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Accueil du site > Tribune Libre > Le nationalisme Mapuche

Le nationalisme Mapuche

Face à un État dit monoculturel, les résurgences régionales ou locale ont la cote. Il y a une forme de romantisme à célébrer une identité ancestrale. La culture originelle est parée de mille vertus.

Monoculturel

L’engouement pour les cultures minoritaires est partagé par beaucoup. On réalise des reportages sur les Inuits, les Pygmées ou les aborigènes. On les encense au nom d’une sorte de vérité première, de pureté naturelle, de la quête des racines culturelles. On célèbre ces identités particulières et minoritaires.

Il est de bon ton d’en soutenir certaines. Les occidentaux ont leurs pauvres. Soutenir telle ou telle minorité est valorisant, voire charitable. On y gagne en image positive et les dominants restent dominants : aucune concurrence ne menace leur domination morale exprimée par ce soutien-même.

Pourtant la seule légitimité de ces cultures et populations anciennes est la priorité d’occupation d’un territoire. Ce que les autochtones, indigènes et natifs de souche peuvent revendiquer avec une légitimité non contestée, on le dénie aux nations européennes. Ce lien propose un résumé de l’histoire de la nation Mapuche.

Les Mapuche ont une antériorité d’occupation d’une partie du Chili sur les Espagnols. Ils se sont opposés farouchement à la colonisation. Aujourd’hui ils tentent de rétablir leur propre culture face à un Etat « monoculturel » où tout le monde devient comme tout le monde. On constate qu’en réalité le multiculturalisme n’est que de surface.

 

 

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Communautarisation

Par exemple un parti récent, le Wallmapuwen, veut selon Wikipedia donner une véritable autonomie au territoire Mapuche, ce qui signifie :

  • la redynamisation de l’un des principaux signes de l’identité du pays mapuche, sa langue, le mapudungun ;
  • l’accession au pouvoir politique de la "nation mapuche" afin de dépasser les idéologies indigiennistes prédominantes actuellement dans la société chilienne.

Ils réclament aussi la restitution des terres mapuches ancestrales. Actuellement ils n’en occupent plus que 5 %. Et ils sont très actifs, selon cet article datant de 2018 :

« Le militantisme mapuche en Patagonie argentine et chilienne déstabilise des États qui se pensaient exempts de velléités sécessionnistes. »

Plus loin :

« … depuis une décennie, cette communauté du nord de la Patagonie réaffirme sa volonté nationaliste de jadis. Celle-ci s’articule autour de deux axes : la reconnaissance des Mapuches en tant que peuple dans la constitution des deux États et la possession de leurs terres ancestrales. »

On note qu’il est question de deux États, ce qui suppose une forme de communautarisation du Chili. Cela se confirme par le fait que le parti Wallmapuwen coopère avec les nationalistes catalans et bretons.

 

 

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Erreur

L’image 2 copiée sur le site Global magazine montre l’implantation des Mapuches.

Pour les bobos occidentaux ce nationalisme est vertueux et admirable. Preuve en est le reportage rediffusé récemment, sur le lien ci-dessous à partir de 38’10’’. Une femme Mapuche est interrogée.

Elle se dit fière d’être Mapuche, d’avoir retrouvé ses racines, son histoire, son héritage, d’enseigner sa langue dans les écoles des petits, de faire revivre des rites aux dieux locaux, afin de reconquérir leurs terres et leur identité. C’est le journal de gauche Le Monde qui parle de reconquête.

Tout cela ressemble à un vrai discours nationaliste. Donc nous avons des nationalistes, parfois violents, qui réclament une préférence nationale sur leurs terres ancestrales, une reconnaissance de leur identité spécifique, et que la gauche d’ici trouve formidables.

Pourtant il y a quelque chose de très étrange. La nation, l’identité, la priorité historique sur un territoire, cela passe en Europe pour un discours haineux, raciste, fasciste et xénophobe.

Mais pas au Chili.

Si l’on apprécie les minorités, les Mapuche en particulier, alors la nation, l’identité locale, les racines traditionnelles, sont des choses formidables. Du moins pour les Mapuche. En Europe, non.

Cherchez l’erreur.

 

 

À partir de 38'10'' :

 


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9 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 4 janvier 11:03

    est-ce que les résistants étaient nationalistes et communautaristes ?


    • S.B. S.B. 4 janvier 11:11

      L’erreur est peut-être de comparer des choses qui ne sont pas comparables.

      Les massacres gratuits et soigneusement passés sous silence durant des décennies des Indiens dans le sud de l’Amérique latine au début du 20e siècle, n’ont pas grand-chose à voir avec l’immigration actuelle en Europe.

      Les réactions aux uns et à l’autre ne peuvent pas être identiques. Les assimiler en une même pensée pour dénoncer un soi-disant « deux poids deux mesures » n’a guère de sens, sauf à raisonner par syllogisme grossier.


      • Brutus S. Lampion 4 janvier 11:13

        @S.B.

        exactement
        la situation des « amérindiens » serait plutôt compable à celle des Palestiniens qu’avec celle des immigrés en Europe 


      • SilentArrow 4 janvier 12:42

        @S. Lampion
         

        la situation des « amérindiens » serait plutôt compable à celle des Palestiniens qu’avec celle des immigrés en Europe

        Qui a dit que la situation des Mapuches était comparable à celle des immigrés en Europe ? En fait, elle est comparable à celle des Français de souche.

        C’est pour cela, à mon avis que l’auteur parle de deux poids deux mesures.

        Le nationalisme, le territoire, les frontières, la langue, la culture, c’est bien quand il s’agit des Mapuches, mais c’est mal quand il s’agit des Français de souche.

        Les Mapuches peuvent se dire remplacés par les colons européens ; il est interdit aux Français de souche de se dire remplacés par les Maghrébins et autres Africains sous peine d’accusation de racisme.


      • hommelibre hommelibre 5 janvier 08:55

        @SilentArrow
        Oui, c’est bien mon idée.


      • quijote 4 janvier 11:48

        Les ong sont devenues les ennemis des peuples occidentaux. Si vous vous demandez ce qui se passe au niveau international pour ce qui concerne le problème des migrants qui affluent chez nous, en occident, de façon de plus en plus suspecte car visiblement planifiée, organisée et financée en haut lieu, voilà ce qui se passe au USA :

        https://twitter.com/JamesOKeefeIII/status/1742650719596093856

        Résumé : O’Keffe, le gars est un journaliste américain nationaliste indépendant. Il est contre l’invasion de son pays par le tiers-monde, comme 80% de la population partout en Europe. Il cherche à savoir comment il est possible que des « caravanes de la pauvreté » s’organisent comme elles le font ( un groupe de 15 000 personnes à pied sur les routes du Mexique... Normalement, c’est impossible : c’est une armée en marche, il faut une intendance incroyable ).

        Eh bah, c’est intégralement planifié, organisé et financé par des ong dont nous ne savons même pas qu’elles existent. Exemple dans ce cas : National Rescue Commitee. Budget ? 1 milliard et demi ! Imaginez le nombre de gens, dont ceux de la vidéo, le Jesús et sa patronne gauchiste, qui vivent de faire venir le tiers-monde... Qui vivent de faire envahir l’occident par le tiers-monde ! Au nom du bien ! C’est leur métier ! Et le contribuable américain, qui ne veut plus de ces migrants non plus, paye sans le savoir à hauteur d’un demi milliard une organisation qui fait venir des gens dont il ne veut pas... Traîtrise, collaboration, guerre contre les peuples occidentaux : voilà les termes qui conviennent.

        Mais en Europe ? Evidemment tout pareil. Trafic d’êtres humains planifié, organisé, financé par des ong idéologiquement d’extrême gauche, et donc mondialistes, en bonne partie avec nos impôts... Pour détruire les sociétés les plus avancées ! Au nom des moins avancées... Et en se payant un salaire au passage. Bah tiens, mon neveu...


        • quijote 4 janvier 11:53

          @quijote

          Toutes les ong sont noyautées par l’extrême gauche. Toutes. L’extrême gauche, ce sont les petites mains du mondialisme. Appliquer tout en bas l’idéologie venue de tout en haut. Je leur souhaite ce qu’ils méritent, à ces larbins des milliardaires du monde...


        • quijote 4 janvier 12:16

          @quijote

          Elles offrent du pognon aux journalistes pour qu’ils ne parlent pas de leurs activités ! Pratiques d’organisations mafieuses disposant de fonds illimités !
          Organisations de parasites destinées à aider d’autres parasites... Le Diable qui se colle un masque d’ange... A dégager !

          Et ça se termine en apothéose... O’Keffe demande à un de ces migrants s’il pense voter aux USA. Réponde : oui. Pour qui ? Biden, parce qu’il nous donne l’opportunité de venir...

          Voilà comment Biden va essayer d’être réélu... En faisant entrer le plus de migrants du tiers-monde possible : Amérique centrale et du sud + Afrique...


        • quijote 4 janvier 13:25

          Petit jeu : de quelle capitale africaine s’agit-il ? Abuja ( Nigéria ), Kinshasa ( Congo ) ou Mogadiscio ( Somalie )

          https://twitter.com/RadioGenoa/status/1742870003177705653

          Réponse : Lisbonne.

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