La motion de censure en rapport avec l’affaire Benalla n’est qu’une gesticulation médiatique
Voilà ce que j’ai écrit sur facebook ce jour au rédacteur de Médiacités, Jacques Trentesaux, le seul journaliste à m’avoir déjà répondu.
Lorsque l’on n’est qu’un anonyme comme moi, il est très difficile de faire entendre sa voix. Côté journaliste, c’est l’indifférence ou pire les insultes : « crétin des Alpes » et « connard nauséabond » par Frédéric Gilbert sur facebook et messenger. Vous êtes le seul à m’avoir répondu (facebook le 5 juillet). Vous m’écriviez que j’étais « assez convainquant » mais que vous ne saviez pas qui pouvait traiter mon information. J’accusais le ministre Hulot de s’être fabriqué une fausse lettre du procureur Bouroz pour s’auto-innocenter d’une accusation de viol. Après les révélations de l’affaire Benalla et le fonctionnement de l’Etat sous Macron, je n’en suis plus aussi sûr mais cela ne change pas grand-chose dans la réalité. J’ai même prévenu le chef des Républicains, le député Christian Jacob avant qu’il ne défende sa motion de censure. Voilà ce que je lui ai envoyé à son adresse mail à l’Assemblée nationale en fin de matinée :
« Monsieur Jacob,
Je vous ai envoyé sur facebook (copie d’écran jointe), le 22 juillet dernier deux messages. Je ne comprends pas votre absence de réaction. Vous déposez une motion de censure contre le gouvernement pour l’affaire Benalla. Pourtant elle paraît bien dérisoire à côté de celle d’Hulot.
Le 8 février dernier, après une interview catastrophique chez Jean-Jacques Bourdin le matin sur BFM TV et un communiqué de l’actuelle procureure de Saint-Malo, Christine Le Crom autour de 20 heures, contredisant totalement la version d’Hulot, on a pu voir sur l’écran de BFM à 22 h 04 une lettre non signée, attribuée au procureur en poste en 2008, Alexis Bouroz, qui innocente totalement le ministre. Cette lettre qui contient une quinzaine d’invraisemblances a été commentée dès sa parution par Frédérique Laffont, l’avocate d’Hulot, qui explique que le communiqué de Mme Le Crom était incomplet !
Cette lettre a disparu dans l’heure suivante pour être désormais remplacée par une autre, un fac-similé, assorti maintenant de mentions officielles qui, malheureusement, ne proviennent pas du tribunal mais du ministère de la Justice !
J’ai longtemps cru que Nicolas Hulot en était l’auteur, qu’il l’avait faite avant la parution le lendemain du magazine Ebdo qui l’accusait, pour s’auto-innocenter d’une accusation de viol. Pourtant à l’intérieur, rien ne peut l’incriminer de façon précise, mais il ne le savait pas. J’ai expliqué tout cela dans mon site jeanpierreosons.e-monsite.com. Après les révélations de l’affaire Benalla, je pense que je me suis peut-être trompé et que le ministre n’y est pour rien, cette lettre ayant été faite par un conseiller de Macron, une sorte d’électron libre (comme Benalla), parant au plus pressé et ignorant les mécanismes de la Justice.
Dans un cas comme dans l’autre, cette situation est catastrophique pour la Macronie. Que ce soit le maintien au gouvernement d’un ministre qui usurpe la fonction de procureur et fait un faux pour s’auto-innocenter ou que ce soit un conseiller de Macron qui rédige la lettre pour sauver Hulot. Rien à voir avec l’autre affaire qui est la dérive personnelle d’un homme. On peut seulement reprocher à Macron de l’avoir nommé, on ne peut l’accuser de complicité de tabassage !
Monsieur Jacob, vous avez la possibilité (commission parlementaire ou pas) de poser trois questions. Il vous suffit d’obtenir la réponse à l’une quelconque d’entre elles :
- demander à Alexis Bouroz (procureur à Nouméa depuis début septembre 2015), s’il est l’auteur de la lettre
- demander à BFM TV dans quelles conditions la lettre (par smartphone !) lui est parvenue. Dans mon site, j’accuse l’avocate Frédérique Poisson de l’avoir envoyée. Si ce n’est pas elle, elle savait que la lettre venait d’être envoyée, d’où sa complicité
- demander à l’AFP qui a envoyé la seconde version de la lettre. Lorsque l’on fait un envoi, des éléments sont donnés, comme le nom de l’expéditeur. Mais surtout une adresse mail figure.
Voilà, Monsieur Jacob. J’espère que vous ferez bon usage de ce courrier. Je vous ai tout expliqué sur facebook en 6 ou 7 pages le 22 juillet. La seule différence est que je ne parlais pas de Benalla et donc que je pensais que Nicolas Hulot était l’auteur de la lettre. Vous comprenez bien que les faits sont têtus et que vous fassiez quelque chose ou rien, il y aura toujours cette épée de Damoclès suspendue au-dessus d’Hulot et de Macron et de ceux qui se sont tus.
(8 copies d’écran de facebook jointes) »
Comme journaliste, Monsieur Jacques Trentesaux, vous pouvez vous aussi essayer d’avoir une réponse à ces questions et évidemment partager ma publication. Je vous remercie.
Existe-t-il des personnes capables de poser une question au procureur Bouroz, à BFM TV ou à l’AFP et de recueillir les réponses ? Je n’en suis pas certain.
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