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Accueil du site > Tribune Libre > La marée verte, l’hypocrisie de nos dirigeants...

La marée verte, l’hypocrisie de nos dirigeants...

S’il est un thème récurrent, à la mode, c’est celui de la croissance verte. Croissance économique mise à toutes les sauces dans lesquelles on a rajouté un colorant vert, baptisé bio pour leurrer le chaland et surtout pour faire semblant de sauver la planète. Il ne s’agit pas de celle-ci, mais d’une autre croissance verte toute aussi néfaste, celle de l’Ulve, appelée par les Bretons : « La Marée Verte » ; appellation que l’on doit aux similitudes avec les marées noires qui ont aussi souillé les côtes bretonnes.

 Que sait-on de l’ulve ! On connaît bien maintenant les caractéristiques de la salade de mer, prénommée aussi la laitue de mer, dont on remarquera surtout qu’elle est cosmopolite et d’un naturel opportuniste car elle a la propension à une croissance exponentielle dans certaines circonstances. C’est donc vers les paramètres qui favorisent son expansion qu’il faut se tourner pour combattre les dégâts et désagréments causés par sa prolifération.

 Une baie semi-ouverte et sablonneuse est propice à l’épanouissement de l’ulve. Si l’on ajoute à cela un fleuve côtier déversant de l’eau douce riche en azote pendant un fort ensoleillement de juillet, on a réuni les conditions pour voir un développement rapide de la laitue de mer. Puis celle-ci rejetée par la mer sur la côte va se décomposer et fournir de l’azote minéral qui va servir aussi de nutriment pour les autres laitues et favoriser ainsi la prolifération, régénération en circuit fermé en quelque sorte. En même temps, cette décomposition sera accompagnée d’émissions d’ammoniac et d’hydrogène sulfuré. C’est d’ailleurs à la suite d’un dégagement d’hydrogène sulfuré que le 4 aout un cheval a respiré ces émanations sur une plage de Lannion et de fait est décédé d’une embolie pulmonaire. Déjà, deux chiens avaient succombé, des vacanciers furent incommodés comme ce fut aussi le cas de la personne chevauchant le malheureux cheval, cavalier qui d’ailleurs fut hospitalisé.

 Ces événements circonstanciés ont ravivé les récriminations à l’encontre de l’ulve. Cependant ils ne sont pas les seuls désagréments que l’on a constatés puisque les pêcheurs se voient dans l’impossibilité de tendre des filets lorsque les bancs d’algues deviennent trop compacts, pour ne citer que ce seul exemple qui n’est d’ailleurs pas un fait nouveau. On avait donc prévu dans le programme Prolittoral plusieurs investissements en direction d’opérations de remise en cause des méthodes agricoles sur les bassins versants puisque l’élément principal qui favorise la prolifération de l’algue est l’azote venu du ruissellement, du lessivage des terres peu perméables et saturées d’engrais chimique et par les rejets des élevages intensifs. En concomitance a été mis en place un programme de ramassage car, en plus de débarrasser le rivage pour en améliorer la salubrité, cette algue fait un bon engrais et le cas échéant peut être transformée en composte. Il va sans dire que ce ne furent que bonnes intentions pour les bassins versants et surtout avec un moindre résultat dans la mesure où il n’y a pas eu de mesures drastiques envers l’agriculture, d’autant que ce sont les Chambres d’Agriculture qui unilatéralement furent chargées de toutes les procédures, juges et partie si l’on peut s’exprimer ainsi… ; ce ne sont d’ailleurs pas les seuls paradoxes de cette affaire.

 Donc nous voilà revenu au départ et l’on a vu le premier ministre profitant des incidents de Lannion s’offrir une pub écolo, un à-propos médiatique dans la mesure où son intervention tombait à pic pendant l’université d’été des Verts.

 Cette inconséquence manifeste des politiques servie par une communication médiatisée et superficielle avait commencé avec les actes du Préfet des Côtes-d’Armor -représentant de l’Etat qui pourtant n’est pas par habitude un plaisantin- qui avait recommandé aux plaisanciers de faire preuve de responsabilité, c’est-à-dire qu’il leur subodorait de ne pas mettre leurs pieds où la laitue se décomposait, comme on le voit un engagement fort de l’état qu’il a renforcé encore avec la nomination d’un vague Monsieur algues vertes ! Comme on peut l’imaginer ces mesures dérisoires on fait grincer des dents plus d’un, ce qui a même fait dire à certains qu’il lui ferait bien bouffer ce genre de laitue pour le mettre véritablement devant ses responsabilités, c’est donc sur une polémique en devenir que Fillon est apparu tel le messie. On remarquera d’ailleurs que dès que le moindre problème devient épineux, que l’on veut faire semblant de s’en occuper sans rien faire sur le fond, pour noyer le poisson en somme, on crée un poste pour un Monsieur Machin, un Monsieur Truc grassement payé, un faire valoir pour tromper le lampiste… Et l’apothéose de l’hypocrisie est la clôture de l’événement par l’intervention médiatisée d’un ministre, du Premier le cas échéant, et la cerise sur le gâteau, l’apparition de sa Majesté, dans ce cas là, incontestablement, on est sauvé !

 Pour compléter les initiatives minables de son Préfet, Fillon, qui est à l’évidence un comique qui s’ignore, a décidé que l’Etat prendrait en charge le nettoyage des plages et mettrait en place une commission interministérielle pour établir un plan d’action. Si le nettoyage libère un peu les communes sur le plan financier rien n’a été proposé d’efficient sur un problème que l’on connaît de longue date. Ca c’est pour la part gouvernementale !

 Pour les Verts qui étaient réunis à Nîmes, s’ils ont regretté la réaction tardive des autorités ce fut surtout pour faire remarquer que celle-ci intervenait au moment où eux tenaient leur université d’été et que cela était un leurre pour montrer au public qu’il n’y avait pas que les Verts qui s’intéressaient à l’environnement. Moralité, ces gens-là sont plus intéressés par la guerre médiatique, à l’évidence obnubilés par qui occupera la une de l’actualité, plutôt que de s’attaquer véritablement à des problèmes de fond en faisant des propositions réellement constructives avec des choix de société.

 Les socialistes ne pouvant rester à la remorque de cette joute médiatique se sont donc mêlés aux débats et ont reproché au gouvernement de ne pas parler d’une mutation agricole et d’agriculture durable -expression à la mode et qu’ils aiment décidément beaucoup, mais qui ne veut rien dire- pour les bassins versants. Certes, le terme de mutation est probablement le bon, mais pour que cela soit efficient c’est la mutation de l’agriculture dans son ensemble afin de sortir d’un productivisme dévastateur qui est souhaitable, c’est donc par un véritable choix de société que se régleront des problèmes comme celui de l’ulve et non par quelques replâtrages épars. La médiatisation ponctuelle sur la marée verte et ses conséquences -même s’il n’était pas inutile de prendre véritablement conscience de la nocivité de l’ulve et trouver des solutions d’urgence- ne doit pas cacher que c’est l’ensemble du système qui conduit à de telles détériorations de la nature. Si la marée verte est le résultat visible de la pollution due au productivisme humain n’oublions pas, par exemple, que les nappes souterraines sont aussi polluées dans leur grande majorité.

 De fait, il faut changer totalement les mentalités et dire halte à l’agro-business, revenir à une agriculture plus proche du consommateur et qualitativement naturelle, entre autre, est une priorité pour l’avenir de l’humanité. Ce qui n’est pourtant pas le cas car il est question que d’autres élevages industriels de porcs viennent s’implanter dans le secteur déjà touché par la marée verte. Pour éviter cela, il n’y a donc pas d’autre alternative que de redonner la part belle à une agriculture plus humaine où le rendement maximum obtenu par n’importe quel moyen ne sera plus un leitmotiv et favoriser ainsi les petites et moyennes exploitations. Cela évitera des situations paradoxales comme celle du céréalier qui cultive du blé et autres céréales sur 700 à 800 hectares et qui va acheter un poulet infect élevé à la farine dans une grande surface. Sans doute qu’avec une pratique plus proche aurait-il pu consacrer un petit enclos avec quelques volailles élevées aux grains non-OGM pour sa consommation personnelle et fournir le cas échéant le voisinage, c’est effectivement un autre concept. Aussi ne pas produire du maïs coûte que coûte nécessitant des arrosages intempestifs, dont une grande partie est destinée à une exportation subventionnée. Ce qui fait que les paysans mexicains ou africains ne pourront plus produire leurs céréales pour la vente de proximité car on trouvera sur place des exportations beaucoup moins chères que leurs productions. Aberration du système qui en détruisant la petite agriculture locale des pays défavorisés favorise activement la migration des populations et de surcroit assèche les nappes souterraines. Et lorsque l’on subventionne l’agriculture dans certains pays d’Afrique par exemple c’est en direction des grosses exploitations qu’une grande partie des subsides est distribuée, et le pire, pour souvent produire des agro-carburants, la nouvelle manne juteuse de l’agro-business. Sans parler de l’ensilage de maïs qui ne donne pas une viande de bonne qualité pour ne citer que ce défaut là. Revenons à une agriculture plus raisonnable en fonction de nos besoins et avec surtout un regard qualitatif tout en respectant l’environnement, « avec des localisations planétaires en respect des spécificités du terrain afin de mieux répartir les richesses ».

 Le cas de la marée verte s’inclut donc dans une autre conception de notre société, faire quelques ajustements, faire des actions ponctuelles même percutantes, ne résoudront en aucune manière le processus engagé de désagrégation de la planète. Il est donc urgent de prendre le taureau par les cornes et d’inverser le mouvement productiviste actuel, demain il sera trop tard, l’ulve éradiquée en partie ici aura une petite sœur qui étouffera notre espace ailleurs. Cent fois il faudra remettre l’ouvrage sur le métier à tisser et ceci pour un piètre résultat si l’on ne traite pas le problème sur le fond et en totalité…

 Ce n’est donc pas par des pis-aller médiatisés que l’on sauvegardera la planète, par conséquence en relocalisant et en sortant du concept de croissance exponentielle nous devons en même temps nous débarrasser du capitalisme productiviste, c’est la condition première pour avoir véritablement des résultats concrets.

 Comme cela n’est semble-t-il pas au programme de nos dirigeants, qu’ils soient à l’UMP, au Modem ou socialistes, raison de plus chez les Verts, c’est le pourquoi d’une façon de faire qui n’est qu’hypocrisie, de la politique spectacle et c’est tout…

 

 http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com


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15 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 25 août 2009 10:21

    y’a aucun dirigeant actuel qui aura les couilles de parler de décroissance et d’agriculture raisonnée ! les agriculteurs du FNSEA font partie des soutiens du régime et quand ils ont pas ce qu’ils veulent , ils ont le droit eux de tout casser ! le consommateur ne profite en rien de l’agriculture productiviste !


    • Fergus fergus 25 août 2009 13:26

      Le Chat a raison : les agriculteurs adhérents ou sympathisants de la FNSEA sont, avec les hoteliers-restaurateurs, l’un des plus puissants lobbies en France, et des électeurs très largement acquis à la droite.

      Peu de chance par conséquent pour que cela bouge efficacement du côté des pouvoirs publics. Et ce n’est pas la pitoyable prestation de communication de Fillon qui changera quelque chose au problème.

      Et c’st ainsi que les algues continueront de proliférer et d’envahir les plages bretonnes, que ce soit à Saint-Michel-en-grève ou dans les baies de Douarnenez et de Saint-Brieuc, tous lieux où j’ai eu l’occasion de patauger dans la salade ou de traverser, à mes risques et périls, des étendues de ces algues en décomposition.


    • Emmanuel38 30 août 2009 14:19


      Non seulement ils (ces agriculteurs) ont le droit de tout casser, car ils ne sont jamais poursuivis, mais après, c’est l’Etat (donc les contribuables) qui paye la réparation des destructions.
       Exemple :
      « Pire encore, le gouvernement vient de décider [cela se passait en 2002) que l’Etat paie pour 10 millions d’€ de dégats pour destruction de biens privés par un commando de la FNSEA (Fougères, en octobre 2001), et sans engager de poursuites »…)


    • wawa wawa 25 août 2009 13:24

      pour enterrer un problème il faut créer une commission ad hoc. ( Clémenceau)

      après « mister algues verte » j’attends avec impatience l’éléction de « miss algues verte »


      • idyllique 25 août 2009 14:39

        Les causes de la pollution de l’environnement  ? l’élevage + agriculture intensifs pour nourrir toujours plus de monde sur cette planète !!
        A quand une politique pour favoriser la dénatalité taxant ceux qui produisent toujours de bébés sans se soucier des effets délétères sur l’environnement, en commençant par les excréments et urines dont la nature est de plus en plus incapables de traiter ?


        • Loule 25 août 2009 16:53

          Enfin du « politiquement incorrect ». Bravo idyllique pour votre courage, dans une époque imbécile où on salue la remontée du taux de natalité en France... Quand comprendra-t-on que la Terre ne peut porter qu’environ 3 milliard d’habitants avec un niveau de vie tel que nous le connaissons, et que la solution consistant à réduire notre niveau de vie, prônée par certains (et nombreux) ne permettra jamais la survie de 9 à 12 milliards attendus sous peu...
          DENATALISONS... (si vous me permettez ce néologisme).


        • Gnetum Gnetum 25 août 2009 22:35

          c’est clair que de se féliciter béatement de la hausse de la natalité en France, c’est faire étalage d’un très gros manque de recul sur l’impact de la démographie humaine galopante à l’échelle de la planète.

          on pense se retirer une écharde du doigt en oubliant qu’on se tire une balle dans le pieds.


        • franck2010 30 août 2009 11:01

          Plutôt que parler d’augmentation de la population française ....2,02....parlons de maintien de la population française aux environ de 60 000 000 d’habitants. Ce qui n’a rien de choquant eut égard à nos richesses naturelles : Notre campagne et notre réseau hydrographique. Plus préoccupante l’orientation ’ productiviste ’ de notre agriculture, notre inconséquence énergivore et la nature de notre natalité.Car notre natalité on la doit en large partie à l’immigration des pays du Sud dont la natalité est aberrante du fait même de leur incapacité à nourrir leur population actuellement. Les grands déséquilibres, ceux sur lesquels on ne peut rien, nous viennent d’une mondialisation débridée qui organise le foutoir à un niveau planétaire, lors que notre natalité n’en est qu’une manifestation mineure et contrôlable.


        • Emmanuel Aguéra LeManu 25 août 2009 17:52

          Cette algue verte, c’est la bonne conscience de nos politiques qui achète le silence des agriculteurs à coup de subventions depuis des décennies, et que toi tu arraches la vigne, et que toi tu feras du charolais, et que tous on nitrate à gogo, mais ça on verra dans 50 ans.
          Bon, les rigolos, au boulot parce que non seulement il faut les rembourser, les subventions volées à l’Europe qui vous ont fait réélire, mais en plus 50 ans, c’est aujourd’hui.

          Et vues de Nice, ces algues qui empoisonnent les grèves, ça veut dire encore plus de touristes sur la côte sud, vous savez, celle où peut encore approcher l’autre mer, celle aux méduses, aux fonds envahie par la caulerpa taxifolia du Prince, une lointaine cousine de la bretonne... (Ah aaaaaaaah...complot-complot !), la mer au thon rouge disparu, aux émissaires fuyards...

          « Pavillons bleu » vous avez dit ? Quand j’étais petit à la maternelle, j’ai bien compris qu’à force de mélanger les gouaches n’importe comment, tout devenait marron. Du même marron, bizarrement ; quoiqu’on fasse.

          Peut-être qu’on devrait essayer le chlorate de potassium sur ces algues, au point où on en est.
          De toutes façons, du nitrate qui produit des algues mortelles après 50 ans, ça ne va pas se barrer comme ça. Ca pourrait même se terminer en barbelé et compagnie ambiance mad max etc...

          Il y a environ 60 ans, un taré avait déjà inventé un système pour empêcher les gens d’aller sur les plages de l’atlantique. Mais contrairement à son mur du même nom, on n’aura pas besoin de canons pour dissuader les descendants de ces mêmes gens d’aller s’y ballader...

          O tempora, o mores... (pardon, les enfants)


          • bernard29 bernard29 25 août 2009 23:32

            Je vous signale, que tous les dirigeants ont a mettre dans le même sac. Les Verts sont aussi Vice président de la région Bretagne depuis deux mandats.

            Il me semble qu’ils n’ont pas particulièrmeent aidé à la façon de gerer les bassins versants retenus dans le programme ProLittoral. je ne les ai jamais entendu remettre en cause le fait que les subventions versées aux bassins versants étaient utilisées pour financer des animateurs des Chambres d’ agriculture ; Ils avaient les moyens de mettre au minimum cela comme condition à l’octroi des aides. Ainsi si la responsabilité de l’Etat est bien entendu grande dans cette affaire, il y a aussi la responsabilité de la Région a remettre en cause. la gauche se targait avec les régions d’avoir un levier pour organiser des contre-pouvoirs.  dans le cas de des bassins versants et agriculture c’est totalmeent raté. Il faudrait aussi parler des agences de l’eau. ; A ce sujet je voulais signaler qu’en  octobre 1987, Ambroise Guellec , député centriste du Finistère et ancien secrétaire d’Etat à la Mer, en arrivant à la présidence de l’agence de bassin Loire Bretagne (télégramme de Brest du 17octobre 1987), déclarait fièrement « je plaide pour une action exemplaire de lutte contre les nitrates ». 22 ans après, on peut faire un bilan. ( j’ai gardé l’article de presse).

            Donc les agriculteurs seuls responsables ???

            D’ailleurs, les verts n’ont pas compris la politique qu’il prônaient au niveau régional, dans leur déclaration d’intention ( mais en pratique =zero) que la stratégie de bassin versant était une stratégie de territoire ( celui de l’eau ) et que sur ce territoire il fallait aider à la redécouverte des solidarités de tous les acteurs du territoire et pas seulement verser des subventions aux agriculteurs. Ils diront que c’est pas vrai, et pourtant, ayant travaillé en tant qu’associatif dans un bassin versant je peux vous dire que les Verts n’ont pas soutenu les actions associatives ecologistes dans les bassins versants. Ils n’ont pas suivi les travaux pluriannuels de ces bassins versants. Ils ont même empêché l’émergence d’une solidarité en réseau entre les associations impliquées dans les différents bassins versants algues vertes de Bretagne. je le sais car j’en étais à l’initiative. Pourquoi ? parce qu’ils voulaient garder la main mise sur le combat global contre l’agriculture productiviste ( ce qui nécessaire, mais pas suffisant), sans se mouiller au niveau local dans les bassins versants.

            ce sont des politiciens et non des acteurs de territoires ecosystémiques. Ils préférent bavasser et analyser en macroéconomie au niveau national. Ce qui est peut être politiquement plus payant pour les bobos des villes. Et encore, à terme c’est certainement pas payant pour l’écologie.


            Enfin il y a beaucoup de choses à dire sur ces algues vertes et sur les nitrates et phosphates ( ils ne sont pas responsables que des algues vertes mais aussi de la prolifération du dynophisis par exemple qui empêche régulièrmeent la commercialisation des coquillages) . j’espère pouvoir faire un article synthétique ; Si cela vous intéresse des sites web existent ( halte aux algues vertes etc etc .. et aussi un de mes sites ( http://perso.numericable.fr/beruguen/algues_vertes.htm ) .


            • Emmanuel38 30 août 2009 18:36


               

              « Je vous signale, que tous les dirigeants sont a mettre dans le même sac. Les Verts sont aussi Vice président de la région Bretagne depuis deux mandats » .

              Bernard29, vous avancez des affirmations infondées.

              Dans le gouvernement Jospin, Les Verts avaient, non pas un vice-président, mais même une ministre (de l’environnement !). Elle a été néanmoins impuissante à faire passer quoi que ce soit, et en particulier sa Loi sur l’Eau, qui aurait pu mettre un terme aux marées vertes. Les députés PS-PRG et PC, qui, ensemble avaient la majorité absolue à l’assemblée, s’y sont opposés, sous la direction, non de Glavany, ce qui a été strictement pareil que si cela avait été Barnier.

              Si vous regardez la composition de votre Conseil Régional (cliquez), vous verrez que la majorité absolue y est à 42, voix, et que PS-PRG + PC y détiennent ensemble 47 sièges. Exactement la même situation que dans le gouvernement Jospin.
              N’imputez pas aux élus Verts de Bretagne une politique sur laquelle ils n’ont aucun levier. Un poste de vice-président n’est qu’un hochet, certes rémunérateur, mais qui ne donne pas le pouvoir d’influer sur la politique.

              A la suite des élections régionales de 2004, il n’y a que deux régions dans lesquelles Les Verts ont des nombres d’élus suffisants pour être parties incontournables des majorités régionales : Ile-de-France et Rhône-Alpes.


            • Emmanuel38 30 août 2009 18:47


              Rectificatif :


              « ....PS-PRG et PC, qui, ensemble avaient la majorité absolue à l’assemblée, s’y sont opposés, sous la direction de Glavany, ce qui a été strictement pareil que si cela avait été Barnier ».


            • bernard29 bernard29 31 août 2009 00:02

              Etre dans l’exécutif d’une Région, donne au moins le pouvoir de parler , de communiquer et de faire pression de cette manière sur ces propres alliés. Ma question n’est pas de défendre le PS par rapport au PS ou l’inverse, je suis écologiste et je m’intéresse a ce que font politiquement les écologistes.

              Je considère que les verts élus dans la majorité régionale n’ont pas oeuvré de la bonne manière. De fait leur intervention sur cette question se bornait à dire en général, non au productivisme agricole , (chose que tout le monde à gauche dit aussi) au lieu de travailler pratiquement dans la politique régionale des bassins versants en soutenant les associations de terrain qui se mouillaient dans les comités de pilotage desdits bassins, et dans les détails des budgets et subventions locales. Et c’est là dans un travail local d’explication, de propositions, de contestation avec les acteurs du territoire qu’il y avait à faire. De fait Prolittoral a payé des permanents des chambres d’agriculture pour être animateur agricole dans les bassins versants. Ainsi c’était une subvention détournée aux chambres d’agriculture. Les verts ont raté le rendez vous du premier plan pluriannuel des bassins versants. Au fait ça me fait penser a quelque chose, ce premier plan a duré 5 ans. J’étais dans le comité du bassin versant du Porzay Baie de Douarnene et bien je n’ai pas pas cessé de critiquer l’absence du directeur départmental de l’agriculture à toutes les réunions ( pendant 5 ans) sans penser un seul instant que je n’y ai jamais vu le conseiller régional vert du coin alors que bien entendu lui le conseil régional ( porteur du programme prolittoral) était aussi invité. Comme tout bon français , je critiquais bien sûr l’adminsitration c’est plus consensuel ou plus politiquement correct, sans aucun doute. Ce papier me permet de me corriger un peu


            • Lucrezia 26 août 2009 10:22

              Vous oubliez l’hypocrisie des consommateurs et des agriculteurs ....


              • paul 30 août 2009 08:57

                A cette pollution verte des côtes, bien visible, il faut ajouter celle des nappes phréatiques par les
                élevages industriels de porcs .Des problèmes déjà anciens que les élus ne semblent pas pressés de régler .Les intérêts politiques et économiques ne sont pas toujours ceux du citoyen.

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