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Accueil du site > Tribune Libre > « Les écoutes de l’Élysée » : la cour d’appel de Paris à (...)

« Les écoutes de l’Élysée » : la cour d’appel de Paris à l’écoute... d’une nouvelle civilisation

L’affaire des « écoutes téléphoniques de l’Élysée » vient de connaître un rebondissement inattendu. La cour d’appel de Paris a, selon le journal « Libération » du 17 mars 2007, réformé, mardi 13 mars, le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris, le 9 novembre 2005.

La mise sur écoute de 1 368 personnes, sur ordre de F. Mitterrand, au cours de son premier mandat de président de la République, et de C. Hernu, alors ministre de la Défense, avait été d’abord justifiée par la lutte contre le terrorisme. Elle avait été ensuite très vite dévoyée et motivée par la surveillance d’ennemis politiques et en particulier par la protection de la vie privée de Mitterrand.

Une faute de service, selon le tribunal

Le tribunal correctionnel n’avait infligé que des peines légères et symboliques aux coupables : les responsables de la cellule de l’Élysée, MM Prouteau, Esquivié et Gilleron, s’en étaient tirés avec quelques mois de prison avec sursis, tandis que les anciens directeurs de cabinet du Premier ministre, MM. Delebarre et Schweitzer, avaient purement et simplement été relaxés. Surtout, aucune indemnité en dédommagement du préjudice subi n’avait été accordée aux parties civiles qui étaient priées de se tourner vers le tribunal administratif pour demander à l’État réparation, puisque la faute commise par les coupables, « soumis à la volonté présidentielle », était jugée « non détachable du service » : il ne s’agissait pas pour le tribunal d’ une faute personnelle commise à l’occasion du service dont les coupables avaient à répondre sur leurs deniers, mais seulement d’une faute de service susceptible d’engager la responsabilité de l’État à qui il revenait de prendre en charge la réparation du préjudice.

Une faute personnelle, selon la cour d’appel

La cour d’appel pense le contraire. Elle rejette d’abord la distinction fallacieuse entre activité professionnelle et vie privée qu’avait opérée le tribunal pour ne retenir que quatre victimes sur les 150 qui se plaignaient de cette violation de leur vie privée. Et elle accorde ensuite 90 000 euros cumulés de dommages et intérêts aux huit parties civiles déboutées en première instance. Elle estime, en effet, à l’encontre du tribunal correctionnel, que la faute reprochée aux coupables n’est pas « une faute non détachable du service » , mais une faute personnelle accomplie à l’occasion du service, donc détachable du service. « Dans un État de droit démocratique, explique la Cour avec limpidité, la notification d’un ordre contra legem du président de la République ne dispense pas un fonctionnaire civil ou militaire de son obligation de loyauté envers les principes constitutionnels ». On ne peut mieux dire. C’est précisément ce que prévoit l’article 28 de la loi du 13 juillet 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires.

La jurisprudence Papon

Sauf erreur, ce devoir de désobéissance n’avait été effectivement consacré - si l’on excepte les condamnations du tribunal de Nuremberg en 1946 - que par la condamnation de M. Papon pour complicité de crimes contre l’humanité en 1998 : il lui avait été reproché d’avoir obéi, quoique fonctionnaire, à des ordres criminels. On l’a, ici même sur AgoraVox, évoqué dans un article récent, « L’éloge funèbre de Papon par Raymond Barre ». Cette condamnation d’un fonctionnaire soumis aveuglément à l’ autorité dont il dépendait, écrivait-on, obligeait à jeter un nouveau regard sur la relation de soumission à l’autorité attendue d’un fonctionnaire : cette soumission ne pouvait plus être aveugle. Le fonctionnaire ne pouvait plus se démettre de sa responsabilité devant les conséquences des actes exécutés en objectant qu’il avait seulement obéi aux ordres.

L’arrêt de la cour d’appel de Paris vient donc de faire un pas de plus en direction d’une civilisation de la responsabilité de chacun dont dépend la survie de tous. Un tyran, écrivait-on dans le même article en citant S. Milgram, auteur d’études passionnantes sur la « soumission à l’autorité » (Calmman-Lévy, 1974), a besoin d’un État-tyran constitué de millions de fonctionnaires, grands et petits commis, qui, consentant à n’être que les rouages d’une machine à humilier et à tuer, abandonnent tout contrôle moral sur le contenu des ordres criminels reçus pour apporter toute leur conscience professionnelle à les exécuter et retirer de leur conduite la bonne conscience que donne le sentiment du devoir accompli. Il reste à souhaiter que la Cour de cassation, devant laquelle l’arrêt a été porté, ne brise pas ce fragile espoir que la cour d’appel de Paris vient de faire naître.



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37 réactions à cet article    


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 19 mars 2007 15:36

    PAUL VILLACH

    Bonjour . Si j’ai bien compris une fois de plus les politiques vont s’en sortir les C ...nettes alors que le fonctionnaire investi d’une mission va trinquer ?

    Il se trouve que je connais bien Prouteau qui n’a commis que l’erreur d’être dévoué a François Mitterrand président de la république française . Il n’était même pas partisan , encore moins socialiste . Il a mis tout son zèle a éxécuter les ordres venus du premier personnage de l’Etat , pensant ainsi servir la république .

    S’il devait être condamné à une lourde amende ou à de la prison ferme ce serait quand même un peu gros .

    Maintenant il ne fallait pas choisir de servir dans la gendarmerie ce que je me suis interdit de faire .

    Mourir pour la patrie , c’est une chose , faire les poubelles de la république une autre .

    Vive la république quand même .


    • gem gem 19 mars 2007 16:28

      Les « politiques », il n’y en avait que deux : Mitterand et Hernu, qui sont morts tous les deux, donc à l’abri des poursuites. Tous les autres, y compris les dir-cab, n’étaient que des fonctionnaires.

      Quand les fonctionnaires auront compris qu’ils risquent plus gros à obéir aux politiques marrons, qu’à les dénoncer (ce qu’ils ont pourtant obligations de faire !), le problème sera réglé pour l’essentiel.

      Le suite donné à laffaire Chirac s’annonce instructive...


    • (---.---.189.74) 19 mars 2007 16:51

      « Il se trouve que je connais bien Prouteau qui n’a commis que l’erreur d’être dévoué a François Mitterrand président de la république française . Il n’était même pas partisan , encore moins socialiste . Il a mis tout son zèle a éxécuter les ordres venus du premier personnage de l’Etat , pensant ainsi servir la république . »

      Au niveau de cet individu (officier supérieur quand même) j’en doute fortement. Il devait certainement savoir ce qu’il faisait , uniquement préoccupé par son pouvoir et son avancement, son plan de carriére.

      Un peu d’ailleurs comme les pieds nickelés de la paillotte corse. Mettre le feu à la propriété d’autrui est ce vraiment conforme à la loi que sont chargé de faire respecter les gendarmes ?

      Ecraser les autres n’a jamais du beaucoup le géner. Et il y a des milliers de fonctionnaires comme cela. Dans leprivé aussi d’ailleurs. Il me semble que ces gens sont surnommés des « léches ... »

      Il faut appeler un chat un chat


    • gem gem 19 mars 2007 16:33

      bon article, en tout cas.


      • CAMBRONNE CAMBRONNE 19 mars 2007 17:00

        GEM

        D’accord avec vous !

        Mettez vous à la place d’un fonctionnaire repéré par ses chefs comme brillant et plein d’avenir . C’est le cas de Prouteau qui a été trés bien traité par tonton et qui lui en est encore reconnaissant . Il est devenu préfêt hors rang , mieux que général de brigade ce qui aurait été son point culminant s’il avait suivi sa carrière normale .

        L’homme n’est qu’un homme , c’est pourquoi même les pires dictateurs trouvent plein de volontaires pour accomplir les missions même les plus scabreuses .

        En résumé : On ne dine pas avec le diable , même avec une longue fourchette .

        Salut et fraternité .


      • arturh (---.---.119.98) 19 mars 2007 17:52

        Un pas de plus vers l’Etat de droit. Un pas de plus vers une séparation pouvoir exécutif/pouvoir judiciaire Un pas de plus vers la démocratie.


        • PPDA (---.---.197.144) 19 mars 2007 18:11

          ...victime de son devoir ! Si maintenant, on ne peut plus envoyer des femmes et des enfants se faire assassiner ou écouter des actrices dans leurs conversations intimes, que vont faire nos fonctionnaires « brillant et plein d’avenir » pour mériter leur promotion ?


          • Lt-Colonel jean-michel BEAU (---.---.70.215) 19 mars 2007 23:26

            Prouteau ne s’est pas contenté d’obéir , son premier acte a été de se protéger lui même et soncopain BARRIL des conséquences de leur affaire des Irlandais montée de toutes pièces par BARRIL sur le terrain ....et évidemment couvertes par la suite par la poursuite éfrénée des personnes qui voulaient faire la lumière sur ces trucages. D’où les écoutes... GAGNE CAR L’AFFAIRE DES IRLANDAIS PROPREMENT DITE N’A JAMAIS ETE JUGEE ( nullité de pure procédure dans poursuites contre BARRIL à VERSAILLES de 1992 à 2002 !!


          • Lt-Colonel jean-michel BEAU (---.---.70.215) 19 mars 2007 23:31

            où sont mes deux premiers longs textes étais-je hors des limites de l’épure...j’essyais pourtant d’être un peu didactique et pédagogue pour que voslecteurs comprennent


          • CAMBRONNE (---.---.165.187) 20 mars 2007 10:52

            @Lt Colonel BEAU

            Un Lieutenant de Gendarmerie BEAU , à Périgueux dans les années 70 , vous dirait il quelquechose ?

            Salut et fraternité .


          • quent1 (---.---.140.52) 19 mars 2007 20:30

            Alerte écoute Radio Evreux, je fais vite réunion d’urgence ce soir, RADIO ECOUTE CI-DESSOUS :

            Evreux route de la pomme et un ex député PS de la Guinée Bissau en danger, soutien apporté par de nombreux citoyens, majeurs,mineurs, élu-e-s y compris une Dame décorée de la légion d’honneur.

            Reims route du champagne et le soutien apporté par Mme Jacqueline de Romilly à la défense des Langues anciennes et à une famille tchétchéne dont 2 filles, une lycéenne et une collégienne sont primées pour leur travail scolaire mais menacées OQTF comlme leur mère et petit frère

            Un professeur et philosophe a écrit à 400 personnes humaines, quelques unes ont répondu présentes mais pas encore assez, alors j’écris sur la place de l’agora que j’espère être bien nommée puisque qu’elle se dit 5 ème pouvoir et citoyenne de L’espèce humaine

            "Je voudrais attirer votre attention sur quelques aspects de la vie réelle dans la France d’aujourd’hui.

            1) à Evreux, M. Da Silva, demandeur d’asile originaire de Guinée-Bissau qui a fui ce pays après le coup d’État de 2003 s’est vu refuser ses demandes successives de titre de séjour. Il vit seul avec ses quatre enfants, dont trois sont scolarisés dans les établissements d’Evreux et le quatrième, plus âgé est paralysé et cloué à son fauteuil roulant. Alors que cette famille remplissait à l’évidence tous les critères pour être régularisé selon les termes de la circulaire de juin 2006, le Préfet de l’Eure, sans aucune explication, lui a refusé un titre de séjour. La mobilisation s’est organisée sur Evreux, plusieurs manifestations ont eu lieu. Les lycées du Lycée Modeste Leroy où l’un des enfants Da Silva est scolarisé ont manifesté à 400, jeudi 15 mars. Ils appellent à nouveau à manifester le 20 mars. Une pétition a été lancée. En la signant massivement, on peut espérer faire comprendre au Préfet qu’il doit régulariser M. Da Silva pour des raisons humanitaires évidentes. Pour signer la pétition, on clique ici : http://www.educationsansfrontieres.org/?article4715

            2) De Reims, cette information :

            Alerte au Lycée Europe, au collège Georges Braque et à la maternelle Gilberte Droit : (Pétition à signer et à faire signer : cliquer ici ) : http://resf.reims.free.fr/spip.php?article75

            Elle s’appelle Mouminat. Elle est en classe de Seconde Métiers du Secrétariat au Lycée Europe. Elle s’appelle Mariyat. Elle est en 4 ème au Collège George Braque. Elles sont tchétchènes et sont arrivés à Reims en 2002. Elles ont un petit frère né à Reims scolarisé à la maternelle Gilberte Droit.

            La mère vient de recevoir un refus de séjour accompagné d’une Obligation à Quitter le Territoire Français (si elle part, les enfants repartent aussi).

            Mouminat a reçu en 2006 le prix de l’ordre des Palmes académiques.

            Mariyat vient de recevoir le prix Louise Berthe de la Ville de Reims, va se voir remettre samedi 17 à l’Académie française par Jacqueline de Romilly un prix dans le cadre de Appel à témoignage (son texte est sur le site http://appel-a-temoignages.com, ainsi qu’un mesage de J. de Romilly concernant la situation de la famille) et enfin mardi 20 à l’Hotel de Ville de la main du maire un prix de la francophonie.

            Une mobilisation des enseignants a lieu dans les 2 établissements.

            Une pétition de soutien est sortie le 15 mars et est sur le site (ici)

            A la demande de Jacqueline de Romilly, LCI est venu faire un reportage qui doit passer vendredi 16 mars.

            Deux cas révélateurs parmi des dizaines d’autres. Deux cas à défendre en rappelant ainsi quelle conception nous nous faisons de « l’identité nationale ». Notre identité nationale, c’est celle de la « patrie des droits de l’homme » et de la fraternité des peuples et c’est celle-là qui est dangereusement menacée.3


            • quent1 (---.---.134.94) 20 mars 2007 11:32

              Non aux écoutes et tris sélectifs dans les indignations.

              merci aux citoyens républicains qui n’ont pas été sourds et muets et qui donc écouté Reims, merci à Mme de Romilly d’avoir pu aider par son intervention attentive et son nom connu : la famille tchétchène peut rester, le prix sera distribué : http://resf.reims.free.fr/spip.php?article84

              Le cinquième pouvoir restera toujours le courage de s’indigner devant ce que l’on ne peut accepter

              restent tant d’autres cas de Souffrance en France, restons aux écoutes, les lycéens ébroïciens de Modeste Leroy le seront encore ce jour


            • Lt-Colonel jean-michel BEAU (---.---.70.215) 19 mars 2007 23:19

              pourquoi filtrez vous les réactions des lecteurs ? J’ai fait 2 réactions ce soir quand sont-elles susceptibles de paraître sur votre site. Cordialement


              • cti41 (---.---.80.184) 20 mars 2007 10:28

                Je serais très curieux de prendre connaissance des deux textes que vous a envoyés le lt colonel BEAU


                • (---.---.236.225) 20 mars 2007 10:39

                  Je trouve certain d’entre vous très optimiste ! Sans tomber dans le pessimisme restons réaliste !

                  Des fonctionnaires responsables, au service de l’état et du citoyen ? permettez-moi d’en douter !

                  Vos adresses IP et vos correspondances sont fichées cataloguées, cela ne gêne plus personne. Plaidez coupable, vous payerez mois cher ! la bonne blague !

                  Vive la dictature ! tout le monde l’adore... Ou vive l’innocence cela revient au même.


                  • CANAL (---.---.153.142) 20 mars 2007 10:57

                    comment se fait -il que nous n’ayions pas les réactions

                    que Jean Michel BEAU vous a adressées ? sensure ? oubli ?

                    j’ose pencher pour ce dernier !!!!!!!


                    • Lt-Colonel Jean-michel BEAU (---.---.241.93) 20 mars 2007 14:31

                      Réponse à CAMBRONNE Evidemment je suis effectivement passé à mes débuts de carrière dans la Gendarmeriepar l’Escadron de GENDARMERIE MOBILE 4/11 de PERIGUEUX. J’arrivais de l’ecole des officiers de MELUN mais j’avais déjà 10 ans de service dans la musette,puisqu’enté dans l’armée en 1961, Sous-officier en 1962, Sous-lieutenant ORSA en 1964 ...etc etc Nous connaissons-nous ??


                      • CAMBRONNE CAMBRONNE 20 mars 2007 17:10

                        @ Lt Colonel BEAU

                        Réponse affirmative ! J’étais Lt au 5ème Chasseurs de 71 à 73 et je suis allé chez vous avec ma femme .

                        Je garde l’anonymat mais tu devrais me ressituer ; Prouteau est un camarade de promo .

                        Je pense qu’il a été ébloui par Tonton qui lui a fait le grand jeu de la séduction .

                        Toutes mes amitiés .


                      • (---.---.110.80) 20 mars 2007 17:01

                        est ce qu’un voxien peut me confirmer que la magistrate de la cour d’appel qui a rendu cet arrêt est bien Francine Caron ?

                        merci


                        • (---.---.102.41) 20 mars 2007 20:28

                          c’est quoi la faute du faute de service ? il c’est trompé de n° de téléphone ?


                          • Lt-Colonel Jean-Mochel BEAU (---.---.241.93) 21 mars 2007 09:04

                            réponse à plusieurs réactions mais je vous prépare un plus long texte pour dans 2 à 3 jours ...si les bécanes veulent bien faire ce qu’on leur demande de faire !! A toi camarade CAMBRONNE officier de cavalerie salut tu peux m’écrire sous couvert de mon éditeur de 1989 Editions SAND TCHOU et MENGES de PARIS qui me retransmettra. Pour info mon livre pour lequel j’étais passé à APOSTROPHES en 1989 est évidemment épuisé après 63000 ventes MAIS ceux qui veulent vraiment le lire peuvent en allant via google chercher un truc genre livresrares-book qui donne des liste de tas de libraires en ayant d’occasion : Ma cote varie de 8 à 29 EUROS !!!

                            SUR LA FAUTE DETACHABLE DU SERVICE ou NON DETACHABLE DU SERVICE c’est assez simple puisqu’il suffit au tribunal de juger que l’intéressé même s’il a agi avec les moyens de service ( ici les écoutes) a commis une faute personnelle. C’est ce que le premier jugement avait refusé de faire quand après avoir prononcé des condamnations pénales ...toutes déjà amnistiées trois fois depuis leur commission de 1983 à 1986....a refusé de se prononcer sur les dommageset intérêts laissant aux quatre seules victimes "reconnues( PLENEL, consorts EDERN-HALLIER, Avocat des Irlandais Antoine COMTE et joël GALIPPAPPA ) le soin d’aller réclamer leurs sousà l’ETAT !!De peur d’être coupé par la machine je continue par une autreréponse séparées sur les conséquences juridiques et pratiques de la faute personnelle détachable du service


                            • Lt-Colonel Jean-Mochel BEAU (---.---.241.93) 21 mars 2007 09:16

                              SUR LES CONSEQUENCES JURIDIQUES DE LA FAUTE PERSONNELLE DETACHABLE DU SERVICE. Moi j’ai depuis mon entrée dans la tourmente judiciaire en 1983 toujours payé mes avocats de ma poche. Eux dans l’affaire des écoutes de 1993 à 2007 pas un centime de franc ..ou d’Euro ! Ils ont bénéficié sur leur demande de la protection juridique accordée par leurs Ministère de rattachement ( donc PROUTEAU, MENAGE, ESQUIVIE, CHARROY , GILLERON ...etc) Donc ils ont eu « gratis pro deo » les plus beaux ténors du pénal de PARIS ( SZPINER, Les deux STASI père et fils, MAISONEUVE, VINCENSINI ...et j’en passe) Maintenant qu’après avoir été déboutés en première instance, nous les victimes, gagnons ( arrêt exécutoire même si pourvoi en cassation) ils vont DEVOIR rembourser à l’Etat les sommes qu’il a esposé pour eux en ...10 ans d’instruction chez le juge VALAT où ils ont tout ralenti par le recours au SECRET-DEFENSE finalement levé , puis quatre mois de procès NON STOP en première instance, puis 10 jours en appel en Décembre 2006 ...ce qui s’est soldé par cet arrêt du 13 mars 2007. A suivre le rapprochement avec le cas du préfet BONNET


                            • Lt-Colonel Jean-Mochel BEAU (---.---.241.93) 21 mars 2007 10:01

                              A Mr VILLACH Votre article de fond est très bien charpenté. Pour ma part j’aurais limité ma comparaison avec PAPON à la formule donnée par un avocat ( de georges GABBAY partie civile ) dans sa plaidoirie « On peut se demander ce que ces serviteurs zélés auraient eu comme comportement sous VICHY » Je préfèrerais évoquer avec vous le cas du Préfet BONNET condamné lui aussi pour les paillottes et ce définitivent ( TGI, APPEL et rejet de cassation) pour FAUTE PERSONNELLE DETACHABLE DU SERVICE. Or ce « monsieur » ne s’est toujours pas vu réclamer par le MINISTERE DE L’INTERIEUR, pas plus que par le MINISTERE DES FINANCES, le rembousement de ses frais d’avocat dont il avait obtenu par convention qu’ils soient pris en charge ( en plus il a eu plusieurs ténors successifs et en a changé à de multiples reprises) . NB : Bonnet est en instance devant la COUR EUROPEENNE pour faire condamner la FRANCE. Pourquoi n’a-t-il toujours pas exécuté sa peine de prison d’un an ferme qui lui reste. Cette fois c’est au MINISTERE DE LA JUSTICE de nous expliquer cette grave anomalie !! Rappellons aussi que BONNET a obtenu du Président de la République d’être mis en retraite ...juste avant que la Cour de Cassation ne clôture la pocédure par un Arrêt de rejet...car autrement c’était l’expulsion pure et simple par l’Administration à cause de sa condamnation !

                              L’ETAT lui aurait-il fait dans la plus grande discrétion « remise de débets » (dettes) . Ceci expliquerait le sourire discret de nos condamnés de écoutes téléhoniques qui pensent sans doute ne pas avoir non plus à rembourser. Si tel était le cas ce serait encore un HENORME !! scandale ; Dieu que la victoire est belle au bout de 24 années de combat ininterrompu ... étant précisé que tout le monde a compris (qu’hors affaire EDERN-HALLIER) que 95% des écoutes ont été pratiquées pour cacher et tenir le couvercle sur l’affaire des IRLANDAIS ( jamais jugée car de 1992 à 2002 il y avait une procédure à VERSAILLES sur plainte criminelle des Irlandais, chez le juge MADRE qui a somnolé 10 ans et que la Chambre de l’instruction de VERSAILLES a suivi en annulant le dossier pour de simples prétextes de procédure ). Moi j’ai été condamné pour subornation de témoins ( avoir demandé et obtenu de mes sous-officiers OPJ qu’ils se taisent sur ce qui nous était apparu comme des fautes de pure procédure commises dans le feu de l’action). PROUTEAU condamné comme moi en septembre 1991 à 15 mois avec sursis dans cette affaire ...donc au-dessus de l’amnistie. Moi je m’en foutais j’étais déjà retraité et en principe je n’avaispas vocation à la récidive...mais lui y perdait sa casquette de Préfet ...sa legion d’honneur ..etc au moment où il était responsable de la sécurité des J.O D’ALBERTVILLE. Nous avonsdonc battu le RECORD DU MONDE DU DELAI D’APPEL et avons été rejugés en APPEL en deux moins dans des conditions iniques. Au final PROUTEAU a été relaxé ...« au bénéfice du doute » alors que tous les propos de ses accusateurs figuraient dans les notes d’audience du premier procès. Quant à moi on m’a abaissé ma peine à 12 mois sursis ...donc amnistiés...avec désormais un seul droit la boucler !! C’était mal me connaître que d’espérer que j’abandonnerais le combat. je me suis engoufré des années durant dans tout ce que je pouvais contre PROUTEAU/BARRIL dont on sait aujourd’hui par jugement en matière de diffamation (TGI Appel et rejet de CASSATION)que c’est bien BARRIL,sous les ordres de PROUTEAU, qui a remis les pièces à conviction chez le irlandais avant mon arrivée avec les OPJ. Volà vous savez tout ou presque !!


                            • Paul Villach Paul Villach 21 mars 2007 11:00

                              À Jean-Michel BEAU.

                              1- D’abord je tiens à vous dire l’estime que suscite votre action. Elle illustre ce qu’on devrait attendre d’un fonctionnaire dans une démocratie : la Cour d’appel de Paris l’a formulé avec éclat dans son arrêt. Je n’en crois pas mes yeux, par les temps qui courent. Nul ne saurait faire prévaloir son obéissance à un représentant de l’autorité de l’État qui est faillible, sur son devoir de soumission aux principes constitutionnels de la République.

                              2- Pour ce qui touche à la protection statutaire du fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions organisée par l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, je partage votre indignation. La hiérarchie administrative viole cette loi le plus souvent. Elle ne l’applique systématiquement que pour protéger les chefs de service y compris en position d’agresseurs : ils ont droit, eux, à la prise en charge immédiate des frais considérables qu’une défense en justice exige, tandis que le fonctionnaire d’exécution doit les payer de sa poche !

                              Tous les prétextes sont bons pour justifier cette discrimination illégale, en particulier l’incertitude du préjudice subi tant que le tribunal ne s’est pas prononcé. J’ai même vu un recteur d’Aix-Marseille oser dire qu’il ne pouvait pas accorder la protection statutaire à un professeur puisqu’il l’accordait au chef d’établissement que celui-ci poursuivait en justice pour dénigrement à son égard.

                              Or les textes prévoient que « la collectivité publique est tenue » d’accorder cette protection statutaire, sans restriction, quitte à ce qu’en cas de condamnation du fonctionnaire, par « action récursoire » lui soit demandé de rembourser les dépenses engagées pour sa défense. Comme vous le soulignez, il semble qu’un fonctionnaire d’autorité condamné échappe à ce remboursement en général. Du moins, cela reste secret. Nul doute que cette protection sans faille du chef de service a pour but d’obtenir en échange une obéissance sans faille « perinde ac cadaver » ! Très cordialement, Paul VILLACH.


                            • Paul Villach Paul Villach 21 mars 2007 11:07

                              À Jean-Michel BEAU.

                              1- D’abord je tiens à vous dire l’estime que suscite votre action. Elle illustre ce qu’on devrait attendre d’un fonctionnaire dans une démocratie : la Cour d’appel de Paris l’a formulé avec éclat dans son arrêt. Je n’en crois pas mes yeux, par les temps qui courent. Nul ne saurait faire prévaloir son obéissance à un représentant de l’autorité de l’État qui est faillible, sur son devoir de soumission aux principes constitutionnels de la République.

                              2- Pour ce qui touche à la protection statutaire du fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions organisée par l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, je partage votre indignation. La hiérarchie administrative viole cette loi le plus souvent. Elle ne l’applique systématiquement que pour protéger les chefs de service y compris en position d’agresseurs : ils ont droit, eux, à la prise en charge immédiate des frais considérables qu’une défense en justice exige, tandis que le fonctionnaire d’exécution doit les payer de sa poche !

                              Tous les prétextes sont bons pour justifier cette discrimination illégale, en particulier l’incertitude du préjudice subi tant que le tribunal ne s’est pas prononcé. J’ai même vu un recteur d’Aix-Marseille oser dire qu’il ne pouvait pas accorder la protection statutaire à un professeur puisqu’il l’accordait au chef d’établissement que celui-ci poursuivait en justice pour dénigrement à son égard.

                              Or les textes prévoient que « la collectivité publique est tenue » d’accorder cette protection statutaire, sans restriction, quitte à ce qu’en cas de condamnation du fonctionnaire, par « action récursoire » lui soit demandé de rembourser les dépenses engagées pour sa défense. Comme vous le soulignez, il semble qu’un fonctionnaire d’autorité condamné échappe à ce remboursement en général. Du moins, cela reste secret. Nul doute que cette protection sans faille du chef de service a pour but d’obtenir en échange une obéissance sans faille « perinde ac cadaver » ! Très cordialement, Paul VILLACH.


                            • CAMBRONNE CAMBRONNE 21 mars 2007 11:54

                              @ Jean Michel BEAU

                              Merci pour toutes ces infos qui éclairent bien toutes ces affaires Gendarmo Mitterrandiennes .

                              Merci également pour ce salut de camarade à camarade .

                              Très cordialement


                              • Paul Villach Paul Villach 21 mars 2007 19:11

                                À Jean-Michel BEAU.

                                N’avez-vous pas été écouté alors que vous étiez toujours en service, et donc "à l’occasion de vos fonctions" ?

                                Vous seriez fondé à demander à votre administration le remboursement de tous les frais de justice engagés dans cette procédure sur les écoutes, conformément à l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983. Qu’en pensez-vous ? Très cordialement, Paul VILLACH


                              • (---.---.171.16) 21 mars 2007 14:54

                                A l’ATTENTION DE Mr VILLACH ( belle localité en autriche !!) Merci à AGORA VOX de ne pas nous shooter tout de suite en bout de site car nous allons avoir des échanges de plus en plus fructueux. Pour info il y a déjà 4 pourvois formés contre l’arrêt d’Appel des écoutes PROUTEAU, MENAGE, BARRIL et GILLERON. N’en doutez pas les autres arrivent ...il leur reste quelques jours.


                                • (---.---.171.16) 21 mars 2007 15:00

                                  réponse pour la Présidente de la 11ème d’appel. NON , ce n’est pas Francine CARON ; l s’agit de Madame Laurence TREBUCQ.


                                • (---.---.110.80) 21 mars 2007 15:39

                                  merci !! pas inintéressant de connaître le nom des magistrats intervenant dans de tels dossiers


                                • Paul Villach Paul Villach 21 mars 2007 15:49

                                  Eh oui, à la frontière austro-italienne avec de délicieuses eaux chaudes. C’est la ville natale de Paul Watzlawick dont les travaux en communication inspirent les miens en information. Paul VILLACH


                                • Lt-Colonel Jean-Michel BEAU (---.---.171.16) 21 mars 2007 18:53

                                  A PAUL VILLACH Là effectivement nous sommes bien en face d’une bonne possibilité que vous suggérez très opportunément puisque ces écoutes découvertes fin 1992 pour l’avocar Antoine COMTE ( celui des Irlandais) sont apparues me concernant en 1993 d’abord dans les « livraisons faites à LIBERATION puis la »livraison" de disquettes de « la dame en noir » chez le juge VALAT. Les infractions s’étendent de 1983 à 1986 avanr que le Directeur de cabinet ( Michel ROUSSIN )du nouveau Premier Ministre ( jacques CHIRAC ) ne fasse couper "les droitsé aux vingt lignes à la "cellule de l’Elysée. A cette époque j’étais encore sous l’uniforme de Gendarme et affecté à la DPSD ( ex sécurité militaire ) où j’étais doté des 7 outils du bon juriste rédacteur de la réglementation en matière d’habilitarion au secret défense (lato sensu) : je disposais en effet d’un stylo mine, d’une gomme ,d’une règle, du petit pot de blanc, de ciseaux pour couper les bons morceaux de mes projets successifs et d’une agrapheuse et de papier collant pour réassembler la dernière mouture. Un martyr ! pour un officier certes Bacc+7 en droit , mais avant tout homme de terrain ayant commandé , à PARIS, la plus grosse unité de Police judiciaire de toute la Gendarmerie Nationale. Bref je n’ai fait valoir mes droits à la retraite ( proportionnelle !!) qu’après avoir exécuté plus de 26 ans de Services. J’avais 44 ans . Pour la petite histoire j’ai ensuite été D.RH pendant 16 ans ( sauf période de chômage ) et je m’honore après avoir connu des plans sociaux et autres difficultés traditionnelles de n’avoir jamais perdu un Prud’Homme !. Mes écoutes (du moins la partie visible !) se font sur des lignes privées qui ne sont évidemment pas les miennes, car , issu des Services Spéciaux où j’ai servi dans ma prime jeunesse d’officier avant le Gendarmerie, j’avais toujours le réflexe de ne rien dire du tout au téléphone si ce n’est des prises de rendez-vous ou des communications codées avec un fort accent étranger....que l’on retrouve noté comme tel par les transcripteurs des écoutes !! Reste que votre suggestion mérite d’être creusée.

                                  Vraiment du fond du coeur merci ; je constate ,comme souvent au cours de ces 25 dernières années que ce sont souvent des anonymes qui vous viennent spontanément en aide ; pendant que vos amis, ou réputés tels, au mieux vous tournent le dos ou viennent même vous frapper pendant que vous êtes déjà à terre. On a beau connaître cette règle de la vie ....on se surprend à s’en étonner. Sentiments reconnaissants ausi à nos lecteurs qui, je l’espère, font des multitudes d’envoi de liens à leur amis magistrats, militaires gendarmes, hauts fonctionnaires, juristes et citoyens moins spécialisés mais parfaitement capables de comprendre les « magouilles » des puissants protecteurs des PROUTEAU BARRIL ...et bien d’autres de leur « amis » qui ont de près ou de loin trempé dans ces affaires nauséabondes. NON ici il n’y a pas de blanc manteau pour couvrir une soi disant RAISON D’ETAT , mais une serpillière puante couvrant des turpitudes personnelles commises pour des interêts personnels. Les preuves sont là !! Mon livre de 1989 n’a jamais été l’occasion de la moindre procédure en diffamation ...car chacun sait que j’avance toujours avec mes documents incontestables...et certains de se souvenir ici que je les ai fait condamner pour diffamation !! Jean-Michel BEAU Lt-Colonel Honoraire (! !) de Gendarmerie


                                  • rocla (haddock) rocla 21 mars 2007 19:12

                                    Un super fil que celui-là , demain matin je vais le relire à tête reposée .

                                    Rocla


                                    • coolcubette 22 mars 2007 06:52

                                      Jean-Michel, Comme je vous l’ai déjà dit personnellement je suis heureuse de voir une « fin » en votre faveur dans cette histoire.

                                      Avec vos équipes de travail dans le privé quand vous étiez DRH, nous vous avons aidé et soutenu dans votre combat...

                                      Nous sommes toujours là, on ne vous lâchera pas comme ça et vous le savez !

                                      De la part d’une écossaise et ancienne collaboratrice (qui aurait bien aimé rester votre collaboratrice pendant encore de longues années )


                                      • Lt-Colonel jean-Michel BEAU (---.---.171.16) 22 mars 2007 08:34

                                        un bout pour chacun : Ecossaise merci de votre nouvelle marque de soutien affectueux. Pour toi camarade Cambronne tu es donc de la même promo I.A qu’olivier LATRE.... que j’ai connu à Montpellier où j’ai essayé, sans succès, de le débaucher pour lui faire passer le concours d’entrée à l’école des officiers de la Gendarmerie. il est toujours en activité à titre civil. Quant à toi je crois que nous nous sommes connus à l’occasion d’une histoire professionnelle plutôt comique ce qui détendra nos lecteurs. Je venais d’arriver à l’Escadron de Gendarmerie Mobile de PERIGUEUX où j’ai découvert lors d’un contrôle de soutes que nous avions encore ...tenez vous bien ! ...un énorme stock d’obus d’auto-mitrailleuse légères ( AML) pour des canons de 38 . Lesdites AML étant depuis longtemps réformées (peu après le fin de la guerre d’algérie !!). Personne évidemment ne voulait de ces obus puisqu’il n’y avait plus d’arme nulle part pour les tirer !! Je suis donc allé « pleurer » au 5ème Chasseurs en garnison à PERIGUEUX pour demander si l’on pouvait me les déruire à l’occasion d’un exercice avec des explosifs. C’est ce qui fut fait...tès probablement par toi camarade Mon ex beau père ABC récemment décédé avait servi au 1er Chasseurs et au 5éme puis in fine au 29ème dragons. Saumur sur la loire en 40, Sénégal,campagne avec la 2ème DB, Indochine, Maroc, algérie. Chevalier de la légion d’Honneur comme lieutenant. salut et fraternité


                                        • la discrète (---.---.59.34) 22 mars 2007 14:00

                                          Justement cet aspect là est « ... » !!!! Toi, tu es obligé de payer de ta poche ton avocat, « eux » : non. Cela reflête assez bien la justice à deux vitesses existante dans notre pays. Des gens payent, d’autres non. Charge à nous, les contribuables d’en assumer les frais. Ceci posé, bien que cela n’ait rien à voir avec ton « histoire », je suis hélas bien placée pour dire que oui, je paie aussi, alors que certains psychopathes ne payent pas eux leurs frais d’avocat. Honteux, le mot est faible. Amicalement :)


                                          • Lt-Colonel J-M BEAU (---.---.8.69) 23 mars 2007 07:59

                                            ON me signale ce matin deux articles dans L’EST ECLAIR le seul medium papier du département de l’aube. Chers internautes voulez-vous le texte sur le site ou non.Cordialement vôtre

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