Les marchands du Temple
Calendrier de l’Avent, Marchés de Noël, cadeaux de Noël, tout concorde à ce que des fêtes religieuses deviennent des immenses fêtes païennes de la consommation à l’instar de ce que sont Halloween, le black Friday, les fêtes des mères, des pères, les ventes privées, les soldes...
Il y a aussi la Saint Sylvestre pour le foie gras et les huitres, les rois mages pour la galette, Saint Valentin pour les fleurs et les bijoux, Pâques pour le chocolat, puis l’Ascension, la Pentecôte, le 15 Août, et les vacances d’été, moments privilégiés pour aller dépenser son argent dans les parcs d’attraction censés « créer des souvenirs d’enfance inoubliables » comme on dit chez Disney.
Tous les prétextes, surtout religieux, sont bons pour nous faire contracter la fièvre acheteuse, pour que l’on consomme, que l’on dépense, que l’on remplisse les réfrigérateurs, les dressings et les placards jusqu’à l’indigestion : c’est bon pour l’économie et le CAC 40 !
Un espoir tout de même, confrontés à des difficultés financières et à l’inflation et sensibles aux atteintes à l’environnement, les français consomment moins, des magasins ferment et les marchands du Temple font grise mine et la croissance baisse. Comment accompagner cette tendance baissière afin que les dégâts économiques restent supportables ?
S’il y a un autre domaine ou les marchands du Temple instrumentalisent les religions et font beaucoup de dégâts, c’est bien celui de la politique, de Poutine avec les Orthodoxes, Trump avec les évangélistes, en passant par les branches armées de l’Islam, les catholiques en Pologne ou bien encore les colons israéliens qui pensent que la Torah leur donne tous les droits (liste non exhaustive…).
En France, on évite de parler des sujets qui fâchent. Pas question de braquer les islamistes surtout en année olympique de peur que l’évènement soit gâché par des attentats. Macron l’a bien compris en ménageant la chèvre et le chou dans le conflit israélien et en évitant de prendre part à une quelconque intervention contre les Houtis. La politique étrangère française est aux abonnés absents.
Autre sujet, bien français celui-là, la loi sur la fin de vie qui irrite nos cathos qui pensent encore pouvoir la gérer au pire par les soins palliatifs, pardon par les « soins d’accompagnements » et des « lieux de répit temporaires pour aidants », et surtout pas par le droit à mourir. Rien n’est financé, bien sûr, l’essentiel étant de détricoter le projet de loi qui se fait toujours attendre. Le changement de gouvernement sera sans doute une excuse facile pour repousser encore son examen au Parlement.
Ce serait bien que les religions ne soient plus ni un prétexte économique, ni un prétexte à faire la guerre, ni des organismes de cogestion réactionnaire de la société, qu’elles nous fichent la paix en quelque sorte…
En France, il y a un principe, la Laïcité, facteur de régulation entre les églises et l’Etat, dont Macron ferait bien de se souvenir au lieu de donner sans cesse des gages aux religions au détriment de la société.
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