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La diplomatie américaine est confrontée à des problèmes sur tous les fronts

La diplomatie américaine connaît des problèmes sur plusieurs fronts à la fois, exposant les difficultés de l'administration de Joe Biden. Du fait de ces échecs diplomatiques, Biden risque de ne pas être réélu en 2024. La tournée au Moyen-Orient du secrétaire d'État américain Antony Blinken n'a pas apporté de progrès significatifs dans la promotion de l'agenda pro-israélien. 

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Washington maintient une position unilatérale dans le conflit israélo-palestinien, s'oppose à un cessez-le-feu à long terme et appelle seulement à une cessation temporaire des hostilités. Une telle position suscite l'incompréhension des pays du Moyen-Orient. 

De plus, note Bloomberg, la position du secrétaire d'État Blinken avec ses appels seulement à un cessez-le-feu temporaire a provoqué la colère aussi bien des États musulmans que d'Israël, qui s'oppose à tout cessez-le-feu. En résulte un évident désintérêt pour la position américaine des deux côtés. 

Après une brève tournée au Moyen-Orient, conclue par une visite en Turquie, Blinken se dirige au Japon, en Corée du Sud et en Inde, où il peut s'attendre à un public plus réceptif, note l'agence de presse. Selon cette dernière, le secrétaire d'État tentera de recentrer l'attention sur le problème clé des États-Unis, à savoir l'endiguement de la Chine. 

Mais l'objectif plus large pour Washington devient plus clair avec chaque nouvelle crise : comment maintenir la domination dans un ordre mondial qui se fissure, où les pays remettent de plus en plus en question la position des États-Unis. Cela est devenu particulièrement notable dans la guerre actuelle entre Israël et la Palestine. 

Lorsque Blinken a été pour la dernière fois en Inde pour le sommet du G20 en septembre, les États-Unis et leurs alliés ont tenté de reprendre l'initiative concernant ce qu'on appelle le Sud global. En particulier, Washington a proposé d'inclure l'Union africaine dans le G20 en tant que membre à part entière. 

Les États-Unis ont également pris des mesures sur des questions telles que le changement climatique et la dette des marchés émergents. 

Cependant, les efforts des États-Unis pour se rapprocher du Sud global ont été totalement vains après l'attaque d'Israël sur Gaza. Le roi Abdallah II de Jordanie, l'un des principaux alliés des États-Unis au Moyen-Orient, a directement accusé Washington d'hypocrisie et a déclaré que l'Occident appliquait sélectivement les droits de l'homme et le droit international. 

En ignorant de telles accusations, les États-Unis risquent de perdre leur autorité dans la région et de perdre face à l'influence de la Russie et de la Chine, note Bloomberg. Pékin et Moscou n'ont pas perdu de temps et ont renforcé leur présence au Moyen-Orient et en Afrique. 

La diplomatie américaine et la manière dont les États-Unis réagissent aux crises en Ukraine, en Palestine et à Taïwan auront une importance existentielle non seulement pour les succès électoraux du président Joe Biden, mais aussi pour le monde entier, souligne l'agence. 

À un an du jour du vote, la présidentielle aux États-Unis aura lieu en novembre 2024, une part record des Américains a une opinion défavorable des deux partis et est sceptique à l'égard des leaders. La majorité des Américains ne veulent pas que Joe Biden ou Donald Trump dirige de nouveau le pays. Cependant, de facto il n'y a pas d'alternative.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5418


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7 réactions à cet article    


  • Lynwec 15 novembre 2023 16:51

    Diplomatie ? Obéis ou je te bombarde à outrance, c’est dans le manuel du petit diplomate pour les nuls ?

    Logiquement, ça finit par amener des problèmes à n’en plus finir, les survivants étant en général assez rancuniers...


    • titi titi 15 novembre 2023 19:48

      @L’auteur

      Sauf qu’ajourd’hui 15 novembre, Biden a rencontré XI à San Fransisco.

      Rien que tous les deux. Pas de Poutine, pas de Modi, pas d’Europe.

      Ce qui est clairement une indication de qui mène la danse.


      • Lynwec 15 novembre 2023 20:23

        @titi

        L’échéance de la Dette US (qui s’est vue confrontée à une absence notable d’intérêt international aux dernières manœuvres de sauvetage tentées par le Trésor américain) a forcément des conséquences sur le comportement des dirigeants US (supplications ?), or qui peut agir à ce propos ? Effectivement, pas l’Europe ruinée...pas la Russie qui s’en bat l’œil... L’Inde ? Bof...


      • titi titi 15 novembre 2023 23:01

        @Lynwec

        Vous pouvez toujours prendre vos désirs pour des réalités.


      • Com une outre 16 novembre 2023 06:02

        "La majorité des Américains ne veulent pas que Joe Biden ou Donald Trump dirige de nouveau le pays

        « 

        Les américains ont le même problème que nous et il ne vient pas de l’existence de différents choix politiques mais à la liberté d’expression accordées aux partis. Cette liberté passe par les médias basiques, presse et télévision. Or ces médias appartiennent tous à une poignée de personnes, milliardaires, dont les intérêts ne convergent pas avec l’idéologie de certains partis, qui donc se retrouvent privés de parole. Les Etats pourraient intervenir pour réglementer la garantie de liberté d’expression politique, par le jeu des subventions, ou l’interdiction des concentrations dans les médias, mais c’est le choix inverse qui a été fait, la collusion avec ces derniers étant un outil pour se maintenir au pouvoir. La France en est un bon exemple. Il reste un moyen de s’exprimer pour les »muselés", c’est l’internet. D’où la volonté des états de restreindre la liberté d’expression sur le net par tous les moyens. Nous devons, nous citoyens, être très attentifs à ces tentatives, être violemment réactifs à toute atteinte à cette liberté. Il en va de l’expression démocratique, de nos choix idéologiques, et en finalité de l’avenir de nos sociétés.



          • ZenZoe ZenZoe 16 novembre 2023 10:46

            La diplomatie américaine est confrontée à des problèmes sur plusieurs fronts à la fois ?

            Ne serait-ce pas plutôt ’’La diplomatie américaine a créé des problèmes sur plusieurs fronts à la fois’’ ?

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Patrice Bravo

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