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Lénine, concepteur du capitalisme-₽-salariat de pénurie du XXe siècle

100 ans après sa mort, une partie de la gauche et de communistes n'ont pas encore fait leur deuil du léninisme après tout le mal qu'il a fait au marxisme. Cela est vraiment triste. Face à cela, il faut critiquer Lénine non pas pour les soit-disant 100 millions de morts ou le soit-disant totalitarisme du communisme mais sur le terrain purement économique. Car l'effondrement de l'URSS a été avant tout économique. Il y a aussi un effort intellectuel absolument indispensable, pour comprendre la nature du léninisme. La connaissance parfaite des schémas marxistes de reproduction élargie est incontournable.

Pour fabriquer un produit industriel ou un logiciel, la phase la plus importante est celle de la conception du produit industriel ou de l'application informatique. C'est après cette phase que commence la réalisation proprement dite puis les tests de qualité,etc. De cette même manière, l'URSS fut le premier mode de production de l'Histoire issu d'une ingénierie sociale. Les ingénieurs industriels et informatiques se fondent sur les lois mathématiques, physiques et chimiques pour fabriquer les avions, les voitures, les logiciels, etc. L'ingénierie sociale qui a donné naissance aux régimes de type soviétique se base sur les lois de l'économie politique, c'est à dire les lois de la science économique.

Lénine fait la conception du nouveau mode de production dans les années 1890. Staline fut le réalisateur du début de la Nep en 1921 jusqu'à sa mort. Sur le plan économique, il n' y avait aucune différence entre Lénine et Staline : la planification en URSS devait se faire avec la production plus rapide des moyens de production par rapport à la production des biens de consommation.

Pourquoi s'intéresser à la nature d'un régime économique qui s'est effondré depuis trente ans ? Parce que d'une part, dans la plupart des médias et dans le grand public cultivé, on continue encore à confondre le communisme avec l'URSS et d'autre part au sein même des spécialistes de la question, les économistes et théoriciens marxistes ont tous échoué à offrir la nature scientifique du mode de production soviétique. Bien sûr depuis longtemps certains théoriciens ont dénoncé le capitalisme d'Etat en URSS[1] mais ce qui manque à ces théories, c'est la source de l'exploitation en URSS et donc sa véritable nature scientifique. 

Cet échec séculaire n'est pas dû à une difficulté mathématique mais à un manque d'information. Pour la plupart de ces économistes soient ils ignorent les fameux schémas de reproduction élargie chez Karl Marx, soient ils l'occultent par intérêt politique.

Donc pour comprendre la nature de l'URSS, le Capital de Marx nous sera d'un grand secours notamment la dernière section de son livre II, consacré aux schémas de reproduction élargie. Il faut donc connaître d'abord ces schémas. 

Les schémas de reproduction de Marx sont la première description théorique de la croissance PIB. Il part d'abord des travaux de François Quesnay[2] puis les developpe pour donner naissance à une nouvelle théorie géniale de la croissance du PIB. Entre les travaux de Quesnay et ceux de Marx il y a un intervalle de plus d'un siècle. Durant toute cette longue période, les économistes avancés de l'Europe de l'Ouest tatonnaient dans le noir et ne voyaient rien et soudain comme une lumière éblouissante jaillit du fonds du cosmos, Marx offrit à la science économique, les lois fondamentales d'après lesquelles le produit intérieur brut (PIB) s'accroît d'année en année. J'expose donc cette théorie de façon brève, pour le reste le livre II du Capital est indispensable. 

Admettons que le PIB annuel soit d'un montant de 9000 milliards d'euros. Marx divise le PIB en deux grandes sections : la section de la production des biens de production 6000 milliards d'euros(section I) et la section de la production des biens de consommation 3000 milliards d'euros(section II)

À leur tour, chaque section est divisé en capital constant c, capital variable v et en plus-value p. Le capital constant représente la valeur des biens de production utilisés pour la production, le capital variable est l'ensemble des salaires et la plus-value est l'ensemble des profits d'où dérive la rente foncière, l'intérêt bancaire et le profit commercial. L'ensemble de ces revenus sont supposés avant impôts. 

Le schéma de Marx devient :

I.4000c + 1000v + 1000p = 6000 milliards d'euros

II.1500c + 750v + 750p = 3000 milliards d'euros

PIB = I + II = 9000 milliards d'euros. 

Dans ce schéma, nous voyons que 1000 Iv + 1000 Ip est supérieur à 1500 IIc , telle est la condition essentielle de la croissance du PIB sinon si I(v +p) est égale où inférieur à IIc alors la croissance du PIB devient impossible. 

Admettons que la section I investisse 45 % de sa plus-value soit 450 Ip. Pour cela, conformément à la composition organique du capital c/v = 4 (4000c / 1000v), elle doit consacré 360 Ip à l'achat de nouveaux biens de production et 90 Ip à l'embauche de nouveaux salariés. Le schéma d'investissement est alors 450 Ip --->[360 Ic + 90 Iv ].

90 Ien salaires doit être échanger contre 90 IIc de biens de consommation. Pour cela, la section II doit investir 135 IIp de sa plus-value soit 90 IIc en biens de production et 45 IIv en salaires(c/v = 2 dans la section II).

Dans la section I, 1000 Iv en salaires doit s'échanger contre 1000 IIc en biens de consommation ; l'investissement de 450 Ip implique que 550 Ip soit dépensé comme revenu. En somme, 1000Iv + 550Ip en argent doit s'échanger contre des biens de consommation de la section II autrement dit 1550 I(v + p) doit s'échanger contre IIc mais IIc n'est que de 1500.

La section II doit donc investir 75 IIp de sa plus-value, soit 50 IIp en biens de production et 25 IIp en biens de consommation, pour que 1550 I(v + p) puisse s'échanger contre 1550 IIc.

En somme on a deux schéma d'investissement dans la section II :

135 IIp --->[90 IIc + 45 IIv]

75 IIp --->[50 IIc + 25 IIv]

À la fin de l'année, le schéma du PIB devient :

I. (4000c + 360c) + (1000v + 90v) + 1090p(le taux d'exploitation p/v = 100 %)

II. (1500c + 90c + 50c) + (750v + 45v + 25v) + 820p(le taux d'exploitation p/v = 100%)

Soit 

I.4360c + 1090v + 1090p = 6540 milliards d'euros.

II. 1640c + 820v + 820p = 3280 milliards d'euros. 

Total PIB = I + II = 9820 milliards d'euros. 

Le PIB passe de 9000 à 9820 milliards d'euros soit une croissance de 9,11%. La section II passe de 3000 à 3280 milliards d'euros soit une croissance de 9,33% alors que la section I passe de 6000 à 6540 milliards d'euros soit 9%.

On remarque donc que dans la croissance du PIB, la section II s'accroît plus vite que la section I pour assurer une circulation normale des capitaux et des biens de consommation. Marx fait la même remarque "Si les choses doivent se dérouler normalement, la croissance doit se faire plus rapidement dans la section II que dans la section I, parce que, sinon, la fraction de I(v + p), qui doit être convertie en marchandises IIc croîtrait plus rapidement que les IIc contre lesquelles seulement elle peut s'échanger [3]

La conclusion fondamentale à tirer des schémas de reproduction élargie chez Marx est que la production des biens de consommation s'accroît toujours plus vite que la production des biens de production lors de la croissance du PIB.

Revenons maintenant à l'URSS. La Révolution d'Octobre 1917 balaya la propriété privée des biens de production et mit en place une planification intégrale de l'économie. Jusqu'ici tout se déroule selon le Manifeste communiste : nationalisations des entreprises, des banques, du commerce extérieur et planification économique. 

Mais la planification en URSS se faisait d'une façon si particulière si complexe que pour les gens ordinaires la nature de l'URSS n'était pas du tout évidente. En effet on a supprimé la propriété privée, planifier l'économie et enfin tout le monde est salarié, l'exploitation capitaliste est donc liquidé. 

Si on se limite à cette vision superficielle et populaire de l'URSS (+ le Goulag), on ne peut jamais comprendre sa véritable nature ni par conséquent comprendre le communisme. 

Lorsqu'on examine la planification soviétique de plus près, on trouve qu'elle se fait d'après une loi générale fondamentale : la croissance plus rapide de la production des biens de production par rapport à la croissance des biens de consommation "Le développement plus rapide de la section I que de la section II est la condition nécessaire de l'essor ininterrompu de la production socialiste sur la base d'une technique supérieure"[4]

Pour justifier cette façon de planifier, Lénine falsifia, dans les années 1890 (Avec S.Boulgakov et Tougan Baranovsky) l'essence même des schémas de reproduction élargie chez Karl Marx à savoir le développement plus rapide de la section II par rapport à section I "la conclusion principale à tirer de la théorie de la réalisation de Marx est la suivante : l’accroissement de la production capitaliste et, par voie de conséquence, celui du marché intérieur, concerne moins les objets de consommation que les moyens de production. En d’autres termes, l’accroissement des moyens de production dépasse celui des objets de consommation " [5]

Si on planifie le développement plus rapide de la section I par rapport à la section II lors de la croissance du PIB que se passerait-il ? C'est là que les schémas de Marx nous sera d'un grand secours. En admettant cette fois-ci que toutes les entreprises sont nationaliseés, que tout le monde est salarié et par conséquent l'exploitation capitaliste abolie.

Ces modifications ne changent pas grand chose à notre schéma sauf qu'on doit veuiller à ce que la section I s'accroît plus vite que la section II. Cela est fondamental.

Considérons notre schéma de départ :

I.4000c + 1000v + 1000p = 6000 milliards de roubles.

II.1500c + 750v + 750p = 3000 milliards de roubles.

PIB = I + II = 9000 milliards de roubles.

Nous allons toujours supposer que la section I investisse 45% de sa plus-value, comme nous l'avons vu ci-dessus, le schéma d'investissement sera : 450 Ip --->[360 Ic + 90 Iv ].

Dans la section II, pour que les nouveaux salariés 90 Iv puisse dépenser librement leurs salaires, la section II investit 135 IIp --->[90 IIc + 45 IIv ]. 

L'investissement de 450 Ip implique l'échange de 1550 I(v + p) en monnaie roubles contre des biens de consommation IIc . Mais IIc n'est que de 1500. Il faut donc investir 75 IIp --->[50 IIc + 25 IIv] pour que 1550 I(v + p) s'échange contre 1550 IIc

Si on investit 75 IIp alors la section II s'accroîtrait plus vite que la section I. Ce qui est normal et juste. C'est la même découverte que Marx ait fait. Mais en URSS, on l'a vu la planification se fait de sorte que la section I aille plus vite que la section II. Dans ce cas 75 IIp ne peut pas être investit et que passerait-il en URSS ? 

Un échange forcé entre 1550 I(v + p) en argent contre seulement 1500 II en marchandises biens de consommation. Il se produit une crise de pénurie de biens de consommation de 50 IIc en marchandises biens de consommation. Staline lui-même admit l'existence de pénurie chronique de biens de consommation en URSS pendant la période de la Nep avant même le lancement des plans quinquennaux " Nous avons, par exemple, une certaine pénurie de marchandises. C’est une lacune dans notre économie, une lacune encore inévitable malheureusement. La production des instruments et moyens de production s’opérant à un rythme plus rapide que celui de l’industrie légère [biens de consommation N.d.R], ce seul fait implique de lui-même que la pénurie de marchandises se ferra encore sentir quelques années " [6]

Mais ce n'est pas tout. 1550 I(v + p) se décompose en 1500 I(v + p) + 50 Ip . Les 1500 I(v + p) s'échangent normalement contre 1500 II mais dans ce cas 50 Ip en argent ne peut s'échanger nulle part contre des biens de consommation. C'est l'échange forcé d'une partie de la plus-value (50 Ip) qui crée une situation de pénurie chronique en URSS. Ce sont ces 50 Ip qui constituent la plus-value de pénurie.

La plus-value de pénurie ne peut pas être consommé par la grande majorité des salariés. En pratique sa consommation implique la mise en place de magasins spéciaux et des privilèges d'accès aux biens de consommation réservés à classe exploiteuse. "À l’époque les privilégiés, (principalement les membres du Parti appartenant à la nomenklatura ) restaient invisibles derrière les rideau tirés de leurs grosses limousines noires traversant à toute allure la capitale. Leurs datchas, leurs centres de villégiatures, leurs magasins spéciaux d’approvisionnement étaient inaccessibles au commun des mortels, situés à l’écart, gardés et contrôlés " [7]

À la fin de l'année le PIB soviétique devient :

I.4360c + 1090v + 1090p = 6540 milliards de roubles.

II.1590c + 795v + 795p = 3180 milliards de roubles. 

Le PIB devient 9720 milliards de roubles.

On remarque que cette fois-ci durant la croissance du PIB, la section I s'accroît plus plus vite que la section II. Le premier s'accroît de 8% alors les biens de consommation ne s'accroîssent que de 6%. Ce qui provoque une une pénurie de biens de consommation de 50 Ip autrement dit une plus-value de pénurie de 50 milliards de roubles pour la classe dirigeante exploiteuse. 

Au départ nous avons supposé qu'avec la nationalisation des entreprises, toute la plus-value consommable appartenait au peuple. Mais nous avons vu qu'avec le développement plus rapide de la production des biens de production par rapport à la production des biens de consommation et la pénurie de biens de consommation lié à ce mode de production, cela impliquait la consommation d'une partie de la plus-value au détriment de la majorité et moyen de la pénurie de biens de consommation. 

La pénurie en général peut être provoqué par des événements tels que la guerre, les sécheresses, etc. mais en URSS c'est le mode d'exploitation de la grande majorité par une classe dirigeante qui provoquait ces pénuries depuis la mise en place réelle des plans économiques en 1923 jusqu'en 1989."Le premier point, selon moi est que le phénomène de la pénurie n'est pas accidentel mais systématique. Il ne découle pas simplement de l'erreur humaine, celles des dirigeants ou des planificateurs, mais il résulte du mécanisme économique et du cadre institutionnel. Un second point, qui fait l'objet de discussions ou de désaccord avec les autres analystes, consiste à soutenir que la pénurie ne peut s'expliquer par un faible niveau de développement. Certains économistes ou dirigeants aimeraient pouvoir dire que notre offre est encore insuffisante. Je rejette ces explications. Il existe des économies de pénurie où le PNB par habitant est extrêmement bas (Vietnam, Corée du Nord ou Mongolie) et d'autres où il est très élevé (Tchécoslovaquie et R.D.A.). Ainsi, nous avons toute une série de niveaux de développement, dont chacun contient des attributs ou des propriétés de l'économie de pénurie. Cela n'a rien à voir avec le niveau de développement mais avec les institutions. Ou, pour reprendre la terminologie marxiste, ce ne sont pas les forces productives qui sont en cause mais les relations sociales."[8]

Après l'effondrement de l'URSS, durant ces trente dernières, on n'observe plus les longues files d'attente devant les magasins en Russie. Au contraire, dans le capitalisme-salariat normal c'est l'inverse qui se produit : des crises de surproduction de biens de consommation. C'est pourquoi on peut dire que l'URSS était un capitalisme-salariat à l'envers.

Ainsi, même si l'URSS était une économie nationalisée et planifiée elle n'a en réalité jamais été communiste. Pourquoi ? Parce que l'exploitation classique des salariés par les capitalistes a été remplacé par une autre forme d'exploitation de la grande masse par une petite minorité au moyen de la pénurie de biens de consommation. Tellement que ce mode d'exploitation était en contradiction avec les besoins de la population si bien que sa durée a été relativement brève (1921-1991) par rapport aux économies de marché qui sont âgés de plusieurs siècles. 

 

 

Notes :

[1] : Marcel Van Der Linden Western Marxism and the Soviet Union. A Survey of Critical Theories and Debates since 1917. Publié en 2007.

[2] : Tableau économique de François Quesnay publié en 1758.

[3] : Karl Marx Livre 2 du Capital, Éditions Sociales Paris 1977 , p 448-449.

[4] : Manuel d'économique politique URSS 1955, p 381. Édition électronique Vincent Gouysse 

[5] : Lénine, Développement du capitalisme en Russie mars 1899, p 24-25.

[6] : Staline, Questions du léninisme tome II, p 51.

[7] : Véronique Jobert, La fin de l’URSS et la crise d’identité russe, p 104.

[8] : Kornai J. La pénurie — problème fondamental des économies centralement planifiées — et la réforme hongroise. In : Revue d’études comparatives Est-Ouest, vol. 15, 1984, n°3.

 


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8 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 26 janvier 10:44

    C’est beaucoup plis simple que ça.

    Pour conserver le pouvoir politique, la bureaucratie stalinienne a sacrifié le pouvoir économique qu’elle n’avait pas la compétence de gérer en laissant se développer les marchés parallèles (marché noir) contrôlés par des petits mafieux locaux qui, eux, ont connu la même évolution que dans toute économie de marché : la concentration débouchant sur des monopoles. Quand le mafias sont devenues plus puissantes que le pouvoir en place, elles ont pris sa place dans le cadre légal et ont fini par faire basculer les institutions à leur profit (cf oligarques)(cf Eltsine)


    • Brutus S. Lampion 26 janvier 11:30

      @S. Lampion

      j’oubliais un « détail » : la corruption.
      Les bureaucrates étaient copieusement arrosés par les mafias.
      J’ai fait un déplacement professionnel à Moscou en 1990. Même les flics de la circulation racketaient les automobilstes en les arrêtant sans raison et en les laissant repartir à la faveur d’un billet glissé dans le permis de conduire à sa présentation exigée par le fonctionnaire.
      ça, c’est du vécu, pas de la théorie étayée de formules matgématiques


    • Brutus S. Lampion 26 janvier 11:38

      @S. Lampion

      PS : l’illustration de l’article n’est pas une photo, mais une « image pieuse » produite par un artiste homologué du réalisme socialiste qui avait pour mission de consrtruire une mythologie dévote génératrice d’une nouvelle religion d’état (comme sol invitus en son temps) : le culte de la personnalité.


    • mmbbb 26 janvier 12:11

      Article survolé , Une économie n a jamais marché dans le cadre d une dictature .

      C est Lenine qui a crée la premier police politique et a donc confisqué ipso facto la révolution aux prolétaires .

      Et rien sur le goulag les camps ou périrent tant d ingénieurs de scientifiques 

      Pour rappel Korolev, ce brillant ingénieur qui a permis a L URRS d accomplir les premieres de l espace , fut retiré des camps .

      Quant à la Chine, le premier a avoir compris qu il fallait liberer l economie pour conserver un regime autoritaire fut Deng Xiao Ping .

      Quant à la NEP c est Staline qui l a stoppa net et rétablit une economie bureaucratique .

      Il est connu que Staline « magouillait » les statistiques de production .

      La Russie a pris du retard dans les domaines de poInte notamment dans la fabrication de mircroprocesseurs 

      In fine l URSS , son systeme economique s effondra sur lui même .


      • CN46400 CN46400 27 janvier 15:38

        @mmbbb
        Quant à la Chine, le premier a avoir compris qu il fallait liberer l economie pour conserver un regime autoritaire fut Deng Xiao Ping
        Reste à définir les mots « libérer » et « régime autoritaire »
         Deng voulait capter le plus rapidement possible les savoirs accumulés par le capitalisme développé (Occident en gros). On peut dire que l’objectif est largement atteint puisque dans tous les domaines les chinois fleurtent maintenant avec l’excellence.
         Le régime politique est-il autoritaire ? peut-être, mais compte tenu des résultats sociaux atteints en moins de 40 années, bien des régimes pseudo-démocratiques seraient partants pour un copier-coller....


      • mmbbb 27 janvier 19:15

        @CN46400 Deng a attendu patiemment la mort de Mao et d eviter de finir dans un camp de redressement 

        La Chine a opte pour la formation d ingénieurs et de scientifiques dans les meilleures universités du monde et notamment aux USA 

        Ce pays n a pas choisi ni ll ENA ni science PO !! 

        Ils n avaient aucunement besoin de clone de Fabuis Hollande et consorts a la KON 

        et nous qu avons nous fait, la theorie du genre ,l ecriture inclusive et des d autres débilités .

        C est un choix mais je reconnais les bons choix du gouvernement chinois .


      • CN46400 CN46400 28 janvier 08:22

        @mmbbb
        Fabius, Hollande Ok mais Sarko et Macron c’est pas mieux. A coté du manque de soudeurs pour les tuyaux nucléaires qu’on a dû faire venir des USA à 8000€/mois pour relancer la maintenance programmée des réacteurs, l’écriture inclusive c’est du pipi de chat. Etre incapable de trouver des soudeurs hautement qualifiés en France 2022, c’est cela voie du sous-développement. Par contre, on aurait sans doute pu en trouver, pour moins cher, en Chine.
        La désindustrialisation, en France en Occident, c’est cela la voie du déclin, pas l’écriture inclusive....


      • CN46400 CN46400 27 janvier 16:09

        "Parce que l’exploitation classique des salariés par les capitalistes a été remplacé par une autre forme d’exploitation de la grande masse par une petite minorité au moyen de la pénurie de biens de consommation. « 

        Vous suggérez que les pénurie soviétiques auraient été voulues. C’est faux, il suffit de relire tous les articles de Lénine sur la Nep pour s’en convaincre. En fait l’URSS a payé le prix pour avoir tenté le socialisme dans un pays du capitalisme embryonnaire avec les retards sur le capitalisme développé de l’époque (US et Allemagne), dont Lénine était parfaitement conscient.

        Sauf que Lénine n’a pas vécu assez longtemps, contrairement à Deng XiaoPing, pour pouvoir redresser la barre. Le traité de Rapallo (1922) en fait foi. Staline avait une autre vision de la nécessaire industrialisation : autarcie quasi-totale plus travail forcé éventuel si les salaires étaient insuffisants, because les pénuries, pour obtenir du travail volontaire.....C’était le  »socialisme dans un seul pays"

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