démocratie. Que ceux qui craignent une claque électorale se remettent un peu en question au lieu de surveiller, museler et refuser de voir les réalités en face.
La fameuse vidéo est disponible librement sur Odyssee (allez-y sans crainte, tout cela n'est pas bien méchant) :
https://odysee.com/@ElecktroSkwiZz:4/le-gauchisme-est-il-pare-balles-papacito-feat-code-rheino:6
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