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Accueil du site > Tribune Libre > Le système représentatif est obsolète

Le système représentatif est obsolète

Nos démocraties occidentales sont basées sur le pouvoir de la majorité, mais ce système ne tient pas dans bien des cas puisqu'il est relativement rare en fait qu'un élu ait au total plus de 50% des voix de tous les hypothétiques votants.

Ainsi, notre président serait légitime puisqu'élu par plus de 50% des français pouvant voter ?

Non, Nicolas Sarkozy, en 2007, a en réalité été élu par moins de 41% de la population susceptible de voter. (voir le calcul)

On nous ment sur l'abstention :

Et si l'on observe l'abstention au second tour de la présidentielle de 2007, on s'apperçoit qu'elle est de :

voix de ségolène+voix de nicolas/ 45 157 951

35 773 578/ 45 157 951= 0, 7921

On a donc plus d'un français susceptible de voter sur cinq qui a refusé de le faire pendant le second tour de l'élection présidentielle de 2007. Nous avons près de 21% d'abstention, alors que le chiffre d'abstention donné par le ministère de l'intérieur est de 16%.

Cela vient du fait que les chiffres d'abstention donnés dans les médias, tirés du ministère de l'intérieur, n'incluent pas les personnes qui ne possèdent pas leur carte d'électeur, ils sont tout simplement supprimés et même pas comptés comme abstentionnistes, à l'inverse de ce qui se fait aux Etats-Unis par exemple.

Le système représentatif est obsolète :

-Il est fondé sur le concept de majorité, mais elle n'est que rarement atteinte

-Il permet la corruption et les conflits d'intérêts

-Il dépolitise les citoyens 

-Il permet à l'élite dirigeante de vivre aux frais du contribuable

-Il demande aux votants de voter pour des personnes et non des idées

-Il n'est pas possible de voter en une seule fois pour des centaines de problèmes et de questions différents

-A travers la polarisation du pouvoir, il crée l'instabilité causée par les erreurs ou les conflits d'intérêts

-Si la population n'est pas capable de se diriger elle même, alors comment pourrait-elle être capable de savoir qui doit diriger pour elle ?

-Il permet et encourage l'ignorance de la population sur certains sujets

-Il oblige les citoyens à des actes pénibles et non reconnus officiellement en cas de non accord(grève, occupation, manifestation...)

Le seul point fort du système représentatif est d'une question pratique, il est en effet assez facile avec lui de gouverner un pays. Plutôt que de s'embêter à créer une démocratie parfaite, mieux vaut rester à mi-chemin, malgrès les inconvénients du système actuel.

Ainsi, les questions autour de la représentativité ou de la démocratie directe sont une question de fin et de moyen. La fin, c'est permettre la vie sociétale d'un pays, et nous utilisons acutellement(avec ou contre notre grès) le moyen représentatif, la facilité, pour se débarrasser du travail de démocratisation parfaite de la société, malgrès tous les bénéfices qu'un tel travail apporterait.

Quelles solutions ?

Il faut étendre la proportions de français qui auront un jour des responsabilités politiques, et il faut permettre au plus grand nombre de français d'avoir les même chance d'accéder à la politique.

-Création d'une assemblée législative composée de citoyens tirés au sort

-Mandat unique des élus(pas deux mandats à la fois)

-Exigeons que les vrais chiffres de l'abstention soient publiés

-Exiger que les plateaux télés d'après élections soient composés de citoyens(tout en critiquant les élections)

-Déprofessionalisation de la fonction politique

-Interdiction de la consécutivité de deux mandats

-La création d'assemblées populaires dotées du pouvoir législatif, au niveau régional...

-Possibilité de référendums d'initiative populaire

Ainsi, en renouvelant fréquemment la classe politique, les risques de corruption et d'apparition de conflits d'intérêts sont diminués. Le décrochage entre le politique et le citoyen est réduit. Les probabilités d'aller à l'encontre de l'intérêt commun sont réduites aussi. Bien sûr, ces mesures ne sont pas vraiment dans l'intérêt des classes dirigeantes du pays qui se partagent le sort des français.

La démocratie directe :

Si ces mesures pourraient contribuer à panser nos démocraties, seule la démocratie directe par la participation de tous à la vie politique est la démocratie parfaite. En effet, la hiérarchie, la répartition du pouvoir entre certaine mains, c'est l'instabilité, de part les jeux d'intérêts privés qui en découlent et de part tout simplement des possibles erreurs des dirigeants.

La démocratie directe, elle est possible par le découpage de la société, des pays, des nations, en communes ou zones autonomes. Ces zones autonomes voient en leur sein se réunir régulièrement la population qui désire participer à la vie politique. Ainsi, les prises de décision, les débats, les réflexions sont le jeu de tous, et tout le monde en sort vainqueur(sauf les politiques et les personnes aux intérêts privés importants puisqu'ils risquent d'être contraint à partager). La démocratie directe lutte contre les phénomènes d'ignorance et de manipulation puisqu'elle permet et exige que tous puissent être informés de ce sur quoi ils vont réfléchir. 

Il faut bien sûr donner la possibilité aux entités autonomes de se fédérer librement pour gérer à différentes échelles des ressources ou uniformiser les prises de décision. Je détaillerai dans d'autres article mieux ce qu'est une démocratie directe, ce qu'elle implique et ce qu'elle pose aussi, comme problèmes.

CONCLUSION :

Il faut donc oeuvrer et se battre, non pas pour tel ou tel parti politique, tel ou tel homme politique, qui, une fois au pouvoir dans notre système, entretiendra les mécanismes pervers de la représentativité, mais il faut se battre pour justement un sursaut démocratique, la fin de'un système oligarchique et revendiquer au plus haut la démocratie directe.

Pour cela, nous pouvons nous abstenir aux élections, en expliquant notre démarche et notre réflexion, à nos proches et aux médias si nous en avons l'occasion, nous pouvons revendiquer la démocratie directe dans les manifestations, dans les conférences....


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39 réactions à cet article    


  • Nanar M Nanar M 30 mars 2011 08:28

    Bravo pour cette article.
    Bien évidemment les gens au pouvoir pensent à leur « carrière » avant tout et ne représentent plus que des intérêts très particuliers.
    Je serais plus radical concernant le nombre de mandats électifs en le limitant à un seul par personne.


    • zelectron zelectron 30 mars 2011 11:10

      Si les hommes politiques une fois élus ne s’empressaient pas d’oublier leurs promesses électorales...
      Avec les lois électorales actuelles ces « politicards congénitaux » sont protégés .
      Chaque fois qu’un candidat serait élu, un comité de surveillance lui serait affecté (10, 50, 100 voire 1000 personnes selon le panel de votants, tous partis confondus) à chaque faute un vote de ces contrôleurs pourrait le faire « sauter » et tout à coup l’honnêteté règnerait, ce serait bizarre, non ?


      • enréfléchissant 30 mars 2011 15:08

        C’est pour ça que je ne défend pas la représentativité, car on ne peut pas en maîtriser les résultats...


      • zelectron zelectron 30 mars 2011 19:05

        évidemment si vous refusez que quelque sanction soit exercée sur les députés, sénateurs, conseillers généraux, maires et tutti quanti (y compris la prison si détournements d’argent public, malversation, ententes illicites, prévarications de toutes sortes et j’en oublie...) votre système reste dans le domaine du vœu pieu et ne peut survivre qu’au prix d’une épée de Damoclès sur les élus toutes obédiences confondues. Il est vrai que tout à coup il y aura moins de candidats... ceux qui se présenteront auront été prévenu.


      • enréfléchissant 30 mars 2011 20:53

        Votre proposition pourrait-être une avancée démocratique, et elle pourrait être un remède.

        Les comités de surveillances se prononceraient seulement sur les positions et les actes politiques des élus, ou alors sur les questions de l’ordre éthique ?
        Si c’est de l’ordre éthique, il me semble qu’il y-a dans nos « démocraties » des organes destinés à prévenir les risques de corruption et de conflits d’intérêts(justice, médias), on pourrait les améliorer, en effet, mais ce ne serait qu’une avancée dérisoire.
        En effet l’intérêt privé rentre en jeu dans la privatisation de la poste par exemple, ou dans la privatisation de la distribution d’eau, ce sont des mesures, votées ou décidées tout à fait légalement, et pourtant qui vont à l’encontre de l’intérêt commun.
        Il faudrait donc surveiller les choix politiques des politiques...
        Cela revient à ce que les comités de surveillance débattent de ce qui doit-être fait, de ce qui va, ou pas, dans l’intérêt commun, pour pouvoir juger les élus qu’ils contrôlent.
        Cela est absurde puisque ce serait une forme de démocratie directe, mais avec un échelon, l’élu, gagnant sa vie sur le dos des contribuables, voyant ses choix dictés par des assemblées de citoyens.. C’est complexifier voire réduire l’efficacité de la démocratie directe..

        Je ne sais pas si c’est clair..

      • zelectron zelectron 31 mars 2011 10:09

        d’accord avec vous, c’est une bonne base de discussion
        connaissez vous le livre : Le Sceptre du Hasard , Gilles d’Argyre (pseudo de Gérard Klein)1968


      • iris 30 mars 2011 11:36

        un mandat par vie-


        • Traroth Traroth 30 mars 2011 11:39

          Personnellement, j’ajouterais la suppression pure et simple de la fonction de chef de l’Etat.

          Un chef du gouvernement responsable devant la représentation nationale, c’est bien plus démocratique. La présidentialisation, c’est un retour larvé vers la monarchie, comme on le voit depuis 2007 !


          • non666 non666 30 mars 2011 12:16

            Les suisses n’ont jamais capitulé depuis 5 siecles et ont toujours l’intégralité de leurs droits, y comp^ris celui de dire non.

            L’idée d’une democratie representative, avec le systeme de delegation dqu’il impliquait reposait sur l’etat de l’art des techniques de transmission de l’information que ce soit dans la démocratie athenienne ou dans l’idée de republique de montesquieu.

            Aujourd’hui, on influence l’opinion publique en temps reel, grace a des manipulateurs d’opinion (Bouyghes, Bolloré , Arnault, Beterlsmann, Rottschild , Lagardere, Weil , Vivendi, Dassault...) mais on maintiens en place un systeme obsolete de delegation de pouvoir avec 3 assemblées (Senat assemblée nationale, conseil economique et social) qui ne gerent que 10 % des depenses de l’etats (le reste ce sont les depenses « obligatoires » et les comptes sociaux) et moins de 10% des lois (le reste venant directement de l’Union europeenne)
            On a donc desolidarisé les choix (election) des effets des choix (gouvernance reelle)

            Le combat pour la democratie c’est le combat pour la RESTAURATION des effets du choix, la fin de la delegation de pouvoirs vers des organismes supranationaux qui ne sont pas soumis au vote direct des peuples.
            Ce n’est surement pas le combat pour pour un « front republicain » ou les servants du nouvel ordre mondial sont defendus par des manipulateurs d’opinion aux doigts crochus contre les patriotes...

            Le tirage au sort que precaunise l’auteur est donc un combat d’arriere garde, une defense indirecte du systeme actuel.
            Aujourd’hui, il faut restaurer le pouvoir direct des electeurs ET le rapatriement des pouvoirs decisionnaires dans les etats nations.

            Une democratie direct comme en Suisse ou une democratie 2.0 via Internet serait largement prefereable a un systeme de rabillage de la confiscation des pouvoirs par les elites mondiales.


            • enréfléchissant 30 mars 2011 15:21

              La Suisse est un exemple intéressant, mais cette démocratie, comme toute les autres, moins, il est vrai, est loin d’être parfaite.


              Je suis d’accord pour condamner l’Union Européenne qui est loin d’être un système démocratique et qui arrache un peu plus aux citoyens européens leurs pouvoirs politiques.
              Cependant, il ne faut pas croire que c’est l’UE qui est la cause de toutes nos sources, si on en est arrivé à ce système oligarchique, c’est bien car il y-avait déjà des systèmes démocratiques oligarchiques dans nos « états-nations », comme vous dites.
              Il est donc maladroit de se battre contre l’UE si on ne se bat pas contre la démocratie représentative et le manque de démocratie justement dans nos propres pays.

              C’est tout le système qu’il faut remettre en cause, et croire, comme beaucoup, que l’UE est la source de nos soucis, c’est être aveugle, ou être un nationaliste qui n’a en fait qu’un seul ennemi, l’ouverture, et non l’oligarchie(dénoncer l’oligarchie UMPS dérange seulement dans le sens ou ils permettent la création d’une nouvelle oligarchie supranationale, l’UE ; mais se passer de dénoncer l’oligarchie française qu’entrainerait la présidence de nationalistes).

            • mailoman2007 30 mars 2011 12:35

              j’aime bien cet article et leurs commentaires ?
              Les électeurs recherchent des visionnaires , pas des affairistes ou des comptables.
              Puisqu’il n’y a pas de visionnaires pour l’instant, il faut faire avec ce qu’on a.J’émets une idée saugrenue pour la prochaine présidentielle : Pourquoi les hommes-femmes politiques de « bonne volonté pour une gestion d’intéret national » ne constitueraient-ils pas un « pool présidentiel de salut public » où toutes les tendances seraient représentées (au prorata des résultats d’une des derniéres grandes élections (présidentielles ou législatives). Ce pool de 10-20 personnes (et s’il y a eu 40% d’abstentions, votes blanc, il y aurait 40% de ce pool tirés au sort dans la population). Ce pool se présenterait comme un candidat unique (face à d’ autres candidats) et s’il est élu à la présidentielle , s’engagerait à rédiger une nouvelle constitution dans les 6 mois avec des idées nouvelles comme mentionnées ci-dessus et un mode de gouvernance. Les mesures proposées par ce pool seraient votées à une majorité à définir.
              Exemple : Dans ce pool, je verrai bien des représentants des grands partis + Marine nationale + Besancenot + Méluch, + Bayrou + Villepin (pb à étudier car il n’a jamais été élu) etc....Mais ne sont-ils pas aveuglés par leurs égo et leurs intérets perso au détriment de notre pays ?


              • enréfléchissant 30 mars 2011 15:07

                Le problème c’est que la bonne volonté d’intérêt national n’existe pas, nous n’avons pas tous les même opinions quand à la manière dont nous pourrions faire avancer la société.

                Ainsi, les gens de droites(certains) pensent vraiment que le capitalisme est vraiment souhaitable dans sa forme la plus pure pour supprimer les problèmes tels que les guerres..
                Les communistes sont convaincus que nous devrions changer la société autrement....

                A partir de ce moment là, c’est par le débat approfondi du peuple tout entier, que les « solutions » pourra apparaître aux yeux de tous. 
                La représentativité est la base de nos soucis qui rendent si stupides nos démocraties, ce n’est pas en faisant un conglomérats d’intérêts personnels que nous réglerons les problèmes...
                Même si, c’est vrai, répartir le pouvoir entre deux hommes plutôt qu’un, c’est déjà mieux.

              • clostra 30 mars 2011 12:57

                Vous allez développer dans un prochain article.

                à la « démocratie directe », je préfère la « démocratie participative » ce qui n’est pas tout à fait la même chose car ce qui sous-tend une démocratie participative, c’est le débat démocratique, alors que la démocratie directe peut donner des résultats aussi irréfléchis que le « voter contre », summum de la personnalisation du pouvoir.


                • enréfléchissant 30 mars 2011 15:02

                  La démocratie participative, c’est la facilité, c’est une petite dose de démocratie directe et une grosse dose de démocratie telle qu’on la connaît.


                  Il n’y a pas de désavantage quand à la démocratie directe si ce n’est la difficulté de son application. 

                  démocratie directe peut donner des résultats aussi irréfléchis que le « voter contre »

                  Si pour vous démocratie directe rime avec référendums, alors oui.
                  La démocratie directe, c’est plus que quelques référendums, c’est toute la vie et la réflexion politique qui est rendue aux citoyens.

                • clostra 30 mars 2011 17:08

                  Je pense qu’il sera intéressant de définir démocratie directe et démocratie participative. En disant ça de la démocratie directe, je pensais aux « tribunaux populaires » qui sont une calamité. Et en poursuivant, il me semble qu’il ne faut pas poser une question à quelqu’un qui ne sait pas y répondre (qui n’a pas tous les éléments pour « juger » au sens large).

                  Avec votre réponse, je me suis dirigée vers Cuba sur wikipédia et ici 

                  J’y ai même trouvé ceci :

                  "Dans son rapport biannuel présenté à Pékin, WWF soutient que seul Cuba possède un niveau de développement humain (en matière d’éducation et de santé) acceptable, combiné à une empreinte écologique soutenable, qui crée les conditions d’un développement durable. « Cela ne veut pas dire que Cuba soit un pays parfait, mais que c’est le seul à remplir les conditions », a répondu à l’agence EFE Jonathan Loh, l’un des auteurs de la recherche"

                  à réfléchir donc


                • clostra 30 mars 2011 17:19

                  NB L’imbroglio lybien avec ses « comités populaires conçus comme lieux de l’exercice d’une démocratie directe. » fait réfléchir sur l’autogestion (autre nom de la démocratie directe) et son « absence de Roi ou de chef d’Etat » remplacé par un guide (spirituel ?) aux nécessaires pouvoirs illimités (puisque non délimités)

                  Il est donc important de s’inspirer des expériences des autres... et bien savoir que le pouvoir n’est jamais vacant !

                  Nous sommes quelques uns à être royalistes, peu nombreux sans doute à être « royalistes autogestionnaires »


                • enréfléchissant 30 mars 2011 17:57

                  Cuba est au mieux une démocratie participative, le pouvoir est bien aux mains d’une assemblée et d’un gouvernement.

                  Les cas observés de démocratie directe sont rare dans l’histoire et son exclusivement corrélés, je crois, avec l’existence plus ou moins longues de systèmes anarchistes(espagne 36, révolte de Shangai, La commune ?). 
                  En démocratie directe, tout le pouvoir appartient à tout le monde, et pas seulement un morceau du pouvoir intégral...

                  Le livre de Michel Koebel donne un bon rapport de la démocratie participative, le concept de démocratie participative ne donnerait pas plus de pouvoir au citoyen : les citoyens sont consultés, mais c’est l’élu qui garde le pouvoir6,7. Ce n’est donc pas de la démocratie directe, ou une véritable démocratie au sens étymologique et politique - si le citoyen/individu n’a pas le pouvoir sans subterfuge.

                  « La démocratie participative est une formule convoitée, un label de communication, qui vendra encore une fois une fausse démocratie8, ce qui permettra -si vous regardez l’histoire - de remettre en place la classe supérieure, et de continuer dans le système qui est tout sauf une démocratie.

                  À partir d’analyses portant sur les instruments spécifiques de participation, Marion Paoletti9 et Sandrine Rui10 avaient montré la façon dont les élus locaux pilotaient soigneusement les dispositifs nouveaux de participation. Le référendum local n’était pas conçu comme un dispositif de démocratie directe, mais bien plutôt comme une consultation préalable orchestrée soigneusement par les maires, soucieux de tester les résistances à tel ou tel projet municipal »  Wikipedia


                • clostra 30 mars 2011 20:04

                  Je reviens à la Lybie, ses comités et ses tribunaux populaires et finalement quelque chose qu’on a peu souligné : Kadhafi a mis beaucoup de temps à réagir, laissé les « rebelles » (puisqu’il prétend sans doute à juste titre que c’est lui le révolutionnaire) prendre des villes. Dans la logique de tout ça, le pacifisme de départ a fait place à la force. Or, les rebelles pouvaient être considérés comme de révolutionnaires évolutionnaires et Kadhafi n’avait rien à y redire : le peuple avait parlé.

                  C’est là qu’intervient autre chose et que Kadhafi montre son vrai visage ou du moins, « découvre » la faiblesse de son système.

                  Il commence par dire : la révolution en Lybie, c’est impossible puisque c’est le peuple qui a le pouvoir. Sauf que - en faisant l’impasse sur les mercenaires et autres soudoyés - il découvre que avec la démocratie directe, on ne fait pas un peuple. (mon hypothèse n’est pas celle-là : le peuple lybien est bien devenu un peuple et il entend le dire). Alors, il se rappelle au souvenir de ses compatriote en invoquant son rôle de guide (suprême = dictateur). Avec ça, il n’a plus aucune chance de pouvoir le rassembler.


                • clostra 30 mars 2011 20:13

                  Ce qu’on attend avec impatience, c’est le post kadhafisme, un peuple formé (ou déformé) à la démocratie directe, qui invente un nouvel Etat, avec sa propre culture, son expérience.

                  Il semble que les « forces alliées » veulent encadrer cette nouvelle démocratie émergente...on verra.


                • enréfléchissant 30 mars 2011 20:18

                  La faiblesse de son système vient justement du fait qu’on ne peut pas mêler démocratie directe et gouvernement.

                  Kadhafi, malgré toutes ses belles paroles et ses beaux écrits sur la démocratie directe, a mis en place un régime batard.
                  A partir de ce moment là, il est certain que les intérêts des comités démocratiques révolutionnaires et les intérêts du haut pouvoir allaient divaguer à un moment ou à un autre, tout simplement car le pouvoir est maudit.

                • easy easy 30 mars 2011 13:05


                  Votre assertion est vraie, vous l’avez démontré.

                  Elle est également fausse.


                  Le principe de la chefferie se produit naturellement partout, même incidemment. 

                  Dans une tribue (sorry, je n’arrive pas à l’écrire sans e), le principe de la chefferie fait que la masse, sans doute consternée par la longueur et l’inutilité des palabres horizontales, préfère s’en remettre aux décisions d’un seul et, étrangeté, toujours le même.
                  Il est très rare de trouver une formule de chefferie automatiquement tournante. Le même élu ou dictateur décide de tout et constamment. En fait ça offre une stabilité (pour autant que le chef ne soit pas girouette ou borderline)

                  Et même quand on passe par le système des élections démocratiques via les urnes, on retrouve ce réflexe de base et des tas de gens préfèrent se soumettre au choix de ceux qui ont l’air de savoir qui élire que de choisir eux-mêmes. Ca peut sembler étonnant à ceux qui croient que tous les hommes veulent tenir le manche, mais la réalité prouve que bien la moitié des humains ne tiennent pas à piloter l’avion, ni directement ni indirectement.

                  Ce ne sont pas les sondages qui altèreront ce réflexe, au contraire. Chaque fois qu’un sondage prouve qu’un échantillon de 1000 personnes votent comme 10 millions, chacun se dit qu’il suffit que 1000 aillent voter.
                  Nous frôlons le moment où, suite à un sondage portant sur 1000 coups de fil, nous conviendrons tous qu’on peut ranger les urnes et aller à la pêche.

                  Nous devons probablement à notre phylogénie le fait que plus de la moitié des êtres humains trouvent valable de faire le plancton plutôt que le necton. La phylogénie ne se récapitule pas que dans notre ontogénie physique, mais aussi dans notre construction mentale. D’où le suivisme, le panurgisme, l’obéissance, la soumission, le fatalisme, la passivité, le zénisme, la discrétion, la modestie, l’humilité, le silence...

                  Même dans un des pays où il y a le plus de prométhéens, de suractifs et d’agités du bocal, il y a la moitié des gens qui tiennent plus de la méduse que de l’aigle.


                  Si 100% des gens votaient, ils voteraient pour piloter eux-mêmes, pas pour laisser le manche à un enfiévré. Nous nous retrouvons en démocratie parce que des gens se sont abstenus. Sauf exceptions liées aux filiations dynastiques, un chef est donc choisi et conservé parce qu’il semble plus excité que les autres devant la perspective de branler un manche. La sélection d’un chef se fait sur des critères beaucoup plus physico-dynamiques qu’éthiques ou moraux.
                   
                  La motivation d’un chef à faire bouger l’avion, quelle que soit sa compétence, la destination, la direction des vents et les réserves de carburant est déterminante dans son élection par les plus nectonistes d’entre nous.

                  Les planctonistes suivent-ils, profitent-ils ou subissent-ils le dynamisme des nectonistes ? Il me semble impossible de trancher. 



                  • enréfléchissant 30 mars 2011 15:30

                    La démocratie directe ne force personne à prendre les commandes, seulement ceux qui le désirent, et tous sur le même palier de pouvoir. La démocratie directe, c’est reconnaître à tous l’égalité dans le droit à se gouverner soi et les autres.

                    Ainsi, peut-importe que certains soient passifs et ne veuillent pas gouverner, rien ne changera pour eux, si ce n’est qu’ils pourront donner leur avis et avoir un impact quand ils le désireront pour revendiquer quelques choses.

                    Par contre le système représentatif, de même que le système hiérarchique en général, ne donne pas la possibilité à tous ceux qui le désirent de participer au « commandement », ceux-ci n’ont en effet pas les mêmes chances selon leur milieu familial, social..., et de plus, tous ceux qui le désirent ne pourront pas le faire comme le nombre de places est limité.
                    L’injustice est levée par la démocratie directe, je ne vois donc pas quelle assertion est fausse, et d’ailleurs, quelle assertion ?

                  • enréfléchissant 30 mars 2011 15:35

                    Et puis, certaines femmes trouvent une certaine stabilité dans la maltraitance, prendre des mesures contre les hommes qui battent leurs femmes, c’est peut-être aller contre la nature de l’homme qui est d’être un être de soumission et d’exploitation....


                  • easy easy 30 mars 2011 16:37

                    Votre assertion est celle de votre titre « Le système représentatif est obsolète »


                    Pour ma part, j’avais fait un papier ici, qui portait pour titre « les élus c’est dépassé, on peut désormais s’en passer »

                    Nous aspirons, vous et moi, à un pilotage plus direct, entre les mains de tous, des affaires du pays.


                    Mais sur tous les sujets, j’ai tendance à considérer tant notre planctonisme que notre nectonisme. Je respecte les deux états d’esprit et le résultat final. Je respecte l’état actuel des choses car je considère que les gens (de toutes natures) l’ont voulu ainsi et que le l’enveloppe du vouloir n’est pas universelle mais adapté à l’échelle ou la situation de chacun. 
                     
                    Confronter la volonté du renard et celle d’une méduse ou d’un germe de soja pose le problème de la définition du mot volonté dont on pressent que son périmètre est fort variable. Mais entre des humains aussi. L’’enveloppe des vouloirs d’un Cheyenne est certainement moins matérialiste et peut-être plus métaphysique ou chamanique que celle d’un Sarkozy. Et celle d’un Sako de 30 ans diffère aussi de celle d’un Sarko de 85 ans.

                    Les contours de la volonté et du bonheur n’étant pas les même chez tous, j’ai un peu de mal à juger à la place des autres de leurs frustrations ou de leurs aspirations. Je peux croire que la situation du valet est mauvaise alors qu’il trouve peut-être que c’est la mienne qui l’est.


                    Et ces considérations philosophiques rejoignent mes expériences de terrain.

                    J’ai été conseiller municipal d’une grande ville. Il y aurait eu la possibilité pour tous les citoyens de tenir directement et collectivement les manches. J’ai tout le temps essayé d’intéresser mes concitoyens à venir participer. En vain. Et je comprenais que plus ils me voyaient m’agiter plus ils restaient en pantoufles. J’ai plusieurs fois raconté ce phénomène ici. Plus une mère s’agite autour de la table, moins les convives bougent.
                     
                    Alors, si nous mettions en place un moyen commode de tenir la manche à distance, par exemple par le biais d’internet, la moitié d’entre nous sera enchantée de piloter le joystick mais l’autre moitié ne s’y intéressera pas.
                    Certes, chaque plancton pourra d’un instant à l’autre devenir plus actif et branler un peu un manche de temps à autre mais en moyenne, la moitié des gens piloteront pour l’autre moitié.

                    C’est à cause de cela que partout dans le monde, les choses sont comme elles sont et que les masses se laissent volontiers piloter par quelques uns. 

                    Vos propositons ou les miennes sont très jolies et peuvent plaire à 10 ou 15% des gens. Mais les autres préfèrent la situation actuelle qui leur permet, quand ils en ont envie, de se plaindre, de lyncher aussi et se poser en victimes, en innocents.

                    On est bien plus facilement innocent quand on ne fait pas que quand on fait.



                  • enréfléchissant 30 mars 2011 18:13

                    Notre rôle est justement ici.

                    Faire comprendre aux gens, ou essayer de les convaincre que c’est l’appropriation du pouvoir par une minorité, ou la délégation du pouvoir par une majorité, qui cause bon nombre de soucis.
                    Quand les gens comprendront que ce n’est pas l’élu qui est mauvais mais le système électoral et démocratique, alors là, les gens seront plus aptes à demander le pouvoir qui leur revient légitimement.
                    Et même si comme vous dites, la démocratie directe aboutirait à ce que 15% gouvernent pour le reste de la population, je ne peux m’empêcher de croire que si ces 15% portent atteinte aux intérêts de la majorité, la majorité utilisera ce que la démocratie directe permet, l’expression,le pouvoir pour tous, et rétablisse la balance.

                    Donc je pense que peu importe si les planctonistes suivent, profitent ou subissent le dynamisme des nectonistes, ce qui importe, c’est qu’ils soient traîtés équitablement, qu’on arrête de créer de toute pièces des catégories imperméables, et qu’on prône le système politique le plus efficace, ethique et équitable qui soit.

                  • easy easy 30 mars 2011 19:52

                    «  »«  »«  » qu’on arrête de créer de toute pièces des catégories imperméables,«  »«  »"

                    Désormais beaucoup plus circonspect sur la nécessité d’intervenir fortement ou brusquement sur le cours des choses, l’ancien agité que j’étais demande à examiner ce point.

                    Je crois pouvoir démontrer que cette imperméabilité, si elle vous révolte comme elle m’avait autrefois révolté, nectoniques que nous sommes, est voulue par les planctoniques de la politique (car plancton ou necton s’analyse domaine par domaine).

                    Mon voisin n’est pas une méduse, il a deux bras, deux jambes et s’en sert même mieux que moi quand il escalade une falaise à Cassis. Par ailleurs, il pilote fort bien son imprimerie. Mais, va savoir pourquoi, concernant le pilotage de l’Airbus, de ses vaccins, de la politique de sa ville, de son pays, il préfère s’en remettre à d’autres.

                    Et cela avec une détermination qu’en bon nectoniste on n’imaginerait pas. Il tient absolument à ce que l’ongle incarné de son fils soit examiné par le médecin, surtout pas par lui. Il tient à ce que ce soit son banquier qui décide de ses possibilités de remboursement et surtout pas lui. Il tient à ce que ce soit son garagiste qui contrôle sa voiture et refuse d’en prendre la responsabilité. Sa responsabilité consiste à choisir le modèle de voiture, la station d’essence et l’assureur. La garantie, l’entretien, les contrôles, il tient à ce que ce soit un autre qui s’en occupe.

                    Vous l’aurez compris, à part quelques hommes orchestres qui tiennent à tout piloter, la plupart des gens tiennent à piloter le minimum de choses conséquentes.

                    Si à tout moment, dans notre pays en déroute, il y a 5 millions de personnes, même jeunes, en âge d’être actifs, qui tripotent un joystick devant un jeu, un vélo, un jet ski, un skate, un kart, une queue de billard, une cigarette, un verre de Gin , un forum, c’est qu’ils veulent bien piloter un truc sans importance ni conséquence ni responsabilité, mais pas quelque chose d’important.

                    En attendant de changer d’avis, je crois que l’homme, dont le physique est pourtant nectonique, se fait le plus souvent possible plancton parce qu’il préfère l’innocence du passager. (Il y a plus de gens dans la salle que sur la scène)

                    C’est que voyez-vous, le necton animal, il choisit sa voie pour sa seule carcasse (et un peu sa progéniture pendant quelques mois). Alors que le necton humain, va savoir pourquoi, a conçu le voyage en masse sous l’égide d’un pilote. Si le pilote ne s’endort pas au volant et que le voyage se passe bien, il est porté au Capitole. Sinon, il est poussé de la roche tarpéienne.

                    Comme j’ai aussi eu des restaurants et qu’on y organisait des mariages, j’ai vu des couples ou parents angoisser parce qu’ils devaient piloter pour la première fois de leur vie le sort d’une soirée festive. Autant vous dire que je devais alors tenir le manche à leur place, leur proposer tout le programme et leur garantir qu’ils ne seront pas raillés par leurs invités. 

                    Ainsi, dans les hypothèses que vous et moi avons faites de pilotage direct par disons 15% de la population, ces 15% étant tournant au gré de la météo et des humeurs, qui décapiterait-on en cas de crash ? 

                    Dans les sociétés (qui sont donc pirogues, caravelles ou paquebots) la majorité des gens tiennent à être passagers et tiennent à pouvoir distinguer un pilote pour en faire, le cas échéant, le bouc.


                  • enréfléchissant 30 mars 2011 20:41

                    Je vous répondrait par deux choses.


                    La première est que votre premier raisonnement est faussé.
                    La démocratie directe n’implique pas la disparition de la division et de la répartition du travail.
                    Le médecin sera toujours médecin et le conducteur d’avion conducteur d’avion.
                    La démocratie directe implique une seule suppression de profession : l’homme politique, celui qui vit sur le dos du contribuable pour prendre les décisions.
                    Si vous considérez que la politique est trop complexe pour pouvoir être comprise et débattue par la majorité des citoyens, vous êtes pessimiste ou alors vous vous faites une bien haute idée de la politique, qui est justement la réflexion autour de la vie de la cité...

                    Ensuite, vous pensez que les citoyens sont bien contents de pouvoir trouver des boucs en cas de problèmes, et de vivre leur vie sans participer activement à la vie politique.
                    J’aimerai déjà savoir comment vous pouvez affirmer de telles généralisations.
                    Je pense qu’en cas de sondage « Désireriez-vous l’instauration de la démocratie directe », vous ne devriez revoir vos modèles.
                    Malgré tout, vous affirmer qu’il faudrait laisser les citoyens du monde entier en général, dans leur état léthargique puisqu’ils s’y complaisent. 
                    C’est là avoir une bien mauvaise ambition de l’évolution et de la société humaine que nous devons viser.
                    Non, plus sérieusement, laissons les gens se faire embourber dans des problèmes toujours plus énormes, au moins les lynchages et les décapitations seront toujours plus beaux à voir. 
                    Si pour vous le but d’une société est la décapitation des fautifs à qui on a permis de l’être pour nous divertir par la vengeance malgré tous les problèmes que cela nous cause, alors oui, nous devons effectivement ne jamais nous passer de dirigeants.


                  • easy easy 30 mars 2011 23:13



                    J’étais du genre homme orchestre. Je démontais le moteur de ma voiture, je recousais mes blessures. Des joystick sans conséquence je n’en ai jamais tenus, des manches lourds si et de toutes sortes. Du coup, je trouvais logique de prendre ma part de pilotage de la politique sans la trouver hors de portée


                    «  »" vous pensez que les citoyens sont bien contents de pouvoir trouver des boucs en cas de problèmes, et de vivre leur vie sans participer activement à la vie politique.

                    J’aimerai déjà savoir comment vous pouvez affirmer de telles généralisations«  »« 

                    Je vous l’ai dit, je parle d’expérience. Je l’ai constaté à mon grand étonnement. Mes concitoyens préfèraient faire l’amour ou jouer à la Nintendo que passer leur soirée à rechercher avec moi des solutions pour réduire le nombre d’accidents en ville ou la facture de chauffage des écoles. 


                    La division du travail n’était pas aussi marquée il y a 300 000 ans que de nos jours. A part la grande division du travail entre hommes et femmes qui existait souvent, au sein d’un même sexe, chacun faisait à peu près de tout.
                    C’est à mesure que les travaux sont devenus plus précis pour fabriquer des objets plus précis, que les spécialisations se sont marquées

                    Autant de métiers, autant de postes de pilotage. Et le pilotage politique est donc devenu un métier au même titre que restaurateur ou marin-pêcheur. On peut tous aller à la pêche et certains d’entre nous sont des champions ; Mais 97 % d’entre nous préfèrent acheter leur poisson à un professionnel, préférant se consacrer à leur propre métier

                    Lorsqu’on fantasme de voir tout le monde piloter la politique, ça revient à fantasmer que tout le monde pilote son chantier de maison ou de logement HLM, le transport de ses légumes, l’abattage de ses poulets, le fonctionnement des centrales, l’incarcération des détenus, les extinctions d’incendies et les guerres.

                    En ce moment, nous avons sous les yeux le spectacle d’un peuple où tout le monde pilote la guerre. Ca ne donne pas le sentiment d’une grande efficacité.

                    Si chacun devait tenir le manche de la politique, le Benghazi qui est en train de fuir les loyalistes devrait avoir en même temps un oeil sur les salaires des assistantes maternelles, sur les taxes d’importation, sur la normalisation des étiquettes de poireaux, sur l’équilibre de la caisse de retraite des concierges....



                     »«  »"
                    Malgré tout, vous affirmer qu’il faudrait laisser les citoyens du monde entier en général, dans leur état léthargique puisqu’ils s’y complaisent. 
                    C’est là avoir une bien mauvaise ambition de l’évolution et de la société humaine que nous devons viser.«  »«  »

                    Vous frôlez le mépris, de quoi je ne sais pas bien mais je sens du mépris.
                    Pour ma part, je l’ai déjà dit, j’ai la particularité de ne pas mépriser l’état des choses. je vais à considérer que cet état résulte de milliards de volontés et que je n’ai pas à juger, certainement pas de manière négative.


                    Si par exemple je me trouvais à la place d’Henry Dunant devant le spectacle de Solférino, j’aurais mille choses à dire pour convaincre de soigner ls blessés sans avoir le moins du monde besoin d’exprimer du mépris. De la colère peut-être, de la révolte peut-être, du mépris non.

                    Nos concitoyens ne sont pas léthargiques, en tous cas pas plus que vous, que moi ou n’importe quel agoranaute.
                    Il y a certes des individus plus nectoniques et d’autres plus planctoniques mais chacun fait sa part et ceux qui se prennet pour des lumières se mettent s’éblouissent de leur prétention.

                    Proposons des idées, des projets, des solutions et laissons les autres disposer, sans les mépriser s’ils n’en veulent pas.




                    «  »«  »
                    Non, plus sérieusement, laissons les gens se faire embourber dans des problèmes toujours plus énormes, au moins les lynchages et les décapitations seront toujours plus beaux à voir. 
                    Si pour vous le but d’une société est la décapitation des fautifs à qui on a permis de l’être pour nous divertir par la vengeance malgré tous les problèmes que cela nous cause, alors oui, nous devons effectivement ne jamais nous passer de dirigeants«  »"

                    Là aussi je sens poindre le mépris consolateur du dépit. 
                    Oui la société veut toujours des boucs, elle en a besoin. Ce n’est pas la naissance de Jésus, la mienne ou la vôtre qui changeront cet état de fait qui existe depuis la nuit des temps.



                    J’ai 15 ans de plus qu’à l’époque où je pensais pouvoir refaire le monde, réussir un coup comme celui de Dunant. Bin....que dalle. J’ai fait mes remous et cétou.

                    Mais peut-être aurez vous plus de talent ou de chance que ma misérable personne. Je vous le souhaite en tous cas.

                     smiley



                  • enréfléchissant 31 mars 2011 00:03

                    Merci pour vos éléments de réflexion, votre patience et votre vision alternative, et, si j’ai du mépris, ce n’est pas contre les gens ou la société, mais c’est seulement contre l’opinion selon laquelle la hiérarchie et l’exploitation est inévitable et nécessaire.

                    Ce serait bien qu’on puisse rediscuter de ça par mail, afin de mieux formuler et de mieux affuter nos arguments, pour après en tirer un article ou un document, non ?

                     :)

                  • LE CHAT LE CHAT 30 mars 2011 15:31

                    Pas mal , un tirage au sort des élus sur les listes électorales comme pour les jurés dans les cours d’assise ?
                    Cent députés seront suffisants , pourquoi faire 500 et + ??? ils sont là pour voter des lois , et rien d’autre .

                    Mais s’occupera du tirage au sort ?


                    • enréfléchissant 30 mars 2011 15:39

                      Non, justement, 500 députés au lieu de 100, c’est mieux. 

                      En effet au plus le pouvoir est partagé en petites part, plus les possibilités de corruption et de conflits d’intérêts sont faibles !
                      Le problème réside dans le cumul des mandats des députés, dans leur longévité en politique, dans leurs gains financiers, dans leur légitimité ainsi que dans les conditions de leurs élections...

                      Pour le tirage au sort, je propose les organisateurs d’Euromillion, y-a pas mieux je crois niveau sécurité.

                    • enréfléchissant 30 mars 2011 18:20

                      Bien sûr que nous ne sommes pas dans une démocratie directe.


                      Et je ne vois pas ce en quoi le fait que le FN ne puisse rien faire passer s’il était élu rentre dans le débat. 
                      Vous faites semblant de critiquer notre système démocratique seulement car les acteurs au pouvoir ne vous conviennent pas. Si le FN était au pouvoir alors vous ne remettriez plus en cause le système démocratique puisqu’il vous serait favorable. Ouvrez les yeux, et peut-être vous comprendrez que c’est notre système démocratique tout entier qu’il faut remettre en cause, pour justement faire nous mêmes les lois qui régiront nos vies. Gueuler sur les gauchistes ou les frontistes ne fait en rien avancer le shmilblick, cela fait des décenies que ça dure.
                      Raisonnement stupide et dangereux. 

                    • Robert Simmons 30 mars 2011 21:56

                      Il existe un Système d’auto-gestion Démocratique permettant aux citoyens de s’associer pour élaborer et instaurer une Constitution de manière pleinement Démocratique.
                      Ce Système peut aussi être utilisé pour établir Démocratiquement une Constitution mondiale.

                      Ce Système est décrit dans un texte de 6 pages disponible sur Freenet 0.7.5 à l’adresse suivante :

                      http://127.0.0.1:8888/freenet:USK@MaSU6Qb-w5EjhhQWg8QmWmJ3QDQdcF7yuYW0JsVA6QM,ldKHKucrNrNlzAOJTeDt66GpVJNUJ1ud0Y xjSIa4Mt0,AQACAAE/_constit/0
                      (Schéma disponible dans la version html)


                      • RUE1793 31 mars 2011 00:30

                        Le système représentatif est anti-démocratique, certes. Est-il obsolète pour autant ?


                        • enréfléchissant 31 mars 2011 01:05

                          On voit les résultats, l’humanité court à sa perte.


                        • Kalevala 31 mars 2011 03:34

                          pourquoi s’échiner sur ce débat, vous n’avez pas encore compris que le monde politique est garroté par les directives de européen, et que les prédations de nos politiques ce n’est que pour amuser la galerie démocratique. c’est pour quand que vous allez avoir le courage de le voir ?


                          • Kalevala 31 mars 2011 03:35

                            pourquoi s’échiner sur ce débat, vous n’avez pas encore compris que le monde politique est garroté par les directives de européen, et que les prestations de nos politiques ce n’est que pour amuser la galerie démocratique. c’est pour quand que vous allez avoir le courage de le voir ?


                            • enréfléchissant 31 mars 2011 19:42
                              T’es stupide ou bien Kalevala ?
                              Si la délégation des pouvoirs a pu être transférée en partie au niveau européen, c’est justement par des décisions prises par nos représentants français, il faut donc comprendre que c’est contre le système représentatif qu’il faut se battre, ce qui inclut de se battre contre les gouvernements, français, espagnols, chinois et de l’UE !


                            • Kalevala 1er avril 2011 12:32

                              Avant de faire ce machin qu’est l’UE, il aurait fallut à travers l’Europe une métamorphose social, politique, économique. cela n’a pas eu lieux aux préalables, Chaque uns vient avec sont propres entendement, ses propres intérêts, ses propres solutions, c’est la cacophonique de 9eimes symphonie de Beethoven que nous assistions aujourd’hui jusqu’à 2015, après on entendrons la symphonie du Nouveaux Monde de Dvořák.

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