• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La Pensée dit à l’homme sans lui dire : « J’existe en vous (...)

La Pensée dit à l’homme sans lui dire : « J’existe en vous Humains qui, par mon pouvoir, vous pensez vous et l’univers »

 « L’immortalité de l’âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu’il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l’indifférence de savoir ce qui en est.

 Notre premier intérêt et notre premier devoir est de nous éclaircir sur ce sujet, d’où dépend toute notre conduite. Et c’est pourquoi, entre ceux qui n’en sont pas persuadés, je fais une extrême différence de ceux qui travaillent de toutes leurs forces à s’en instruire, à ceux qui vivent sans s’en mettre en peine et sans y penser.

 Cette négligence en une affaire où il s’agit d’eux-mêmes, de leur éternité, de leur tout, m’irrite plus qu’elle ne m’attendrit ; elle m’étonne et m’épouvante : c’est un monstre pour moi. Je ne dis pas ceci par le zèle pieux d’une dévotion spirituelle. J’entends au contraire qu’on doit avoir ce sentiment par un principe d’intérêt commun. » Blaise Pascal »
 

 Pascal a-t-il raison en exhortant les hommes à « penser leur âme » ? Dans le principe, on peut lui donner raison, mais le monde évolue autrement ; et non pas aux injonctions philosophiques de l’homme. Evidemment, cela aurait été magnifique si tous les êtres écoutaient la « philosophie », mais la vie et la réalité de l’existence ne sont pas une « philosophie », mais plutôt l’expression d’une existence dure à vivre. D’autre part, « si tous les hommes pensaient ce que pense Pascal, les hommes ne feront que « penser » ». Qui alors occuperait de l’emploi du maçon, du peintre, du menuisier, du mineur, du boucher, de l’éboueur, et autres emplois difficiles et pénibles ? Que seront les chômeurs à « penser », et ceux-ci se comptent aujourd’hui par centaines de millions, qui ont peu de foi à la vie ? Et quid de l’ « immortalité de âme ».
 

 « Penser » vraiment n’est donné qu’à quelques hommes qui pensent et qui puissent penser en prenant compte des vrais problèmes de l’existence, et de le penser en toute objectivité, du moins s’y efforcent-ils. Combien de penseurs pensent-ils dans le monde ? Probablement, une infime partie de l’humanité. Et à quoi cela sert de penser si penser n’apporte ce pourquoi nous existons. L’homme dans sa pensée recherche un bien-être ; il cherche aussi à comprendre le mal de l’humanité si sa pensée lui donne à y réfléchir ; et cela n’est pas du tout évident.
 

Pascal qui exhorte les hommes à penser au point qu’il le définit comme d’intérêt commun pour les humains ; il voit en la pensée et en l’âme le travail qu’on pourrait y faire et les bénéfices que l’on pourrait en tirer pour une meilleure prise de conscience de l’existence.
 

 Mais peut-on répondre, à quoi bon penser si penser ne fait pas vivre l’homme. Et la vie n’est pas une sinécure. Ne pense, dans le sens pascalien, que celui qui n’a pas d’obligations à travailler, qui vit d’une rente, d’une richesse héritée, etc., lui permettant de subvenir à ses besoins terrestres ; il peut alors penser et philosopher, il a alors cette possibilité, et doit encore être inspiré pour penser l’humain sinon il ne le pourra pas.
 

 Il pense alors pour les autres, apporte ce dont ont besoin les autres, si évidemment ce qu’il apporte est bien pris, c’est-à-dire mis à profit par l’humain. Chaque homme, à un moment d’existence ou des moments d’existence (il faut plutôt dire une multitude de moments qu’on ne peut compter ») se repense, cherche à comprendre sa destinée, ce qu’il est réellement, surtout dans les instants difficiles, dans les instants où il se sent exister certes, mais se dit-il, face à l’adversité, face à son vide intérieur par moment de lassitude ou autres, et par d’autres maux que l’on ne peut énumérer, qu’il n’est rien dans l’existence.
 

Par exemple, souvent face à une situation professionnelle difficile, qu’il perde son emploi alors qu’il a des obligations de famille, ou même célibataire, il doit travailler pour survivre, perdre un emploi peut l’installer dans l’angoisse de l’existence ; face à une grave maladie et les médecins sont impuissants, et même une simple maladie qui le diminue peut l’effrayer, son moral est gravement touché ; et des situations de ce genre sont innombrables.
 

 En amour, l’homme peut s’aliéner pour une femme, et réciproquement. Combien de suicides ont été entraînés par de graves chagrins. Ou simplement des problèmes familiaux complexes qui, extrêmement stressants, rompt l’homme dans son désir d’exister.
 

 Se rappeler un Premier ministre français socialiste Pierre Bérégovoy qui s’est suicidé, le 1er mai 1993, selon des informations télévisées françaises, parce qu’il a été accusé de corruption pour un appartement acheté à 100 millions Frs. Enfin, ce sont ces raisons qui ont été avancées pour justifier sa mort. Comment peut-on penser qu’un Premier ministre si important dans la hiérarchie politique du gouvernement français se donne la mort ? Le problème n’est ni la position politique, ni la richesse, c’est son statut d’être et ses principes moraux qui ont commandé la sanction, la « mort ». Il n’a pas accepté de vivre avec cette tâche qui a été mise sur son dos, surtout s’il ne l’a pas commise. Et probablement il ne l’a pas commise ou il a été trompé ; un homme malhonnête ne se donne pas la mort ; c’est tout le contraire, il est contre la mort, il chercherait même à tromper la mort.
 

 Dès lors, la pensée s’avère être aussi une affection ; une affection intérieure qui a droit de vie et de mort sur l’être humain. Pour Pascal, la pensée lui intime sa philosophie sur l’immortalité de l’âme et ses exhortations sont aussi une affection pour son être. Il le dit « où il s’agit d’eux-mêmes, de leur éternité, de leur tout, m’irrite plus qu’elle ne m’attendrit ; elle m’étonne et m’épouvante : c’est un monstre pour moi. » Il y a cette formidable force affective qui agit en l’être humain, qui souvent passe inaperçue même pour ceux (psychologues, les psychanalystes, psychiatres) qui ont la charge de guérir.
 

 Le problème est que tous les êtres ont besoin de ce réservoir d’affectivité que ne secrète que la Pensée. Et si ce réservoir d’affectivité est malmenée, ou venait à s’épuiser, les conséquences, on peut imaginer ce qu’elles seraient, l’irréparable.
 

 Par l’affection et les faits humains, la pensée nous fait éprouver des sentiments contradictoires ; elle nous fait sentir notre vie, notre existence, nos plaisirs, nos peines, nos douleurs. Et, notre pensée nous est intime, elle est le lien qui nous relie avec l’extérieur, c’est-à-dire le monde. Elle n’a pas que cet attribut. Elle est aussi notre conscience. Et peut-on dissocier la pensée de la conscience ? En énonçant que la conscience est la connaissance immédiate de notre état, elle est alors la connaissance de notre réalité d’exister, de notre expression d’être, et de notre être, en termes de convictions, de croyances, d’idéaux moraux. Ce qui détermine toute notre existence Mais, si la conscience s’est formée progressivement par le vécu de l’être (depuis l’enfance), il reste que l’action de la pensée a été centrale dans sa formation ; la conscience n’est pas venue avant la pensée, mais par la pensée ; c’est la pensée, en cogitant les événements existentiels, non seulement a édifié une conscience de l’être mais a imprégné cette conscience en l’être.
 

Dans l’Homme, il n’y a pas une conscience, mais des consciences. Si tous les hommes pensent la même pensée, leurs pensées sur le vécu sont différentes ; chacun pense selon sa pensée ; il y a des pensées qui sont proches comme il y a des pensées qui sont antagonistes. Et en pensée humaine, il y a autant d’êtres humains que de pensées.
 

 Quand Sartre écrit, « La seule façon d’exister, pour la conscience, est d’avoir conscience d’exister ». Il faudrait plutôt dire, « La seule façon d’exister, pour la conscience, est de prendre conscience qu’on pense ». Si on prend conscience d’exister ne signifie pas qu’on existe, on croit seulement qu’on existe, mais on ne sait ni pourquoi ni comment on existe. Or c’est en s’interrogeant par la pensée, et non par la conscience, que l’on a, en apportant des réponses, le sentiment d’exister. La conscience ne donne à l’homme qu’un état de ce qu’il est, et la plupart des hommes savent qu’ils sont des êtres humains, et ne s’interrogent pas sur leur être. Et cela ne signifie nullement que l’homme prenne réellement conscience de son existence.
 

 Donc, avant de prendre conscience de sa conscience, il faudrait prendre conscience que l’on pense. Et c’est là le problème, l’homme évite de s’interroger sur sa pensée, de chercher le sens de son existence ; surtout s’il est confronté à des problèmes difficiles d’existence. S’interroger sur le sens de l’existence apporte souvent des angoisses. Il y a une crainte que sa pensée lui échappe et lui fasse entrouvrir des questions existentielles complexes, où il n’y a pas de réponses écrites, et surtout peut lui ajouter angoisse sur angoisse.
 

 Dans un livre de Camille Flammarion, « L’âme existe-t-elle ? », Edition 1920, l’auteur relate (page 70) : « Tant il est vrai que la Vérité s’impose par elle-même et brille, inexigible, comme Sirius au milieu de la nuit éternelle.

 D’ailleurs Henri Poincaré m’a souvent affirmé personnellement, dans nos nombreuses et souvent longues conversations, que doutant même de la réalité du monde extérieur à nous, il ne croyait qu’à l’esprit. C’était excessif. Il y a quelque chose en dehors de l’esprit. N’exagérons rien.

 Après tout, nous savons bien ce que nous sentons en nous-mêmes. Pendant que je compose ce livre, que j’en conçois le plan, que j’en distribue les chapitres, je sens exactement, rigoureusement, sans dogme quelconque, simplement, directement, que c’est moi qui fait ce travail, mon esprit, et non mon corps. J’ai un corps. Ce n’est pas mon corps qui m’a. Cette conscience de nous est notre impression immédiate, et c’est sur nos impressions que nous pouvons et devons raisonner : elles sont la base même de tous nos raisonnements. […]

 La volonté est, certes, une énergie d’ordre intellectuel. Prenons un exemple entre mille. Napoléon veut conquérir le monde et sacrifie tout à son ambition. Examinez tous ses actes, même les moindres, depuis la campagne d’Egypte jusqu’à Waterloo. Ni la physiologie, ni la chimie, ni la physique, ni la mécanique n’expliqueront cette personnalité, cette continuité d’idées, cette persévérance, cet entêtement. Vibrations cérébrales ? Ce n’est pas suffisant. Au fond du cerveau, il y a un être pensant dont le cerveau n’est que l’instrument.

 Ce n’est pas l’œil qui voit, ce n’est pas le cerveau qui pense

 L’étude d’un astre au télescope ne peut être légitimement attribuée ni à l’instrument, ni à l’œil, ni au cerveau, mais à l’esprit de l’astronome qui cherche et qui trouve.

 La volonté humaine suffirait, à elle seule, pour prouver l’existence du monde psychique, du monde pensant, différent du monde matériel visible, tangible. […]

 Considérons maintenant spécialement dans l’homme sa pensée. […] La pensée est ce que l’homme possède de plus précieux, de plus personnel, de plus indépendant. Sa liberté est inattaquable. Vous pouvez torturer le corps, l’emprisonner, le conduire par la force matérielle : vous ne pouvez rien contre la pensée. Tout ce que vous ferez, tout ce que vous direz, ne la forcera pas. Elle se rit de tout, dédaigne tout, domine tout. Lorsqu’elle joue la comédie, lorsque l’hypocrisie mondaine ou religieuse la font mentir, lorsque l’ambition politique ou commerciale lui fait revêtir un masque trompeur, elle reste elle-même, envers et contre tout, et sait ce qu’elle veut. N’y a-t-il pas là un témoignage flagrant de l’existence de l’être psychique indépendant du cerveau ? »
 

 L’extrait est long mais il est suffisamment révélateur des contradictions qui se jouent dans l’être humain. Henri Poincaré, un savant mathématicien français comme Camille Flammarion, un savant dans la vulgarisation de l’astronomie populaire ne peuvent avancer des idées sans qu’ils aient une emprise certaine sur leurs pensées. Ce qui est tout à fait naturel. Cependant, dans l’absolu, cela évolue autrement, on peut dire que l’homme est conscient dans l’inconscience. Ceci dit dans le sens qu’il vit sans savoir pourquoi il vit, il vit parce que c’est donné, il pense parce qu’il pense, et ce penser est donné, sans que l’homme sache pourquoi il pense. Et c’est d’ailleurs pourquoi il s’interroge, et explique pourquoi une conscience dans l’inconscience. On sait sans savoir pourquoi on sait.
 

 Et ces interrogations ouvertement affichées sur l’essence de l’homme sont tout à fait naturelles ; l’homme veut savoir, toute son existence est précisément construite sur cette volonté de savoir, un principe vital dont on ne peut en douter. Et ce principe est donné par la pensée, et le corps de l’homme ; tous deux concourent au savoir, mais il est évident qu’une prééminence de l’une existe sur l’autre ; la pensée est essentielle, le corps humain est au service de la pensée. Ceci dit, bien entendu dans l’« absolu ». 
 

 Comme l’écrit Camille Flammarion : « Après tout, nous savons bien ce que nous sentons en nous-mêmes. Pendant que je compose ce livre, que j’en conçois le plan, que j’en distribue les chapitres, je sens exactement, rigoureusement, sans dogme quelconque, simplement, directement, que c’est moi qui fait ce travail, mon esprit, et non mon corps. J’ai un corps. Ce n’est pas mon corps qui m’a. Cette conscience de nous est notre impression immédiate, et c’est sur nos impressions que nous pouvons et devons raisonner : elles sont la base même de tous nos raisonnements. »
 

 Dans l’absolue vérité, c’est sa pensée qui est à l’origine de tout ; l’homme croit faire, alors que c’est sa pensée qui fait tout, qui commande tout, qui commande son existence. On comprend pourquoi le brillant mathématicien Henri Poincaré doute de la réalité extérieure et ne croit qu’à l’esprit.
 

 Henri Poincaré, en disant que c’est l’« esprit », n’en pense pas moins qu’il a son corps, qu’il a ce corps, qu’il a ses pensées, mais à travers la « pensée ». S’il a apporté beaucoup de connaissances dans ses recherches en Mathématique (topologie algébrique, équations différentielles…), en Physique – on a même avancé que la paternité de la théorie de la relativité lui revenait –, le savant est conscient qu’il doit toutes ses découvertes scientifiques à sa pensée. C’est en quelque sorte une humilité, une forme de reconnaissance qu’il affiche vis-à-vis de l’« Essence humaine » sur laquelle l’homme a peu de connaissance. Ses affirmations ne sont pas des pensées au hasard, et Henri Poincaré sait très bien qu’il n’a été qu’un instrument d’une « Intelligence suprême », dans le cours de sa destinée, de son existence et du monde.
 

 Et ce savoir vital à l’existence est aussi une forme d’affection donnée à l’homme. On existe que pour ce que l’on aime ; si on n’aime pas, on ne peut savoir, c’est comme si la pensée refuse de penser en nous ; la pensée reste pensée mais elle n’est plus créative. L’homme devient plus corps que pensée.
 

Et on n’a point besoin d’être savant pour créer. Par la pensée conviviale, la pensée affectueuse, généreuse, apaisée, on peut créer autour de soi un bonheur, une félicité ou simplement une ambiance sereine et c’est déjà une création. Donc il y a toute forme de savoir, toute forme d’exister, toute forme de vivre. 
 

 Quand Flammarion dit de Napoléon qu’il « veut conquérir le monde et sacrifie tout à son ambition. Examinez tous ses actes, même les moindres, depuis la campagne d’Egypte jusqu’à Waterloo. Ni la physiologie, ni la chimie, ni la physique, ni la mécanique n’expliqueront cette personnalité, cette continuité d’idées, cette persévérance, cet entêtement. Vibrations cérébrales ? Ce n’est pas suffisant. Au fond du cerveau, il y a un être pensant dont le cerveau n’est que l’instrument. »
 

 Il n’a pas si bien dit. Napoléon a été un « Elément de l’Histoire ». L’Histoire n’est pas une succession de hasards, d’événements fortuits. Pour la « Pensée », rien n’est fortuit, tout dans l’univers est intelligé sauf que l’homme créé et pensé est limité pour saisir les forces en jeu dans la constitution et la dynamique du monde. Napoléon a existé et ses campagnes victorieuses n’ont été possibles que parce que le monde humain était, à l’époque, à la croisée des chemins.
 

Napoléon comme le peuple français ont été un peu un instrument de l’Histoire pour transformer l’ordre européen ; les régimes politiques monarchiques devaient « muter », et cela a échu à un homme, Napoléon, et à un peuple, le peuple français, pour faire avancer non seulement l’Europe, mais le monde. Comme ce qui a prévalu ensuite avec la montée en puissance de l’Allemagne, toutes les guerres, tous les conflits, tous les savoirs scientifiques s’inscrivent dans un « devenir ». L’humanité n’est pas, elle « devient ».
 

 Comme le dit Flammarion, au fond de chaque être humain, il y a un être pensant dont le cerveau n’est que l’instrument. Les hommes sont menants et menés sans qu’ils le sachent, ou s’ils le savent, ils ne changeront pas le cours de l’humanité. Ils existent dans cette dynamique du monde, le petit macrocosme qui englobe l’humanité dans un univers sans fin qui est « pensé » avant même que les hommes pensent. Ou plutôt les hommes sont pensés dans leurs pensées.
 

 Pour preuve, qu’a-t-il l’homme pour penser le monde ? Et cela dit biologiquement. Il a cinq sens, dont deux directs et trois indirects, le cerveau comme interface ou le décodeur des messages qu’il reçoit du monde extérieur » et la pensée qui englobe tout ce qu’il reçoit et l’englobe dans l’existant.
 

 Les deux premiers directs, c’est-à-dire le goût et le toucher lui donnent ce qui touche directement son corps. Les trois autres sens, c’est-à-dire la vue, l’ouïe et l’odorat, le mettent en relation, à distance, avec l’extérieur. Ce sont eux qui lui donnent, à travers le cerveau et la pensée, le sens de l’existence. Mais ces trois organes sensoriels, par leur constitution même, sont insuffisants. Les fréquences d’interception de ces organes sont très limitées pour l’homme. Prenons, par exemple, les armes infra-rouges, qui permettent grâce aux lunettes de vision nocturne et thermique de localiser l’ennemi la nuit. Des ondes ultrasoniques (sonar) permettent à des navires de guerre de localiser des sous-marins, ou des bateaux de pêche à localiser des bancs de poissons, ou un échographe à visionner le sexe d’un bébé dans le ventre de sa mère, etc.
 

 Ce qui signifie que les organes des sens de l’homme sont très insuffisants pour l’homme d’appréhender le monde matériel et immatériel, le visible et invisible. L’homme ne voit que le visible donné, rien n’exclut qu’il n’y a pas d’êtres invisibles autour de nous. C’est comme un homme dans le noir qui ne distingue pas un autre homme dans le noir mais qu’à travers des lunettes infrarouges.
 

 Et on ne connaît pas l’infiniment petit et l’infiniment grand, ce qui nous entoure, tout au plus ce que nos organes sensoriels nous donnent et la pensée extrapole. L’homme sait peu de chose de son existant. De plus, même son cerveau n’est qu’une « interface physique » qui relie le corps de l’homme à la pensée dont le véritable siège n’est pas forcément le cerveau. La médecine peut greffer une rétine, un cœur ou autre organe sur l’être humain, ou même une rétine artificielle, un exosquelette, ce qui est tout à fait naturel et compatible avec la science de l’homme. Mais l’homme ne fera que créer par un processus de substitution physique à l’intelligence biologique du corps humain. Quand bien même cela s’est réalisé, le cerveau de l’être humain reste néanmoins qu’une « interface » même si cette interface décode tous les signaux qui lui arrivent. L’être humain arrivera à voir par une rétine artificielle, mais le vrai décodage, c’est-à-dire « la compréhension et le traitement des images échoiront obligatoirement à la pensée ». Et où se trouve le siège de la pensée ? Dans le cerveau ? Ou en dehors du cerveau ?
 

 Comme le dit Flammarion « Au fond du cerveau, il y a un être pensant dont le cerveau n’est que l’instrument. », si la pensée se trouvait dans le cerveau, lorsque le cerveau meurt, forcément la pensée meurt. Est-ce que la pensée meurt ? Si la pensée mourait avec le cerveau, la vie serait sans sens. Aussi l’âme après la mort ne peut que retourner à son Concepteur, i.e. Dieu.
 

 Ceci étant, avec toutes ses connaissances du monde, sa science sur l’extérieur, l’homme, en réalité, est dans le noir le plus complet sur son essence ; de plus rien ne lui appartient en propre hormis ce que lui a accordé son Créateur. Cependant c’est bien là « le prodige de l’homme de penser son existence ». L’homme, au faîte de la création parce que, par essence, la Pensée dit sans lui dire « J’existe en vous, en vous Humains, qui, par mon pouvoir, vous pensez vous et l’univers et ce que je vous fais découvrir progressivement de votre nature et de la nature de la Nature. Et surtout vous n’êtes pas sans moi, la pensée, la chose qui pense en vous. » 

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.28/5   (18 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • Jean Keim Jean Keim 29 mars 08:17

    Le désir, y compris celui de l’immortalité de l’âme, trouve sa source dans une pensée, or il n’y a pas une pensée sans un savoir pour lui donner du blé à moudre, la pensée est donc soumise au temps et à l’espace, la pensée trouve ainsi son origine dans le passé, la pensée exprime uniquement du connu, telle est sa nature ; l’immortalité de l’âme, quelle que soit leur réalité (de l’immortalité et de l’âme), lui est donc inaccessible sinon comme un concept parmi les innombrables concepts inventés par le processus de la pensée.


    • Jean Keim Jean Keim 29 mars 08:29

      Si l’au-delà existe, alors quand nous en franchirons le seuil, il sera tel que nous l’avons pensé dans notre présente existence, la pensée est donc relative à un contexte – notre mode de penser – et de ce fait elle est provisoire, elle est impermanente, tout ce qu’elle a imaginé est appelé à disparaître (dans les strates de l’espace-temps ?) y compris elle-même.


    • Hamed 29 mars 10:56

      @Jean Keim

      La pensée n’est pas soumise au temps et à l’espace ; nous ne pouvons savoir puisque nous ne connaissons ce (pensée) par ce que nous sommes. La pensée n’a pas de nature et tout dans l’être humain n’est pas inventé par la pensée ; elle est par quoi nous sommes.

      Nous ne savons pas dans la réalité absolue ; nous croyons savoir seulement.
      Merci pour votre pensée


    • Hamed 29 mars 11:03

      @Jean Keim

      Très juste ce que vous énoncez. Oui, l’au-delà sera tel que nous l’avons pensé dans notre vécu ; mais on ne peut savoir si ce qu’elle nous dit est ce qui nous attend.

      Un exemple. Vous résolvez un exercice de mathématique ou simplement vous envisagez un projet dans votre vie, et vous pensez que pour l’exercice de math, votre réponse est juste, de même que pour votre projet. Mais après les deux s’avèrent faux. Qui nous a trompé ? Est-ce nous ? Ou notre pensée ? Et surtout pourquoi ?


    • Jean Keim Jean Keim 29 mars 18:34

      @Hamed

      << Qui nous a trompé ? Est-ce nous ? Ou notre pensée ? Et surtout pourquoi ? >>

      Nous sommes d’instant en instant ce que nous pensons, c’est d’ailleurs la définition de la personnalité ou encore ego.

      La réponse est simple si on perçoit que la pensée exprime des choses connues qui peuvent être vraies, fausses ou non connues mais inventées en faisant appel encore à des savoirs.


    • Epsilone 29 mars 12:16

      Merci pour cette article qui apporte un peu de profondeur à nos réflexions, ça manque. Ceux que cet article aura intéressé seront sans doute aussi intéressé par mon livre La révolution silencieuse que vous pouvez trouver en librairie ou télécharger gratuitement ici :

      http://repenser-le-christianisme.org/pdf/la%20r%C3%A9volution%20silencieuse.pdf


      • Hamed 29 mars 15:14

        @Epsilone

        Merci pour l’ouvrage que vous m’avez transmis ; très riche, c’est vrai mais il demande d’être précisé. Je reprends à la page 233 où vous dîtes :

        "Je ne vois pas très bien comment on pourrait sortir de là. Il y a une intention à l’origine de l’Univers ou il n’y en a pas. S’il n’y en a pas, nous n’avons rien à espérer, notre présence dans cet Univers est purement fortuite. S’il y a une intention, quelle est-elle ? Ou bien elle sert les objectifs du porteur de cette intention ; nous sommes l’équivalent de jouets, d’objets, et il n’y a rien non plus à espérer. Mais, si cette intention est bienveillante par rapport à nous, alors seulement nous avons notre place.« 

        Je peux vous répondre et je ne sais si vous serez d’accord.

         »On ne peut pas sortir de là parce qu’il n’y a pas de réponse puisque la pensée qui nous meut ne fait que nous interroger sur notre être ; elle ne nous donne pas de réponse. Et c’est valable pour tout être humain.

        Notre présence est purement fortuite ? Impossible. Si cela est vrai, l’univers forcément est fortuit, ce qui s’applique à nous ne peut que s’appliquer à lui. Or, si nous existons, c’est que nous sommes une réalité, avec tout ce qui est en nous et extérieur à nous.

        S’il y a une intention, quelle est-elle ?

        Puisque nous dans réalité, en tant qu’êtres pensants nous le sommes pas par nous-mêmes, nous sommes en fait pensés par notre pensée, et c’est une vérité qui peut dire le contraire ? cette pensée même nous empêche de connaître l’intention.

        Si nous connaissons l’intention de l’univers et nous compris, nous serons aussi des dieux

        Quant à : Ou bien elle sert les objectifs du porteur de cette intention ; nous sommes l’équivalent de jouets, d’objets, et il n’y a rien non plus à espérer.« Non, au contraire nous ne sommes pas des jouets mais des instruments en quelque sort divins pour réaliser une »intention supérieure« que nous ne connaissons pas. Et cela se montre dans les formidables progrès qu’a permis la Pensée aux penseurs humains : et qui nous dit ce que nous serons demain ?

        Et ici, vous avez raison : »Mais, si cette intention est bienveillante par rapport à nous, alors seulement nous avons notre place."

        Absolument, sinon nous n’aurons pas existé. Merci Christian Camus

         


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 avril 13:40

        @Hamed
         
        de la même façon que dans la suite infinie des nombres réels il existe des nombres entiers, des nombres rationnels, des nombres transcendants, qu’y a-t-il d’étonnant, que dans un univers infini, il y ait des singularités telles que la conscience et la pensée ?
        C’est le contraire qui serait étonnant.
         
        Je ne dirai pas que notre présence dans l’univers pourrait être fortuite, mais qu’elle (nous) est contingente. Paradoxalement, une contingence qui ne pouvait pas ne pas être.


      • Epsilone 31 mars 10:51

        Je suis content que mon ouvrage vous ait intéressé. Vous dites : « très riche, c’est vrai mais il demande d’être précisé ». Oui, je le reconnais, il est riche et dense, et parfois pas assez développé, mais il fait 500 pages, je trouve que c’est déjà beaucoup. J’ai cherché plus à ouvrir des pistes de réflexions qu’à élaborer une pensée achevée.

        Je ne me suis peut-être pas expliqué assez clairement sur le sujet que vous abordez. Je pense qu’il n’y a guère que trois perspectives au niveau existentiel :

        1) Il n’y a pas d’intention à l’origine de l’Univers (matérialisme). Alors la vie est purement fortuite et nous n’avons rien à espérer.

        2) Il y aurait une intention à son origine. Dès lors deux possibilités :

        a) Cette intention est uniquement en faveur du porteur de cette intention. Nous n’avons non plus rien à espérer. C’est le cas de l’hindouisme (au moins du védanta) c’est la lila des hindous (le jeu de Dieu).

        b) Cette intention est bienveillante par rapport à nous. C’est alors un Dieu d’amour : le christianisme.

        Bien sûr, c’est peut-être un peu plus compliqué, mais je ne vois pas comment on pourrait sortir de ces trois possibilités.


        • Epsilone 31 mars 10:58

          Je viens de relire votre intervention et je m’aperçois que je n’ai guère répondu à ce que vous dites et que je n’ai fait qu’exprimer plus clairement ma pensée, et comme je ne peux pas corriger, je complète.

          Ce serait un peu long de vous répondre. J’ai exprimé les trois possibilités logiques. Mon livre dans son entier, en fait, examine ces trois possibilités et j’explique pourquoi il y en a une qui me semble plus convaincante que les autres.


          • Hamed 31 mars 17:00

            @Epsilone

            Merci pour les messages. Une question cependant, qu’entendez-vous par « réincarnation ». Je reprends un fragment dans la conclusion :

            "Mais à vrai dire, l’essentiel de cet ouvrage, au moins à mes yeux, n’est pas la tentative d’essayer d’introduire en philosophie la question de la réincarnation. Ce n’est que la condition de possibilité de la suite ; et cette suite, c’est l’incitation à vivre noblement. La vraie révolution silencieuse elle serait là, mais sur ce point je risque de rencontrer encore plus de résistances. Et c’est aussi, mais c’est sans doute voué à l’échec, la tentative de faire pièce au règne de la pseudo-spiritualité qui devrait succéder à la fin du matérialisme comme l’a probablement très bien vu René Guénon et qu’il a expliqué dans Le règne de la quantité et les signes des temps.« 

            Vous dîtes dans ce texte : »et cette suite, c’est l’incitation à vivre noblement.« et encore : »qui devrait succéder à la fin du matérialisme comme l’a probablement très bien vu René Guénon et qu’il a expliqué dans Le règne de la quantité et les signes des temps."

            « La fin du matérialisme », qu’entendez-vous par là ? Et qu’est-ce que René Guénon a vu ? J’ai lu un peu Guénon, certes il a une vision du monde, mais je ne vois pas ce qu’il a vu. Peut-être Christian pourriez-vous éclairer ma lanterne si vous avez des réponses là-dessus ; là je comprendrez mieux ; je suis dans l’expectative d’une pensée qui peine à démarrer, et je n’y suis pour rien ; certainement par votre pensée qui je ne sais si elle a réellement penser sa pensée.

            Excusez mes mots, ils viennent tous seuls, je ne suis qu’un support humain.

            Merci pour vos messages


          • Epsilone 1er avril 11:50

            @Hamed
            Il y a un chapitre dans mon livre sur la réincarnation, est-ce que vous avez lu mon livre dans son ensemble ? Pour ce qui est de vivre noblement, j’en parle aussi dans un chapitre. Pour ce qui est du matérialisme et de sa fin, c’est le chapitre Il faut raison garder. C’est un peu gênant de vous répondre sans savoir ce que vous avez lu exactement.


          • Hamed 1er avril 16:18

            @Epsilone

            Merci pour le message. C’est vrai, je n’ai pas tout lu, et cela demande du temps, mais j’essaie de comprendre votre pensée. Je crois que pour avoir écrit ce gros livre, c’est que vous avez été inspiré de le faire.

            En clair, du moins selon ce que je comprends, vous avez été obligé de l’écrire, et par inspiration que l’on ne commande pas, on fait ce qui nous est dicté, surtout que c’est dans le sens du bien, on y est encouragé, et même récompensé intérieurement.

            Et c’est la raison pour laquelle je vous ai posé la question sur la réincarnation, qui m’a intéressé parce que c’est un sujet métaphysique et j’ai voulu comprendre votre idée. Vous avez beaucoup écrit dessus, mais vous ne donnez pas de réponse ; à mon sens, vous dissertez. D’ailleurs ce passage :

            "Nous verrons que si la réalité de la réincarnation pouvait être établie, cela pourrait changer profondément le paysage philosophique. Et que savons-nous de ce qu’il en adviendrait si ces observations faisaient l’objet de l’investigation qu’elles méritent ? Je veux donc montrer ici l’immense enjeu de la question et éveiller l’intérêt pour elle.
            Et je ne parle pas du tout de la satisfaction que nous pourrions éprouver à savoir que nous allons survivre.

            Bien que cette question soit centrale pour mon propos, je ne veux pas aborder ici la question de la réalité de la réincarnation et ceci pour trois raisons. La première est que, si je suis convaincu de sa réalité c’est, pour une part au moins, grâce à une expérience personnelle qui ne vaut que pour moi et dont je ne peux tirer argument. La seconde est que ceci est un ouvrage de philosophie. La troisième est que c’est un travail qui revient aux psychologues. Je m’intéresserai donc à la description de ces observations et je tenterai de répondre aux questions et objections que l’on peut énoncer.

            La question qui m’intéresse plus particulièrement ici est d’essayer  de  savoir si cette révolution silencieuse va  finir  par  s’imposer en dépit de la contre-révolution. L’idée de réincarnation présente-elle une force de conviction rationnelle et expérimentale qui finira par vaincre toutes les résistances psychologiques et sociologiques ou ne sera-t-elle qu’un feu de paille ?« 

            Vous parlez d’expérience personnelle, mais combien elle ne vaut que vous et vous dîtes que vous ne pourrez argument, mais dans un ton impersonnel, commentez cette expérience comme si elle n’est pas à vous, peut-être pourriez-vous être plus clair d’abord avec vous et ensuite nous qui vous écoutons. Et peu importe s’il n’y a pas d’argument. Ne perdez pas de vue que votre expérience est en fait une pensée malgré qu’elle soit »enveloppée".

            Merci pour le post ainsi qu’à xana qui trouve plaisir à nous lire. Et la lecture fait du bien.


          • xana 31 mars 20:00

            Vous vous amusez bien, les enfants ?


            • Hamed 2 avril 13:21

              @xana

              Merci xana pour votre message ; j’apprécie votre réponse.


            • Epsilone 2 avril 12:12

              Je n’ai pas été obligé d’écrire ce livre ni me suis senti inspiré.

              La question de la réincarnation est un point central de mon livre et je n’y ais consacré qu’un cours chapitre. Je veux lever les obstacles qui empêchent de considérer la question mais non pas forcément traiter la question elle-même pour la simple raison que je n’ai aucune compétence particulière pour cela. Quant à mon expérience personnelle de la question, comme je l’ai dit, elle ne vaut que pour moi.


              • Hamed 2 avril 13:12

                @Epsilone

                Merci pour la réponse, je vous comprends mieux et votre réponse est claire. Tout ce que je peux dire combien même vous dîtes que « Je n’ai pas été obligé d’écrire ce livre ni me suis senti inspiré », vous êtes une personne qui cherche à comprendre l’humain que nous sommes. Comme je le fais moi.

                Et ce n’est pas facile ; il faut surtout être éclairé par sa pensée et il faut aussi l’avouer, l’être humain bien qu’il pense ne signifie pas qu’il est éclairé.

                De même pour la « recherche du noble », ce n’est pas donné à tous les humains ; le monde est fait de bonnes gens, d’esprit noble, de mauvaises gens, de gens sordides, ignobles ; mais il faut se dire ainsi va le monde. Je vous ai lu et je suis heureux de vous avoir lu et je pourrais aussi vous lire encore.

                Tout ce que je pourrais vous dire « bonne continuation dans votre travail, dans vos œuvres », sachez que vous apportez un plus à l’humanité. 
                Heureux de vous avoir connu.

                 


              • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 10 avril 13:24

                « L’immortalité de l’âme »

                type : 1, Tout, ou absolus

                genre : être 2, pour DURER ; comme esprit matière, VOIR+Corps

                triax : 3, comme Corps-Raison-Ame, Liberté-Egalité-Fraternité, et pleins d’autres.

                table : 4, comme ... smiley, etc, quelques, 5 max suffisants.

                Et Toi, gueux, réduit à 2, ping-pong institué depuis 200Ans, pour oui|non, vrai|faux, bien|mal, crédit|dette, acheter|vendre, et répéter, et leurs compositions doûteuses telles (Je=Bien)|(Tu=Mal) :’l’Autre, Le Mal Est’, d’où DEFENDRE plutôt que SECOURS.
                Toi gueux, tu resteras masse informe, représentés par cohorte s’en excluant, te prendre jusque frontalement pour un con, tellement habituée à Privilèges assurés par Force-au-pÎT, à piaffer de pouvoir re-jouer à guéguerre, enfin.

                Toi gueux, tu es SEUL. Presses entretiennent Théâtre, changent l’eau-du-bocal régulièrement, à jouer à élections, à produire questionnements de plus en plus décalés vu que tout à déjà été dit.

                Toi gueux, SEULs, Tu as d’abord à Être, pour Dire, first, Te Constituer, puis T’Armer, où quelque chose comme çà : https://kdrive.infomaniak.com/app/share/929279/14badac8-0ef7-4f09-81b9-6deb22e72a1f ,
                bref : MONTRER-signe, ou priez

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Hamed


Voir ses articles



Publicité




Palmarès



Publicité