Le vade mecum de l’extrême droite…
L’extrême droite est présente partout en Europe, ce billet à pour sujet justement de faire un tour d’horizon en présentant une sorte de who’s who, sans tomberdans la diabolisation et autres anathèmes que je considère être l’antithèse de tout système démocratique.
L’extrême droite, un mot qui me semble de moins en moins approprié pour désigner ses partis qui semblent récolter des voix aussi bien à droite qu’à gauche. Selon le sociologue Sylvain Crépon, spécialiste de l'extrême droite, Marine Le Pen a repris l'idée du “Ni droite, ni gauche, Français” du Front national de la jeunesse des années 1990. »
- Parade de la garde hongroise Jobbik, en 2007. REUTERS/Laszlo Balogh -
Faisons un tour d’horizon de l’extrême droite :
Commençons par le Front National, ce dernier est né en 1972, en 2011, Marine le pen, la fille du fondateur de ce parti sera élu à la présidence est entrain de rénover la rhétorique du fn, comme sa reconnaissance de la shoah, mais en parlant du social, domaine complètement mis de côté par la gauche traditionnelle.
Notre société vit un profond mal être, la pauvreté du français moyen s’accroit, la globalisation inquiète sachant que l’union européenne ne fait rien pour rassurer bien au contraire, il suffit de lire les propos sur la hausse des salaires considérée comme une bêtise par le président de la BCE Jean-Claude Trichet sans parler de la crise que l’on fait payer au plus fragile !!
Toute cette désespérance n’a trouvé ni écoute ni solution dans les partis classiques, que nombre de français et d’européens perçoivent comme des collaborateurs objectifs la destruction de l’Europe au nom de saint bénéfice pour une petite minorité de saigneurs.
Ce qui pourrait explique fort bien l’essor des scores de l’extrême droite en Europe, le fn d’ailleurs bien qu’ayant obtenu des résultats pouvant l’amener à prétendre à être présent dans l’hémicycle.
En suisse nous avons l’union démocratique du centre, libéral sur le plan économique ils se sont fait connaitre en organisant une votation populaire, ce qui a permis d’interdire la construction de minarets dans tout le pays. Les succès électoraux de l'Union démocratique du centre (UDC) inspirent le Front national. Marine le pen déclara : « Nous avons beaucoup à envier au système politique helvétique » et « Nous avons été le seul mouvement politique français à soutenir l'UDC dans cette affaire, tout comme nous nous sommes réjouis de la victoire écrasante du oui à son initiative populaire sur l'expulsion des étrangers criminels »
Le succès de l’UDC ne se dément pas, il est le premier parti au Conseil national avec58 des 200 sièges. Tout comme le Front national de Marine Le Pen, ce parti a paris ses ses distances avec les thèses de l'extrême droite traditionnelle, lui préférant un conservatisme « populiste ».
En Belgique, Le Vlaams Belang son fonds de commerce est la lutte contre l'immigration et l'indépendance de la Flandre. Son cri de ralliement : België Barst (crève Belgique).
Sa progression depuis 2000 a été fulgurante. Dans la première ville de Flandre, Anvers, le Vlaams Belang a récolté 33% des voix en 2005, son apogée. Aux élections du Parlement flamand du 7 juin 2009, le Vlaams Belang a recueilli 15,30 % des votes, maintenant ainsi sa place de deuxième parti flamand, derrière le CD&V (chrétiens-démocrates), et ce malgré une chute de près de 10 % de son nombre d'électeurs. L’assassinat de Theo Van Gogh a révélé les tensions entre les diverses communauté tout en faisant remonter à la surface des problèmes profitant à l’extrême droite.
En Autriche, l'Alliance pour l'Avenir de l'Autriche (FPÖ), un des partis les plus connus. En 1999, les conservateurs acceptent de faire alliance avec ce parti pour contrer les socialistes. Haider décèdera dans un accident de voiture après avoir créée un partis plus radicale l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche (BZÖ) récoltant 11 pour cent des voix, de son côté, le FPÖ existe toujours, son leader est Heinz-Christian Strache.
En Allemagne, Le Parti national-démocrate d'Allemagne récoltera les voix des déçus de la réunification, c’est d’ailleurs dans les anciens Lands d'Allemagne de l'Est qu'il obtient ses meilleurs scores. En 2004, il rentre au Parlement régional de Saxe avec 9% des voix. Il sera de même en 2006 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Son leader, Udo Voigt n'hésite à minimiser les morts de la Shoah et qualifié l'holocauste de « grand crime présumé ». Il réclame aussi la restitution des territoires de l'Est, perdus à la fin de la Seconde Guerre Mondiale au profit de la Pologne (Silésie, Gdansk) ou de la Russie (Kaliningrad).Surveillée de près, par la police allemande, l'organisation fait parler d'elle tous les ans lors de la commémoration du bombardement de Dresde par les Alliés en 1945.
En Grande Bretagne, Le Parti pour l'Indépendance du Royaume-Uni, (en anglais United Kingdom Independence Party), plus communément appelé UKIP (prononcer « youkip »). Son principal cheval de bataille, faire sortir leur pays de l'Union européenne pour restaurer la souveraineté nationale du Royaume-Uni. L’ UKIP est vraiment entré sur le devant de la scène politique britannique aux élections européennes de 2004 où il a obtenu 16,6 % des suffrages exprimés. L'un de ses leaders, Nigel Farage, son dirigeant actuel, un des treize députés au Parlement européen et coprésident du groupe Europe libertés démocratie est connu pour ses discours enflammés au sein du Parlement européen,en particulier lorsqu'il s'agit de qualifier le Président du Conseil européen de personnage au « charisme d'une serpillère humide ».
En Italie, La Ligue du Nord (en italien, la Lega Nord per l'indipendenza della Padania, abrégée en Lega Nord ; Ligue du Nord pour l'indépendance de la Padanie) est un parti politique fédéraliste et régionaliste, focaliser sur la défense d'une Europe chrétienne et blanche. L’un des plus connus est Mario Borghezio, ancien sous-secrétaire d'État à la justice (1994), il est actuellement député européen.
En Hongrie, L'Alliance des Jeunes de Droite-Mouvement pour une meilleure Hongrie(Jobboldali Ifjúsági Közösség-Jobbik Magyarországért Mozgalom, /ˈjobboldɒli ˈifjuʃaːgi ˈkøzøʃʃeːg-ˈjobbik ˈmɒʝɒɾoɾsaːgeːɾt ˈmozgɒlom/, Jobbik) est un parti politique hongrois d'extrême-droite. Jobbiksignifie à la fois "le plus à droite" et "le meilleur" en hongrois. Aux dernières élections législatives, il a recueilli 16,6% des voix soit 47 sièges sur les 386 que compte l'Assemblée nationale hongroise. Ce parti est connu pour ses exactions contre les Roms et sa ligne politique, le retour des valeurs chrétiennes, de la famille et de l’autorité.
En Bulgarie, l'Ataka, le parti d'extrême droite bulgare le plus populaire. Créé en 2005, il a fait son entrée au Parlement la même année avec 9% des voix. Le programme du parti est clair : il ne doit avoir que des Bulgares en Bulgarie, et leur slogan ressemble à celui du fn : la Bulgarie aux Bulgares.
Dans les pays nordiques, http://jss.over-blog.com/article-35374634.html,  ;etsuite à une expérience avec le multiculturalisme, guère concluante, la montée des partis d’extrêmes droites commencent à être visible dans le paysage politique.
En Norvège, Parti du Progrès (Fremskrittspartiet – FrP) dirigé par Siv Jensen après le retrait de la vie politique de la figure historique du parti, Carl Ivar Hagen. Il obtient 14,7% des voix aux élections législatives de 2001, et a connu une expansion spectaculaire aux législatives, raflant 22,1% des suffrages, deuxième force politique du pays avec un score 22,9 % de voix. Officiellement, il serait libéral, prônant l'ouverture des frontières commerciales, la baisse des impôts et voulant réduire l'intervention de l'État dans la vie quotidienne. Ce parti prêche aussi une « société sans mélange » où « l'argent profite d'abord à la nation et non aux pays du tiers monde ».
En Suède, Les Démocrates de Suède (Sverigedemokraterna), parti d’extrême droite fondé en 1988, dirigé aujourd’hui par Jimmie Åkesson. Son succès ne se dément pas, il est le premier parti au Conseil national avec 58 des 200 sièges. Tout comme le Front national de Marine Le Pen, la force de ce parti réside dans les distances prises avec l'extrême droite traditionnelle, lui préférant un conservatisme populiste. Le Berlingske Tidende, d'orientation conservatrice, rappela qu'en Suède, il a jusqu'ici "été politiquement incorrect de discuter des problèmes liés à l'immigration", pour conclure que même si des débats peuvent être désagréables, aboutir à des simplifications comme celle que présente le parti Sverigedemokraterna, "l'absence de débat ouvert est bien pire". Une façon de dire que les voisins pourraient s'inspirer du débat danois sur l’immigration.
En Finlande, Le Parti des Vrais Finlandais Le Perussuomalaiset (en finnois : « les Vrais Finlandais ») est un parti politiquefinlandais, de type populiste, ultra-nationalistes et anti-immigrés, les « vrais finlandais » sont sur le point de réussir le pari de s'imposer dans la vie politique du pays. Des élections législatives sont prévues le 17 avril prochain. D'ores et déjà, les deux partis actuellement au pouvoir (Parti du Centre et Parti de la Coalition nationale) ont annoncé qu'ils seraient prêts à s'allier avec ces nouveaux venus, crédités jusqu'à 18% des voix par les sondages. Dans le journal l’Echo, on se pose la question de savoir si « l’'irrésistible montée des Vrais Finlandais, un parti ultra-nationaliste et anti-immigrés, va-t-elle pousser Helsinki à abandonner sa profession de foi pro-européenne ? »
Au Danemark, le Parti populaire danois (Dansk Folkeparti en danois), formation nationaliste et populiste connue pour ses prises de positions très dures en matière d'immigration. En progression quasi-constante depuis son accession au Parlement, le DF a battu un nouveau record en 2007 en obtenant 24 sièges de députés au Folketing avec un score national de 13,2 % des voix. Le parti duPeuple Danois a conservé toute sa popularité en s'installant comme la troisième force du pays. Son image est devenue respectable et nombre de ses idées qui faisaient scandales il y a 10 ans de cela, font aujourd'huil'unanimité.
En Grèce, Le LAOS récolte 6,8 % des suffrages dans un pays durement touché par la crise économique, et plans d’austérité considéré par le peuple comme inique, l'extrême droite progresse doucement. Son credo est l’arrêt de l'immigration et le refus de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne.
En Slovaquie, Parti national slovaque (slovaque : Slovenská národná strana, SNS) est un parti politique nationaliste de Slovaquie. Ses trois piliers sont : chrétiens, national et social. La politique économique du parti a parfois été décrite par ses opposants comme de gauche mais a cependant des caractéristiques du centre-droit. Le SNS a participé au gouvernement de coalition avec le parti de centre-gauche Smer. La formation de cette coalition a eu pour résultat la suspension de Smer du Parti socialiste européen (PES). Le 12 octobre 2006, le PES a déclaré que le SNS est « un parti politique qui incite ou amène ses membres à des préjugés ethniques ou raciaux ». Ján Slota, le leader a ainsi déclaré en 2006 que les Hongrois devaient tous être « renvoyés à Budapest » alors que « les Roms n'existent pas, ce ne sont que des gitans qui volent, dévalisent et pillent ».
En Slovénie, le Parti national slovène (Slovenska Nacionalna Stranka) est un parti politique nationaliste slovène, dirigé depuis par Zmago Jelinčič Plemenitiqui fonda le ce parti le 17 mars 1991.Le parti est connu pour son euroscepticisme, son opposition à l'adhésion à l'OTAN. Il s'oppose aussi à ce qu'il considère comme être du révisionnisme historique sur le traitement des évènements en Slovénie durant la Seconde Guerre mondiale et manifeste une sympathie pour l'ancien régime communiste yougoslave de Tito. Bien que le parti refuse de se positionner lui-même à droite ou à gauche, son président se déclara comme de gauche lors d'une interview au magazine Mladina en 2000. En septembre 2008, il obtient 56 492 voix lors des élections parlementaires, soit 5,46 % et 5 députés (moins 1 par rapport à octobre 2004).
Le who’s who de l’extrême droite dans le reste des pays
Dans les autres pays européens comme ses partis extrémistes existent mais ils ne percent pas, soit en raison de la présence d'un parti conservateur puissant comme en Pologne Samoobrona soit du fait d'un système électoral leur bloquant l'entrée du Parlement (Parti National Britannique).
Ses pays sont : le parti national britanique, le partis de la solidarité chrétienne irlande, le parti national renovateur portugal, democratie national au espagne, parti de la grand roumanie, samoobrona, pologne et parti national tcheque.
Au final, à l’instar de la Hongrie, où le développement du parti extrémiste est entravé par le parti conservateur Fidesz , qui n'hésite pas à surfer sur les thèses extrémistes, pour siphonner ses voix, on peut se demander si ce jeu peut réussir à l’UMP, qui lui aussi joue sur le terrain FN, tout en sachant que les deux pays n’ont ni la même histoire ni la même culture, bien que tout européens.Marine le Pen a acquis un certain charisme, autant le père pouvait repousser, autant sa fille a désormais une certaine popularité, elle est proche des gens, elle ne s’attaque qu’à l’extrémisme islamique, en parlant laïcité et loi, ce qui piège d’ailleurs les autres partis, révélant leurs clientélismes qui se révèle à travers l’histoire des prières , sur l’espace publique, un acte contraire à la loi.
Reste la grande déception provoquée par l’Europe, qui reste la vraie raison de la montée de l’extrême droite, lobbysme, fonctionnement anti-démocratique, cheval de Troie d’une finance qui n’a plus de limite dans l’appât du gain, on l’a vu dernièrement avec la crise financière et dans les réactions d’un Trichet qui justifie la fin du social par la crise, ce qui laisse songeur…pour le moins que l’on puisse dire…
Les pays européens comme le Portugal, la Grèce, l’Islande, l’Irlande,connaissent des plans d’austérités, en raison d’un système politique qui a donnéle pouvoir à des agences de notations et aux autres organismes, qui veulent appliquer aux nations le même régime que les entreprises où le salarié est responsable des bénéfices de l’actionnaire, de facto, on rend ainsi le citoyen responsable du gain des saigneurs, on a tous vu ce qui s’est passé avec la distribution des bénéfices 6 Milliards pour les actionnaires et 10 euros pour le salarié. Cette vision économique est l’incarnation même d’une idéologie de la mouture type « Staline », bien sûr vous n’êtes pas envoyés au goulag pour travailler gratuitement mais si on regarde le pro rata entre ce que le salarié produit et ce qu’il gagne, on est dans l’esclavagisme moderne ni plus ni moins. Le partage des richesses est pour le moins étonnant et l’échange est totalement biaisé…incorrect, c’est du vol légalisé ni plus ni moins quand on regarde le chiffre du partage des bénéfices, 10 Milliards pour l’un et 10 euros pour celui qui travail…
A partir de là on peut comprendre que les européens puissent avoir la tentation de l’extrême droite, la tentation d’une fermeture sur soi, sachant que les partis traditionnels sont les collaborateurs de ce système économique, ultra dangereux…pour l’environnement et pour l’homme.
Pourtant avec certitude on peut dire qu’il existe d’autres alternatives, la naissance d’une économie éthique basée sur l’échange correct est possible, la majorité des entrepreneurs ne sont pas pour user du travail d’autrui, sans juste contrepartie, sans échange correct dont eux-mêmes ne peuvent être fiers, ce point concerne une minorité qui s’est approprié des richesses via un système dont elle est la source, dont elle est à l’origine…et il suffirait de changer de faire évoluer ce système vers plus de justice.
On parle de développement durable, ils seraient temps d’user de ce mot dans son sens humain et éthique et faire de l’échange quelque chose de respectueux de celui qui travail…
Source Wiki
http://fr.wikipedia.org/wiki/Extr%C3%AAme_droite#Finlande
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201265703083.htm?xtor=RSS-2053
*les échos
Note : On pourrait faire le même billet sur l’extrême gauche et avoir les mêmes conclusions…
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