• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Le traité constitutionnel ressuscite, les demandes de référendum (...)

Le traité constitutionnel ressuscite, les demandes de référendum s’amplifient

Instruits par la douloureuse expérience démocratique de 2005, les promoteurs de la Constitution européenne devenue traité de Lisbonne ont compris que lorsque leur entreprise d’intégration supranationale avançait au grand jour, elle ne passait pas l’épreuve du suffrage universel. Cette fois donc, toutes les précautions ont été prises. Il faut que l’on n’y comprenne rien et qu’il n’y ait pas le plus petit espace de débat sur le traité, ce qui suppose un texte illisible qui soit ratifié le plus rapidement possible. Au moment où les vingt-sept viennent de signer solennellement le traité, les voix des pro-référendum se font de plus en plus bruyantes...

L’objectif est d’essouffler les opposants à l’intégration, mais aussi les Etats membres éventuellement réticents et d’une manière générale les opinions publiques. On leur a donc imposé un calendrier infernal. Entre l’approbation fin juin du projet rédigé par la présidence allemande et l’accord définitif des vingt-sept le 19 octobre dernier à Lisbonne, il ne se sera écoulé que quatre mois, dont la période estivale. A titre de comparaison, entre le mandat du Conseil européen de 2001 et la signature du projet de traité constitutionnel, il s’était écoulé deux ans et demi... Comment les vingt-sept ont-ils pu diviser par presque huit, le temps nécessaire à négocier, rédiger et approuver un traité d’une telle importance ? Tout simplement en reprenant le texte rejeté il y a deux ans, en l’éclatant dans les traités existants et en prétendant que ceci n’est pas le texte de la Constitution européenne. Un peu comme le peintre surréaliste Magritte écrivant au bas de sa toile représentant une pipe : "ceci n’est pas une pipe". Le traité de Lisbonne, c’est Magritte appliqué à l’intégration européenne.

Outre la précipitation, il fallait rendre le texte illisible pour camoufler au maximum l’opération et gagner encore du temps. Les habiles juristes de Bruxelles ont alors eu l’idée de démonter les 448 articles de la Constitution européenne, de les intégrer un par un dans les dispositions les deux principaux traités actuels, et de redémonter le tout pour parvenir à ces 285 pages du traité de Lisbonne, qui s’ajouteront aux 2 800 pages des 17 traités européens déjà en vigueur. Le titre de "Constitution" et les symboles n’y sont plus mentionnés et voilà la marchandise qui avait été refusée en 2005, remballée presque ni vue ni connue. Certains vont jusqu’à justifier la méthode, comme l’ancien président du Conseil italien, Giuliano Amato : "Ils ont décidé que le document devrait être illisible. S’il est illisible, c’est qu’il n’est pas constitutionnel ; c’était là l’idée... Si vous parvenez à comprendre le texte au premier abord on risquerait des appels à référendum, parce que cela signifierait qu’il y a quelque chose de nouveau" (Londres, Center for European Reform, 12 juillet 2007).

Selon le président Sarkozy, le "non" l’emporterait partout...

Depuis le 29 mai 2005, le référendum est la bête noire de l’intégrationnisme européen. Nicolas Sarkozy, qui n’est certes pas un acharné de l’européisme, mais plutôt impatient d’être débarrassé vite fait du "problème" du traité constitutionnel européen, a admis dans les couloirs du Parlement de Strasbourg : "La même chose [un vote "non" comme en 2005, ndlr] se produirait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé". Or, après que les inconditionnels de ce traité eurent passé deux ans à imputer non pas au texte, mais à Jacques Chirac l’échec du référendum de 2005, comment justifier cette fois le refus d’en organiser un alors que précisément le nouveau président de la République est extrêmement populaire ? Suffit-il d’expliquer que les Français l’ont élu sachant qu’il promettait la "ratification parlementaire" d’un "traité simplifié" comportant seulement quelques ajustements institutionnels ? Le hic, c’est que le traité de Lisbonne ne ressemble en rien au "traité simplifié" dont parlait Nicolas Sarkozy et en tout à la Constitution européenne rejetée. Qu’importe, il n’y a pas de référendum et, en cela, on considère que le président tient au moins la moitié de sa promesse... !

Le Conseil constitutionnel et le Parlement sérieusement bousculés

Prochaine étape : la ratification. A cet égard, le président a tiré plus vite que son ombre. Il est techniquement impossible que la France ait ratifié le traité avant la fin de l’année comme il l’avait annoncé depuis Lisbonne. C’était oublier le Conseil constitutionnel qui aura à se prononcer (24 jours en moyenne pour l’examen d’un traité, 29 au maximum), l’Assemblée et le Sénat qui doivent successivement discuter du projet de loi de révision constitutionnelle avant de se réunir en Congrès à Versailles (début février au plus tôt), puis enfin l’examen et le vote du projet de loi autorisant la ratification du traité. Si l’on intercale entre ces étapes procédurales les interruptions du travail parlementaire pour cause de vacances de Noël, de février, de Pâques et d’élections municipales, le président ne serait en mesure d’apposer effectivement sa signature sur le document de ratification, au plus tôt, qu’à la fin du mois d’avril.

Cependant, le président UMP de la délégation pour l’Union européenne à l’Assemblée, Pierre Lequiller, vient d’annoncer le Congrès pour le 4 février et la ratification pour le 8. Cela signifie que les procédures vont être encore bousculées. Le Conseil constitutionnel, dans des cas extrêmement rares peut être invité à rendre sa décision en "urgence" dans les 8 jours de sa saisine. Mais le gouvernement doit pour cela justifier l’urgence. Puis, les deux projets de loi - révision et ratification - seront peut-être examinés simultanément par le Parlement. A moins que le gouvernement n’engage sa responsabilité sur le fondement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un projet de loi sans discussion ni vote, dès lors qu’aucune motion de censure n’ait été déposée ni adoptée dans les vingt-quatre heures. Dans toutes les hypothèses, le calendrier annoncé témoigne de la précipitation qui aura marqué tout le processus de relance du traité constitutionnel, que seule la volonté d’étouffer le débat peut expliquer.

Ces "extrémistes" qui réclament... un référendum

On voit bien à quel point tous les médias, ou presque, relayent, comme en 2005, le ouiouisme officiel. On découvre sans surprise, autour de l’événement du 13 décembre, les unes triomphantes de la presse, déjà servies après l’accord de Lisbonne du 19 octobre : "L’Europe redémarre", "L’Europe sort de l’ornière" et les "débats" entre partisans de gauche du traité et partisans de droite du traité. Libé atteint même le sommet du journalisme subversif en organisant ce mercredi un débat en direct sur internet avec l’eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit et l’eurodéputé vert Gérard Onesta, tous deux militants ardents du traité de Lisbonne comme ils l’étaient de la Constitution européenne.

Les voix s’élevant à gauche et à droite pour réclamer un nouveau référendum n’ont qu’à se taire. Pire, leur revendication de consulter les peuples sur cette nouvelle étape européenne est présentée comme suspecte et les intéressés qualifiés d’"extrémistes". Ainsi, dernier exemple en date, le 12 décembre à Strasbourg, jour où les présidents des trois grandes institutions bruxelloises se sont retrouvés devant l’hémicycle plein du Parlement européen pour proclamer la Charte européenne des droits fondamentaux à laquelle le traité de Lisbonne confère une pleine force juridique, quelques dizaines d’eurodéputés de gauche et de droite ont brandi des pancartes en scandant "référendum ! référendum !". (Lire la Vidéo ) La dépêche AFP décrivit ainsi l’événement : "La cérémonie de proclamation de la Charte a été bruyamment chahutée par des eurodéputés d’extrême gauche et d’extrême droite, partisans d’un référendum pour ratifier ce traité". Outre le fait que l’AFP et tous les journaux qui ont recopié la dépêche, qualifient d’"extrémistes" des députés en réalité pour beaucoup souverainistes de tous bords et issus de tous les groupes politiques, cette affirmation présente "l’extrémisme" comme l’ultime refuge pour les partisans du référendum, c’est-à-dire de la démocratie ! Le président allemand du Groupe socialiste, M. Schultz, a même été jusqu’à qualifier publiquement la manifestation des eurodéputés pro-référendum de méthode digne "du Parti d’Adolf Hitler"... ! Il n’y a donc plus de limites pour faire taire la contestation : ni la censure ni l’insulte la plus odieuse ni la menace.

La défense de la démocratie : cause commune de tous les Nonistes

Le dernier espace de liberté d’expression reste donc véritablement internet. Comme les partisans du non en 2005, la toile est aujourd’hui prise d’assaut par les partisans du référendum qui rivalisent d’imagination pour faire avancer la "cause du peuple" dans l’affaire européenne. C’est ici en effet que l’idée d’une Europe par les peuples et pour les peuples aujourd’hui peut s’exprimer le plus librement et avancer le plus rapidement. On connaît déjà le succès d’audience des sites d’Etienne Chouard , de Jean-Luc Mélenchon , de Jean-Pierre Chevènement, du Mouvement Pour la France, de Debout la République  ; parmi les derniers-nés, 29mai.eu, lancé par un étudiant en droit et un étudiant en informatique qui ont l’excellente idée de récolter des signatures, lesquelles arrivent par centaines, pour introduire un recours collectif devant la Cour européenne de Strasbourg contre le futur décret présidentiel soumettant la ratification du traité de Lisbonne au vote parlementaire plutôt qu’au vote référendaire.

En tout état de cause et défaut de référendum, c’est en 2009, à l’occasion des prochaines élections européennes, que les citoyens pourront dire ce qu’ils pensent du contournement du "non" de 2005 par la voie parlementaire. Puisqu’ils apprennent aujourd’hui par la bouche de Nicolas Sarkozy que leur vote aux présidentielles valait ratification a priori du traité de Lisbonne, c’est bien que chaque vote national a aujourd’hui une dimension européenne majeure.

L’Europe n’est plus, comme dans les années 80, l’énième chapitre obligé à la fin des programmes électoraux. Elle doit être le préalable, c’est-à-dire le préambule, de tout projet politique conscient de ce qu’est la marge d’action des Etats dans l’Union européenne d’aujourd’hui. Si la présidentielle est devenue pour beaucoup une élection européenne, alors l’élection des députés au Parlement européen plus que toute autre doit devenir vraiment européenne. Elle doit cesser de se décider sur des enjeux de politique intérieure au prétexte que l’Europe-c’est-trop-compliqué-pour-les-électeurs. Cette "nationalisation" de l’élection européenne a en réalité permis jusqu’ici aux grands partis de rejouer l’opposition droite/gauche, pour se partager l’essentiel des sièges, alors que précisément ils ont la même approche de l’intégration européenne, qu’ils ont donc toujours dit "oui" ensemble à tous les traités et même qu’ils votent ensemble par "consensus" 80 % des textes examinés au Parlement européen. En d’autres termes : "ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison", pour reprendre l’excellente expression de Max Gallo.

Les forces du "non" de 2005, celles qui sont aujourd’hui "pro-référendum" c’est-à-dire à peu près les mêmes, doivent donc poursuivre avec patience et détermination, sur le seul média vraiment libre et dont les Français deviennent friands - internet - leur travail d’explication, d’information, d’argumentation. L’Observatoire de l’Europe après le Non (ex non-2005.org), qui s’efforce de les recenser et les réunir toutes - initiatives collectives et individuelles - sur son portail altereuropéen, y contribue depuis 2004, en bénéficiant depuis quelques mois d’une audience exponentielle. Dès lors qu’il n’y aura pas de second référendum, c’est bien l’élection européenne de 2009 que toutes ces forces doivent avoir en ligne de mire. Si leurs orientations politiques peuvent être radicalement opposées, elles partagent une même conscience du grave danger que court la démocratie. L’enjeu n’est-il pas assez élevé pour qu’elles consentent à dépasser leurs divergences et à s’organiser ? Il nous reste dix-huit mois.


A télécharger :
1) Le Traité de Lisbonne : version définitive
2) L’Acte final du traité de Lisbonne

3) Requête devant la Cour européenne des droits de l’homme à imprimer, signer et envoyer


Moyenne des avis sur cet article :  4.54/5   (26 votes)




Réagissez à l'article

18 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 7 janvier 2008 14:03

    Très bon article, les médias ne disent pas un mot sur ce forfait en train de se déployer en cachette : ils en espèrent des bénéfices considérables.

    Il devient évident que le parti des médias et de l’argent mène une guerre à la démocratie et se livre à une course contre la montre afin de déposséder définitivement les peuples de toute possibilité de résister.


    • TSS 7 janvier 2008 16:28

      comment se fait il que votre gourou qui vituperait contre le TE en 2005 aujourd’hui à l’approche des municipales ne dise plus un mot ?

      ne serait ce pas par peur de perdre le soutien de la majorité ?


      • Lapinator Lapinator 7 janvier 2008 18:12

        Je soutient radicalement cette demande de référendum, c’est un vrais pied de nez fait au français ( je reste polis ) et au européen, je reste un européen convaincu, mais aussi un grand démocrate.


        • Ar Brezonneg 7 janvier 2008 19:16

          Le Général disait que le Peuple était « Souverain »... Ses dirigeants doivent se présenter devant le Peuple qui lui décide au travers de ses Institutions et plus particulièrement par le vote...

          J’ai entendu quand j’étais ado sans savoir exactement ce que cela voulait dire...

          Quand j’ai commencé à aller aux réunions de l’UJP (j’avais 19 ans...) , hier à Rennes en 1968, (c’était Madame Dienesch qui nous avait expliqué ce que cela voulait dire...) et c’est ce que j’ai compris plus tard en tant qu’officier...

          Dans cette affaire qui à mon avis est une trahison, les Francais sont trompés par des démagogues de la pire espèce... Les politiciens que nous avons depuis plusieurs années à la tête du pays ont oubliés ou n’ont jamais trop su ce qu’était « le Cher et Vieux Pays »... Ils nous trompent. Mais que faire puisqu’ils ne nous écoutent pas ? Et c’est bien pour cela qu’on ne me verra pas à l’UMP qui n’est pas un Rassemblement. Et je saisis très bien la nuance !


        • Ar Brezonneg 7 janvier 2008 19:49

          Le peu que j’ai lu de ce traité de Lisbonne me donne l’épouvantable impression que nos allons laisser mettre en place quelque chose qui sera à terme une sorte de dictature où le peuple ne sera plus qu’un ensemble d’« assujettis »....

          Mais que faire de légal ?

          Mon député du Morbihan à qui j’en avais parlé , m’a fait comprendre que de toute manière le Peuple, au sens Gaulline du terme, c’est à dire la Nation , n’aurait rien à dire....


        • wesson wesson 7 janvier 2008 19:25

          Ehehehe, comme qui dirait l’autre, il y a des coincidences qui sont vraiment étranges.

          La ratification du traité doit intervenir le 8 Février ???

          Le 8 février, n’est-ce pas aussi le jour que super mickey a choisi pour convoler en juste noces avec Carla ???

          La séparation pendant les grèves de défense de la retraite, la nouvelle ydille pendant la visite apocalyptique de Khadafi, et maintenant le mariage le jour ou le pouvoir fait son coup d’état, ... que nous réserve le prochain round ?

          C’est fou, dès lors que on a l’esprit mal tourné on trouves toujours une raison à détourner l’attention du peuple ...


          • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 7 janvier 2008 19:44

            Pour certaines questions, décidées actuellement par les politiques seuls, les référendums devraient être obligatoires. Il conviendrait donc de disposer de référendums de deux types, d’une part obligatoires (pour les questions fondamentales : constitution, adhésions des États à l’Union européenne, politique d’immigration depuis d’autres continents, etc.) et d’autre part sur l’initiative des citoyens.

            Puisque la France fait partie de l’Union européenne, ce système devrait être mis en place au niveau paneuropéen concernant les question de l’Union européenne, ainsi qu’au niveau de chaque État membre de l’Union européenne !

            Le référendum d’initiative populaire n’est pas un fantasme, ce n’est pas une utopie, ce serait au contraire le fondement même de la démocratie qui actuellement manque à l’Union européenne et dans tous les États Membres de l’Union européenne.

            Ce système existe dans plusieurs pays. Le système politique qui fait appel aux référendums de façon généralisée peut être mis en place quelle que soit la taille ou le poids économique ou démographique du pays.

            Les courtes remarques ci-dessus sont extraites de l’article « La France et l’Union européenne face aux citoyens : comment obtenir la démocratie ? », lien :

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33505



              • moebius 7 janvier 2008 22:32

                En France donc un référendum europeen pour ou contre le mariage de sarkosy avec Carla Bruni ?


                • Le Canard républicain le canard républicain 8 janvier 2008 01:17

                  Pour connaître tous les parlementaires qui ont signé l’appel pour un référendum : http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=18&Itemid=35

                  Une autre forme d’action : « Tous à Versailles le 4 février ! » : http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr/

                  Un autre excellent article de Bernard Cassen présent cette fois-ci dans Le Monde diplomatique « Résurrection de la Constitution européenne » : http://www.monde-diplomatique.fr/2007/12/CASSEN/15442

                  L’avis du Conseil constitutionnel rendu le 20 décembre établit que le traité de Lisbonne et le Traité Constitutionnel sont presque identiques : http://www.gaullisme.fr/conseil-constitutionnel-europe_020108.htm


                  • TSS 8 janvier 2008 13:51

                    j’ai signé l’appel dès sa parution ,mais je ne me fait pas beaucoup d’illusions !!!


                    • Jean Lasson 9 janvier 2008 00:49

                      La procédure utilisée et le vote des parlementaires sont une forfaiture, un coup d’Etat, une haute trahison contre la Nation.

                      Les parlementaires s’arrogent le pouvoir d’engager la France dans une voie que son peuple a expressément refusée. Les députés et sénateurs UMP vont voter « oui ». Les socialistes, qui ont le pouvoir d’empêcher ce crime en votant « non », vont pourtant hypocritement s’abstenir pour que le « oui » l’emporte.

                      Il faut qu’ils sachent qu’ils ont rendez-vous avec l’Histoire. Il faut que nous - le peuple - ayons la mémoire longue et que nous n’oublions jamais les noms des traîtres. Il faut qu’ils sachent que, si le vent tourne - et il tournera un jour -, s’ils perdent le pouvoir - et ils le perdront un jour -, ils seront jugés pour leur crime. A défaut, l’Histoire s’en chargera.

                      Messieurs les députés et sénateurs qui voterez « oui » ou qui vous abstiendrez, ne perdez jamais le pouvoir !


                      • Jean Lasson 9 janvier 2008 01:17

                        Rectification à la dernière ligne : « Mesdames et Messieurs [...] ». La colère m’a fait oublier la bienséance, pardon smiley


                      • Jean Lasson 9 janvier 2008 01:23

                        Notons aussi qu’une partie des sénateurs -trices, qui vont voter n’ont plus de légitimité, car ils ont auto-prolongé leur mandat d’une année entière. Neuf ans ne leur suffisait pas, il leur en fallait 10. Ceci aussi est une forfaiture.


                      • Jacky 18 janvier 2008 12:16

                        Quel extrémisme dans ces propos ! Il faut peut être se souvenir que 45,13% des sondés ont voté oui !
                        Parler de crime vis-à-vis de parlementaires qui oseraient voter "oui" dénote d’un totalitarisme intellectuel inacceptable.

                        Qu’on le veuille ou non la ratification d’un traité international par voie parlementaire figure au sein de la Constitution... Que l’on ne soit pas d’accord avec la procédure utilisée est une autre chose.... Il existe une sanction à cela : les élections !

                         


                      • Jacky 18 janvier 2008 12:36

                        La procédure de révision de la Constitution est prévue par l’article 89 de la Consitution du 4 octobre 1958. L’article 49-3 ne peut en aucun cas être utilisé en ce domaine...

                        "La procédure prévue par l’article 89 présente la caractéristique de requérir l’existence d’un consensus au sein de l’exécutif comme au sein du législatif, de même qu’entre l’exécutif et le législatif. L’opposition du Président de la République, du Premier ministre ou de l’une des deux assemblées suffirait, en effet, à empêcher la révision d’aboutir".

                         


                        • Mougeon Mougeon 27 janvier 2008 09:00

                          Voici en 16 courtes séquences vidéo, le mode d’emploi par Raoul Marc Jennar, de ce fumeux "traité simplifié". Il nous résume également, les enjeux du 4 février 2008 à Versailles.

                          Ne manquez surtout pas

                          http://www.etrecitoyen.fr/rmj.html#11

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès