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Accueil du site > Tribune Libre > La bataille de la crédibilité...

La bataille de la crédibilité...

L’élection présidentielle à venir est probablement la plus importante que la France ait connue depuis 1958. A l’heure où Royal continue de révéler que son programme sera défini par les sondages, où Sarkozy multiplie les promesses chiraquiennes et Le Pen d’engranger tranquillement, il est plus que jamais nécessaire de se poser de nouveau la question de la crédibilité de nos politiques et de leurs programmes...

Dans deux ans, c’est promis, il n’y aura plus un seul clochard sale ! Eh oui, car dans deux ans, ils se baignent gratos dans la Seine. Tu quoque, filii mi...
Cette sortie de Sarko lundi soir (en réalité "si je suis élu, j’aurai relogé tous les SDF en deux ans") m’a déprimé. Sans compter l’attaque envers la BCE (tiens, Alain Lambert n’a pas été aussi prompt à réagir que la fois dernière...). Le moulin à promesses est lancé...

Ceci me rappelle un billet de François Fillon au titre évocateur : La bataille de la crédibilité. Je m’y ruais avec appétit, car c’est bien le drame principal de la politique française : les dirigeants ont perdu toute crédibilité. A ma grande désolation, François Fillon nous servait un plat de suffisance ("Certains ont démontré leur aptitude à tenir leurs engagements [...] et leur courage politique. C’est le cas de Nicolas Sarkozy". Des arguments, please, Monsieur Fillon) agrémenté de sauce béarnaise old school : seul le changement institutionnel permettrait de gagner la bataille de la crédibilité. Et Guy Carcassonne président ?

Le même François Fillon s’empressait, lundi, de tailler un tailleur à Royal pour le vide de sa prestation dans Ripostes. A juste titre : creux, banalités, valeurs aujourd’hui consensuelles, absurdités économiques et saillies populistes ("oui, certains salaires sont des incitations à la violence"...poussez le raisonnement et voyez où il vous mène), tout un programme... Au sujet de cette émission, de nombreux commentaires :

Il faut avoir à l’esprit que la droite ne pourra longtemps se contenter de relever le creux et les contradictions de Ségolène Royal. Son programme arrivera, en temps et en heure, remontant des régions et des équipes du PS (notamment, certainement, l’armada de DSK en ce qui concerne l’innovation, la recherche et l’économie. Même si certains paraissent un peu accuser le coup...).

Et Sarko qui semble continuer de brasser à tout va... Ca me déprime et ça m’énerve. Non militant, ayant voté à droite, à gauche, au centre et écolo, je n’ai pas de parti pris. Ma voix ira à celui qui aura tenu un langage de vérité. Mais qui, aujourd’hui ?
Qui arrêtera de prendre les Français pour des idiots qui gobent tout ?
Qui cessera de tout promettre, pour proposer quelques axes forts, concrets, structurants ?
Qui sera suffisamment confiant et convaincu de la nécessité des réformes pour tout mettre sur la table avant, afin de bénéficier d’une légitimité suffisante pour les mener à bien ?
Qui croira suffisamment en la nécessité de la politique pour ne pas risquer de trahir une nouvelle fois l’élan de foi en un renouvellement qu’il aura suscité ?

Qui lira ça ("Il y a des banlieues beaucoup plus pourries en Europe [...], et c’est ici que cela explose. C’est bizarre. Peut-être que cela n’est pas lié au niveau de misère, mais plutôt à ce que l’Etat promet aux gens ? La France veut toujours être gentille, elle fait plein de promesses, non ? Les autres pays ne promettent rien, alors les gens des banlieues n’attendent rien et se débrouillent, sans se révolter") et en tirera toutes les conséquences ?

Qui viendra nous expliquer quelles sont ses priorités, quel est son cap, pour quel but il veut mener tel ensemble de réformes ? Qui viendra nous dire, au-delà des slogans, que tout peut redevenir possible -si nous nous retroussons les manches pour sortir de nos conservatismes de tous poils ?

Christian Blanc était, lundi, interviewé par le Bondy-Blog (interview reproduite ci-dessous). A lire les commentaires, c’est d’un homme de cette trempe, qui parle honnêtement sans brader les valeurs républicaines, qui propose des changements forts sans faire croire que chacun peut rester passivement à attendre que l’Etat se réforme, dont la France a besoin...et qu’elle réclame.

Voilà une voie dont nous devons fortement nous inspirer, une voix qui doit porter...

Voici donc, avec l’aimable autorisation du Bondy Blog, l’interview de Christian Blanc :

Christian_blanc_010Christian Blanc est député des Yvelines et fondateur en mai dernier du mouvement Energies2007. Il a à son actif les accords de Matignon qui mirent fin l’affrontement entre Kanaks et Caldoches en 1988, la modernisation de la RATP et surtout le redressement d’Air France et la préparation sa privatisation. Loin des strass et des paillettes de la politique spectacle, il n’hésite pas aujourd’hui à faire un portrait peu reluisant mais aussi plein d’espoir de notre pays. Notre équipe s’est donc rendue à l’Assemblée nationale afin d’en savoir davantage sur le projet politique d’un homme qui, s’il ne se présente pas aux présidentielles, n’a pas la réputation de pratiquer la langue de bois.

Votre dernier ouvrage s’intitule La croissance ou le chaos (éd. Odile Jacob). Sommes-nous en plein chaos ?

Non. Mais la France a connu une longue période de prospérité où la croissance a été élevée, allant jusqu’à 7%. A la fin des années 1970 le PIB par habitant en France était de 25% supérieur à celui de la Grande-Bretagne et au milieu des années 1980, il avait rejoint celui des Etats-Unis. Aujourd’hui le PIB par habitant de la Grande-Bretagne est de 10% supérieur au nôtre et celui des Américains 30% supérieur. Au milieu des 1990 il s’est produit un décrochage important.
La conséquence de tout ceci a été un endettement de plus en plus considérable puisque nous avons maintenu un train de vie et un budget de l’Etat sur des hypothèses de croissance annuelle de 2,5% alors que nous n’avons réalisé sur vingt ans que 1,9% par an.
Ce différentiel explique pour l’essentiel l’endettement français, qui est considérable : de l’ordre de 2000 milliards d’euros. C’est dans ce contexte qu’il faut aborder les questions difficiles qui se posent actuellement dans les banlieues.
D’ailleurs avant d’aller plus loin, si vous le permettez, je voudrais faire un petit détour. Comme le montre l’historien contemporain Fernand Braudel, la France est un creuset, elle est au bout de l’isthme européen et a toujours constitué une terre d’immigration et de métissage. Moi-même, je suis petit-fils d’immigrés, de réfugiés basques espagnols antifranquistes.

Nous avons tous à réfléchir à ce que nous sommes nous-mêmes lorsque nous abordons certaines questions. Je crois aussi qu’il est important de mettre en perspective ce problème du développement économique et la difficulté de l’accueil de différents types de populations à certains moments de l’histoire : les choses se sont toujours bien passées quand il y a eu du développement économique et les choses se sont toujours plus difficilement passées quand nous avons été dans des époques de récession ou de pénurie.

Pourquoi faut-il la croissance ?
S’il n’y a pas de croissance, le gâteau se restreint. On ne peut redistribuer que ce que l’on a produit. Quand on dépense plus qu’on ne gagne, on peut pendant un temps emprunter mais le moment arrive où on ne peut plus continuer à emprunter. Il faut savoir qu’aujourd’hui, l’équivalent de la totalité de l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire 15% du budget national, c’est-à-dire le deuxième poste du budget de France après l’Education nationale, est payé aux créanciers de France pour couvrir les intérêts de la dette nationale.
Il n’est pas possible de continuer à s’endetter sinon il faudra chaque année payer encore plus d’intérêts. Tout ceci a été caché aux Français par la droite et par la gauche depuis vingt ans. Notre génération a sacrifié la génération suivante. En admettant que l’on parvienne à maîtriser la situation, Il faudra quarante à cinquante ans pour rembourser la dette.


Quels sont précisément les obstacles à la croissance en France ?
La France a les atouts d’une économie prospère : des compétences très fortes dans le domaine de la recherche, avec par exemple des mathématiciens qui sont parmi les meilleurs au monde, un enseignement supérieur très développé même s’il a des problèmes d’organisation. Nous avons aussi une jeunesse qui a le sens de la modernité et qui ne demande qu’à être orientée et guidée vers cette modernité et il faut donc parvenir à investir pour permettre la qualification de ces jeunes.

Au-delà de ça, il faut parvenir à développer des « clusters ». Un cluster c’est la mise en synergie des entreprises, d’universités et de centres de recherche sur un territoire, dans le but de faire la course en tête dans l’innovation. Quand ces acteurs travaillent ensemble dans un secteur d’activité commun, ils dynamisent l’économie du territoire en question : grâce à leurs capacités d’innovation, des entreprises se créent, d’autres se développent, de nouveaux emplois apparaissent...

Prenons un exemple : il y a un an et demi, j’ai identifié, au Nord de Paris, un potentiel fantastique dans le domaine artistique de la création, de l’image et de la musique. Vous savez peut-être que les nouvelles techniques dans le cinéma sont nées en Seine-Saint-Denis : les techniques de Shrek sont une création qui vient du 93. Je crois qu’il existe la possibilité d’une éclosion fantastique entre d’une part entre des gens qui sont en pointe absolue sur les technologies du virtuel et d’autre part des groupes de création artistique. Alors peut-être ne faut-il pas attendre que les pouvoirs publics sortent des projets de cette nature. J’aimerais bien qu’une telle initiative soit prise et ce serait à vous de faire un projet ambitieux qui permettrait à des milliers de jeunes gens qui parfois ont des difficultés à trouver leur place dans des cursus classiques de trouver des possibilités d’expression. C’est possible.

Mais n’avons-nous pas besoin de l’Etat pour rendre ces territoires plus viables pour que les clusters puissent s’épanouir ?

Je crois qu’il faut arrêter de penser que c’est l’Etat qui résout tout. Je crois que les meilleurs interlocuteurs sont les interlocuteurs qui sont « à côté ». Si vous étiez dans un département très pauvre, je dirais qu’il faudrait peut-être regarder les choses différemment. Vous êtes dans un département qui est riche, et je crois qu’il faut que cela se sache. Sur le département de Seine-Saint-Denis, il y a des ressources mais ce qui manque visiblement, c’est un fil conducteur et une cohérence. C’est la raison pour laquelle je préfère que les questions soient réglées au niveau du terrain parce que c’est là que les choix peuvent se faire. Alors que l’Etat, c’est anonyme : vous l’avez déjà rencontré l’Etat ? Moi pas.

Quand vous évoquez le terme « terrain », s’agit-il de l’idée de régionaliser le fonctionnement d’un certain nombre d’institutions ?

Je pense que l’Etat-nation existe et existera, que ce qui concerne le législatif relève de la nation mais je pense par ailleurs que nous aurions intérêt, pour des raisons de meilleure organisation et de développement économique, à régionaliser un maximum notre pays. C’est d’ailleurs ce que voulait faire le général de Gaulle en 1969 et malheureusement il s’est heurté à une France politiquement conservatrice qui n’avait pas compris la modernité que pourrait entraîner une régionalisation du pays.
Il faut savoir que tous les Etats européens fonctionnent aujourd’hui sur une base régionale. On ne se rend pas compte à quel point notre organisation centralisée est inadaptée par rapport au fonctionnement économique. Aujourd’hui l’économie de l’innovation nécessite une très grande réactivité. Or on est beaucoup plus réactif sur un territoire où les gens se connaissent et peuvent se faire confiance que dans un anonymat collectif qui s’appelle l’Etat. C’est pourquoi je pense que de régionaliser la France est une révolution indispensable.


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29 réactions à cet article    


  • Jusqu’ici, tout va bien (---.---.178.8) 21 décembre 2006 12:52

    Dans 2 ans, c’est promis, il n’y aura plus un seul clochard sale ! Eh oui, car dans 2 ans, ils se baignent gratos dans la Seine. Tu quoque, fili mi...Cette sortie de Sarko hier soir (en réalité : si je


    • Bill Bill 21 décembre 2006 13:43

      Article motivant. Oui, c’est vrai que pour le moment, le débat est bien terne ! J’avais regardé Ségolène chez Moati et en effet elle était bien décevante ! Et le discours de Blanc est plus motivant !

      Bill


      • dégueuloir (---.---.215.176) 23 décembre 2006 02:09

        pas un mot sur l’environnement ,le plus important !!donc je considère cet article très orienté.....et incomplet !!6 sur 20


      • bb (---.---.134.117) 21 décembre 2006 14:25

        Que le débat soit terne augure de la vérité et de ce qui attend les francais au soir de l’election et quelque soit celui ou celle qui la remportera. J’ai commencé à voter il y a bien longtemps croyant que tout pouvait changer par un programme et de nouvelles idées. je suis passé de droite à gauche et à droite. Pourquoi ?? parce que si je me fait mettre vulgairement dit, c’est que je préfère que ce soit par un qui me previens qu’il va le faire plutot que de me faire mettre par quelqu’un qui était censé me défendre. Cette façon de voter devenue passée,je m’interroge toujours sur l’interêt suscité par des personnes qui n’ont rien à envier aux politiciens du passé vu que ce sont les même. Sans vous imposer un point de vue je pense que les politiques jouent sur l’age et les jeunes générations qui croient que comme moi dans le passé on pouvait faire bouger. Mais l’age et l’expérience viennent avec la charge de se dire que nous vieillissons vite et que rien n’a changé et ce que je veux dire aux jeunes générations c’est que comme ca rien ne changera non plus l’age venant ils me donneront un peu raison. Pour le moment prédomine les passions suscitées par des candidats qui n’ont comme ambitions que de faire ceux que faisaient les autres et le citoyen de vieillir et de mourir sans avoir vu un quelconque changement fusse t il tranquille BB


        • seb (---.---.12.18) 21 décembre 2006 15:10

          Je suis bien d’accord avec vous et je redonne quelques extraits d’une chanson de Renaud : c’est quand qu’on va ou ??

          Tu dis que si les élections Ça changeait vraiment la vie, Y a un bout d’temps, mon colon, Qu’voter ça s’rait interdit ! Ben si l’école ça rendait Les hommes libres et égaux, L’gouvernement décid’rait Qu’c’est pas bon pour les marmots !


        • wensy (---.---.231.16) 21 décembre 2006 15:50

          très bon article. Je suis comme vous, je suis cette campagne avec attention pour voir si un candidat se dégage un peu du lot .. mais malheureusement, c’est toujours la même chose .. des promesses en veux-tu, en voilà, et ça devient de pire en pire .. Comment NS ose-t-il dire que s’il est élu président il s’engage à ce que plus personne ne soit obligé de dormir dans la rue d’ici 2 ans ? C’est du grand n’importe quoi, et à gauche, avec ce pseudo-mouvement de citoyenneté participative, on prend également les gens pour des c*, en leur faisant croire que leur avis sera « enfin » pris en compte. C’est vraiment navrant d’en arriver là ... comme on dit, on a les dirigeants que l’on mérite ? mais avons-nous vraiment mérité cela ?


          • Sam (---.---.154.147) 21 décembre 2006 16:15

            Y en a marre de lire des articles qui présentent ce magnat PDG d’une hyper-banque américaine (ou quelque gros trust dans le genre) !

            Ce type vit et respire pour le capital. Ces solutions ne sont pas des solutions, mais des béquilles pour les gros entrepreneurs et financiers fassent tjs un max de blé sur le dos des consammateurs, auxquels Blanc va donner quelques hochets pour les calmer et maintenir l’inégalité strucuturelle du pillage des fruits du travail de tous, par quelques capitalistes décideurs comme lui.

            La simple notion d’« habitus » devrait amener l’auteur à réduire la voile sur le fanatisme.

            Par ailleurs, quand on voit les rémunérations que s’accordent Blanc et consorts, il y a une illégitimité totale pour ces individus à représenter même le plus fortuné des salariés moyens, sans parler d’une indécence proprement odieuse à oser nous prendre ainsi pour des CONS !

            Ca suffit, la racaille en costume doré doit céder et le micro, et le stylo et le portefeuille. Comment faut-il faire comprendre à ces intégristes de l’inégalité, de la captation des richesses, de l’exploitation de la plus-value ouvrière comme de la plus-value boursière que leurs pain blanc est terminé.

            Il faudrait qu’il passe la main sans tarder cet adepte arrogant de la soie. Trop de gens, comme le confirme enquête après enquête sont précaire, crèvent dans la rue, même en se crevant au boulot.

            C’est d’une insupportable arrogance de nous vouloir encore de nous refiler le même système pourrissant, habillé des masques d’un langage techno-suéguélien.

             smiley


            • (---.---.17.187) 21 décembre 2006 16:34

              ça ça balance

              le pouvoir c’est nous !


            • alaincelsus (---.---.129.110) 21 décembre 2006 17:07

              Votre article est certes intéressant mais je ne comprends pas votre penchant pour Christian BLANC qui a pompé 99 % de ses déclarations dans le livre « Témoignage » dont l’auteur est un certain Nicolas SARKOZY, ou peut-être SARKOZY Nicolas ...


              • Charles André Charles André 21 décembre 2006 18:03

                Je dois avouer que je n’ai pas lu « témoignage ». Je suis donc preneur de + de précisions.

                Sur l’économie et la régionalisation, les idées de Blanc datent d’il y a longtemps et ont notamment été exprimées en 2004 dans son rapport « Pour un ecosystème de la croissance »...


              • (---.---.229.236) 21 décembre 2006 17:58

                C’est vrai que Sarko nous les cassent avec ses conneries de socials. OK, faut soulager la misére, mais l’important c’est avant tout de remettre les fonctionnaires au travail, et de mettre le paquet sur l’économie en déréglementant, privatisant, desfiscalisant, etc..

                Parce que faire la charité, c’est fun pour la conscience de gauche, mais moi je préféres que les pauvres travail et donc, ne soit plus pauvres. Et ca, ca passe par une bonne croissance économique, comme dans les pays Anglo-Saxon, exemple pour le monde entier depuis plus d’une décénie maintenant.


                • Bob (---.---.34.107) 22 décembre 2006 08:27

                  Ben voyons, l’Angleterre comme modèle evidemment ! Dans vos « pays référence » c’est étrange il y a deux fois + de pauvres que chez nous, à croire que la fameuse croissance économique a oublié quelques wagons en route... Evidemment à la télé on vous montrera plus les p’tits français aillant émigré là-bas et ne sachant plus que faire de leur fric.

                  D’ailleurs vous dites qu’il faut mettre les pauvres au boulot...c’est bien comme idée, le truc c’est que pas mal de « pauvres » bossent déjà, c’est juste qu’on leur donne trop d’argent à la fin du mois sans doutes.

                  Bref ça sent le bon freestyle vos propositions.


                • Bob (---.---.34.107) 22 décembre 2006 08:32

                  Ce que j’aime bien en lisant cet article c’est la petite pub en haut à droite. Vous savez la comédie gentille raillant notre amie Jacquot, je trouve ça très approprié !

                  Pour ma part j’avoue ne pas suivre cette campagne , du moins pour le moment, je m’y pencherais quand ils auront rasé 5 forêts pour nous envoyer leurs brochures et que j’aurais en main leurs vraies propositions. Pour le moment c’est du vide et la course à l’image, aucun intérêt... d’ailleurs je me demande si nos amis Sarko & Ségo tiendront cette cadence jusqu’au bout, car à commencer la course trop tôt, on s’essoufle.


                • Fred (---.---.192.60) 25 décembre 2006 22:03

                  « D’ailleurs vous dites qu’il faut mettre les pauvres au boulot...c’est bien comme idée, le truc c’est que pas mal de »pauvres« bossent déjà, c’est juste qu’on leur donne trop d’argent à la fin du mois sans doutes. »

                  C’est juste que le salaire net recu par l’employe est bien inferieur a ce que l’employeur paie au total. En France, on aime les charges et impots, il faut pas s’etonner que les gens n’aient pas d’argent.


                • La Taverne des Poètes 21 décembre 2006 20:57

                  J’avais pensé écrire « Les tricheurs », dans un clin d’oeil que les cinéphiles comprendront. Du coup ce titre est disponible si quelqu’un en veut.

                  Tricheurs, c’est plus que menteurs. Et il y a de la tricherie qui n’en est pas vraiment : exemple Arlette jeune sur la photo de son affiche. Ce n’est pas tricherie car chacun la voit telle qu’elle est aujourd’hui. En revanche il y a les vrais tricheurs : Le Pen et sa beurette « qui ne le dérange pas » (mais sans plus...), Breton qui nous fait croire qu’on ne paiera pas d’impôt sur le revenu en 2008 mais sans le dire vraiment de sorte qu’il pourra dire « ah non je n’ai pas dit cela... » Sarkozy qui a triché sur sa taille sur la photo avec Bush, etc. En fait, les cas de tricherie sont nombreux...


                  • La Taverne des Poètes 21 décembre 2006 20:59

                    Et je n’ai même pas parlé de Jean Tibéri et ses faux électeurs. Je vous dis la liste est longue et surtout la diversité des façons de tricher pourrait faire un papier intéressant.


                  • Ernest Rougé (---.---.143.27) 22 décembre 2006 00:20

                    Monsieur La Taverne des poètes, je vous trouve bien dur et bien affirmatif !

                    Vous osez écrire : « Sarkozy qui a triché sur sa taille sur la photo avec Bush... »

                    Et qu’en savez-vous ? Etait-il seulement, pour le remercier de l’avoir reçu, sur la pointe des pieds pour embrasser gentiment Bush sur les deux joues ?

                    C’est peut-être aussi Bush qui était à genoux et en admiration devant notre Nicolas ! Y avez-vous songé ?

                    Arrêtez de parler des dessous de la politique quand la photographie ne montre que le haut !

                    Devenez sérieux dans vos commentaires, monsieur le poète !

                    Devenez aussi crédible que ce monsieur Christian Blanc et même que l’auteur du texte, monsieur Charles André (le révolté énervé) béat d’admiration et qui, lui, ne regarde quand même pas si monsieur Blanc a des talonnettes !...

                     smiley


                  • (---.---.225.176) 21 décembre 2006 21:17

                    Allez...Jean-Marie, Dieudo, Freche...au taf moins pour les idées que vous mettez en avant que pour électriser notre société décadente et dégénérée...On en a trop bouffer de la soupe à la Sarko ou à la Ségo...Les mêmes ingrédients sont présentés différemment et ça dure depuis des années...Basta...Reste rien ou le borgne


                    • breti (---.---.212.148) 21 décembre 2006 22:22

                      @alaincelsus

                      Christian Blanc a établi il y a maintenant 5 ans un diagnostic clair et lucide de la situation de la France qui subit une combustion lente et dangereuse(rien n’a changé depuis, alors que NS est au pouvoir depuis cette époque) ; c’est à partir de ce constat qu’il a élaboré les quelques mesures fortes à faire passer et dont on retrouve une partie dans cette interview au Bondy Blog. Il ne vous a pas échappé que NS chasse les voix tous azimuths en ce moment et tous les moyens sont bons, même le plagiat pour y parvenir. Il ne faut quand même pas prêter tous les pouvoirs à un homme qui n’atteindra peut-être pas celui dont il rêve depuis...30 ans !!


                      • cham (---.---.191.149) 21 décembre 2006 22:39

                        Je suis rassuré de voir que le langage techno vous le faites également vôtre à la lecture de votre intervention (certes à votre sauce) Et cette sauce est davantage emprunte d’intégrisme, pour reprendre vos propres mots, que celle de l’auteur de cet article de qualité. Je lis votre message et avec tout mon respect, je me dis : et avec tout cela qu’est ce que concrètement demain on fait ? On rêve ou plutôt on fantasme sur un monde dont personne en Europe ne veut ?


                        • Dino (---.---.242.100) 21 décembre 2006 23:10

                          Sur le blog www.thedino.org tous les principaux candidats sont invités à s’exprimer sur leur politique environnementale et se sont vus obliger à s’exprimer SANS LANGUE DE BOIS. Des interviews différentes et très intéressantes...


                          • www.jean-brice.fr (---.---.240.213) 22 décembre 2006 08:18

                            Je pense que vous ne traitez pas le VRAI PROBLEME, ni M. BLANC d’ailleurs : LE VRAI PROBLEME EST DANS LE CARACTERE EXORBITANT DE LA CREATION MONETAIRE, à discrétion des USA ! Tant que celui ci ne sera pas traité, toutes les propositions ne seront que du vent ! Pour cela, lisez ou cliquez RUEFF Jacques ou allez sur www.jean-brice.fr


                            • (---.---.210.85) 22 décembre 2006 08:42

                              au moment où la dette est abyssale et que la france décroche de + en +, nos pauvres médecins généralistes à 10 000 € net par mois négocient une nouvelle augmentation (passage à 23 €) soit une bonne centaine d’euros supplémentaires par jour alors que de nombreux petits retraités vivent avec 600 € par mois soit 20 € par jour .............. la france est vraiment devenue n’importe quoi


                              • jp34 (---.---.212.161) 22 décembre 2006 10:06

                                je suis généraliste ; 48 ans ; il me reste , net, 3.880 euros par mois sur l’exercice 2005. Ne confondez pas les revenus des généralistes avec ceux des radiologues SVP ; et documentez-vous... cordialement.


                              • Fred (---.---.192.60) 25 décembre 2006 22:08

                                3880 euros, c’est beaucoup trop. On s’en fiche que vous ayez fait 8-10 ans d’etudes et que vous sauviez des vies, c’est la France et il faut que vous payez des impots pour que l’on puisse les redistribuer. Si on donne 51% du salaire median a tout le monde, on pourra dire que la France n’a pas de pauvrete. CQFD


                              • cdg (---.---.169.151) 22 décembre 2006 09:50

                                Les hommes politiques ne sont pas cretdibles cretes, mais la faute a qui ?

                                A ceux qui votent pour eux ! c est a dire nous meme !!! Combien on vote chirac ? (deja en 95 il etait plus credible si on regarde son action a paris/1 ministre giscard et mitterrand)

                                Et rien n a change, on reelit des Juppe et on se prepare a elire une enarque juste pour sanctionner le gouvernement actuel. Et dans 5 ans, on aura de nouveau l UMP smiley

                                Il faut pas etre naif, nous politiciens sont des marionnettes qui font ce que leur disent leur conseillers en communication (comme DSK achetant des disques devant les cameras ou sarko qualifiant sa rupture de ... tranquille (il a plus qu a faire des affiche avec un village en arriere plan et il aura copie Miterrand cuvee 81 !)

                                Le seul espoir c est que la pression monte et qu un jour ca va exploser et que ce systeme pourri disparaitra. J ignore par quoi il sera remplace, ca sera peut etre pas mieux, mais je serai ravi de voir la tete de nos politiciens au bout d une pique comme il y a un peu plus de 200 ans


                                • docdory docdory 22 décembre 2006 11:55

                                  @ L’auteur

                                  Vous affirmez dans votre préambule que ces élections présidentielles seront les plus importantes depuis 1958 .

                                  Il n’en est rien . L’essentiel de la politique française se fait malheureusement à Bruxelles , le Président de la République n’a quasiment plus de pouvoir réel sauf en matière de politique étrangère et de défense , pouvoirs qui auraient d’ailleurs disparu pour l’essentiel si le TCE avait été voté !

                                  Toute décision qu’il ou elle pourrait prendre dans d’autres domaines , en particulier économique ne s’appliquerait pas si elle est contraire aux directives des satrapes ploutocratiques ultra- « libéraux » de la commission européenne et de la banque centrale européenne .


                                  • Reinette (---.---.102.211) 22 décembre 2006 16:44

                                    Christian Blanc et Energies2007 = LA CROISADE DES CHARLATANS

                                    SVP : Mr Charles André et Cie,

                                    Arrêtez votre PROPAGANDE Ch.blanc/blanc-ch et Energiemachinchose

                                    Les dirigeants des transnationales se foutent pas mal de qui sera l’élu(e) de la prochaine élection présidentielle. Alimentant, sous le couvert de leurs frais professionnels, les différentes campagnes, de droite comme de gauche, ils dictent aux candidats le cadre de leurs élucubrations populistes. Tout ce qui leur importe est de pouvoir continuer la gestion de l’économie sans aucune entrave sociale. Il n’est point de semaine sans qu’on nous annonce la suppression de plusieurs milliers d’emplois.

                                    Nous ne sommes pour ces crapules que des producteurs-CONsommateurs, et non des individus.


                                    • FredSud37 (---.---.186.121) 22 décembre 2006 19:44

                                      (.....) « Si le rassemblement venait à s’opérer autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, ce serait un nouveau pas, concret et sensible, vers la rénovation de l’ensemble de la Gauche de transformation sociale. Une rénovation qui exige le dépassement des clochers et des questions de prééminence partidaires ». (.....)

                                      Extrait de « La candidature Mélenchon, une perspective de victoire » disponible : ICI.

                                      Pour la République Sociale

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