La France et son paysage politique
Quel avenir pour la France après le 18 juin ?
Avec sept millions d’appuis en faveur du candidat Bayrou et un troisième défaite d’affilée du Parti socialiste, il serait peut-être temps de redéfinir le paysage politique. La droite, sous l’impulsion de Chirac et d’Alain Juppé, a réussi ce pari. Créer ce grand parti dans lequel tous ceux qui se situent à droite de l’échiquier politique se retrouvent. Aujourd’hui le centre est en train de se remodeler. Si le Mouvement démocrate de François Bayrou voit le jour, il faudrait que ce soit au détriment de l’UDF. Ainsi, ceux qui s’estiment plus à droite qu’au centre s’en iront rejoindre ceux qui ont fait le pas il y a plus de cinq ans déjà, à la création de l’UMP. Ceux qui par contre veulent de ce centre bâtiraient alors le MD. Mais si jamais l’UDF devait résister, c’est l’UMP qui ultimement serait gagnante et phagocyterait les centristes, UDF et MD.
Maintenant pour le reste, il faut à tout prix un nouveau Parti socialiste (NPS). Les Verts, le Parti radical de gauche et le Parti socialiste devraient s’unir pour créer un parti de gauche (centre gauche), dont le programme et les idées seraient articulés essentiellement autour de l’écologie et de l’environnement. Et puisqu’il restera toujours des communistes et des antilibéraux, PC, LCR et LO gagneraient à se réunir en un seul parti véritablement à la gauche de la gauche. Le départ prochain d’Arlette Laguiller ainsi que le cuisant échec de Marie-George Buffet au premier tour pourraient favoriser une coalition autour de Besancenot et/ou Clementine Autain.
Ainsi, on aurait donc comme principaux partis en France, L’UMP, le MD, le NS et les antilibéraux dans oublier le FN (bien que devant un jour finir par être abordé par les tentacules UMPistes). Les Français auraient alors un choix véritable. Une droite moderne qui s’assume incarnée par Nicolas Sarkozy et ses disciples Hortefeux, Copé et Fillion. Un centre continuant au besoin d’osciller entre gauche et droite. Une gauche moderne et écologique pouvant à la fois parler des 35 heures, de l’écologie et finalement de privatisation d’entreprises publiques. Une autre gauche plus radicale assise sur des valeurs conventionnelles de gauche.
Il reste que pour assumer ces différents changements, La France se devrait aussi de modifier certaines considérations constitutionnelles. Une véritable proportionnelle et un premier ministre plus proche de ceux du Commonwealth ouvriraient alors à la France les portes d’une modernité politique réelle.
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