Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (13)
Nous avons déjà cerné un donateur fortuné aux associations islamophobes US qui tambourinent chaque jour leur messages de haine au monde entier. Nous allons en découvrir aujourd'hui un second, qui n'est autre que le roi des casinos de Las Vegas. Le supporter inconditionnel de Benjamin Netanyahou, pour qui il a créé un journal gratuit vendu en israël qui chante chaque jour sa gloire, et qui est devenu en 2010 le quotidien a plus fort tirage du pays. Chez ces manipulateurs d'opinion, tous les moyens sont en effet bons pour arriver à leurs fins. La caractéristique essentielle de ce trésorier de la haine islamophobe est son rejet catégorique de la création d'un Etat palestinien, afin de sauvegarder l'intégrité de l'Etat hébreu. Il va sans dire que cette pensée contient aussi un soutien appuyé aux colonisateurs, qui pourrissent depuis des années déjà la paix au Proche-Orient en se comportant comme on le sait. Bref, voici Sheldon Adelson, sa fortune, ses déboires et sa vision du monde : celle d'un forban.

Pour l’origine des fonds qui l’animent, cette fameuse fondation, c’est la même chose, on reste dans le même univers… car on a surtout les dons de Sheldon Adelson, ce milliardaire juif responsable de plusieurs casinos de Las Vegas (dont le Venetian, reproduit à Hong-Kong) ! L’homme venait juste de s’acheter en 2007 deux gros porteurs, dont un 747 de 1979 (VQ-BMS) pour acheminer directement d’Asie ses joueurs de roulette, avec à bord… un casino !! Sharel Anderson, troisième richesse du pays à lui tout seul -et sixième du monde- avec 26,5 milliards de dollars, (le PIB du Sri-Lanka) pour tout dire, voudrait bien devenir le George Soros des républicains depuis des années. Il le clame partout sans qu’on lui demande… en organisant des conférences telles que « The Iranian Threat, » en octobre 2007 avec Freedom’s Watch, qu’il a créé, le groupe de droite dure qui injecte 200 millions dans la campagne de McCain et paye des pubs pro-guerre en Irak, soit dix fois plus que les "Swift Boat for Truth", l’’organisation qui avait torpillé Kerry en 2004. De même qu’il affiche ses liens évidents avec le Likoud... en imprimant en Israël un journal gratuit, « Israël Hayom, (« Israel Today »). « Chaque année, il finance les voyages de parlementaires américains en Israël et leur raconte qu’Israël devrait continuer à contrôler la bande de Gaza, selon le journaliste Ran Dagoni ». Un journal vantant chaque jour les mérites de Benjamin Nétanyahou… (c'est le Figaro local ?) qui attendait alors là-bas patiemment son heure. Sans oublier 25 millions de dollars offert au mémorial de l’holocauste (Yad Vashem) en 2006.
L’homme aurait investi plus de 30 millions de dollars dans le candidat McCain… en dons divers depuis des années, il plafonnait à 863 663 dollars de dons pour les républicains… le DVD n’était donc que "peanuts" pour lui ! Notre homme, outre la création du COMDEX, s’était déjà illustré en août 2007 en dépensant des millions en spots publicitaires pour inciter le Congrès à ne pas couper les vivres à la guerre en Irak, au sein de sa "Jewish Republican Fondation" ! C’est cet homme qui finance tout ce qu’il veut qui a fourni les fonds nécessaires, ce qui explique l’intensité de l’arrosage du DVD… 28 millions d’exemplaires quand même, c’est un score à la Microsoft… pour preuve de sa participation, on ne retiendra qu’un seul exemple : notre homme a fait fortune avec des croisières autour du monde. Dans les derniers mois de la campagne de McCain, tous ses clients montés à bord de ses bateaux recevaient en cadeau un DVD. Qui ne vantait pas les paysages qu’ils allaient traverser : c’était déjà le même DVD. Etonnant support imagé comme souvenir de croisière ! On ne sait si les paquebots d'Adelson sont arrivés jusque Oslo...
Adelson a des liens... plutôt douteux, décrits ici en détail : "Sheldon Adelson, magnat milliardaire américain de casino, a longtemps été à l'origine de l'argent pour exercer une influence politique dans la sphère israélienne. Il est le souscripteur du Centre Shalem, par exemple (en France son directeur est Daniel Polisar, qui a fondé le centre en 1994*), un groupe de néoconservateurs d'Israël. Il compte parmi ses anciens élèves plusieurs membres du personnel principal au bureau du premier ministre actuel, y compris Ron Dermer, (lire ici aussi) un leader de la campagne en cours pour supprimer le groupe israéliens pour les droits de l'homme, et l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, qui a récemment boycotté la conférence de J Street (groupe juif soutenant Obama) et continue dans ses tentatives de délégitimer cette organisation". En 2007, Adelson est allé plus loin et a créé un journal (gratuit) Israël Hayom. Evidemment pas pour le profit, la nouvelle entreprise a rapidement été surnommé le « Bibiton", en hébreu pour "le journal de Netanyahou". En Décembre 4 2009, a été cité la lauréate du prix Israël du Yediot, Nahum Barneaqui, qui dans une interview à Globes, avait carrément averti qu' Adelson représentait un danger clair et actuel pour la démocratie israélienne. Le 10 Décembre 2009, nous avions signalé que la Knesset établissait un projet nouveau de loi bipartisannes visant à interdire la propriété étrangère des journaux israéliens, évidemment destiné à Adelson et Israël Hayom. La législation proposée a mis Adelson sur la défensive. Le 17 Décembre 2009, il a donné une interview à la JTA Jacob Berkman (Le Funderamentalist), dans lequel, ironiquement, il a fait valoir qu'Israël Hayom était « juste et équilibré." La guerre publique des mots a dégénéré dans le journal Maariv, qui rapportait qu'Haaretz était intimement impliqués dans la rédaction du projet de loi, et que ses éditoriaux dénonçaient la menace à la démocratie posée par Israël Hayom sur une base quasi quotidienne. Le vendredi même, le 25 Décembre 2009) Israël Hayom organisait un somptueux repas de 700 invités à Tel-Aviv pour fêter le lancement de son édition du week-end. Adelson montait sur le podium redire la promesse "qu'il ne se rendait pas" et à réitérait sa phrase de « juste et équilibré".
Le 27 décembre, l'édition de ce document consacre la moitié d'une page à sa parole. Le reste de la page est consacrée à la critique de la nouvelle loi par trois haut profils des défenseurs d'Israël : Natan Sharansky, président de l'Agence juive, Abraham Foxman, directeur de l'Anti-Defamation League (ADL), et Alan M. Dershowitz..." Ce dernier ayant été l'avocat de Mike Tyson ou d'O. J. Simpson mais aussi de l'espion israélien s Jonathan Pollard et l'auteur du "Droit d'Israël" (sous entendu à exister).
L'auteur ajoutant perfidement que Charansky avait été nommé à la tête du “New strategic studies program,” plus tard renommé "The Adelson Institute for Strategic Studies" après qu'Adelson lui ait versé 4,5 million de dollars de dons.
C'est aussi l'ancien directeur du bureau de Moshe Ya'alon, lui-même ancien responsable des forces de l'IDF (et actuel vice-premie ministre). C'est aussi, et ce n'est pas un hasard, le énième "ami" de la tigresse Pamela Geller, avec qui il s'est fait photographier le 28 octobre 2006 ! L'homme est désormais célèbre pour avoir appelé l'aile gauche israélienne opposée aux colonies un "Virus"... Adelson avait aussi appuyé Foxman sur le sujet des colonies : ce dernier affirmant que ceux qui les critiquaient exprimaient une "diffamation du peuple juif". Quant au dernier, l'auteur réglait son cas en une seule phrase : l'homme qui ouvre sa biographie avec "l'un des« défenseurs les plus distingués des droits individuels, a été silencieux sur les dernières crises constitutionnelles des droits civils en Israël et sur une foule d'autres menaces sur la démocratie israélienne"

"Très proche du clan Bush" poursuivait le journaliste, "Adelson a mal supporté l'élection d'Obama, en qui il ne voit, dans ses meilleurs jours, qu'un dangereux naïf. Le président américain incarne aussi, aux yeux du vieux milliardaire, les dérives d'un gouvernement fédéral qui ponctionne les entrepreneurs pour financer une politique d'aide sociale totalement stérile (...) Adelson explique la crise de 2008 par le fait que le gouvernement américain, aveuglé par le politiquement correct, a contraint les banques à prêter de l'argent à des gens qui ne pouvaient pas les rembourser. La crise lui a fait perdre plusieurs dizaines de milliards de dollars mais ce désastre lui a aussi confirmé que l'Amérique n'est plus à l'échelle de ses ambitions. Pour que les projets d'Adelson prennent toute leur dimension, il lui faut pouvoir compter sur un réservoir de clientèle de plusieurs centaines de millions d'individus évoluant dans une économie en pleine expansion. Aujourd'hui, seule la Chine, affichant avec insolence sa croissance à deux chiffres et ses 1,3 milliard d'habitants, est capable de satisfaire l'appétit d'Adelson". Neocon, pro-israélien, ayant établi son empire dans l'ancien temple de la mafia US, prêt à tout pour saboter les plans de paix au Proche-Orient et très aigri envers l'élection d'Obama : avouez que c'est le prototype même de l'investisseur dans les opérations de destabilisation. ll avait déjà payé une bonne partie des dépenses d'Obession. Il a très bien pu chercher autrement comment parvenir à ce qu'un plan de paix ne réussisse !
Derrière toute cette agitation liée au fameux DVD, il y avait bien un but politique qui se cachait. Freedom Watch, riche de 200 millions de dollars de dons divers, et son dirigeant Bradley A. Blakeman, qui a travailllé comme "Deputy Assistant to the President Bush et comme assistant de Dick Cheney mais aussi comme "Presidential Appointee to the US Holocaust Museum" ont été décrits par des critiques comme le groupe leader pour le soutien à la politique de la Maison Blanche et le fonds de soutien des vues néo-conservatrice du vice-président Dick Cheney ". Des liens évidents, et répétés : "C'est apparu clairement en décembre 2006 lors d'une soirée à l'American Enterprise Institute (AEI) lorsque le général à la retraite Jack Keane et Frederick W. Kagan, de l' AEI, ont évoqué avec insistance " la nécessité d'une augmentation des troupes en Irak ", un plan adopté par le président George W. Bush dès janvier 2007". En mai 2009, au même endroit, le même Cheney venait légitimer la torture...Cheney était alors en son jardin : "L'AEI a été l'un des architectes majeurs des politiques néo-conservatrices de l'administration Bush. Plus de deux douzaines de membres de l'AEI (***) ont soit fait partie de l'administration Bush, soit été nommés à l'une des nombreuses commissions gouvernementales. Il est souvent cité, aux côtés de l'Heritage Foundation, comme étant la contrepartie de droite du think tank libéral Brookings Institution. Avec ce dernier, l'AEI (voir la liste de ses membres où figure en bonne place Michael Ledeen !) ) a collaboré dans l'AEI-Brookings Joint Center de 1998 à 2008", nous apprend Wikipedia.
Freedom Watch, et ses « 200 millions de dollars comme porte-parole de l'action militaire » est apparu encore en mars 2007 à la « réunion d'hiver » de la Republican Jewish Coalition (RJC) à Manalapan, en Floride, où le vice-conférencier, le président Dick Cheney avait « accusé les représentants démocrates de ne pas soutenir les troupes en Irak et d'envoyer un message aux terroristes comme quoi l'Amérique se partait en retraite face au danger." Le RJC a été décrit en 2005 comme « un groupe de pression pro-israélien disposant de beaucoup d'argent, qui reliait les juif américains néoconservateurs à la droite chrétienne et au gouvernement israélien du Likoud." « Une organisation secrète" et "un paravent" dédié au maintien de l'industrie de guerre florissante ». Une sorte « d'entreprise de communication dans l'ombre de la Maison Blanche qui était apparue pour aider un président assiégé de critiques à vendre sa guerre impopulaire au peuple américain". Tous des forbans de la politique !
Adelson, un forban lui-même ? A l'entendre lui-même en effet ! Dans le même article, l'auteur rappelait une bien étrange comparaison qu'aime faire paraît-il le milliardaire américain : "devant ses conseillers atterrés, il prétend qu'il a géré sa carrière en s'inspirant de celle de Willie Sutton, le fameux gangster des années 1930. Un jour qu'on demandait au bandit pourquoi il s'obstinait à attaquer les banques malgré le danger toujours plus grand de se faire tuer, Sutton avait répondu : « Mais parce que c'est là qu'il y a de l'argent ! » Adelson sourit de voir son staff se désoler de la comparaison, mais elle lui paraît tout à fait juste". Qui a parlé un jour du capitalisme comme étant du vol ? Une opinion aujourd'hui partagé par Madoff, qui en arriverait presque à citer Marx lui aussi ! Sutton, l'homme à la Thompson, entre 1920 et 1952 avait attaqué plus de 100 banques !
Mais un forban qui a beaucoup perdu depuis quelques années : "en 2006, le magnat des casinos Sheldon Adelson était le troisième au monde parmi les plus riches et il avait un peu audacieusement prédit qu'il pourrait bientôt dépasser Warren Buffett et Bill Gates, pour finalement réclamer la première place. Mais les marchés, comme les tables de craps ou de roulette ne se comportent pas toujours comme vous le souhaitez. Le PDG de 75 ans de Las Vegas Sands a mal senti le jeu cette année, car il a perdu 30 milliards de dollars de valeur nette. C'est comme si vous perdiez 100 millions de dollars par jour, 4 millions de dollars par heure ou un peu plus de 1000 dollars à la seconde. En fait, Adelson est probablement la plus grande perte d'argent dans l'histoire américaine, y compris même la Fondation Rockefeller." De quoi le rendre (très) aigri ? Un forban prête à toutes les compromissions, comme celle de louer un de ses luxueux 747 à une autre représente des grandes fortunes (et des grands hôtels) : Paris Hilton en personne, pour venir... en France.
A quoi s'était-on aperçu des ennuis de Sheldon Adelson en 2008 ? A une chose simple ; la fermeture de Freedom Watch, faute d'argent frais. "Le groupe de lobbying conservateur dont le message a été claironné par l'ancien secrétaire de presse de Bush Ari Fleischer n'est plus" apprenait-on le 9 décembre de cette année là. "Freedom Watch, un groupe visant à renforcer la "guerre contre le terrorisme", a pris le chemin de la disparition du Dodo en raison des difficultés économiques pour les plus grands donateurs du groupe, avec comme poids lourd le roi du casino Sheldon Adelson. Fleischer, secrétaire de presse de Bush quand les Etats-Unis ont envahi l'Irak, en a été l'un des membres de son conseil d'administration. Annoncé comme étant 'alternative de droite à MoveOn.org, le groupe a été dissous faute de financement avec l'hémorragie de la compagnie d'Adelson, Las Vegas Sands Casino.
La valeur des actions Sands a chuté de 95% cette année - coûtant à Adelson quelque 16 milliards. Sands est aujourd'hui aux prises avec une dette massive". Fleisher, peu de temps après, effectuera une reconversion remarquée en fondant Ari Fleischer Sports Communication, une société de lobbying pour les sportifs de renom. Son premier grand objectif : redorer l'image ternie de Tiger Woods, golfeur façon DSK. En mars, il abandonnait déjà l'idée.
Des Forbans qui ont bel et bien raté leur coup en 2008 : "Freedom Watch, géré financièrement par Adelson et drivé (de façon inepte) par Ari Fleischer a perdu sur presque tous les gros paris qu'il avait pris dans lors du dernier tour d'élections, en dépit de dépenses de près d'un quart de milliard de dollars. Leurs attaques les plus vicieuses ont été lancées contre Jeanne Shaheen et Carol Shea-Porter dans le New Hampshire, contre Mark Udall dans le Colorado, Jeff Merkley dans l'Oregon, Dina Titus dans le Nevada, Martin Heinrich et Tom Udall au Nouveau Mexique, qui ont tous remporté leur élection, et Freedom Watch a été impliqué dans des dizaines de cas au Congrès, et les a à peu près tous perdus. Ils ne vont manquer - à quiconque, sauf, je suppose, à ceux de droite, qui suivaient les mêmes voies qu'Adelson".
De l'argent en provenance d'un Adelson, plutôt en perdition, mais aussi les subsides des autres donateurs :"en utilisant l'exemple de la Foundation for the Defense of Democracies, Silverstein suggère également que Chernick aurait pu avoir été l'un des bailleurs de fonds mystère derrière le film anti-musulman, Obsession : " Je déteste le dire mais avec Chernick, nous avons encore une autre possibilité pour le bailleur de fonds mystère de la promotion des 20 millions de dollars du film anti musulman Obsession, pendant la dernière campagne présidentielle. Sans oublier une perspective de financement de la liste entière des trois films produits par l'émanation d'Aish HaTorah, et du Clarion Fund". A ce jeu-là, on finit par trouver qui finance quoi, ou plutôt à qui par exemple Chercnick et Adelson ont-ils distribué des millions de dollars en priorité. C'étaient bien la frange neo-con d'extrême droite et ses alliés israéliens qui avait tenté le coup.
Tout en regardant le film, il devient clair que la controverse entourant « Obsession » a moins à voir avec ce qu'il dit sur la menace de l'islamisme radical, que la façon dont il présente les informations. Alors qu'il contient des avertissements indiquant que « c'est important de se rappeler la plupart des musulmans sont pacifiques et ne supportent pas la terreur », selon ses détracteurs, il fait peu de distinction entre la religion de l'Islam et les réalités politiques qui informent sur le terrorisme. "Cela fait partie de cette industrie des détracteurs musulmans", adéclaré Ibrahim Hooper, porte-parole pour le Conseil sur les relations américano-islamiques. "Le sentiment est là, vous pouvez voir le dans l'attentat d'Oklahoma City de 1995 il a été initialement considéré comme un acte de terrorisme islamique", a déclaré Peter Hart, de l'équité et Accuracy in Reporting. « C'est presque une position par défaut pour les médias, de sorte que vous allez avoir qu' travail comme celui-ci a sera reçu aveuglément." Aux premières heures l'attentat de Breivik, TOUS les médias avaient d'ABORD, et en priorité, évoqué un attentat d'Al-Qaida ! Tous, sans aucune exception ! On avait même déjà trouvé le coupable idéal : un dénommé Abu Suleiman al-Nasser, lié à Al-Quaida, qui aurait revendiqué l'attentat ! Ou un autre, tel le Mullah Krekar, tient, tant qu'a faire ! Celui-là avait menacé de mort une ancienne ministre, Erna Solberg, leader du parti conservateur qui avait refusé à Mordechai Vanunu l'asile politique qu'il avait sollicité (c'est celui par qui le scandale de Dimona, la centrale nucléaire israélienne est arrivé). Celui d'Oklahoma City, initialement attribué lui aussi par les médias dominants américains à des terroristes islamiques, avait été effectivement perpétré par des extrémistes de droite US. En France, qui avait mis en branle la thèse islamiste ? La question ne se pose même pas : c'était "l'agence de presse" (si on peut appeler ça comme ça) du Bloc Identitaire, bien sûr ! Retour à l'extrême droite !
Voilà, vous en savez déjà un peu plus sur « l’Opération Obsession », du nom du film figurant sur le DVD et dont l'assassin norvégien, Anders Breivik, trois ans après, s'est réclamé. L’entreprise de 2008 visant à destabiliser Barrack Obama par l’envoi d’un DVD n’évoquant qu’un islam essentiellement violent et obligatoirement radical n’était donc pas le fait de laïcs ou d’athées, ou de républicains bon teint, mais bel et bien de religieux engagés et de poliiticiens prêts à tout. Et pas n’importe lesquels de religieux… Des extrémistes, des radicaux, des ultra-orthodoxes, mais plutôt new style d’ailleurs. Trois frères façon « Blues Brothers » avais-je déjà dit. En croisade non pas pour le seigneur, mais pour Yaveh. Place aux « Blues Brothers du Talmud »… et à la propagande de la droite religieuse US pro-israëlienne ! Celle dont on mesure aujourd'hui l'irresponsabilité, pour l'influence qu'elle a exercé sur des gens tels que Breivik. Trois années après, ce n'était pas pour rien qu'Anders Breivik citait ce DVD en référence.
Nous n'en n'avons pas encore terminé avec ces généreux donateurs aux mouvements extrémistes islamophobes : la liste ne se résume pas aux deux cités à ce jour. Il en existe d'autres, qui ont versé depuis des années des sommes considérables pour présenter une seule facette de l'islam, et mettre l'accent sur ses extrémistes, au point de vouloir y englober la religion toute entière. L'absence de distinguo est le même que celui prôné par Anders Brevik et Peder Jensen, qui eux aussi, comme les gens de l'AEI avec Murray en ont fait une thèse racialiste. Le chercheur Thomas Hylland Eriksen, professeur d’anthropologie sociale à l’Université d’Oslo a très bien évoqué dans la presse ce font de pensée du tueur et de son mentor : "nous allons devoir sérieusement nous occuper d’islamophobie et de multiculturalisme. Les attaques de vendredi sont notre 11 septembre. Rien ne sera plus comme avant. Il va falloir admettre que les étrangers vivant en Norvège (10% de la population) y ont leur place, y compris les 200 000 musulmans, souvent non pratiquants. Il faut bien comprendre que la Norvège, gros producteur de pétrole, est une sorte d’émirat qui, comme le Qatar ou le Koweït, a recours à la main-d’œuvre étrangère pour des boulots que les Norvégiens ne veulent plus faire. Les Polonais construisent nos maisons, les Tamouls soignent nos malades, les Pakistanais conduisent nos taxis. Même si cela suscite des frustrations et des craintes, c’est un fait. C’est de cela que se nourrit l’islamophobie" disait-il. SEl on lui encore, Breivik a insisté sur "cette obsession selon laquelle le pays doit rester blanc, que l’islam est une menace pour la pureté de la Norvège. En plus, il y a chez Breivik l’idée que la classe politique est responsable de cet état de fait, qu’elle a trahi le pays. Surtout les travaillistes actuellement au pouvoir. Les cibles qu’il a choisies (le quartier gouvernemental et l’île d’Utoeya où avait lieu un camp des jeunes travaillistes) l’ont dramatiquement démontré". Vérifiez, ce sont les mêmes thèses que prône l'AEI. Le néo-nazisme qui anime le fond de la pensée des généreux donateurs américains n'est pas très éloigné des thèses hitlériennes, le hic, c'est que se sont des juifs, qui, en partie, tiennent désormais ce genre de propos immonde.
(*) qui écrit dans son éditorial : "La réaction doit avant tout relever de l’ordre des idées. Il faut impérativement concevoir une interprétation de la pensée et de la tradition juive susceptible de servir de base à l’unité, en Israël et dans le monde juif ; faire comprendre une histoire juive et sioniste qui insuffle fierté et solidarité tout en demeurant fidèle aux plus hautes exigences intellectuelles ; exploiter les traditions politiques juives et occidentales afin de fournir une base solide, digne de diriger Israël en tant que démocratie et État national juif ; élaborer une stratégie diplomatique et militaire assurant la survie d’Israël dans un monde de plus en plus hostile ; et concevoir une politique économique et sociale qui permettra à Israël de devenir une société prospère et équitable". Au sein du conseil d'administration (board of trustees), on trouve Yair Shamir, le directeur d' Israel Aerospace Industries, principal fournisseur de l'Armée. La thèse de doctorat de Polisar portait sur "the failure of democratization in the Palestinian Authority". Il avait aussi fondé Peace Watch censé parler des accords entre Israël et Palestine.
(**) un spécialiste en effet : voici ce qu'on disait de lui dans le journal du Service de presse de l'Ambassade de France en Israël : "Il y a à Jérusalem un grand nostalgique du « vrai journalisme ». Jean-Marie Hosatte, photographe et journaliste de guerre arrivé en Israël en 2003, sait de quoi il parle. Lorsqu’il raconte son parcours, les grands noms défilent : l’agence Gamma, dont il dirige actuellement le bureau en Israël, mais aussi Paris- Match, Le Point, Charlie Hebdo, ou encore Thalassa, Envoyé Spécial, et la chaîne Arte. Alors qu’aujourd’hui on demande de produire des articles dans des délais toujours plus courts, il y a quelques années, J-M Hosatte pouvait consacrer à un sujet plusieurs mois de travail : « A l’époque d’Envoyé spécial, il était difficile de convaincre Bernard Benyamin et Paul Nahon, mais dès qu’on avait obtenu leur accord pour un sujet, ils nous donnaient notre chance et nous soutenaient à fond, s’arrangeant face aux gestionnaires et aux directeurs de la chaîne pour nous donner les moyens de travailler ». Dans l'article sur Adelson, ne figurait aucun interview. Dans le même numéro, on relève cette perle, sous la photo de 'une" : la liste des donateurs pour la "Conférence internationale des donateurs pour l'Etat palestinien" : " une étape importante dans le processus plus large visant à la réalisation de la vision de deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité." . y figuraient : "MM. Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères et européennes, Ban Ki- Moon, Secrétaire général de l'ONU, Mme Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne chargée des Relations extérieures, M. Tony Blair, Représentant spécial du Quartet, Mme Tzipi Livni, Vice Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères de l'Etat d'Israël, MM. Jonas Gahr Stoere, Ministre des Affaires étrangères norvégien, et Salam Fayyad, Premier ministre de l'Autorité palestinienne". C'est la présence de Jonas Gahr Stoere qui n'avait pas du plaire à Adelson ! Le même jourrnaliste, en 1997 avait effectué un reportage effarant sur... la Scientologie, en Floride : "le journaliste Jean-Marie Hosatte a obtenu de visiter le coeur du système scientologue, le centre Flag, à Tampa (Floride, USA). Un immeuble timide et discret comme un palais de Ceaucescu. Des gardes, partout. Et des fous furieux, qui remontent le temps a coups de millions. La scientologie est une religion comme les autres, a dit la cour d'appel de Lyon...." On y trouve ceci , assez savoureux : "Pendant sept ans, Hubbard et ses marins vont faire des ronds en Méditerranée à la recherche des trésors que Hubbard affirme avoir enterrés en Sicile deux mille ans auparavant, quand il était amiral de galères. Ils tenteront également de retrouver l'entrée d'une base spatiale secrète en Corse." Ce qui n'est pas si éloigné que ça des thèses des nombres dans le Torah, par exemple...
(***) le bureau de l'AEI explique à lui seul cette dérive dangereuse : ce ramassis de fêlés contient des néo-conservateurs tels qu'Irving Kristol, à l'origine du groupe, ou bien de Michael Ledeen, l'homme de tous les mauvais coups depuis plus de 40 ans, de la femme de Dick Cheney, de Marc Gerecht, du Project for the New American Century's Middle East Initiative (PNAC Middle East) et son "leadership" US à reconstruire, y compris sur les décombres du WTC, mais aussi un partisan avéré des théses eugénismes sur l'élitisme. On peut s'en faire une idée en lisant ceci , ou cette intervention où il parle de la "race blanche", alors qu'il doit faire une allocution sur l'économie (présenté par Arthur Drooks de l'AEI), ou cela, dont un extrait fait appel au concept cher à l'Aish Ha Tora :
"Qu’en est-il de la théorie du mariage pour les cerveaux ? « Un homme devrait vendre tout ce qu’il possède pour se marier à la fille d’un érudit, aussi bien que de marier sa fille à un érudit », conseille le Talmud (Pessahim, 49a), et l’érudition avait de fait un cachet social dans beaucoup de communautés juives avant (et après) l’émancipation. La combinaison pouvait être puissante en mariant les enfants d’érudits aux enfants de marchants prospères, les Juifs joignaient en effet ceux sélectionnés pour leur capacité de raisonnement abstrait avec ceux sélectionnés pour leur intelligence pratique". Plus loin on a "en résumé, je propose qu’un dossier solide soit assemblé : partout les Juifs avaient des ressources intellectuelles inhabituellement élevées, qui se sont elles-mêmes manifestées au-delà des Ashkénazes, et bien avant la période où la réussite non rabbinique ashkénaze s’est elle-même manifestée". C'est tout simplement des thèses nazies, inversées ici. Et on a bien affaire, pour ceux qui s'en sont persuadés, comme pour les gens de l'Aish, à une revendication de supériorité raciale. On est loin du seul critère religieux !
- Danielle Pletka, vice-présidente ;
- Irving Kristol, considéré comme le fondateur du néo-conservatisme américain (père de William Kristol) ;
- Michael Ledeen, impliqué (entre autres) dans l'Irangate et conseiller aux affaires étrangères de Karl Rove (lui-même éminence grise de George Bush) ;
- John R. Bolton, ambassadeur américain aux Nations unies d’août 2005 à décembre 2006 ;
- Lynne Cheney, femme de l'ancien vice-président Dick Cheney, membre senior de l'AIE ;
- Christopher DeMuth, président de l'AEI depuis 1986, qui a servi dans le gouvernement Reagan ;
- Ted Frank ;
- David Frum, ancienne plume pour George Bush ;
- Reuel Marc Gerecht, ancien spécialiste du Moyen Orient à la CIA, directeur actuel du Project for the New American Century's Middle East Initiative (Projet pour une initiative du Moyen-Orient dans le nouveau siècle américain) ;
- Newt Gingrich, membre du Parti républicain et porte-parole de la Chambre des députés de 1995 à 1999, membre senior ;
- James K. Glassman, auteur ;
- Michael Greve, directeur du Federalism Project de l'AIE ;
- Jeane Kirkpatrick, ancien représentant permanent des États-Unis aux Nations unies, membre senior ;
- Bruce Kovner, secrétaire du conseil d'administration ;
- John Lott, Jr., adversaire du contrôle des armes à feu et auteur de More Guns, Less Crime ;
- Joshua Muravchik, chercheur ;
- Charles Murray, co-auteur du controversé The Bell Curve en 1994 ;
- Winfield Myers, éditeur du magazine de l'AIE, The American Enterprise ;
- Michael Novak, professeur ayant écrit beaucoup sur le rôle de la foi dans la gouvernance ;
- Richard Perle, ancien vice-secrétaire à la Défense, conseiller actuellement dans le United States Defense Policy Board ;
- Lee Raymond, PDG d'ExxonMobil, est le vice-secrétaire du conseil d'administration ;
- Sally Satel, psychiatre, auteur de PC, M.D. : How Political Correctness is Corrupting Medicine ;
- Radosław Sikorski, ancien ministre polonais conservateur des affaires étrangères ;
- Christina Hoff Sommers, critique du mouvement féministe, auteur de Who Stole Feminism and the War Against Boys ;
- Fred Dalton Thompson, ancien député du Tennessee, chercheur dans le domaine des renseignements et de la sécurité nationale (Chine, Corée du Nord et Russie) pour l'AEI ;
- Ben Wattenberg, plume pour l'ancien président Lyndon B. Johnson, membre senior ;
- John Yoo, anciennement à l'Office of Legal Counsel (bureau du conseil juridique) et professeur à Boalt Hall.
Le film est ici dans son intégralité (attention aux scènes-très- violentes dedans)
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