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Accueil du site > Tribune Libre > Le funambule des pierres

Le funambule des pierres

      180 mètres de gaz, en dessous le Verdon qui chante et bouillonne dans sa gorge, les doigts collés à la paroi, la bien nommée : « Les Spécialistes » un direct 8 c, à mains nues en solo intégral Patrick, Le corps pas plus lourd que celui d’une hirondelle, danse avec la roche. 

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 Chaque déplacement, positionnement forment les notes qui tracent son opéra vertical. Il est seul, avec pour unique assurance sa passion pour la grimpe. Ici, une légère fissure sur sa droite, il y glisse sa prise et suspendu dans le vide, la vie au bout des doigts, de l’autre main il gratte dans son sac de magnésie. Le bras tendu, La paume gauche en appui sur la roche, ses pieds se positionnent à l’équerre de son corps et, d’un léger coup de reins associé à un pivot du torse, il progresse d’une cinquantaine de centimètres.

       Arrivé sur une très étroite et invisible corniche, le corps plaqué contre ce mur de pierre, au contact du calcaire il fait une halte touristique en promenant son regard rieur sur le chemin parcouru. Le vent qui danse dans ses cheveux lui murmure à l’oreille son air de liberté. Bien que connaissant la chanson de ce compagnon de falaise, Patrick l’écoute avec intérêt et se laisse encore quelques minutes avant de reprendre son ascension. Echange de pied, croisement de main et le voilà hissé au sommet de son art.

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       Depuis maintenant plus de vingt années, Patrick Edlinger a fait découvrir au monde l’escalade à mains nues. Plus qu’un sport, un mode de vie. Parcourant le globe dans son minibus à la recherche des parois les plus difficiles, il a défié l’équilibre et l’apesanteur. Sa passion est devenue celle de milliers de personnes qui, par cette pratique, sont revenues aux sources de la nature et à son contact ont redécouvert la véracité et la beauté de certaines choses oubliées au bénéfice d’inutiles postures ou d’éphémères possessions.

       Ce petit texte pour t’exprimer notre gratitude, maintenant que tu nous as quitté, de nous avoir fait découvrir au travers de ta passion partagée qu’il n’y a pas plus grande liberté que celle d’aller au bout de ses rêves. La vie est une histoire de priorités, dés l’enfance tu as fixé les tiennes et tu as tout fait pour vivre selon elles donc, je ne vois pas de meilleure façon de te dire merci que d’aller grimper.

 

      Chapeau bas et salut l’artiste, je ne me fais aucun souci pour toi, car je ne vois pas qui pourrait t’empêcher de grimper jusqu’au Paradis.

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39 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 20 novembre 2012 10:33

    Merci Gabriel , de lui avoir consacré un article ! un sportif hors normes , il a défié toutes les lois de la gravité ....


    • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 11:30

      Salut à toi le chat, tu as raison c’était un sportif hors normes et aussi un modèle pour beaucoup de jeunes qui, grâce à lui, ont découvert cette liberté de grimper. Merci de ton commentaire.


    • Clojea Clojea 20 novembre 2012 11:18

      Je connais bien cette région pour y avoir habité. Je les ai vu s’entraîner dans les Gorges du Verdon. Impressionnant, ça me donnait le vertige en les regardant. En effet, sur la route des crêtes, il y a des endroits où on peut les observer. Pas le droit à l’erreur, la chute est mortelle.

      Chapeau bas à ces virtuoses de la grimpe.

      • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 11:37

        Bonjour Clojea, 

        Le Verdon, la Mecque des grimpeurs, il y est vrai que l’ambiance y est un peu spéciale. La verticalité, la hauteur, le gaz et le vent lorsqu’il souffle font de l’endroit un lieu où chaque adepte y pratique l’escalade avec humilité et respect.

      • Robert GIL ROBERT GIL 20 novembre 2012 12:06

        d’ou vient cette expression a mains nues ? Je n’ai jamais vu grimper quelqu’un avec des mouffles en falaise ! A moins que ce ne soit seulement pour differencier de l’artif ?

        Son copain Patrick Berault avait parfois des moufles, mais c’etait alors de l’alpinisme ...


        • Robert GIL ROBERT GIL 20 novembre 2012 13:34

          celui qui a moinsé mon commentaire, quel sont ses criteres ?


        • ZenZoe ZenZoe 20 novembre 2012 14:20

          Ah je crois que ça veut dire sans équipement - ça vient peut-être de la lutte dite à mains nues, où le lutteur n’a pour seule arme que ses mains nues face à son adversaire.


        • pedro38 20 novembre 2012 17:27

          Expression inventée, je crois, par la presse (et qui a bien fait rigoler le milieu de la grimpe !). Utilisée parfois pour caractériser l’escalade en solo intégral (sans aucune assurance, donc), ou simplement l’escalade libre (progression sans point d’appui artificiel).
          Edlinger lui-même avait grimpé, si je me souviens bien, avec des gants de boxe... pour ironiser sur l’escalade « à mains nues » !
          Ceci dit, cet article reste fort sympathique, bien que perpétuant la tradition journalistique de l’escalade « à mains nues » (sic).


        • Yvance77 20 novembre 2012 12:12

          Salut,

          Aaaaahhhhhhh mais c’est toute ma jeunesse ça. J’avais été marqué par un doc sur lui. Et, je crois ne pas avoir été le seul du reste !

          Il avait fait d’un coup jaillir de la lumière ce sport et l’a porté au firmament télévisuel. Pour l’époque c’était extraordinaire, alors que de nos jours c’est commun.

          Et, je crois que ce type n’avait jamais changé... même si j’ai perdu ensuite sa trace... mais cette ballade en amnésie est sympa !


          • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 13:30

            Plusieurs documentaires ont été tournés sur lui, cependant, il n’était pas fan des projecteurs, ce qui comptait à ses yeux, c’était l’escalade et la transmission de cette passion aux autres.


          • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 13:35

            Parkway, dans les sports dit à hauts risques certaines personnes pensent que l’on côtoie la mort alors que c’est l’accélération de la vie qu’on fait courir dans nos veines.


          • appoline appoline 20 novembre 2012 13:06

            Merci pour ce texte. Grand sportif, très grand sportif qui a fait connaître l’escalade. Mon petit-fils de deux ans et demi commence à grimper, imitant ainsi son papa qui lui, était un inconditionnel de Patrick Edlinger. 


            Je me souviens de la première fois qu’il est apparu au grand public, sa technique nous paraissait si risquée, si folle mais de le voir suspendu au dessus du vide, nous faisait apercevoir un homme exceptionnel dans sa tête, dans ses muscles, dans son art

            • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 13:41

              @appoline,

              Je pense que si nous ne nous laissons pas endormir par les sirènes de la consommation et la fausse musique des médias, chacun de nous peut vivre ses envies à l’extrême, repousser ses limites sans jamais le regretter et ainsi goûter au vrai sirop de la vie. Merci de votre passage. 


            • MILAREPA 20 novembre 2012 13:08

              C’était une très bonne personne.

              Peu de médias ont parlé du décès de Patrick.
              Paix à son âme. 
              Pour finir quel virtuose de la grimpe, il a influencé beaucoup de monde.

              • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 13:46

                Toutes ces petites bêtes humaines et colorées que vous voyez escalader les falaises dés que se pointe un rayon de soleil, c’est un peu de son héritage qu’il nous a transmis.


              • Fergus Fergus 20 novembre 2012 13:32

                Bonjour, Gabriel.

                Beau texte et bel hommage à cet athlète hors du commun qui avait fait de l’escalade plus qu’un sport, une philosophie de vie.

                Je tiens à rendre ici également un hommage à cet auxiliaire tellement indispensable que les exploits d’Edlinger et de ses émules ne pourraient exister sans lui : le « sac à pof » et la magnésie (citée dans l’article) qu’il contient, seul moyen de garder les doigts secs et de... rester en vie.


                • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 13:50

                  Bonjour Fergus,

                  C’est exact et important ce que vous dites : « Une philosophie de vie ». Voilà peut-être ce qui fait, pour beaucoup, horriblement défaut. Cordialement. 


                • francoyv francoyv 20 novembre 2012 14:03

                  les images évoquées ne doivent pas pour autant nous faire oublier d’autres idoles tout aussi mediatiques en leur temps comme Garry Hemming — sauvetage des Drus à Chamonix, grimpe à la Californienne—. Jacques Desautels avec qui je grimpais à Toulon était aussi pour moi un Dieu de la grimpe. Toutefois, ces hommes rendus aux niveaux des paquerettes peuvent s’avérer extrêmement fragiles


                  • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 14:42

                    Tous ceux qui vivent leurs passions jusqu’au bout le font avec leurs tripes, sans faux semblants et, vous avez raison, ce sont souvent des êtres à fleurs de peau. Nous n’oublions  pas non plus les nombreux ouvreurs de voie, tous ces amoureux de la montagne.


                  • Surya Surya 20 novembre 2012 14:10

                     Cette nouvelle, je viens de l’apprendre avec votre bel hommage, m’attriste car Patrick Edlinger m’a beaucoup fait rêver. J’aimais voir son calme lorsqu’il choisissait ses prises, je dirais même sa sérénité, son incroyable maîtrise dans chacun de ses mouvements. On sentait un immense respect des parois qu’il escaladait. C’était tellement évident chez lui, tellement naturel. Il était né pour ça.
                    C’est bête, mais je l’avais vraiment découvert lors d’une publicité (très réussie) qu’il a tournée (1980s ?) pour un petit biscuit au muesli, je me suis mise à m’intéresser à ses exploits, et ça m’avait donné envie d’essayer l’escalade (mais pas à mains nues bien sûr), chose que finalement je n’ai jamais fait car on ne peut pas tout faire malheureusement. C’est un peu tard maintenant, mais chaque fois que je vois un mur d’escalade, je me dis que, quand même, j’aurais bien aimé essayer...



                    • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 14:47

                      Surya, il n’est jamais trop tard pour essayer. Faites le juste une ou deux fois, à votre niveau, et vous pourrez dire je l’ai fait et je ne regrette rien et ça, c’est magique. 


                    • Surya Surya 20 novembre 2012 15:01

                      Gabriel, vous avez raison. Si un jour l’occasion se présente, je le ferai. Pourquoi pas même provoquer cette occasion ? Comme vous dîtes, ce sera vraiment à mon niveau, car des accidents passés m’ont obligée à arrêter totalement le sport, mais décider d’essayer, ce sera ma façon à moi de rendre hommage à Patrick Edlinger, qui ne m’a pas seulement fait rêver, mais a également influencé ma façon de voir la vie en général.
                      Très belle journée à vous,


                    • ZenZoe ZenZoe 20 novembre 2012 14:28

                      Il y avait peut-être autre chose que le sport dans sa quête ? Quelqu’un qui combat la peur viscérale du vide, quelqu’un qui se donne pour adversaire un immense bloc de pierre vertical, quelqu’un qui nargue carrément la mort en face à chaque fois qu’il vit sa passion !
                      Pauvre et magnifique homme, qui a finalement du s’écraser au sol dans tous les sens du terme parce qu’il ne pouvait plus voler.


                      • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 14:50

                        ZenZoe, c’est une façon de voir les choses, personnellement je préfère penser qu’il a plané toute sa vie et qu’il a fini par s’envoler.


                      • Gabriel Gabriel 20 novembre 2012 14:51

                        Merci à vous pour le lien.


                      • Sat is Fay 20 novembre 2012 18:06

                        Toujours les meilleurs qui partent...
                        Il savait se contenter des plaisirs simples lui au moins, ce qui m’apparait être une bonne philosophie. Je l’ crois quand il dit avoir refusé des contrats mirobolants pour préserver sa liberté c’est là le gage d’une grande sagesse.
                        Renoncer aux trompettes de la renommée pour vivre pleinement sa passion, loin de cette indécence et de ces faux qui se répandent, enflant d’orgueil de se sentir starifié pour 3 fois rien, j’apprécie cette discrétion, cette modestie, ce rapport à la nature.


                        • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 07:20

                          Discrétion et modestie sont les principales qualités de ces êtres qui par leurs attitudes simples, leurs modes de vies, sans asséner de barbants conseils sont et restent des exemples. 


                        • easy easy 20 novembre 2012 18:07

                          Je ne l’ai jamais rencontré et moi-même j’étais globalement bien plus vache qu’hirondelle. Mais j’ai fréquenté une grande partie de ces garçons et filles qui dansaient avec la mort pour mieux ressentir la vie pourrait-on dire.

                          Pourquoi ?
                          Je ne sais pas.
                          Je ne sais pas pourquoi j’aimais me faire peur en sautant dans le vide avec un vague delta sur le dos.


                          Mais ce je peux quand même dire ce qui se passe :
                          On se retrouve en relation direct avec une chose qui fout les boules, qui file des sensations.



                          La relation directe, immédiate que nous éprouvons à l’âge de deux semaines contre notre mère, elle est certainement agréable sans être jouissive car non pensée.

                          Il me semble que par la suite, nous ne faisons qu’essayer de revivre des contacts directs mais pensés. Et comme ils sont pensés, comme ça forme des tas de mots dans notre tête, mots qui sont des médias, nous nous retrouvons en situation paradoxale où les mots, l’élément médiatique qui forme notre pensée, étant devenus le passage obligé pour penser « Ah que je suis bien » le médiatique finit par occuper toute la place. (Téléphone, Internet, bavardage)

                          Quand on est star sur scène et que le public applaudit à tout rompre, nous ressentons une vive émotion grâce au contact direct avec la masse. Mais tant la scène que le micro que l’ampli que la masse, ainsi que tous les mots qu’on met dessus sont des media. Etre acclamé c’ets ressentir une immédiateté par la voie médiatique, surtout si c’est suite à un discours.

                          Il y a un autre moyen de revivre des émotions immédiates, vraiment sans mots, par exemple en faisant l’amour (et encore, il faut que chacun le fasse sans la moindre pensée ou arrière pensée) et plus intensément encore en faisant l’amour avec la mort-vie, en jouant les acrobates ou pourfendeurs de dragons.

                          Il peut tout de même y avoir parfois quelque médiateté quand on desdend en ski un couloir « Ah quand les copains verront ma trace ! » 
                          Mais sur l’instant même de l’exploit, il n’y a plus aucun mot, aucun média dans notre tête, on est en pleine affaire avec la Chose qu’on a choisie de baiser. 
                          Par extension, nous avons inventé mille Choses avec lesquelles ressentir un relation directe exclusive. Ce besoin d’exclusivité fait que chacun développe sa Chose spéciale, son Guiness, d’où l’extraordinaire développenent des activités dangereuses.

                          Ainsi, un Kerviel, face à sa Chose, qu’il a créé sur mesures et qui lui est énorme, est en relation Toi-Moi en dépit de la montagne d’outils d’allure médiatique dont il a besoin. Quand il est face à sa Chose, il oublie tout le reste.

                          Il y a aussi le cas du bourreau face à sa victime, du sniper, du bombardier, du chasseur, là encore c’est une relation directe, exclusive et sans mots.

                          Toi-Moi, rien que Toi-Moi, sans le moindre mot, sans qu’on puisse en dire quoi que ce soit. C’est cela la relation la plus immédiate ou directe. 


                          Il nous arrive quelques fois de vivre des immédiatetés non préparées.
                          Par exemple quand notre pied est en relation directe avec un caillou « Ouille ! ». L’émotion est intense, il n’y a quasiment pas de mots, c’est intéressant m’enfin un peu piteux.
                          Ou bien quand nous voyons soudain un OVNI, une oeuvre d’art, un requin, un cambrioleur, là en face de nous. Relation en Toi-Moi pure, sans mots, dont l’issue peut être plus gratifiante.

                          De ces différentes choses avec lesquelles nous pouvons vivre une grande émotion à digestion gratifiante, ce sont bien les jeux à risques qui offrent le plus grand pied.
                          Du coup, la relation bavarde avec les gens ressort creuse. Ceux qui pratiquent beaucoup les sports à risque sont taiseux. Nicolas Hulot fait partie des exceptions tant il est bavard ; mais je pense qu’il a fini par trouver que la relation silencieuse avec la Chose était bien son véritable objectif.

                          Il me semble que notre relation avec la cigarette ou la cocaïne peut être considérée comme une de ces relations très privatives et muette avec une chose en relation avec la mort-vie. Stupéfiante est la variété des stupéfiants : chacun invente là encore sa Chose ou son cocktail avec lequel danser.


                          Cette relation directe avec la mort-vie a donc parfois des allures très criminelles et parfois des allures que nous considérons moins criminelles, telle celle qu’entretenait Edlinger avec la falaise.
                          M’enfin, il nous suffit d’interposer entre le cas bourreau+victime et le cas Edlinger+ falaise, le cas de deux gladiateurs face à face pour voir que tout ça relève d’une sorte de criminalité d’un point de vue philosophique.

                          Ce n’est pas parce que l’aviateur ou le funambule s’écrase seul au sol devant mille spectateurs et qu’il n’a donc mis que sa seule vie en danger que ce n’est absolument pas criminel.
                          D’un point de vue judiciaire il n’y a certes pas crime, de même que quand un soldat tue, m’enfin dans le principe même de ce jeu, il est tout de même bien question d’interpeller la vie-mort.

                          Nous tous qui pratiquons volontairement quelque sorte de danse avec la vie-mort, nous sommes d’un point de vue philosophique des criminels.
                          (Et ça contrarie nos mères qui ne trouvent pas ça logique)


                          • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 07:34

                            N’importe quelle vie a sa part de danger et la mort est sa finalité, un passage obligé. Je ne pense pas que des personnes, comme Patrick, jouent avec la mort, ils ne se posent même pas la question bien que conscient du danger. En situation réelle, que certains qualifient comme extrême, c’est le puissant flux de la vie que l’on ressent et la symphonique liberté qui y est attachée. Je ne vois rien de philosophiquement criminel dans le fait de vivre une passion fut elle jugée dangereuse aux yeux de certains.


                          • Ariane Walter Ariane Walter 20 novembre 2012 20:06

                            Très belle idée cet article, Gabriel : la poésie de la vie en quelque sorte. Patrick faisait partie de ces talents qui nous sont tellement supérieurs qu’ils nous hissent à leur niveau. et nous rêvons que nous sommes légers comme eux (surtout moi qui souffre d’un terrible vertige.)


                            • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 07:46

                              Bonjour Ariane, tout le monde a du talent, il suffit d’ouvrir les yeux, de vivre sans faire semblant et d’aller au bout de ses choix. Patrick comme d’autres avant lui sont des exemples qui nous indiquent que tout est possible. Merci de votre passage.  


                            • katakakito 20 novembre 2012 21:43

                              Très touché par la nouvelle, et surtout qu’il soit parti si jeune..
                              Grâce à lui j’ai découvert l’escalade. Malgré mon niveau très modeste, je lui dois des moments magnifiques. Un autre monde que celui d’aujourd’hui s’en va petit à petit.
                              C’est une émouvante oraison que vous lui avez faite. Oui il a certainement atteint le paradis.


                              • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 07:48

                                Katakakito, continuez à grimper, n’arrêtez jamais et vous aussi, vous atteindrez votre paradis. Cordialement


                              • bert bert 20 novembre 2012 23:33

                                bof




                                • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 07:50

                                  Commentaire très pertinent, merci...


                                • bert bert 23 novembre 2012 02:32

                                  ouaip 

                                  c’est que je préfère les escaliers 
                                  (avec une aile droite brisée& le vertige :)
                                  bon le kaleidos « take me to the limit » est vraiment très bon

                                • sisyphe sisyphe 21 novembre 2012 11:45

                                  Très beau texte, très bel hommage à un homme LIBRE, ayant réalisé toute sa vie ses rêves d’enfant, et permis à chacun de nous de les garder vivants en soi-même.

                                  Au delà du courage, du talent, et de la technique, un exemple de dépassement de soi gravé dans les mémoires.

                                  p.s. : l’escalade « à mains nues » se réfère à la grimpe sans assurance ; i.e. sans corde, sans pitons, sans outils.

                                  Merci Gabriel pour cet hommage, et bonne grimpe !


                                  • Gabriel Gabriel 21 novembre 2012 13:26

                                    Merci sisyphe et qui sait, peut être à un de ces jours, incognito, au pied d’une falaise...


                                  • sisyphe sisyphe 21 novembre 2012 15:14

                                     @ Gabriel

                                    Pour les falaises, faut voir avec mon frangin qui est un varappeur chevronné.
                                    Moi, c’est plutôt la mer : masque et tuba, natation, plongée..

                                    Mais j’admire les grimpeurs ; personnellement, j’en serais tout à fait incapable...
                                     smiley

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