• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La mise à mort de l’école républicaine

La mise à mort de l’école républicaine

Suppression des redoublements, suppression des notes… Comment le pouvoir achève la déconstruction de l’école.

C’est officiel. C’est le Journal officiel. L’arrêt de mort est signé. Le Ministère a tranché : le redoublement ne pourra plus être prononcé qu'à « titre exceptionnel », « avec l’accord écrit des représentants légaux de l’élève ou de l’élève lui-même, lorsque ce dernier est majeur  » (Journal officiel de la République française du 18 novembre 2014). Le professeur – si ce titre fait encore sens – doit s’incliner devant sa majesté l’élève, souverain désormais tout-puissant du système éducatif. Le 4 mars 1999, dans Libération, le philosophe Robert Redecker, face aux projets du binôme Allègre - Meirieu, dressait déjà le tableau : « L'élève et la société civile deviendront les maîtres de celui dont Jules Simon, aux aurores de la République, avait pourtant dit : un professeur n'est pas un employé. C'est un Maître. »1

Résumons : l’élève est supposé être naturellement « bon ». Dans les deux sens de l’expression. Dans une logique rousseauiste, ses capacités innées, sa spontanéité, son inventivité, ne doivent aucunement être spoliées par quelque affreux cours magistral ou volonté colonisatrice de transmission culturelle. Mais la « bonté » de l’élève-roi tient aussi au postulat de sa soif d’apprendre ou plutôt de son ardeur à « construire son propre savoir ». En l’absence de toute contrainte – le passage à l’étage supérieur étant garanti par la maison –, il sera naturellement disposé à s’impliquer dans tous les apprentissages disciplinaires et méthodologiques. Si tel n’était pas le cas, la charge de la responsabilité devrait bien sûr être reversée sur le professeur, incapable de susciter la motivation, le désir, le plaisir immédiat et permanent.

Comme si une certaine forme d’ascèse n’était pas la condition première de l’apprentissage. Comme si, face aux sollicitations multiples et incessantes des réseaux sociaux, des jeux vidéo et des nouvelles technologies, l’école ne devait pas proposer autre chose. Comme si le plaisir véritable et durable ne se déduisait pas de (au lieu d’induire) la maîtrise préalable, profonde, de la culture. Et quid de l’aléa moral ? Nos élites n’ont-elles décidément rien appris des logiques comportementales lors des désordres financiers ? Lorsqu’un acteur sait par avance qu’il sera sauvé par le système, quelques soient ses agissements, même les moins appropriés pour sa propre réussite, il est encouragé à dévier, à oublier l’éthique ou tout simplement à ne rien faire… Des élèves qui ont parfaitement saisi la logique permissive et laxiste du processus d’orientation n’assimilent plus du tout l’impérieuse nécessité d’un travail approfondi, au long cours.

Face au relâchement des conduites, au délitement de l’autorité et au processus cumulatif de déculturation, la nomenklatura pédagogiste, qui gouverne toujours et encore l’Education nationale, feint de s’étonner, de s’alarmer… Il lui apparaît donc plus indispensable encore d’imaginer de multiples procédures d’assistanat pour des élèves déresponsabilisés, rentrant au lycée sans maîtriser les savoirs de base : accompagnement personnalisé, tutorat, organes de lutte contre le décrochage scolaire, commissions de remédiation, intégrant psychologues, infirmières, conseillers d’éducation, assistants sociaux… Comme au temps glorieux de l’URSS, le système ne fonctionne pas… c’est donc qu’il faut le développer davantage ! Briser les dernières résistances. Déconstruire définitivement l’école républicaine.

Et enfin, la suppression des notes. Voilà l’étape ultime, le graal post-soixante-huitard, le parfait mélange entre pédagogisme, démagogie, laxisme et nivellement par le bas. Il suffisait d’y penser : plus de notes, donc plus d’échec scolaire ! Il ne resterait qu’à supprimer les statistiques de Pôle Emploi pour éradiquer le chômage. Le procès des notes est savamment orchestré : conférence nationale sur l’évaluation pilotée par un jury intégrant représentants de la société civile, cadres du ministère et rares professeurs, bien choisis, conformes à la doxa, visite idyllique d’un « collège sans notes », propositions ad hoc du Conseil supérieur des programmes… L’opinion a été parfaitement conditionnée, dans la plus pure tradition propagandiste. L’évaluation devrait être « bienveillante ». Ne surtout plus valoriser l’effort et la qualité du travail. Laisser croire que la sélection et le mérite n’existent pas dans le monde des adultes. Mais une véritable bienveillance ne consisterait-elle pas plutôt à dire la vérité aux élèves sur leur niveau intrinsèque ? En réalité, la suppression des notes poursuit un triple objectif : supprimer l’émulation face à l’effort, développer une logique consumériste à l'école et bien sûr masquer l'échec du système.

Nous arrivons au bout du processus de déconstruction, initié en 1968, accéléré dans les années 1980. Le rapport remis par Pierre Bourdieu en 1985 à François Mitterrand affirme que « l’importance excessive accordée à la trilogie lire, écrire, compter peut être considérée comme l’un des facteurs de l’échec scolaire ». La loi d’orientation sur l’éducation, mise en œuvre par Lionel Jospin en 1989, institue donc officiellement l’élève au centre de l’école au détriment de l’acquisition des connaissances. Oui, l’idéologie bourdieusienne a contribué à disqualifier la culture classique et le principe même de transmission, comme le démontre, dans un essai brillant, le philosophe François-Xavier Bellamy3.

Avec la suppression des redoublements et des notes, la logique kafkaïenne des référentiels de compétences, le recul abyssal des exigences et l’inflation des droits subjectifs des élèves, le projet de l’establishment pédagogiste atteint maintenant tous les rouages du système, ce n’est donc plus une réforme, mais une révolution libérale-libertaire, une déconstruction multiple et intégrale : 

  • déconstruction de l’autorité professorale fondée sur le savoir… au profit d’un égalitarisme radical ;
  • déconstruction du statut même du savoir… remplacé par les fameuses et fumeuses compétences ;
  • déconstruction de la culture classique, jugée élitiste… au nom d’un relativisme culturel mortifère ;
  • déconstruction de la fonction même de l’élève… tout enfant étant supposé élaborer son propre savoir ;
  • déconstruction de l’évaluation chiffrée… puisqu’il n’y a plus de culture à transmettre et à évaluer ;
  • déconstruction du mérite républicain… la paresse étant encouragée par les promotions automatiques.

Récemment, un sociologue québécois, Mathieu Bock-Côté, qui a analysé les affres de ces expérimentations outre-Atlantique, lançait un appel vibrant aux derniers défenseurs de la culture classique en France : « Ceux qui ne communient pas dans cet enthousiasme déconstructeur ne devraient plus tolérer la confiscation par les idéologues de la nouvelle pédagogie. Un certain humanisme doit redire son nom, en dénonçant les tares fondamentales de la nouvelle pédagogie, et non seulement ses dérives »3. Puisse cet appel être entendu par des hommes d’Etat, de vrais politiques, empreints d’histoire et de culture… En espérant qu’il soit encore possible de reconstruire, de remettre au centre de l’école l’autorité légitimée par le savoir.

Alexis Taban, normalien et agrégé de sciences sociales.

 

1 Robert Redeker, « Adieu professeur », Libération, 4 mars 1999.

2François-Xavier Bellamy, Les déshérités, Editions Plon, 2014.

3Mathieu Bock-Côté, « Najat Vallaud-Belkacem vue du Québec », Figaro Vox, 25 novembre 2014.


Moyenne des avis sur cet article :  4.03/5   (29 votes)




Réagissez à l'article

31 réactions à cet article    


  • tf1Groupie 8 décembre 2014 09:11

    Il n’y a pas besoin de détruire l’école : elle s’autodétruit toute seule car elle ne s’est pas rénovée depuis des années.

    Le redoublement est totalement inefficace dans la quasi-totalité des cas, c’est un constat.
    Au collège la plupart des élèves qui redoublent font encore moins bien l’année du redoublement que la première année.

    Mais supprimer le redoublement si en même temps on ne change pas le processus éducatif n’améliorera pas grand chose : on fera des économies et c’est tout.

    Pareil pour la suppression des notes, qui n’est pour l’instant pas actée, seulement à l’étude : il ne s’agit pas de dire qu’on n’évalue plus les élèves, mais qu’on doit repenser l’évaluation et la progression des élèves.

    Bref il faut tout revoir de fond en comble mais il faudrait un vrai projet, un ministre courageux et une population qui ne tire pas à boulets rouges sur l’école.


    • credohumanisme credohumanisme 8 décembre 2014 10:42

      « elle s’autodétruit toute seule »

      L’École Normale devrait favoriser la lutte contre les pléonasmes.  smiley


    • Trelawney 8 décembre 2014 16:32

      L’École Normale est un pléonasme


    • Pere Plexe Pere Plexe 8 décembre 2014 19:43

      Effectivement le doublement (redoublement ?) est trop peu souvent efficace.

      Faire de sa suppression une atteinte irrémédiable à l’école de la république est pour le moins surprenant sinon révélateur d’un militantisme nourri à la mauvaise foi.

      Idem pour les notes.On sait bien que l’usage de notes ne fait pas la qualité de l’enseignement, ni son absence sa médiocrité.

      Ces deux mesures ne suffiront pas à élever le niveau des élèves de France mais elle ne l’affaiblira pas.


    • mmbbb 14 décembre 2014 10:32

      @ Par tf1GroupieVous qui avec votre arrogance me preniez de haut votre ecole laique et obligatoire est un foutoir depuis deja longtemps et je savais qu etant d’une classe sociale d ’extraction basse la selection serait rude J’ai eu de bons profs et de tres mauvais un prof de math et de francais remplaces au bout de trois mois le prof de math nul Si j’avais pu j’aurais aime suivre mes cours en ecole privee je connaissais un petite de notaire ayant fait sa scolarite a l’ecle de la trinite a Lyon tres bon suivi scolaire C’est l’egalite des chances a la francaise Si j’avais ete fil de notaire medecin c’eut change le cours de ma vie. C’es tres facile comme vous le fites de toiser l’autre de son arrogance mais cette ecole ne m’a pas aider mais l’hypocresie toute francaise est la J’habite pres de Lyon les lycee et ecole prive operent une selection et j’ai une collegue dont les 4 enfants on suivis une scolarite dans le prive on tous reussi Mais ce n’est pas l’ambiance « d’entre les murs » evidemment et etonnant non ?


    • mmbbb 14 décembre 2014 10:39

      Par Pere Plexe Vous aussi qui me toisez de votre mepris, j’ai eu d’excellents profs en 6 et 5 eme et j’avais une bonne moyenne generale Mais ces notes etaient en correlation avec l’excellent enseignement dispense Je passe souvent devant le lyce du Parc a Lyon Lycee selectif et d’excellence, la selection se fait pour les profs aussi Ce ne sont pas blaireux a la con que l education nationale recrutent et qui est devenu une poubelle Vous enfoncez une porte ouverte Il fait dire aussi a la populace que procreer est une chose apporter une education solide en est une autre L’education nationale est devenu un bordel point barre meme l’elite de gauche ne met pas ses rejetons « entre ses murs »


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 décembre 2014 09:22

      Bonjour,
      Pour noyer son chien, mieux vaut l’accuser de la rage...
      La privatisation de l’ école est dans les tuyaux, c’est l’article 106 du TFUE qui va permettre de privatiser les services publics, dont l’école.


       L’OCDE expliquait, dès 1996, comment il fallait s’y prendre :

      « Si on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse.(...)


      Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ».

      « L’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants ,mais doit être assurée par des prestataires de services éducatifs.

      Les enseignants qui subsisteront s’occuperont de la population non rentable. »

      • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 décembre 2014 10:32

        Fifi là je ne vois pas vraiment le rapport avec la choucroute ;


      • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 8 décembre 2014 18:23

        Le rapport c’est que l’école publique devient une sorte d’école poubelle pour le lumpen proletariat et que les écoles privées ( et donc payantes ) forment les élites de demain.


        On aurait jamais cru que les soixantehuitards visaient cet objectif là mais il n’y a pas d’autres explications sinon une incommensurable bêtise.

        A croire que d’AUCUNS ont toujours voulu et depuis longtemps qu’on singe le système éducatif des USA. 

        Venant des libéraux purs et durs j’aurais compris, mais de la part de la gauche j’ai vraiment du mal à y croire et pourtant, c’est ce qui se passe.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 décembre 2014 19:38

        Alois,
        Une Gauche euro-atlantiste ce n’est plus une Gauche, c’est un serviteur de l’ Empire.


        La privatisation des services publics , c’est la conséquence logique de l’ euro.
        C’est son créateur Robert Mundell qui l’explique.

        La zone euro date du Traité de Maastritch, il est temps d’en retirer les fruits, et de vendre les biens publics. Les biens publics font partie de la redistribution de la richesse nationale au service de tous. C’est une part prise sur les profits.

        L’euro joue donc parfaitement son rôle : « envoyer les Etats providence aux égouts ! »

      • Fergus Fergus 8 décembre 2014 10:32

        Bonjour, Alexis

        Le problème du redoublement est directement lié au fait que trop de gamins accèdent en 6e sans maîtriser les bases du calcul et de la lecture. C’est donc cela qu’il faut revoir impérativement avant de supprimer le redoublement.

        Pour ce qui est de la suppression des notes, ce n’est pas une faute en soi, ce système d’évaluation n’étant ni meilleur ni pire qu’un autre, basé sur des lettres ou un code couleur (comme cela se pratique dans quasiment tous les pays occidentaux). Cela dit, à quoi bon casser ce thermomètre auquel nous sommes habitués dans la mesure où les autres systèmes induisent également, quoi qu’on en dise, un constat hiérarchique ?

        La solution, sur ce problème est spécifique, pourrait être une double notation de chaque devoir : une note objective en rouge sur le résultat obtenu dans l’absolu, et une note d’évolution en vert destinée à souligner soit la progression, soit la régression d’un élève. Ce qui pourrait donner par exemple un couple 6/20 et 14/20 pour le devoir d’un élève médiocre mais en progrès, et un couple 15/20 et 7/20 pour un bon élève qui a tendance à se relâcher.


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 décembre 2014 10:36

          écœurant ; Mme Vallaud Belkacem, elle, sait lire...la feuille de route qu’on lui donne.

          Quand on pense que ce discours sur l’école, qui serait « répressive », se double d’un discours sur le monde du travail où la « performance » est reine et où on n’a pas le droit à l’erreur, on en reste pantois...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 décembre 2014 19:45

            Olivier,
            Vous voyez qu’il y a bien le souci permanent, sous couvert de l’intérêt supérieur des élèves, de « dégrader » l’école, comme les transports ou d’autres services publics, ce n’est pas innocent du tout.
            Il y a un seuil au dessous duquel ils savent pertinemment que ça ne fonctionne plus.


            A un moment donné, les politiques nous expliquerons que l’ école a tellement de défauts, que le mieux, c’est de la privatiser...

          • Pere Plexe Pere Plexe 8 décembre 2014 20:08

            Vous mettez assez bien, sans doute involontairement, en évidence le choix possible.

            On on veut une école qui prépare des futurs employés, quitte à faire du déchet éducatif ,en supposant connaitre les exigences des emplois dans trente ou quarante ans et sacrifiant en partie les aspects sociaux et aussi les capacités d’adaptabilité d’évolution.

            Ou on prépare des citoyens moins « employable » immédiatement, en favorisant ouverture et diversité en acceptant une école qui forme plus qu’elle ne formate, à l’ambition de mener chacun à son meilleur niveau et non au niveau de son utilité sociale instantané. 


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 décembre 2014 13:51

            Oh, je ne pense pas qu’il y ait tant de machiavélisme chez nos ministres ; ils récitent simplement les formules à la mode, ils sont sans doute plus bêtes que méchants. Mais au fond peu importe leurs motivations, puisque ça revient au même.


          • Le p’tit Charles 8 décembre 2014 10:58

            Depuis le départ du Général tout est fait pour détruire l’EN...et le pire est que les enseignqnts ferment les yeux depuis toutes ces années...avec des syndicats complices du pouvoir...le résultat est là..difficile de dire le contraire.. ?


            • non667 8 décembre 2014 11:03

              à alexis

              les ministres.....etc... de l’e.n. ne sont pas si bêtes ?

              voilà ce que je ressort chaque article sur l’e.n.

              historique de la privatisation !

              c’était sous giscard / barre (1980 ) que longuet/madelin (un pied au fn ,l’autre à l’udf ) ont pondu un rapport expliquant comment ramener à moins de 500.000 le nombre de fonctionnaires ! tout services public confondus .

              affaire divulgué par le canard enchainé sans plus de détail .

              plan mis dans un tiroir par barre sans début d’exécution .

              1981,ouf on l’a échappé belle la gauche a gagné !

              mis en garde j’ai pu observer que la gauche préparait la mise en place de ce plan que je reconstitue d’observations sur 30ans.puis mise en place sous jospin

              1°sabotage du service public par des restructurations ,déplacement du personnel (qui ne doivent pas rester plus de 3 ans sur le même poste ) remplacement des départs en retraites par des contractuels pistonnés (clientélisme ) afin que chacun soit nouveau /incompétent ,mal à l’aise ,non revendicatif .que le service public marche mal et soit détesté ainsi que les fonctionnaires « planqués »

              2°division/réorganisation comptable et administrative des services en vu de la privatisation par parties (exemple :restauration scolaire )

              3°privatisation : chaque partie de service = 1 marché public =1 ligne budgétaire voté par des élus =1 fonctionnaire contrôleur/inspecteur (commissaires aux comptes ) des travaux finis !

              .......je laisse le soin a d’autres plus compétent d’apporter plus d’exemples/précisions 

              puisque le sujet de l’article a dévié sur l’E.N. voilà ce que j’écris chaque fois qu’il en est question sur A.V.

              avec un recul de 60 ans :

              les mauvaises méthodes/ réformes 68tardes ne sont pas des erreurs mais font parti d’un COMPLOT du N.O.M. qui vise a démolir l’éducation nationale et au delà la nation /société française

              l’école de jules ferry avant 1966 (début des réformes) permettait l’instruction et l’ascension sociale sans discrimination sociale je peux en témoigner étant dans une école ou il y avait 50% d’enfant d’origine polonaise . Des siècles (depuis Charlemagne comme dit la chanson )d’expérience ont permis d’affiner les méthodes pédagogiques a l’école et une bande de trouduc n’ayant jamais enseigné (ou s’étant planqués dans l’inspection , la direction , le syndicalisme pour fuir les élèves ! )viendrait tout démolir et imposer leurs élucubrations !!!!!!!!

              les ministres , les inspecteurs ,la hiérarchie , les pédagogues institutionnels (genre philippe meirieu ) n’étant pas des imbéciles ces

              réformes aberrantes (math moderne ,méthode globale ,notation par lettre ., suppression des notes , suppression du bepc , contrôle continue ,suppression du bac si,si il en a été question . ..etc .... ) ne peuvent êtres des erreurs mais un complot destiné a démolir l’école de jules ferry .
              la méthode pour les imposer étaient staliniennes, sorties au printemps ,formation d’une demie journée en juin , applicables à la rentrée suivante . les manuels n’étant pas encore sortis ., toutes remarques /contestations publiques valait a l’auteur une dénonciation et une visite de l’inspecteur et un rapport assassin à la clef et une note ( si,si il n ’est pas question de la supprimer celle là ).proche du renvoi pour incompétence ! la phrase qui tue : si c’est le bordel c’est que vous manquez d’autorité ! (après vous avoir dépouillé de toutes possibilités de sanction ! )

              preuve/motif de ce complot : la déclaration de cohn bendit sur les universitésen mai 68 (revue à la télé en 2008 ) en substance :" inutile de promouvoir a classe ouvrière dans l’enseignement supérieur ils deviendront les plus fidèles valets du capitalisme "
              dansun contexte de rivalité capitalisme / communisme russe pour les rouges /roses il fallait en 68 faire échouer la société française pro-capitaliste en sapant l’éducation nationale de l’école à l’université , en ENDOCTRINANT les élèves a la revendication (délégués élèves ,délégués parents,égalité prof élèves ) (aujourd’hui et en 2002 envoyés dans la rue , les bébés sur les épaules des papas ! )
              pendant toutes ces années les syndicats gauchistes pourtant tout puissant dans l’éducation nationale ne se sont jamais opposé à ces réformes (silence radio sur toute la ligne .,donc complices )
              après la disparition du communisme le travail de sape continuant de la part du ps (acquis au fmi .....) le motif ne peut être que :

               maintenir dans l’ignorance /abrutir la vile populace pour la rendre plus docile et plus servile

               démolir la nation française au profit du mondialisme judéo-américain .

               démolir l’enseignement public pour le refiler au privé mondialo-capitaliste 
               volonté depuis toujours de la droite mais poursuivi après par la gauche insidieusement : (taper : autonomie des établissements 1983 ) autour de 1984 voulait sortir un projet ou les lycées auraient leurs bac propres répondant a un projet pédagogique spécifique avec recrutement /gestion des profs par le chef d’établissement ! etc... le ps = ok ; pc = 0 , il a fallu toute l’énergie des trotskistes infiltrés dans F.O. pour mettre en échec ce projet !
              mesurettes par mesurettes insidieusement la privatisation se prépare elles ne servent qu’à démolir l’e.n. et a diviser les enseignants et les français !.

              «  Pour nous, au contraire, il ne s’agit pas de réformer l’école, de l’améliorer, de la démocratiser, car, tout simplement, c’est un objectif utopique, irréalisable : l’école est par essence, par nature, par origine un appareil de sélection sociale, de diffusion de l’idéologie bourgeoise. Cette école-là, elle n’est pas amendable, il faudra la détruire  », Rouge hebdomadaire, 29 mars 1974.

              .....

               


              • JeanBlague1 JeanBlague1 8 décembre 2014 11:35

                L’école c’est quand même « bienvenue dans un monde violent et courbe l’échine fil de p.... »

                L’institution n’est plus respectée et c’est avant tout le comportement de certains parents vis à vis de celle-ci qui est bien plus inquiétante
                Quel est le sentiment de sécurité des enseignants et quels sont les moyens à disposition pour exercer leur métier ?
                C’est ça les vrai points, par replacer un chiffre par une lettre pour les notations 

                • njama njama 8 décembre 2014 15:25

                  Je ne suis pas certain que ce soit pour saborder l’école
                  J’aurais plutôt tendance à penser que la logique est comptable
                  soit 5 000 € le coût moyen d’un écolier par an, soit 7 000 € celui d’un lycéen, soit 10 000 € celui d’un lycéen ..
                  source : http://www.education.gouv.fr/cid11/le-cout-d-une-scolarite.html
                  ... à combien donc se chiffrent en coût annuel les redoublements ?
                  pour 1000 redoublements (chiffres bas) 5 millions pour des écoliers, 7 pour des collégiens, 10 pour des lycéens ...
                  l’ardoise peut grimper vite ...
                  La quadrature du cercle
                  F Hollande s’étant engagé à rétablir sur la durée de son mandat les 60 000 postes d’enseignants que son prédécesseur avait supprimés, il ne peut donc pas jouer sur la masse salariale c’est à dire le nombre de profs pour ajuster son budget
                  Si la volonté du gouvernement en ces temps de vaches maigres, et sous la pression de l’Europe est de limiter voire de réduire le budget de l’EN, ne pas autoriser les redoublements est une mesure économique (parmi d’autres) dont le (petit ?) profit (en millions d’ € ?) se fera sentir dès le prochain budget 2015, mais dont les conséquences seront à payer en différé ... le retour de manivelle comme on dit, qui sera peut-être bien plus coûteux (?)
                  Sarkozy lui, avait par exemple décrété la scolarité à partir de 3 ans
                  « Les enfants français et étrangers peuvent y être accueillis à 3 ans. Ils peuvent également être admis dans la limite des places disponibles s’ils ont atteint l’âge de 2 ans au jour de la rentrée scolaire, à condition qu’ils soient physiquement et psychologiquement prêts à la fréquenter. »
                  sauf qu’en France (mais pas à Paris ou très peu) beaucoup d’écoles les accueillaient dès leur 2 ans s’ils étaient propres.
                  Depuis cette réforme, les enfants de moins de 3 ans au 1 janvier ne sont pas comptabilisés dans les effectifs de l’école, c’est à dire que l’école ne perçoit aucune subvention des communes pour ces enfants vu qu’ils ne figurent pas dans les effectifs comptables, et cela a généré de nombreuse fermetures de classes, et donc de postes d’enseignants en « petie section ». Là, où elles étaient certainement le plus utile, c’est à dire dans les banlieues et quartiers défavorisés...

                  Faites ce que je dis, pas ce que je fais !
                  Giulia Sarkozy, 17 mois et déjà à l’école maternelle 06/03/2013
                  Pour avoir raclé les fonds de tiroirs de cette façon, la France paiera un jour ou l’autre dans le temps ce genre de réformes ...
                  L’école de Sarkozy creuse les inégalités
                  http://blogs.lexpress.fr/l-instit-humeurs/2012/04/13/lecole-de-sarkozy-creuse-les-inegalites/
                  F Hollande est donc dans la continuité de son prédécesseur, ce n’est pas une question de gauche ou de droite, bien des questions budgétaires.
                  Pourtant en coût de scolarité la France est très bien placée ...
                  Voir le tableau dans la Page http://www.education.gouv.fr/cid11/le-cout-d-une-scolarite.html

                  Comparaisons internationales
                  Concernant les dépenses moyennes par élève, la France figure parmi les premiers pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour l’enseignement secondaire, elle est au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour l’enseignement supérieur, et en-dessous pour l’enseignement primaire.
                  Coût par élève et par niveau d’enseignement en équivalent DOLLARS (2011)

                  Allemagne / France / Italie / Royaume-Uni / Espagne / Suède / Japon / États-Unis /


                  • Trelawney 8 décembre 2014 16:36

                    Concernant les dépenses moyennes par élève, la France figure parmi les premiers pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour l’enseignement secondaire

                    Le rapport qualité-prix n’est pas chez nous


                    • njama njama 8 décembre 2014 18:37

                      Et enfin, la suppression des notes. Voilà l’étape ultime, le graal post-soixante-huitard,
                      phrase typiquement réac dans cet article ...
                      qu’est-ce que mai 68 vient faire là-dedans ! On peut supprimer les notes, et instaurer d’autres types d’évaluation des connaissances ...
                      l’@uteur normalien et agrégé doit le savoir ...


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 8 décembre 2014 19:57

                        njama,
                        Si on voulait vraiment résoudre le problème des échecs scolaires, ce n’est pas la notation le principal problème. Ce sont les 15% d’élèves qui ont des troubles de l’apprentissage, dyslexiques, dyspraxiques, dysorthographiques, dyscalculiques, qui nécessitent une formation lourde des enseignants, des dédoublements de classe, du temps etc


                        Ainsi que les problèmes personnels et familiaux des élèves, qui nécessiteraient l’embauche massive de spécialistes.

                        Mais tout cela coûte de l’argent, supprimer les notes ne coûte rien, tout en faisant croire qu’on fait quelque chose...

                      • njama njama 8 décembre 2014 23:18

                        Fifi,
                        très d’accord, la notation n’est pas le problème. L’@uteur ne me semblait pas de cet avis ...


                      • soi même 8 décembre 2014 19:00

                        L’école, c’est le symbole d’une époque, celle de la Troisième République avec ces hussard noir, celle de Pagnol où avec un certificat d’étude tu n’étais pas grillé dans ta vie professionnel, et bien c’est finie avec le bordel de 68 et d’autre connerie syndicale et politique et bien tempi pour les nostalgiques.
                        C’est la fin d’une époque, ce que vous n’avez pas fais et bien c’est par l’épreuve que vous allez apprendre à connaître !


                        • lloreen 8 décembre 2014 22:29

                          Quand une société en arrive à se satisfaire que l’ être humain soit assimilé à une ressource, on ne peut plus s’ étonner de rien, et surtout pas de la fin de l’ instruction publique.


                          • oj 9 décembre 2014 03:17

                            De maniere un peu shématique, je dirais que notre systeme fait de nos gosses des abrutits et que l’ecole privée tente souvent de les recadrer alors que l’ecole publique fait du gardiennage.

                            Je pense donc que c’est l’ecole publique qui s’autodétruit, pourquoi, je ne sais pas, peut-etre l’esprit fonctionnaire minimaliste qui n’est plus suffisant pour un tel enjeu.


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 9 décembre 2014 07:33

                              oj,
                              Vous semblez ignorer que les écoles privées « trient » les élèves, et ne gardent que ceux qui ne posent pas de problème.
                              Les autres, à chaque fin d ’année, et même en cours d’année, elles les renvoient dans les écoles publiques qui ont l’obligation de scolariser tout le monde.


                              Les enseignants du public ne sont pas responsables de la dégradation du système.
                              Ils appliquent les réformes qui sont décidées par les gouvernements.

                              Quant aux élèves, ils seraient un peu plus attentifs et concentrés, ils profiteraient beaucoup mieux de l’enseignement qui leur est dispensé.

                              Personne n’ose dire que « l’élève roi fainéant », c’est la même chose que « l’enfant roi fainéant » à la maison.

                            • Tillia Tillia 9 décembre 2014 07:39

                              Quand on voit comment écrivent les nouveaux bacheliers, on se dit que si cette école - dont ils ont été les élèves - disparaît, ce ne sera qu’un moindre mal ! 


                              L’école est morte à cause des réformes stupides et son laxisme depuis 1968. C’est un endroit où on y travaille de moins en moins. 

                              • Allexandre 14 décembre 2014 11:34

                                L’école de Jules Ferry est en piteux état. Depuis 50 ans, la volonté des dirigeants a été de saccager la connaissance et de faire de nos jeunes des incultes uniquement capables de consommer et de pianoter sur leur Ipad. Le redoublement est sûrement inutile, mais pas intrinsèquement. Inutile, tel qu’il est présenté. Les notes sont un repère, une évaluation d’un travail, pas de l’élève. Mais il ne faut plus les traumatiser. Ils ont déjà pris le pouvoir. Le problème, c’est que même ceux qui sortent avec le bac n’ont rien en poche. Bac+4, pas davantage. Au nom de l’égalité et de la démocratie on a nivelé par le bas et effectivement on est arrivé à une égalité dans la médiocrité. Mais le vrai problème n’est jamais évoqué. Depuis que les maths sont devenues le critère absolu de sélection, l’enseignement est parti à la dérive. Celui qui n’est pas bon en math n’ira pas en S. Donc, en L ou ES, ou Technologique, ou pro. Mais les profs de math dans leur ensemble ne se soucient guère de savoir si cet élève est suffisamment costaud en français, histoire-géo, langues vivantes, économie. Peu importe. La seule chose qui compte c’est qu’il n’aille pas en S. Mais les maths sont-elles la matière la plus importante de l’enseignement ? Assurément non !! Nécessaire oui, mais pas plus que l’économie ou les langues vivantes. S’il est une matière fondamentale, c’est bien l’Histoire. Celle qui permet de réfléchir sur son passé et d’analyser les comportements humains à travers les siècles. Mais trop dangereux. Donc, un minimum d’Histoire. Ensuite, le Français et la Philo aident à développer la pensée, la réflexion, l’esprit critique, comme l’Histoire. Mais tout cela est relégué au deuxième rang, loin derrière les maths. La dictature impériale des maths a détruit des générations entières d’élèves qui auraient pu prétendre à un autre enseignement, et à une autre réussite ; Mais vous remarquerez que ce sujet n’est jamais débattu. On se demande bien pourquoi !!!??


                                • franc 15 décembre 2014 00:08

                                  Je ne suis pas du tout d’accord avec Allexandre ,la mathématque est bien la matière la plus importante car on a besoin de math partout,en philosophie comme en science mais aussi de bien raisonner et etre rigoureux,et humble car il faut se soumettre à la vérité universelle et non à la tyrannie du moi ou de l’égo ,et c’est aussi la matière qui est la plus objective en matière de notation,pas desubjectivité en matière de justesse de résolution d’un problème mathématique comme peut l’être sur l’évaluation d’une dissertation philosphique ;

                                  .quand on est bon en math on est aussi bon ailleurs ,les maths ce n’est pas seulement de la logique mais nécessite aussi beaucoup d’intuition et d’imagination pour résoudre un problème et être créatif

                                  -Il est marqué sur le fronton de l’Académie de Platon ;-------------Nul n’entre ici s’il n’est géomètre .

                                  -

                                  Une nation qui est première en math est aussi première en puissance et pas seulement en puissance économique ou militaire mais aussi en puissance culturelle

                                  -

                                  Quand la France était première en math elle était aussi première en puissance industrielle et culturelle.La France décline en m^me temps que son niveau en math

                                  Aujourd’huis c’est la Chine qui est première en math et c’est aussi la première en puissance .

                                  -

                                  -

                                  j’en veux terriblement à la gauche d’avoir détruit l’Ecole de la République par la destruction de l’école de Jules Ferry, l’école de l’excellence .


                                  • Allexandre 20 décembre 2014 10:31

                                    Eh bien apprenez que la rigueur est partout. Si vous voulez comprendre le monde qui vous entoure, les maths ne vous serviront pas à grand chose. Mais c’est vrai que dans une société ou le consumérisme et la bêtise crasse sont devenus la norme, je comprends que personne ne se rebelle contre la dictature des maths. Au quotidien, nous sommes très nombreux à utiliser davantage le français, l’histoire et la géo ou encore les langues étrangères que les maths. Je n’ai jamais dit que les maths n’étaient pas nécessaires, mais qu’elles soient primordiales, sûrement pas !!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité