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Accueil du site > Tribune Libre > Le rsa fausse bonne idée ?

Le rsa fausse bonne idée ?

Ces jours-ci les premiers versements du rsa débutent. Ce revenu a pour but d’inciter les personnes au chômage à reprendre une activité professionnelle, en leur garantissant des ressources leur permettant de passer au-dessus du seuil de pauvreté. L’idée paraît séduisante, cependant elle comporte des effets pervers qui me laissent penser qu’il s’agit d’une « fausse » bonne idée.

L’idée du rsa a été développée par Martin Hirsch, sa finalité proclamée est de lutter contre la pauvreté tout en restaurant la dignité des personnes exclues depuis trop longtemps du marché du travail. Le rsa ne doit donc pas a priori susciter de critiques car ses intentions sont louables.
 
Malheureusement, il comporte un risque majeur, qui est l’essor de la précarité. Celle-ci est déjà fort développée, or l’instauration du rsa risque de multiplier les emplois à temps partiel, sachant que l’Etat s’engage à verser aux salariés le complément de revenu nécessaire pour qu’ils dépassent le seuil de pauvreté. Ainsi, de nombreux individus bénéficiant de ce dispositif, risquent de se retrouver confrontés à une précarité durable, a fortiori dans un contexte de crise économique.
 
Certes, le rsa permettra à certains de vivre un peu mieux, bien qu’il ne faille pas surestimer l’amélioration potentielle de leur niveau de vie qu’est susceptible de procurer le rsa, car peut-on réellement considérer qu’une personne dont les revenus excédent de 30 ou 40 euros le seuil de pauvreté ait des conditions de vie radicalement transformées et qu’elle se soit réellement extraite de la pauvreté ?
 
Surtout, le rsa peut avoir pour conséquence de maintenir un nombre conséquent de salariés dans une précarité récurrente en raison de la primauté très nette des emplois à temps partiel qui leur seront attribués. En effet, les employeurs vont probablement se saisir du rsa comme une opportunité afin de banaliser un peu plus le temps partiel. Or celui-ci est dans la très grande majorité des situations subi et non choisi et il ne permet pas d’accéder à des conditions de vie décentes lorsqu’il concerne les familles monoparentales, les célibataires, ou les couples ne possédant qu’un seul salaire.
 
Ainsi, cette mesure qui à l’origine émane d’un homme de gauche soucieux de lutter contre la misère, va probablement contribuer à une exacerbation de la précarité dans le monde du travail et elle se trouve en définitive en adéquation avec les dogmes néolibéraux. Il n’est donc nullement étonnant qu’elle soit plébiscitée par le gouvernement. Le dévoiement du concept du rsa traduit toute la complexité de la lutte contre la pauvreté et nous démontre que les solutions préconisées dans le cadre économique actuel ne peuvent pas être vraiment efficaces.
 
L’éradication de la misère ne peut en effet se concevoir que dans un autre système économique, qui ne serait pas uniquement régi par le profit, la concurrence, la compétition. Le défi de la gauche réside dans sa capacité à bâtir une alternative au capitalisme néolibéral, ce qui ne signifie pas pour autant la résurgence du keynésianisme ou du marxisme, mais l’élaboration d’une pensée de gauche novatrice .
 

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9 réactions à cet article    


  • aitsia 7 juillet 2009 15:15

    le RSA est le début de la grande misère en france.
    Cela favorise les gens qui travail, relancer l’économie soi disant mais je sais pas pour qui ...
    moi pesrsonnellemnt ca va me lancer dans le gouffre, concretement :
    je suis seule avec 2 enfants 4ans et 6 mois
    j’ai arrêtée de travailler a temps complet a l’année, a la naissance du premier.
    A la naissance du second j’ai totalement cesser toute activités.
    J’ai commencé a prétendre a la CAF pour la premiere fois de ma vie à la naissance de mon premier, auparanvant je ne l’ai jamais sollicitée lorsque je travaillais même pas pour les aides au logements.
    Avant avec l’allocation de parent isolé il me donnait 1018 € pour vivre ( hors aide au logement ) desormais il m’octroye 835 € une telle difference va réellement avoir une incidence sur nos vies 180 € ( soit 1200 frs )

    CHARGES EN EUROS PAR MOIS en moyenne
    -------------------
    loyer ( 440 ) 50 (AIDE 388 € )
    electricité 20
    eau 20
    poubelle 20
    lait  75
    couche  75
    eau  65
    cantine 30
    ramassage scolai 10
    assur voit 65
    assur mais 15
    credit 30 
    téléphone 50
    internet 30 >>>>555 par mois de charges
    (oblig puisk capte pas.
    Tel connect en wifi comme abon tel fix)

     

    A L ANNEE
    ---------------------
    FIOUL 800
    RAMONAGE 100
    VIDANGE FOSSE 115  > 1015

    ---------------------
    ESSENCE 20E/MOIS = par an 
    200€/M a 2 course manger= par an  > 2640

    835.59*12>>10020 caf par an

    555*12>>6660+1015>>6700+2640====10315
    deja il me manque des sous pour vivre

    et pour :
    POUR S’HABILLER
    FAIRE FACE AUX IMPREVUS
    PAYER LES MEDOCS
    les assurances scolaires
    les sorties scolaires
    les anniversaires /noel
    aller en vacances
    prevoir l’avenir des petits


    moi je veux bien travailler mais
    redonner la moitié de mon salaire
    pour une nourrice !!!!ou est l’avantage ????
    avoir le smic 1037 net
    nounou 350-180 caf = 170 ( et on m’aide )
    reste 857 euros par mois soit 22 euros de plus que la caf super
     et je vois pas mes gosses



    QUELQUES CHOSES M’ECHAPPENT..................



    • Klef63 Klef63 7 juillet 2009 15:27

      Le RSA peut surement aider pas mal de personnes, notamment les travailleurs pauvres, et j’en fait partit.
      Je ne pense pas qu’il soit une aide à donner envi de travailler pour certaines personnes, quand on gagne le SMIC et qu’on est loin de son lieu de travail, on paye des impots, des transports...
      Par contre si on fou rien avec le chômage et maintenant le RSA, bah c’est parfois beaucoup plus avantageux que d’aller se faire chier au boulot. Alors si il y a des revenus en plus (RSA) à ne rien faire, je pense pas que ça va booster les quelques fainéants qui nous coutent cher. Mais c’est une minorité.
      Au lieu de faire des heures supp exonérés ou non payés, on ferait bien de tous moins travailler, mais pour que tout le monde puisse le faire, et égaliser les salaires à des niveaux acceptables.


      • tvargentine.com lerma 7 juillet 2009 19:43

        La politique sociale du président Nicolas Sarkozy.

         

        Le RSA est un formidable outil pour sortir de l’exclusion sociale des personnes laissées sur le chemin de l’intégration sociale et économique depuis la création du RMI par les socialistes.

        Selon la presse, le président de la République, Nicolas Sarkozy, va proposer de taxer les revenus du patrimoine et de placement pour financer le RSA.

        http://fr.news.yahoo.com/afp/20080827/tbs-social-pauvrete-emploi-rsa-sarkozy-m-f41e315.html

        D’après les services du haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté qui ont publié les résultats d’un premier bilan sur l’expérimentation du revenu de solidarité active (RSA), les expérimentations sur environ 110 000 bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) et sur 20 000 titulaires de l’allocation de parent isolé (API) accroîtraient d’environ 25 % le taux de retour à l’emploi, par rapport aux taux affichés dans les secteurs témoins par les seuls bénéficiaires du RMI ou de l’API.

        http://www.premierministre.gouv.fr/IMG/pdf/CP_Faits_marquants_sur_les_exper imentations_rSa_VDEF.pdf

        Ce premier bilan apporte également d’autres informations plus qualitatives.

        Ainsi, le RSA semble fonctionner également pour les personnes qui étaient assez éloignées du marché de l’emploi.

        Près des deux tiers (60 %) des bénéficiaires du RSA sont ainsi au RMI depuis plus de deux ans, dont 34 % depuis quatre ans et plus.

        En termes de profil, les allocataires au titre du RMI se répartissent de façon assez égale entre les différentes tranches d’âge :

        24 % de moins de 30 ans,
        34 % de 30-39 ans,
        27 % de 40-49 ans
        15 % de 50 ans et plus.

        Les femmes représentent 60 % des bénéficiaires.

        Les bénéficiaires au titre de l’API sont sensiblement plus jeunes (compte tenu des conditions d’accès à cette prestation), avec 46 % de moins de 30 ans.

        En matière de débouchés, l’étude montre que, sur les 1 000 premiers contrats signés, le secteur marchand assure près des deux tiers des emplois.

        En revanche, ces emplois restent relativement fragiles.

        Seuls 28 % des allocataires du RSA bénéficient d’un emploi durable (CDD ou CDI d’une durée supérieure à six mois).

        Le reste des allocataires se répartit entre les contrats aidés (30 %), les CDD de courte durée ou les emplois intérimaires (26 %), la mise à son compte (8 %) et la formation (6 %).

        Dernier point, qui justifiait à l’origine la création du RSA : le retour à l’emploi des bénéficiaires de cette prestation leur permet de disposer d’un surcroît net de revenu compris en moyenne entre 100 et 200 euros par mois.

        Ces chiffres, à caractère partiel dans l’attente d’un bilan complet de l’expérimentation, plaident nettement en faveur de la généralisation du dispositif. Il convient toutefois de prendre en compte les effets propres à toute expérimentation, qui voit généralement les différents acteurs concernés s’investir davantage qu’en régime de croisière.

        Dans son avis du 23 mai dernier sur « Les conditions de la réussite du RSA pour l’emploi », le Conseil d’orientation pour l’emploi avait d’ailleurs bien pris soin de préciser que la réussite du dispositif dépendra pour une grande part de la mise en œuvre d’un « accompagnement professionnel systématique ».
        http://www.coe.gouv.fr/IMG/pdf/COE_-_Avis_RSA.pdf

        Jamais un gouvernement n’aura fait autant pour permettre à la France de mettre
        fin à ce crime économique qui aura consisté à abandonner à la misère une partie de nos concitoyens

        Aujourd’hui, un homme, Nicolas Sarkozy, lance un message politique fort, que personne en France depuis 1988 n’avait fait : supprimer la misère en France.

        Il est le seul à agir et soyons certain qu’ici encore sa politique de réformes voulues par les citoyens français soulagera les millions de personnes exclues du monde du travail.

        Cette mise en application du RSA suivi de la réforme de la formation professionnelle permettra de donner les outils nécessaires à la réussite de cette politique sociale que la France attendait depuis des années.

        Merci Monsieur le président

        Références : http://www.premierministre.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_Faits_marquant s
        http://www.premierministre.gouv.fr/information/les_dossiers_actualites_19/r evenu_solidarite_active_920/
        http://www.grenelle-insertion.fr/
        http://www.touteslesreformes.com/

        (article diffusée ici )







         

        • sheeldon 8 juillet 2009 00:47

          bonjour

          nouveau remaniement , Lerma porte parole du gouvernement sur agoravox .

          cordialement


        • TSS 8 juillet 2009 09:50


          Tiens !!il est revenu notre @lerma ,le lèche-train officiel de la sarkhozie  !! c’est pas bien

          l’Argentine !! en tout cas il a suivi des cours de français  !!

          le RSA ,le moyen qu’a trouvé le gvt pour « fusiller » les salaires sans parler du conseil déguisé

           d’attaquer sa propre famille en justice avant de postuler au point qu’à Lyon il est déjà question

           d’attribuer le RSA selon la feuille d’impots des ascendants ... !!


          • chmoll chmoll 8 juillet 2009 10:16

            moi je donnerais un conseil, ceux qui peuvent prétendre a ètre + dans la misère (RSA)

            n’en faites pas la demande,fin si c’est possible


            • Klef63 Klef63 8 juillet 2009 10:26

              Comment peut tu lui dire merci à ce nain


              • Laurent Watrin Laurent Watrin 11 juillet 2009 23:51

                Après le RSA, pourquoi pas le revenu d’existence ? Un revenu inconditionnel : on le conserverait entièrement même en retrouvant du boulot. Un revenu plancher qui assurerait les transitions difficiles. Il n’y a aucun système parfait mais le revenu d’existence, ou revenu citoyen, ou allocation universelle, pourrait devenir une bonne idée. www.revenudexistence.org


                • Gül 12 juillet 2009 00:03

                  N’allez pas imaginer que je vous suis à la trace, mais je tombe sur les derniers commentaires et vois ceci.

                  Il y a eu un article, il doit y avoir 1 ou 2 mois de cela concernant le revenu d’existence. Essayez de le retrouver.

                  Cette idée, a priori facilement finançable, serait un excellent remède à l’angoisse ambiante. Elle représente également un pied d’égalité basique qui aurait cet aspect de non remise en cause, chacun y ayant droit.

                  Cela me semble être une des plus belles et justes idées qui soient apparues ces dernières années. Je souhaite vivement, comme je l’avais mentionné sous le billet en question, que ce projet avance au point d’être réalisé, puisqu’il est réalisable.

                  Magnifique et si simple concept, en parler est ce que nous pouvons faire de mieux pour qu’il soit connu de tous et légitimement requis.

                  Merci beaucoup de l’avoir remis d’actualité.

                  Cordialement.

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