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Accueil du site > Tribune Libre > Le terrible principe de réalité

Le terrible principe de réalité

Le stage en entreprise.

Ils sont jeunes, très jeunes même, ont encore les préoccupations de leurs camarades qui ne seront confrontés au monde du travail que dans quelques années. Eux, l'école ne leur sourit pas, ils sont catalogués comme étant des élèves en difficulté et constitueront la grande cohorte de ceux qui sortiront vraisemblablement du système éducatif sans diplôme.

Ils sont fâchés avec la lecture ou l'écriture, ne connaissent pas bien leurs tables, ne savent pas vraiment calculer, ont bien du mal à donner du sens à l'écrit et aux problèmes de la vie quotidienne. Ils ont d'autres talents mais certainement pas des capacités scolaires. Pourtant, ils doivent trouver un stage pour remplir aux obligations de leur modeste diplôme : le C.F.G., ersatz du certificat de fin d'études d'alors.

L'an prochain, beaucoup espèrent trouver un apprentissage. Le petit pécule qui est associé à cette option est un phare dans la grisaille de leur quotidien. Ils vivent cette perspective comme la fin de leur calvaire scolaire sans penser qu'il faudra encore travailler un peu pour obtenir le C.A.P., diplôme en voie de disparition mais qui est le seul qu'ils puissent espérer.

Ils pensent qu'il suffit de claquer des doigts, de dire : « Je veux un apprentissage » pour trouver ce précieux sésame vers le monde du travail. Pourtant, nous les mettons en garde, les avertissons que là encore plus que partout ailleurs, c'est le piston, les relations, l'entregent qui priment et sont bien seuls pour réussir cette épreuve.

L'expérience ne sert jamais aux autres, ils doivent se casser le nez pour comprendre que la loi de la jungle prime à toute autre réalité dans le monde du travail. Le stage devrait leur permettre d'accéder à ce terrible constat. Ils sont en troisième, dans l'année de leurs seize ans. Ils pensent que tout sera facile.

Il y a d'abord la difficulté des déplacements. Un stage, ça ne se trouve pas en centre ville ou dans leur quartier. Il faut bouger, se déplacer, oser des endroits pour eux, inconnus. Il y a aussi la nécessité de joindre le responsable, de comprendre que les horaires d'un travailleur ne sont pas ceux d'un collégien. Il faut se déplacer parce que le téléphone ne sera jamais l'instrument de la prise de contact, quoi qu'ils en pensent. Et puis, il est préférable d'être accompagné de ses parents, et ça, beaucoup ne le comprennent pas ou ne peuvent obtenir cette faveur de géniteurs débordés ou dévalorisés.

Puis il y a la réalité d'une société vermoulue par les tentations racistes. Certains se voient systématiquement refuser le stage sans comprendre pourquoi. La tenue déjà, l'absence des parents ensuite, le quartier d'habitation parfois, la couleur de peau encore mais il ne faut pas le dire. Comment l'admettre ? Comme les préparer à ce constat qui mine notre nation ?

Il faut encore supporter la concurrence, les stages des élèves plus grands et toujours plus nombreux, les séjours en entreprise de leurs camarades de troisième générale pour observer simplement et qui inondent la ville avec tous leurs réseaux plus élaborés. Il faut avouer son faible niveau scolaire, sa provenance qui est stigmatisante, ce n'est pas facile, c'est douloureux.

Quand ils ont franchi tous les obstacles, quand ils ont enfin trouvé un stage, il reste à tenir deux ou trois semaines, à respecter les horaires, à venir quel que soit le temps. (Tiens, tiens, au travail, la neige n'est pas une excuse pour ne pas aller travailler, pourtant nos préfets nous ont habitués à croire cela !) Les copains restent au collège, ils ont des horaires ordinaires, c'est le début des problèmes.

Certains ne tiennent pas, ils fuient cette réalité, se trouvent des prétextes, de bonnes excuses, des raisons de ne pas y aller. Des parents soutiennent ces enfants qui se voilent les yeux. Nous laissons sur le carreau un jeune sur sept environ. Ils sont incapables d'accepter les contraintes, les tâches demandées, les obligations. Ils s'inventent des prétextes et demain, ils resteront sur le carreau persuadés que ce ne sera que de notre faute. Comment les remettre dans le droit chemin si la famille ne joue pas le jeu ?

Nous sommes désarmés. Nous avons bien du mal avec ce système qui nous échappe totalement. De la recherche du stage à son choix, du premier contact à la signature de la convention, du départ du stage à son terme, les élèves sont bien seuls et bien démunis pour comprendre et réaliser les enjeux. Pourtant, une grande partie de leur devenir se joue à ce moment-là. Ceux qui s'arrangent pour échapper à cette obligation auront bien du mal par la suite, rares sont ceux qui éviteront alors à une très grande instabilité professionnelle, voire à une relégation totale. Terrible prédestination qui débute parfois dès quinze ans.

Stagiairement vôtre


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36 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL1 23 février 2012 09:54

    @ Nabum,

    Pourquoi l’école ne trouverait-elle pas ces stages elle-même ?

    Ensuite, il on ferait la meilleure adéquation entre tel stagiaire et tel stage.

    nb. En troisième, au printemps, c’est l’année de ses quinze ans, non ?


    • lulupipistrelle 23 février 2012 15:57

      Beaucoup de ces enfants, en échec scolaire, sont en réalité très intelligents, voire d’une intelligence supérieure... mais ils sont nés dans des familles démunies, et pas seulement financièrement.

      Dès l’école primaire on pouvait prévoir ce qu’il allait advenir d’eux.

      Vous osez les confronter « au principe de réalité » sans dire un mot de l’Ecole primaire qui échoue lamentablement dans sa mission., là où elle réussissait il y a quarante ans...

      Alors ce principe de réalité, il faudrait l’imposer à l’EN, aux IUFM et toutes ces officines qui ont saboté notre Instruction Publique. 

      • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 16:11

        Lulu


        Hélas, l’échec scolaire n’est que le seul fait des enfants intelligents. Il y a aussi des jeunes qui n’ont pas toutes les ressources intellectuelles pour comprendre parfaitement ce qu’on leur propose. C’est une triste réalité statistique. Il n’est pourtant pas question de manquer d’ambition pour eux, de leur proposer un enseignement au rabais.

        Cependant il est vrai que l’école primaire échoue dans sa volonté à tirer chacun vers le plus haut de son possible. La paix scolaire suffit souvent au bonheur des enseignants débordés par la réalité du terrain, l’absurdité des programmes, la folie administrative, le délire d’une société qui casse ses mômes.


      • lulupipistrelle 23 février 2012 16:59

        Je veux bien admettre qu’il y ait des enfants aux ressources intellectuelles limitées, mais pas au point de ne pas pouvoir apprendre à lire , écrire et compter sauf ... en cas de réelles déficiences, et pour ceux-là il existe des CAT... J’habite non loin d’un de ces centres, et les jeunes filles (c’est désuet, mais c’est le mot) qui le fréquentent sont très épanouies.


        Autrement dit, c’est une barbarie de jeter les enfants intellectuellement déficients dans le monde de l’entreprise (sauf partenariat négocié), et pour les autres il reste à inventer une structure de la deuxième chance, qui ne dépendent surtout pas de l’EN. 

        J’ai un petit peu d’expérience dans un domaine apparenté : les GRETA... et bien les jeunes adultes qui sont le public visé, s’en sortent mieux quand on leur propose une autre approche que celle vue à l’Ecole. 

      • pi erre pi erre 23 février 2012 16:00

        L’esclavage comme « pédagogie ».
        Bon Dieu, ou va l’éducation ???
         


        • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 16:13

          Pierre


          Avec de telles considérations, on ne peut plus rien pour nos élèves incapables de suivre des études et qui vont très vite rentrer dans un monde du travail terrible mais pas encore à ce point.



        • lulupipistrelle 23 février 2012 17:12

          Les études ne sont pas un but en soi... J’ai l’exemple d’adolescents totalement réfractaires au milieu scolaire qui s’en sortent autrement. 


          Il faut multiplier les offres de structures de formation en étant le plus ouvert possible. Ce n’est pas une question de moyens mais de réorganisation... 
          On peut regretter par exemple que chaque département n’ait pas au moins un lycée autogéré... j’en connais trois (Paris, Saint Nazaire, Marseille), il ne doit pas y en avoir beaucoup d’autres puisque les ados que je connais y viennent de loin... 

          Ensuite, il faut dire aussi que le compagnonnage , qui est très « dur », séduit des enfants en recherche de repère... bon tous n’y restent pas, mais quand même c’est une voie pour certains. 

          En tout cas, c’est réconfortant de découvrir qu’il y a des consciences pour s’inquiéter du devenir des naufragés du système actuel.
           
          Néanmoins, tirer la sonnette d’alarme c’est bien, mais il serait urgent d’exiger une révision des études primaires. 

        • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 18:57

          Lulu


          Des mômes qui s’en sortent en ayant rien fait à l’école sans existe et c’est heureux mais il dispose d’outils intellectuels que nos élèves n’ont pas.
          Il y a des faits tangibles contre lesquels les phrases toutes faites ne servent à rien.

          Cela ont besoin de structures, d’accompagnement et d’une immense confiance. Ils manquent de beaucoup et on leur donne souvent bien peu !

        • jef88 jef88 23 février 2012 17:44

          Ils sont fâchés avec la lecture ou l’écriture, ne connaissent pas bien leurs tables, ne savent pas vraiment calculer, ont bien du mal à donner du sens à l’écrit et aux problèmes de la vie quotidienne

          Je connais ! j’ai enseigné en IUT .....
          - Lecture pas marrant ...mais un bon jeu vidéo !!! chouette !!
          - Ecriture ? peut être mais avec un clavier !
          - Tables !!!!! Calculer  ????? Mais j’ai ma calculette !
          J’ai même vu des copies (colle trimestrielle) en langage SMS ..........

          Il y a 60 ans (sniff...) tout le monde savait lire et écrire (plus ou moins bien)
          Je lisais couramment à 6 ans..... Mon institutrice avait un brevet supérieur , nous étions 28 dans la classe pour les cours de pré-préparatoire, préparatoire, CE1, CE2.....

          Tout marchait avec un mélange de pédagogie et de fermeté .....


          • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 18:54

            Jef 

            Je vous parle d’un monde où personne n’ira en IUT, personne n’aura son brevet des collèges, et peu iront jusqu’au CAP.

            Nous sommes laissés à l’abandon par des programmes absurdes qui veulent faire de nos élèves des élèves ordinaires qui vont simplement moins vite. Ils s’ennuient à l’école et on leur impose de plus en plus de cours comme les autres en niant les autres activités qui parfois leur redonnait confiance et envie d’apprendre.

          • lulupipistrelle 23 février 2012 19:10

            Ah, voilà on y vient...

            C’est exactement ce que j’ai fait pour un de mes enfants, qui au sortir de la maternelle (!) était dégoûté d’apprendre, mais qui rêvait de musique , d’art martial etc... 

            Je suis ravie qu’il y ait un mouvement au sein de l’Education Nationale pour s’être rendu compte qu’on pouvait faire autrement...

            Courage, alertez la population, les assoces de parents alternatifs..., ce sera peut-être un combat, mais vous pouvez trouver des soutiens... 



          • jef88 jef88 24 février 2012 15:34

            @l’auteur

            Oui ! Mais si les BAC+2 sont ignares on peut légitimement se poser des questions sur le fonctionnement de l’institution ...............


          • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2012 15:41

            jef


            J’enseigne en Segpa, nous sommes bien loin des bac +2.
            Il est vrai que notre enseignement va mal, malade du refus de l’échec et l’obligation de donner un diplôme à tous même au rabais.
            Sans effort pas de qualité !

          • jef88 jef88 24 février 2012 17:17

            On est bien d’accord !
            Mais une dose de pédagogie, dés le préparatoire, c’est pas con !
            je suis autodidacte BEPC 1961....
            j’ai eu 12 professions, la première manutentionnaire ; la dernière c’était « maitre de conférence associé » et je connaissais mieux la pédagogie que des profs avec 25 ans de service .....
            Dans l’industrie il fallait que le gars embauché le matin soit efficace le soir .. C’était souvent l’équivalent des SEGPA !


          • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2012 17:25

            Jef


            Je crois avoir aussi de la pédagogie et ce n’est pas sur les bancs de l’école normale ou lors des rares stages que j’ai appris le métier.
            Vous allez être surpris mais c’est sur les terrains de rugby, lors de mes expériences à bon niveau comme entraîneur, au contact aussi de grands, de très grands entraîneurs.
            C’est encore en travaillant ailleurs, dans d’autres structures, avec d’autres professionnels que mes chers collègues.

            C’est dans des parcours diversifiés que l’on se construit, vous avez raison

          • Richard Schneider Richard Schneider 23 février 2012 17:53

            à l’auteur :

            Vous décrivez d’une manière très réaliste ce qu’il advient des ces dizaines de milliers de gosses dont on ne sait que faire quand ils ont seize ans.
            Il est facile de dire que c’est la faute à l’école, aux enseignants, aux parents, bref à la société. C’est beaucoup plus compliqué que ça.
            Je pense qu’il faudrait avant tout redonner à l’école un sens compris par tous les acteurs du système. Aujourd’hui, beaucoup de nos élèves ne savent pas pourquoi ils sont là, enfermés dans une salle de classe à s’ennuyer ou à se dissiper.
            Il est nécessaire que l’on redéfinisse les missions de l’enseignement. Mais c’est un autre débat ...
            Qui n’a pas connu les affres de la recherche d’un stage pour un gosse qui ne sait pas bien lire, écrire et compter ? Et qui n’a aucun goût pour le travail ...
            Je comprends donc parfaitement vos inquiétudes.
            à JL :
            Depuis des années, les profs des collèges (la SEGPA fait partie du collège) s’occupent à chercher des stages pour leurs élèves. Ça ne fonctionne pas toujours, cela dépend du bassin d’emploi, et, comme le décrit l’auteur, du « milieu » ambiant.
            De plus, ceux qui réussissent leur CAP ne sont pas assurés de trouver un emploi dans leur branche ! Et s’ils arrivent à se caser dans un boulot - vers vingt cinq ans ? - ils sont encore obligés de rester chez papa-maman, par manque d’argent ! (voir les prix des loyers).

            • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 18:51

              Richard


              Manière réaliste puisque réelle, 
              Je devine que vous savez de quoi je parle ici, de ces mômes qui sont restés en carafe à l’école pour une multitude de raisons.

              L’école doit les préparer à la dureté du monde du travail, elle doit aussi les avertir que le chemin sera long avant l’emploi. Ce n’est ni la faute des patrons ni celle de l’école mais d’une société qui n’a manifestement plus envie de trouver une place à sa jeunesse et fiche ses anciens à la porte.

              Que faire dans ce contexte calamiteux ?

              Surtout ne pas rester à se morfondre mais agir au quotidien et écrire sans cesse que les visions de notre société de l’UMp et du Ps sont obsolètes et dépassées totalement.

            • lulupipistrelle 23 février 2012 19:13

              Bravo, persévérez.... 


            • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 21:37

              Lulu


              Merci ! 

            • pino69 pino69 23 février 2012 18:11

              Pour résoudre une bonne partie du problème de l’enseignement, il suffirait de considérer simplement que la fonction de l’école n’est pas de former des salariés pour les entreprises mais de permettre à l’enfant d’accéder à la connaissance et au plaisir que cela procure.
              Il sera bien temps dans des cycles ultérieurs de formater les gosses aux besoins du « marché » du travail (c’est vite fait en fait, au boulot, on demande de savoir faire parfaitement des choses simples alors qu’à l’école on attend une maîtrise imparfaite de choses complexes). Ils mourront exploités mais au moins un peu moins cons.


              • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 18:47

                Pino


                Former des humains libres et autonomes, capables de penser et de réfléchir par eux-mêmes c’est aussi être en mesure d’analyser ce qui se passe dans le monde du travail comment se passe la sélection, comment s’organise la vie d’un travailleur.

                l’école peut donner du sens sans être au service des uns ou des autres mais seulement utile au futur des élèves.

              • gordon71 gordon71 23 février 2012 18:17

                Dans la liste d’obstacles que rencontrent les sagiaires ou les apprentis, vous pouvez rajouter :


                l’image déplorable donnée par un grand nombre d’enseignants du monde du travail et en particulier de la petite entreprise :

                une sorte d’enfer ou un patron (sans doute poujadiste), va les exploiter, leur faire subir l’arbitraire et les vexations, peut être même les virer à la premiére erreur ou au premier retard
                le bizutages des autres employés, 

                heureusement pour un grand nombre de ces jeunes cette expérience va leur permettre de reprendre contact avec une réalité, exigente, dure même parfois mais, tellement plus humaine que les fantasmes ressasés par une partie du monde enseignant

                • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 18:39

                  Gordon


                  Certainement pas chez nous quand l’apprentissage est le rêve pour ces gamins qui sont si en difficulté. Le seul regret monsieur et ce n’est pas du poujadisme, c’est qu’il y a un vrai déli de facies maintenant pour plein de raisons dont les clients eux-mêmes qui ne veulent pas d’ouvriers étrangers.

                  Maintenant si vous considérez le monde enseignant ainsi, comment pouvons-nous travailler ensemble. Je suis fils d’artisan et c’est ma plus grade fierté mais je suis aussi enseignant et c’est mon honneur !

                • lulupipistrelle 23 février 2012 19:21

                  Evidemment, tout est une question de géographie... mais ne désespérez pas .


                  Le délit de faciès, ça existe... mais ce n’est pas insurmontable. Enfin je dis ça parce que je vis dans une région les plus racistes (sur le papier et dans les conversations)... mais où dans les faits, dès que l’expérience contredit les préjugés, les gens changent. 



                • gordon71 gordon71 23 février 2012 20:21

                  nabub


                  ne me racontez pas d’histoire 

                  je veux bien qu’il y ait quelques exceptions comme vous, mais honnêtement reconnaissez qu’en salle des profs , les patrons, (et les petits patrons en particulier), n’ont pas la cote.

                  dans les collèges l’apprentissage est le dernier recours pour les élèves dont ne veut pas le lycée professionnel, juste avant les maisons familiales et rurales et l’agricole privé qui sert de voiture balai

                  on se sert de l’apprentissage comme dépotoir pour les élèves dont on ne veut vraiment plus à l’EN

                  vrai ou faux ?

                • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 21:40

                  Gordon


                  Rassurez-vous moi n’ont plus.
                  Vous pouvez interrogez vos collègues, ils détestent travailler chez des profs. Venez questionner ceux qui viennent travailler chez moi, ils sont surpris de savoir que je suis ce à quoi je leur réponds que je suis un instituteur égaré dans un collège !

                • Acid World Acid World 23 février 2012 19:01

                  Alors que je m’en suis moi-même toujours plus ou moins bien sorti grâce à des redoublements qui m’ont été bénéfiques, j’ai un ami dans cette situation, qui a fait un bac pro boulangerie et galère pour trouver du travail dans ce secteur où le pain artisanal se fait rare.


                  Résultat : il a bossé dans une grande surface, avant de se retrouver à nouveau sans travail. Et encore, il a la chance de ne pas être basané et d’avoir un toit chez ses parents.

                  La jeunesse n’a pas toujours raison, mais celui qui la méprise a toujours tort.

                  • C'est Nabum C’est Nabum 23 février 2012 19:04

                    Acid


                    Si vous croyez que je l’a méprise c’est que je me suis mal exprimé.
                    Je m’occupe d’eux au quotidien ce qui ne m’empêche pas de chercher à donner de la distance par des écrits.

                    Je leur donne parfois à lire alors qu’on me dit que mes billets sont trop difficiles pour eux, ce n’est pas du respect ça ?

                  • Acid World Acid World 24 février 2012 15:34

                    @Nabum : je disais ce dicton en général, votre article reste dans le respect.


                    • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2012 15:43

                      Acid


                      Ne vous offusquez pas, je suis très sourcilleux sur les principes !
                      Je cherche toujours le respect et la courtoisie.
                      Bonne journée à vous

                    • gordon71 gordon71 24 février 2012 15:46

                      une école perpétue la noblesse et l’excellence des métiers manuels


                      pensez y pour vos élèves, ils accueillent sans préjugé de niveau scolaire ou d’autres critères


                      ils organisent leurs journées portes ouvertes dans le semaines qui viennent, partout en France

                      • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2012 15:48

                        Gordon


                        Ne l’ébruitez pas mais j’admire ce qui se fait en MFR et aux orphelins d’Auteuil mais il ne faut pas le dire chez nous

                        • gordon71 gordon71 24 février 2012 15:56

                          une abberation que je ne peux pas comprendre : 


                          comment peut on confier la formation de futurs professionnels à des fonctionnaires recrutés à bac +5, qui n’ont pour la plupart jamais exercé le métier qu’ils enseignent ?

                          pouvez vous m’expliquer ?

                          • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2012 16:40

                            Gordon


                            Ce n’est nullement une aberration mais un plan concerté de casse du système ! L’état veut détruire l’éducation nationale pour confier l’enseignement au secteur marchand. Il n’a pas trop à se forcer, les enseignants eux-mêmes scient la branche sur laquelle ils sont assis.

                            Au final, plus ça va, moins ça va et peu de gens sont vraiment formés pour un métier où seul le diplôme compte (c’est la mal français)

                          • C'est Nabum C’est Nabum 27 février 2012 07:11

                            Socarate


                            Les méthodes radicales ont le mérite de régler ponctuellement le problème.
                            Pourquoi pas la piqure de rappel !

                          • C'est Nabum C’est Nabum 27 février 2012 07:13

                            Socarate


                            Auriez-vous de vilaines intentions ?

                            Pas de sélection et surtout que le bandit empêche définitivement tous les autres de travailler

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