• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La monarchie patronale

La monarchie patronale

Nous entendons parler sans arrêt de droit au travail, des droits du travail, de ses problèmes, de ses devoirs, de ses enjeux, à tel point que nous en oublions parfois pourquoi il est important d’être protégé dans son activité. Mais là encore, il semblerait qu’il y ait des abus, comme souvent en France (voir « Les abus du social »).

D’abord, pourquoi protéger un employé ? Tout simplement parce que celui-ci dépend de quelqu’un, d’une personne ou d’un groupe de personnes que l’on appelle communément « patron » ou bien « actionnaire(s) majoritaire(s) ». Ces personnes sont des investisseurs, des entrepreneurs au sens premier du terme, des gens qui s’impliquent personnellement à l’aboutissement d’un projet professionnel et qui mènent à bien (ou à mal) leur entreprise. Ces personnes ont une implication financière personnelle, c’est-à-dire que c’est à eux de réunir l’argent dont ils sont en possession pour investir dans ce qui sera nécessaire pour la construction de leur entreprise, et que ce sera en principe eux qui payeront les pots cassés si jamais il arriverait par malheur que l’entreprise vienne à couler. Nous avons besoin de ces personnes audacieuses pour prendre des initiatives et construire un pays dit « développé ».

 

Mais le problème de ce genre de principe, que des personnes dirigent d’autres personnes sur le simple fait qu’elles aient de l’argent ou de l’audace, est simplement dans le genre humain, qui par sa vanité et son égocentrisme, fait que ces personnes qui contrôlent la vie économique d’un pays ne se rendent pas forcément compte de l’injustice sociale et du gouffre entre les populations qu’ils sont en train de creuser. D’après plusieurs études, et même de l’encyclopédie, les Etats-Unis, qui est le pays qui est régi le plus par ce capitalisme, connaissent un phénomène de séparation plus marquée des populations actuellement. En clair, les pauvres et classes moyennes sont en train de stagner dans leur évolution sociale lorsqu’ils ne s’appauvrissent pas, et les classes riches le deviennent de plus en plus. Comment expliquer ce phénomène ? Plusieurs raisons simples qu’il est important de comprendre.

 

D’abord, nous pensons que chacun d’entre nous en a déjà fait l’expérience au moins une fois dans sa vie, directement ou indirectement, les premiers à prendre en cas de coup dur sont sans nul doute les employés. Pourquoi ? Parce que le genre humain est ce qu’il est, et que l’on préfère sacrifier les autres plutôt que soi-même, et puisque c’est le patron qui décide, et bien ce n’est pas lui qui va faire les frais de ce genre de problème, mais ce sont ses employés qui se verront recevoir une lettre de licenciement économique. Et ce phénomène s’amplifiera, puisque nous sommes à l’heure de l’ultra libéralisme qui mettra encore plus en concurrence les entreprises et augmentera ainsi les risques de fermeture de certaines d’entre elles. Bien évidemment, comment voulez-vous dans ces conditions, avec une telle instabilité, que celui qui se fait licencier tous les plus ou moins cinq ans à cause de « restrictions budgétaires » (il est estimé qu’un employé changera environ dix fois de travail dans sa vie) puisse se faire une place importante dans une entreprise, et ainsi évoluer dans sa condition sociale. C’est tout simplement impossible au pire, très difficile au mieux. Et après on nous parlera de mérite...

 

Ensuite, que va-t-il se passer si nous continuons dans cet ultra libéralisme ? Simplement une concentration du pouvoir économique entre les mains de rares personnes qui auront cet égoïsme de tout garder pour eux ou pour leurs enfants (on nous parlera là encore de mérite, celui de naître...). Explications. Comme vous l’avez compris nous l’espérons, le patron est celui qui s’attribue le plus gros salaire, jusque-là rien de vraiment anormal, il est légitime qu’il soit récompensé des efforts qu’il a fournis pour monter sa boîte. Mais l’être humain et son égoïsme fait que le patron s’attribue (parfois) un trop gros salaire comparé à celui de ses employés (il n’est pas rare en France que l’indice approche 1 aux employés pour 12 aux patrons), et que ce sont ces derniers qui paieront les pots cassés d’une entreprise qui va mal, au lieu que le patron se sacrifie un peu. Nous avons vu ça un peu plus haut. Ceci aura donc pour conséquence un maintien de la classe moyenne, moyenne-moins là où elle est, et un enrichissement de ceux qui ont les moyens de production. Or, et c’est là le plus gros danger, nous entrons dans un cercle vicieux pour certains, un cercle vertueux pour d’autres, d’un trop grand capitalisme que sont en train de connaître les Etats-Unis, à savoir l’agrandissement du fossé qui sépare les différentes classes. En effet, ceux qui ont les moyens de production vont s’enrichir selon le principe que nous avons vu précédemment, et pourront ainsi s’enrichir d’avantage, au détriment des ouvriers. Cet enrichissement aura pour conséquence que les patrons pourront avoir encore plus de moyens de production grâce à l’argent qu’ils auront amassé, et pourront s’enrichir d’avantage, et ainsi de suite... Ce phénomène est tout simplement inacceptable dans un pays où l’on se vante de l’égalité entre les citoyens de ce dernier.

 

Et c’est là que notre compréhension s’arrête, quand nous voyons des gens de ces classes moyennes et basses qui se ruent aux urnes pour mettre leur bulletin « Sarkozy » ou autres ogres de droite qui ne font qu’amplifier ce phénomène inégalitaire et inhumain qui fait que les hommes se séparent au nom de l’argent et de la concurrence.

 

On nous dira sans doute que le capitalisme a du bon. C’est vrai il en a. Le fait que les entreprises soient en concurrence permet un développement rapide de la société, des technologies, il permet une réelle liberté pour des personnes qui veulent construire quelque chose de leurs propres mains, mais le problème est qu’elles deviennent bien vite sales ces mains à force de manipuler tant de billets. Le seul problème du capitalisme est qu’il est régi par les lois de l’argent, qui est son fondement, ce qui fait que c’est un gros problème. Il donne à de simples hommes beaucoup trop de pouvoir, qui est synonyme de corruption et d’injustice. Il met à la merci de quelques-uns des milliers d’hommes et de femmes qui ne demandent qu’à vivre convenablement, pendant que leurs employeurs s’adonnent à des activités financières qui excluent l’humanité dans leurs statistiques, quand ils ne sont pas en train de vivre dans un luxe plus qu’exagéré quand des personnes meurent de faim et de froid à quelques rues d’ici.

 

Vous l’aurez compris maintenant pourquoi on doit protéger les employés, car il sont les objets du développement de certains, et que s’y rien n’est fait pour ces personnes, nous reviendrons très vite à l’esclavage.

 

En tout cas en conclusion, nous pouvons donc dire simplement, que dans un pays où il est prôné la liberté, l’égalité et la fraternité et où on se vante d’être une démocratie, il nous semble un peu déplacé d’encourager une politique de division de la population, de mise en concurrence et où c’est le plus riche qui a le pouvoir d’être libre et de contrôle sur des centaines de personnes.

 

Alors forcément nous entendons d’ici les hurlements des « petits » patrons, qui se sentent insultés par tant de haine patronale. Qu’ils se rassurent, cet article ne leur est pas adressé, bien au contraire, nous préférons leur adresser un grand merci à ces hommes et femmes qui se décarcassent pour construire et faire tourner leur petite entreprise honnêtement, sans abus ni superflu. C’est grâce à des gens comme eux qu’un pays tourne, et nous les comprenons quand il est voté une loi qui protège encore plus les employés et qui ne leur permet pas d’embaucher d’avantage (voir « La protection salariale »). Nous sommes là dans une situation paradoxale, où nous sommes obligés de protéger l’employé sans pour autant retenir le patron dans l’embauche. Beaucoup de travail doit être fait dans ce but, mais aucun des partis, que ce soit de gauche ou de droite, ne semble s’intéresser à ce compromis (voir « Le salarié et l’entreprise »).

 

 

 


Moyenne des avis sur cet article :  3.57/5   (14 votes)




Réagissez à l'article

24 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 20 août 2007 11:50

    « En clair, les pauvres et classes moyennes sont en train de stagner dans leur évolution sociale lorsqu’ils ne s’appauvrissent pas, et les classes riches le deviennent de plus en plus. » : et le modèle américain va s’appliquer encore plus en France avec Sarkozy. Effectivement, ce sont les employés qui paieront la casse mais aussi les chômeurs, les pauvres, les familles d’immigrés. Seule consolation : le plan de développement des PME. Mais ce plan ira-t-il aussi loin que celui que François Bayrou proposait ? J’en doute.


    • cniko 20 août 2007 11:56

      @ L’auteur

      Malgrè votre dernier paragraphe votre article est en effet insultant pour les petits patrons.

      « les premiers à prendre en cas de coup dur sont sans nul doute les employés »

      Le premier à ne pas se verser de salaire quand il n’y a pas les sous est le patron...

      « c’est ces derniers (les employés) qui paieront les pots cassés d’une entreprise qui va mal, au lieu que le patron se sacrifie un peu »

      Même remarque. Qui plus est si les choses vont mal, l’employé risque certes sont emploi mais le patron risque son emploi, sa voiture, sa maison et parfois tout ce qu’il possède. J’en sais quelque chose, si je coule je me retrouve avec un endettement monstrueux qu’il me faudra au moins 10 ans à rembourser.

      Vous semblez nous dire que le problème de nos sociétés c’est qu’il y ait des patrons bien que vous reconnaissiez leur importance dans le développement d’un pays.

      Pour définir le besoin de protection du salarié vous auriez put parler du besoin pour le patronnat d’avoir une société de consomateurs et qu’il est donc de l’intérêt des patrons d’avoir des salariés sécurisés et ayant suffisament de ressources opur consommer. Vous auriez put incister sur le fait qu’un salarié content de son travail et de la reconnaissance qui lui est donnée (via la sécurité, le salaire et le discours) est un meilleur salarié. Vous auriez put expliquer qu’une économie générant de la précarité et des pauvres n’est bonne à court terme que pour les cercles de la finance mais en aucun cas pour les patrons (moins de clients et plus de charges sociales). Vous auriez put dire que l’homme n’est pas une marchandise et qu’il faut respecter l’être et son travail et que celà passe par la possibilité de se sentir en sécurité vis à vis de son employeur. Au lieu de celà vous fustigez les patrons, mettant dans le même sac les patrons du CAC 40 et ceux qui ne dirigent qu’une poignée de personnes, travaillent parfois 7 jours sur 7 et craigent chaque jour pour la survie de leur entreprise.

      N’allez pas croire que tous les patrons ne cherchent qu’à exploiter leur personnel. Je verse une prime conséquente en fin d’année si les résultats sont bon mais oui je cherche aussi pour moi un profit maximum et le meilleur salaire possible. J’ai pris des risques pour moi et ma famille, j’ai été abscent. N’est il pas normal désormais que je m’autorise un salaire bien supérieur à celui de mes employés ?


      • RilaX RilaX 20 août 2007 14:15

        « N’est il pas normal désormais que je m’autorise un salaire bien supérieur à celui de mes employés ? »

        Je réponds « si bien sur », et j’enchaînerai sur une question, est il normal qu’un patron partent d’une entreprise avec un parachute doré qui dépasse toute une vie de smic alors qu’il a plongé la boite dans un gouffre ?

        Oui il y a de bons patrons, et oui il y en a de mauvais. Mais étonnamment les mauvais font plus de bruit que les bons, et encore plus étonnamment, le(s) gouvernement(s) continuent de faire des lois qui favorisent les seconds au détriments des premiers et des salariés, chômeurs, classes moyennes, etc.


      • cniko 20 août 2007 15:48

        Je suis d’accord avec vous sur les parachutes dorés, mais ceci s’applique surtout dans les grosses boîtes. Si tu coules ta boîte et qu’on te vire pas de parachute. D’autant plus que la justification des salaires élevés vient du fait qu’il n’existe pas de chômage ou de proctection pour les patrons. ils peuvent se faire virer dans la journée et sans indemnité normallement. Je suis aussi d’accord avec vous sur les dernières lois sorties. A titre personel elles m’arrangent mais je n’en avais pas besoin contrairement à la plupart des gens qui eux aussi aurait aimé un coup de pouce. Alors que dire, merci Nico 1er pour me permettre d’épargner un peu plus sur le dos de ces alauds de pauvres qui devraient bosser plus...


      • snoopy86 20 août 2007 16:29

        Ce ne sont pas les patrons actionnaires qui recoivent des parachutes dorés, mais des patrons-salariés lorsque ils sont révoqués par les actionnaires.

        Cette méthode constitue un dévoiement, à la fois des principes capitalistes et du droit français selon lequel un patron (mandataire social) peut être révoqué ad nutum et sans indemnité. Les actionnaires, petits ou gros, sont spoliés lorsque le dirigeant incompétent en bénéficie.

        Ce n’est pas le patronnat (au sens des propriétaires des entreprises) qu’il faut accuser dans ce systéme, mais toute une caste de technocrates (ENA-X-Mines notamment) qui ne pense qu’à se gaver sur l’entreprise alors qu’à la différence du véritable entrepreneur il n’y ont pris aucun risque financier.


      • LE CHAT LE CHAT 20 août 2007 11:59

        les rapports sont plutôt de 1 à 500 , entre des patrons du CAC 40 et les smicards , ça s’appele de la prédation et de l’abus de biens sociaux . Car , bien souvent , ces pdg n’ont rien à voir avec ceux qui ont crée la boite , ils font partie d’une caste de profiteurs ........


        • tvargentine.com lerma 20 août 2007 12:01

          vous dites « Et c’est là que notre compréhension s’arrête, quand nous voyons des gens de ces classes moyennes et basses qui se ruent aux urnes pour mettre leur bulletin « Sarkozy » »

          Et oui,on en a marre des gens comme vous qui avec un discours dépassé ne propose rien de réaliste à pars de revenir en arrière

          Oui,nous voulons travailler + pour gagner + oui,nous voulons devenir riche oui,nous voulons rouler en voiture et pas en vélo

          Oui.........tout est maintenant possible avec notre nouveau président !


          • cniko 20 août 2007 12:53

            @ Lerma

            Vous indiquiez chercher un logment social et ne pas en trouver et reprochiez aux politiques (surtout de gauche) de ne pas en avoir construit assez.

            Comme Nicolas 1er est un altruiste né, toujours près à tendre la main, on sait bien que dans sa ville de Neuilly le quota de logements sociaux a explosé dès sa prise de fonction à la mairie.

            Alors voyons voir. 15 Mds de réduction d’impôts pour les plus riches et 25 millions pour je ne sais plus quel fonds d’exclusion mais c’est le seul montant destiné aux plus pauvres.

            Oui tout est possible. On peut faire passer des vessies pour des lanternes et certains n’y trouvent rien à redire. Pas vrai Lerma ?


          • Fred 20 août 2007 20:34

            "@ Lerma

            Vous indiquiez chercher un logment social et ne pas en trouver et reprochiez aux politiques (surtout de gauche) de ne pas en avoir construit assez.

            Comme Nicolas 1er est un altruiste né, toujours près à tendre la main, on sait bien que dans sa ville de Neuilly le quota de logements sociaux a explosé dès sa prise de fonction à la mairie.

            Alors voyons voir. 15 Mds de réduction d’impôts pour les plus riches et 25 millions pour je ne sais plus quel fonds d’exclusion mais c’est le seul montant destiné aux plus pauvres.

            Oui tout est possible. On peut faire passer des vessies pour des lanternes et certains n’y trouvent rien à redire. Pas vrai Lerma ?"

            Pourriez-vous detailler les 15 milliards pour les riches ?

            J’ai entendu d’une part que c’etait 13.5 milliards et que ce paquet fiscal etait compose de la sorte.

            - heures supplementaires : 6 milliards, ca ne part pas pour les riches quand on sait que 92% des patrons sont patrons de PMEs on se dit que ce sont eux en majorite qui vont en beneficier

            - droit de succession : 2.2 milliards, il n’y a pas que les riches qui soient concernes

            - emprunt immobilier : 3.7 milliards, avec la revision du conseil constitutionnel ca va surement etre moins. Il n’y a pas que les riches qui soient concernes par cette mesure.

            - travail etudiant : 0.04 milliards, cout faible pas du tout destine aux riches

            - revenu de solidarite active : 0.025 milliards, cout faible pas du tout destine aux riches

            - golden parachutes : cout nul voir profit pour l’etat si les golden parachutes depassent un million.

            - bouclier fiscal : 0.6 milliards, effectivement uniquement reserve aux plus riches. Timing tres mauvais pour cette loi. On se demande si toutes les familles concernees vont le demander sachant que uniquement un tiers des familles soumises au bouclier a 60% le demande

            - impot sur la fortune : reduit de 75% pour ceux qui investissent dans les PMEs, cout pas possible a estimer de suite

            Vous trouvez vraiment que tout va directement aux riches ?


          • RilaX RilaX 21 août 2007 09:21

            Je reviens juste sur la succession, l’ayant vécu il n’y a pas si longtemps (2 ans).

            Les droits de succession à payer était déjà soumis à un plafonds à l’époque, et ce plafond était suffisamment élevé pour que mon père puisse nous (ma belle mère, mes soeurs et moi) léguer tout son patrimoine sans que nous ayons à reverser de droits de succession à l’état (le notaire lui s’est bien sucré au passage). Et mon père n’était pas considéré comme quelqu’un de pauvre. 2 résidences, dont une très bien placé (pour la belle mère) et quelques fonds. Sans même parler des assurances vies qui ne sont pas soumis à impôts en dessous d’un autre plafond.

            Donc oui la mesure que Sarkozy a fait mettre en place pour les droits de successions concerne les riches.


          • Fred 21 août 2007 09:50

            "Je reviens juste sur la succession, l’ayant vécu il n’y a pas si longtemps (2 ans).

            Les droits de succession à payer était déjà soumis à un plafonds à l’époque, et ce plafond était suffisamment élevé pour que mon père puisse nous (ma belle mère, mes soeurs et moi) léguer tout son patrimoine sans que nous ayons à reverser de droits de succession à l’état (le notaire lui s’est bien sucré au passage). Et mon père n’était pas considéré comme quelqu’un de pauvre. 2 résidences, dont une très bien placé (pour la belle mère) et quelques fonds. Sans même parler des assurances vies qui ne sont pas soumis à impôts en dessous d’un autre plafond.

            Donc oui la mesure que Sarkozy a fait mettre en place pour les droits de successions concerne les riches."

            Desole pour votre perte.

            Voila un lien pour expliquer l’imposition sur les droits de succession en rappelant que les biens ont deja ete taxes du vivant de la personne.

            http://www.agf.fr/pmt/guide/Succession.STANDARD/TRA85.html

            Le plafond etait de 50000€ pour les enfants et 76000€ pour le conjoint. Je trouve ca choquant que le conjoint devait payer des droits de succession pas vous ?

            Par ailleurs, la loi supprime une zone d’ombre fiscale : actuellement, les gains réalisés sur les stock-options ne sont pas imposables lorsque celles-ci sont transmises en donation, ce qui permet d’échapper à l’impôt. Le texte y remédie en prévoyant que les plus-values réalisées sur le stock-options qui ont fait l’objet d’une donation seront désormais taxées. Ca bien sur ca ne concerne quasiment que les riches aussi mais on oublie de le mentionner.


          • RilaX RilaX 21 août 2007 11:35

            Ces plafonds etaient suffisant pour léguer du patrimoine.

            Franchement quel pourcentage de français peuvent léguer plus de 50000€ par enfant plus 76000€ pour le(la) conjoint(e) ? Ne me dites pas que c’est une majorité et que ce ne sont pas les plus riches qui profitent de cette mesure. Même si au milieu d’une loi favorisant toujours les mêmes, il rétablissement une mini dose de justice en imposant ce qui aurait toujours du être imposé (les gains sur les stocks options).

            Et pour le conjoint qui doit payer des droits de successions, non je ne trouve pas ca choquant. Il suffit d’avoir un compte joint pour l’argent, qui revient sans aucun plafond au conjoint survivant, et pour le logement, si c’est le(la) défunt(e) qui l’a acheté (seul), pourquoi le(la) survivant(e) ne devrait pas passer par la case impôt (avec le plafond qu’il ne faut pas oublier) ? Et si c’est le survivant qui a acheté, il y a encore moins de problème. Sans oublier qu’il y a les donations qui permettent encore de s’arranger un peu mieux.

            A force d’aider ceux qui n’ont pas de problèmes, on en créé des problèmes.


          • Fred 21 août 2007 12:03

            La maison de mes parents a cote de Bordeaux coute 250 000€ et pourtant ce n’est pas un truc enorme comme quoi on peut arriver tres vite a payer des impots dessus. Si je deduis 50 000€ il faut donc que je paie presque 20% (puisque c’est progressif) de 200 000€ soit un peu moins de 40 000€ donc je suis oblige de vendre cette maison. Si je deduis 150 000€ je n’ai plus que un peu moins de 20 000€ d’impot a payer et je peux penser garder la maison ou j’ai grandi.


          • RilaX RilaX 21 août 2007 13:32

            Le problème qui se pose a toi, c’est devoir vendre la maison qui t’aurait servi de maison secondaire si je comprends bien (je suppose que tu as un logement a toi, et que tu ne travaillerai pas a coté de cette maison) ? Car sinon, il suffit de vendre la maison que tu occupe avant le décès, parceque garder 2 maisons, excuses-moi de te le dire, mais ce n’est pas non plus pour les moins riches. Sans même parler du fait que tu te retrouve avec une maison que tu n’aurais acheté que 40000€. Somme qui peut être réduite grâce aux donations, assurances vie, et tous les artifices fiscaux qui existent depuis déjà quelques années.

            Surtout que garder une maison secondaire coûte cher. Autant sentimentalement que pécuniairement... En effet, il est douloureux de voir cette maison vide se délabrer si vite car inoccupé la majorité du temps, et l’entretenir revient la peau des fesses...

            Je comprends la douleur de devoir se séparer de la maison dans laquelle on a grandi, j’ai été confronté au dilemme moi même et nous avons du négocier mes soeurs et moi avec la belle-mere pour pouvoir la garder. Mais aujourd’hui, 2ans après, on se demande si ce luxe était bien pour nous. Car oui, c’est quand même un luxe, droit de succession ou pas.


          • Fred 21 août 2007 14:25

            Non je n’ai pas de maison a moi, je vis a Paris et c’est assez difficile d’acheter maintenant donc je loue. Donc si j’en heritais (j’espere que ca sera dans tres tres longtemps), je n’aurais que cette maison. De plus mes parents n’ont pas une situation suffisante pour faire des donations ou autres artifices comme vous les appelez. La succession pour moi ca sera la maison, point barre, pas de compte en banque, pas d’oeuvres d’art ou autre meubles chers, pas d’assurance vie...je n’en veux pas a mes parents, ils ont fait plein d’efforts pour me donner une bonne education et ils ont reussi a s’acheter une maison avec des moyens modestes (salaire combine equivalent a 3 smic en fin de carriere).

            Je dis simplement que mes parents ont deja paye des impots pour acheter cette maison et que si je voulais la recuperer, il faudrait que j’en repaie. Je trouve ca debile, c’est tout.

            Mes parents sont loin d’etre riches et ils trouvent cette loi tres bien.


          • FAUST FAUST 20 août 2007 12:50

            Pour l’auteur : bien de rappeler la situation. Il faudrait aller un peu plus loin dans l’analyse, donner plus de faits, de chiffres, et aller au delà du manichéisme de la lutte des classes. Je vois votre article plus comme un point sur le « i » du capital, celui qui domine, accapare, utilise, presse et jette. Je travaille dans la sphère sociale, je suis très proche des institutions paritaires qui oeuvrent autour des relations salariés / employeur et entreprise / syndicats. J’ai donc l’occasion de voir les différents points de vue. Les patrons de PME, j’entends en dessous de 50 employés, sont effectivement souvent au four et au moulin et la fortune n’est pas immédiate ni garantie. Plus on augmente la surface business’ de la boutique, plus on augmente le nombre de salariés, et plus le ou les dirigeant(s) de l’entreprise, voir du groupe d’entreprise, se comportent en seigneur « à l’ancienne », la plupart du temps étant déconnecté du métier de base, étranger au marché, incapable ni d’anticiper ni d’imaginer ni d’analyser : je suis très dur mais hélas, l’incompétence moyenne des dirigeants d’entreprises géantes françaises et aussi américaines pour citer deux cas de figure est proportionnelle à leur salaire. Plus c’est gros, plus les plantages sont gros. Il existe des exceptions, à la fois de gros salaires particulièrement forts et stratèges économiques, ou encore des dirigeants très bons qui se satisfont d’un salaire humainement acceptable. Je veux dire : qui n’est pas obscène. Je fréquente de près des patrons de PME et de grands dirigeants. Ils sont nécessaires au bon fonctionnement du pays, mais comme pour tout système qui se respecte, le volant ne sert à rien sans les roues et inversement. Encore un mot : l’hyperprésident N.S. (national sarkosiste) n’est pas malgré tous les moyens politiques dont il dispose, en mesure de relancer l’économie. Le croire c’est croire qu’un aspirine fera passer une hémorragie cérébrale. A l’attention de Lerma, j’irai allumer un cierge à la cause des animaux en détresse. Il est de ces talibans frénétiques qui fleurissent le long des autoroutes de la pensée, un peu comme des friches industrielles...

            Travailler plus pour gagner plus pour payer plus cher : il fallait connaître la fin de la devise UMP pour comprendre ! smiley


            • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 20 août 2007 13:12

              j aime bien les propos mesurés de Faust.

              J ajouterai un autre point : les salariés eux aussi preferent les grosses boites publiques ou privées ou il est plus facile de glander tout comme les PDG preferent les grosses boites ou il est plus facile de se gaver.


              • Claude Claude 20 août 2007 18:54

                Mouais , l’ illusion grosse boite egal job peinard est perimee , peu de boites paient leurs employes a ne rien faire .

                Les PME quant a elles ne peuvent se payer le luxe de combats de politique interne et si il y a a apprendre et a faire c’est bien le lieu des talents.

                Dans un contexte de concurrence non adossee a l’etat peu d’entreprises du CAC resisteraient, et pourtant ils resistent ,notre nomenclatura grandes ecoles tient tres fort son pre carre .

                Suppresion des prepas, des ecoles d’ingenieur ? renforcement des universites ? Quand


              • Francis, agnotologue JL 20 août 2007 15:24

                Cet article sent la naphtaline. Ce discours est quelque peu paternaliste et nostalgique.

                La vérité c’est que le libéralisme n’est viable que si les revenus sont correctement imposés. En détruisant l’ordre ancien, le capitalisme a jeté le bébé avec l’eau du bain, coupé la branche sur laquelle il était assis :

                En se donnant les moyens de refuser l’impôt progressif les libéraux ont créé les conditions d’un retour au féodalisme : les forteresses d’aujourd’hui sont virtuelles et multinationales. On appelle cela la mondialisation libérale.


                • cniko 20 août 2007 15:49

                  A quand une révolution contre les marchés financiers et les grands patrons.


                • Francis, agnotologue JL 20 août 2007 16:38

                  Je ne lis pas dans le marc de café. Et dans ce monde si complexe, je ne vois pas d’autres moyens pour répondre à cette question ironique sans doute.


                • patroc 20 août 2007 17:17

                  A salaire minimum, salaire maximum et transparence !... Si l’employé vit bien avec son salaire, pas de problème, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, où deux smics nourrissent à peine une famille quand d’autres (ça devient une mode) s’empochent des cagnottes indécentes. Ces patrons là (ceux du cac40) n’en méritent pas le titre, ils « arrivent » pour l’argent et la gloire et « repartent » avec, laissant souvent un gouffre financier qui retombera sur l’employé. Ils s’en foutent, ils feront pareil ailleurs... Pour ces gens là, oui, un salaire maximum ou qu’ils se cassent !... Inutiles et fouteurs de merde sociale !...


                  • maxim maxim 20 août 2007 18:00

                    bien souvent dans l’imagerie populaire ,le patron est automatiquement un salaud,un profiteur ,qui s’enrichit sur le dos des employés .... et vous avez beau dire ( je m’adresse à l’auteur )que les petits patrons sont épargnés ,j’en doute réellement ,l’ayant été moi même après avoir fondé ma propre boite ( je suis à la retraite maintenant)dans le but d’être libre ,j’ai eu du personnel ,il m’est arrivé d’avancer les salaires de ma poche quand l’argent tardait à rentrer ,il faut payer les fournisseurs également ,sinon le bouche à oreille va vite et on vous coupe les vivres si vous n’êtes pas réglo .... les banques ne vous font aucun cadeau non plus ....... la monarchie patronale dont vous parlez ,elle ne concerne que les dirigeants de grands groupes ,placés par des conseils d’administration ,mais les petits patrons de pme ,les artisans sont autant méprisés par ces fameux grands patrons ,que par le personnel ,c’est comme ça vous brassez de l’argent qui ne vous appartient pas ,mais vous êtes automatiquement un exploiteur ....... alors quand vous dites que l’on doit être rassuré ,que nous ne sommes pas concernés ,permettez moi de douter ,j’espère que ce gouvernement prendre plus en considération les pme ,que les socialistes qui étaient systématiquement opposés à toute forme de travail libéral et indépendant ,qui ont toujours méprisé les petits patrons malgré des discours contraires ..... les pme sont les premiers employeurs de ce pays ,celui qui veut fonder sa propre boite ne le fait pas spécialement pour devenir riche ,mais seulement par amour de son travail,son désir d’indépendance ,et le désir aussi de vivre correctement des fruits de son travail ..... de toute manière c’est bien Français ,si vous n’êtes pas dans le rang ,fonctionnaire,syndiqué ,vous êtes suspect .....


                    • nico54 23 août 2007 09:53

                      Vision limitative et dangereuse. Votre article présente l’itérêt de faire appel à de nombreuse référence. Mais, élément essentiel,il dénote une méconnaissance totale du monde économique français. L’économie française, c’est celle des TPE, des PME, des petits patrons, vous, nous, notre voisin, notre boulanger, garagiste, épicier, maçon, qui au quotidien se doivent d’assumer leur statut. L’économie fancaise, c’est celle des petites boutiques qui se doivent d’assumer leur engagement au quotidien, sous peine de devoir en payer le prix fort... Le choix d’être à la tete de son entreprise, c’est tout sauf le confort... et c’est pour 1/100 un enrichissement possible. Pas de chomage, pas de reconnaissance, mais juste des critiques. Pour avancer demain, la france devra résoudre ce clivage d’interprétation politique actuelle, et remettre la réussite des entreprenants au coeur du mérite nationale..

                      Pour rappel, même notre système de sécurité sociale actuel repose sur la volonté des chefs d’entreprises paternalistes du 19 ème, qui bien avant l’état avaient compris l’intérêt d’une société ou croissance, travail, soin, sécurité, logement, équilibre sont indissociables.... pas d’entreprises sans hommes, pas d’hommes épanouis sans économie, pas d’économie sans entreprise..

                      Enfin et en conclusion, arrétons de mélanger chef d’entreprises et grands groupes du CAC 40.. Les patrons du CAC 40 ne sont pas des chefs d’entreprises mais des salariés haut de gamme.. le chef d’entreprise, c’est celui des TPE, des PME, des petits patrons, vous, nous, notre voisin, notre boulanger, garagiste, épicier, maçon.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès