La fin du quinquennat va être longue
Régulièrement, la France s’embrase : déjà trois crises majeures depuis 2017, les gilets jaunes, les retraites et maintenant la mort d’un jeune homme de 17 ans…
Le mécanisme mortifère que nous connaissons bien s’est mis en branle : coups de menton et outrances politiques avec désignation de coupables habituels auxquels on ajoute aujourd’hui les parents irresponsables, manifestations qui se succèdent, parfois manipulées en sous-main par des groupes d’intérêts peu recommandables qui vont des black blocks en passant par des officines communautaires, sans oublier les trafiquants de drogue qui sanctuarisent ainsi un peu plus leur zone de chalandise.
Incendies de bâtiments publics, de véhicules, batailles de rues sont au programme. S’y ajoute le pillage des magasins d’alimentation, de boutiques de vêtements de marque, ou de matériels multimédias, manière sans doute de se comparer un court instant aux stars des réseaux sociaux ou pour d’autres assurer le quotidien alimentaire qui a tendance à se terminer tôt dans le mois.
Chacun communique à sa façon. Les « réseaux sociaux » sont voués aux gémonies par le gouvernement qui oublie parfois que sa communication passe aussi par là. Il faudra nous expliquer comment le Président qui n’hésite pas y à faire le buzz pour s’attirer les grâces des « jeunes » va s’y prendre pour réguler ces plateformes.
Au milieu de tout cela, les forces de l’ordre sont dans la répression et le chiffre. On a décidé que c’était leur rôle exclusif surtout depuis qu’un ancien Président a balayé d’un revers de manche toute idée de prévention dans les quartiers. Au besoin, pour faire nombre, on dilue la police judiciaire dans la sécurité publique privilégiant le flagrant délit sur les enquêtes de long terme (trafics de drogue, délinquance en col blanc,…)
Prévention et répression sont indispensables pour anticiper et gérer ce genre d’évènements. Tous les services de l’Etat, mais aussi les collectivités locales et le secteur associatif doivent se coordonner et s’en saisir, mais que peuvent-elles quand les moyens humains manquent, quand les financements diminuent et quand la volonté n’est pas là ?
Le Président de la République devra concilier son tropisme pour le CAC 40 et les « créateurs de richesses » qui ne partagent pas, avec ce qui se passe dans la société française, sinon la fin du quinquennat risque d’être très longue.
Peut-être devrait-il relire le rapport Borloo de 2018 sur les quartiers, qu’il avait enterré de manière méprisante pour son auteur ?
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