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Accueil du site > Tribune Libre > La Chine cherche à réconcilier l’Ukraine et la Russie

La Chine cherche à réconcilier l’Ukraine et la Russie

L'Occident poursuit ses tentatives de rallier la Chine à sa cause. La Chine est consciente qu'une telle démarche affaiblirait son rôle en tant que puissance mondiale et refuse donc de participer à ce jeu. 

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré son homologue ukrainien Dmytro Kouleba en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. Ils ont notamment discuté du plan de Kiev d'organiser un sommet sur l'Ukraine en Suisse. Les États-Unis et leurs alliés cherchent un moyen d'impliquer Pékin dans la pression exercée sur Moscou. 

M. Kouleba a annoncé sur le réseau social X qu'il avait discuté avec Wang Yi de l'idée d'un sommet de la paix, que la Suisse a accepté d'organiser. Les parties sont convenues de poursuivre le dialogue à tous les niveaux. 

Selon Reuters, le chef de la diplomatie chinoise n'a pas exprimé son opinion sur le sommet. Il a simplement déclaré que la Chine maintenait fermement sa position en faveur de la poursuite des négociations et du rétablissement de la paix. 

L'Ukraine souhaitait élever le niveau de ses relations avec la Chine et l'inciter à soutenir son plan en 10 points, qui prévoit le retrait des troupes russes d'Ukraine et le rétablissement de ses frontières de 1991. 

Cependant, la Chine considère la Russie comme un partenaire stratégique. L'année dernière, elle a proposé son propre plan de paix, prévoyant un cessez-le-feu, des négociations et la levée des sanctions imposées à la Russie. 

Prenant la parole à Munich, Wang Yi a déclaré : "La Chine n'est pas à l'origine de la crise ukrainienne. Nous n'avons pas cherché à tirer avantage ou bénéfice de ces événements." En d'autres termes, la Chine continue de suivre sa politique traditionnelle de non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays, tout en maintenant son image de grande puissance responsable qui plaide pour la reprise du dialogue le plus rapidement possible. 

Cette position n'a satisfait ni la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris ni le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, qui se sont exprimés à Munich. Borrell a qualifié la Chine d'"éléphant dans la pièce", sous-entendant qu'il ne faut pas sous-estimer son rôle. Mais selon Borrell, l'objectif est d'amener la Chine à cesser de soutenir la Russie et à basculer du côté de l'Occident. 

Personne en Occident n'acceptera que la Chine puisse jouer le rôle de médiateur en Ukraine. L'Occident souhaite que la Chine limite sa coopération avec la Russie et exerce une pression politique sur elle. Mais alors, la Chine deviendrait l'instrument d'un jeu qui n'est pas le sien. Elle ne le fera pas, car cela nuirait à sa réputation sur la scène internationale. Pékin sera prêt à jouer le rôle de médiateur si les parties belligérantes y sont elles-mêmes enclines. 

Concernant le sommet en Suisse, la Chine ne voit pas l'intérêt de sa participation. Les protecteurs de l'Ukraine en Occident souhaitent utiliser la Chine dans leurs propres intérêts. Cependant, la Chine ne participera à un tel forum que si l'Ukraine et la Russie sont également prêtes à le faire. 

Le sujet de l'Ukraine a été abordé lors des discussions de Wang Yi avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken et d'autres chefs de la diplomatie occidentale à Munich. Les discussions ont été constructives et franches, selon le département d'État. Mais aucun détail n'a été fourni sur les discussions concernant l'Ukraine. Pékin reconnaît que les relations entre les deux pays se sont réchauffées après la rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le président américain Joe Biden. Mais cela ne représente pas une détente, surtout à la lumière des récentes sanctions imposées par les États-Unis à des entreprises chinoises coopérant avec l'armée de la Chine. 

Le problème le plus sensible reste Taïwan. Wang Yi a averti Blinken que si les États-Unis encouragent Taïwan à déclarer son indépendance, cela aurait des conséquences catastrophiques.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5722


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7 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 22 février 09:16

    Sortez les kleenex ....


    • zygzornifle zygzornifle 22 février 09:18

      L’Occident poursuit ses tentatives de rallier la Chine à sa cause. 

      Le Pangolin de Wuhan a été nommé conciliateur des négociations ..... 


      • Com une outre 22 février 10:49

        L’occident peut toujours rêver, la Chine préfère avoir la Russie comme partenaire pour de très nombreuses raisons, dont la multipolarité et les Brics. Si elle intervient dans des négociations de paix avec l’Ukraine, ce sera aux conditions des russes, pas à celles des américains. Surtout avec le problème de Taïwan en fond.

        L’UE et en particulier la France ne comptent pas, malgré ce que croit notre président mégalo. La volonté des chinois s’inscrit plutôt dans une volonté d’accélérer la reconnaissance de leur défaite par les ukrainiens, question de commerce international.


        • zygzornifle zygzornifle 22 février 12:33

          @Com une outre

           Paraitrait que le Macron a été crée en éprouvette et mis en gestation dans une cuve a cornichons a Wuhan....


        • Michel DROUET Michel DROUET 22 février 16:44

          Très drôle !


          • qactus.fr

            Lituanie : Le ministre lituanien des Affaires étrangères a appelé à l’honnêteté en disant que les choses vont mal en Ukraine.


            Le ministre lituanien des Affaires étrangères a appelé à l’honnêteté en disant que les choses vont mal en Ukraine.

            « Ceux qui ont la possibilité de s’exprimer ouvertement devraient lever le drapeau rouge et dire : les choses ne vont pas bien », a exhorté le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis.

            Landsbergis estime que si les pays occidentaux n’attirent pas l’attention sur Kiev, comme ils l’ont fait « début 2023 et fin 2022 », la situation deviendra encore pire.

            Selon lui, l’Europe doit reconnaître que ce conflit est une « guerre européenne ».

            Il faut admettre que ça va mal. Et encore un effort et reconnaître que c’est UNE GUERRE AMÉRICAINE CONTRE L’EUROPE ! Il faut donc fermer la boutique ukrainienne. Et ensuite régler le compte de l’OTAN !


            • zygzornifle zygzornifle 23 février 09:29

              @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

               On pourrait dire aussi :
              Le président Français a appelé à l’honnêteté en disant que les choses vont mal en fRance et qu’il en est responsable par son manque de vision de compétences et son je n’en n’ai rien a foutre de la fRance et des Français.
              J’ai été mis en place pour couler le pays et je le fais avec le plus grand plaisir en entendant les veaux beugler dans les manifs.....

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Patrice Bravo

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