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Accueil du site > Tribune Libre > Les mensonges n’engagent que ceux qui les écoutent

Les mensonges n’engagent que ceux qui les écoutent

Avant de partir en vacances, j’ai pensé qu’il serait amusant d’être un peu plus polémique et un chouïa plus sociologique que d’habitude.

J’essaie dans la plupart des mes "posts" d’être à la fois "libéral et pédagogue" en essayant d’éviter le côté "réac" qui ne me plaît guère mais qui guette naturellement tout rédacteur sur des sujets comme l’obésité de l’État Français, l’électoralisme effronté de nos hommes et femmes politiques, la nocivité de l’attitude défensive de nos syndicats, la partialité (voire l’incompétence) de nos médias ou les excès de certains grands patrons.

En fait, ce "post" pourrait être titré "Tous menteurs !", faire dans la démagogie et lancer un grand appel à l’intégrité et l’honnêteté de nos fonctionnaires, hommes politiques, syndicats, médias et patrons. Chacun serait d’accord que le monde serait ainsi meilleur et que nous pourrions enfin être "dans le meilleur des mondes".

Ce "post" pourrait aussi lancer les "Pinocchios d’or" avec Chirac, Fabius, Démagolène, Sarko, Bayrou... nominés dans la catégorie "Hommes et femmes politiques", Bernard Thibault, J-Claude Mailly, Gérard Aschieri... dans celle des "Syndicalistes", PPDA, Arlette Chabot, Stéphane Paoli... dans celle des "Journalistes" et A. Zacharias, N. Forgeard, Th. Desmarest... dans celle des "Grands patrons".

Et bien, non ! Vous n’aurez pas votre soirée des "Pinocchios d’or" présentée par Drucker, Delarue et de Caunes !

Si vous étiez un fonctionnaire, entré dans un système entre 20 et 27 ans vous offrant un emploi à vie, une retraite moins onéreuse que celle des salariés du privé et une bonne compréhension de comment "survivre voire profiter" de cette situation, vous vous déclareriez "serviteur de l’État et de vos concitoyens" tout en bloquant activement ou passivement toute forme de changement pouvant impacter votre situation "sécurisante". Vous seriez un menteur, ce serait humain.

Si vous étiez un homme politique, soumis à ré-élection tous les 5 ans, conscient des attentes de vos administrés mais conscient également que les médias ou les syndicats mobiliseront la France entière dès que vous traversez la "ligne jaune" qu’ils ont tracée, vous vous déclareriez "au service du Pays, souhaitant vraiment que les 5 prochaines années constituent une étape décisive..." tout en ne votant ou ne mettant en oeuvre que des mesurettes/réformettes dont vous connaissez très bien les limites et la très faible efficacité. Vous seriez un menteur, ce serait humain.

Si vous étiez un syndicaliste, soumis également à ré-élection et guerres politiques intestines, profitant d’un système où votre pouvoir de nuisance est important, votre médiatisation valorisante et vos objectifs totalement flous et incohérents, vous vous déclareriez "au service des travailleurs de ce pays, prêts à négocier ce qui est bon pour eux" tout en décidant que ce qui est bon pour eux, c’est l’immobilisme. Vous seriez un menteur, ce serait humain.

Si vous étiez un journaliste, élevé au biberon "caviaro-socialiste" et/ou motivé uniquement par les indices d’audience, vous vous déclareriez "quatrième pouvoir chargé d’apporter l’information avec un grand "i" à votre public" mais vos choix éditoriaux privilégieraient toujours le sensationnel à l’ennuyeux et vos angles d’approche d’un sujet chercheraient toujours plutôt la polémique que la complétude. Vous seriez un menteur, ce serait humain.

Si vous étiez un grand patron français, vous vous féliciteriez que l’entreprise que vous dirigez soit "un fleuron de l’industrie Française dont nous ne pouvons qu’être fiers" tout en omettant de mentionner que plus de 90% de vos investissements, de vos embauches nettes et de votre croissance se font en dehors de l’hexagone et que votre propension à "partager les fruits de la croissance" est contingentée par cette réalité. Vous seriez un menteur, ce serait humain.

Il se trouve que vous ne portez aucun des 5 costumes décrits précédemment, que vous êtes plus ou moins dupes de ces mensonges mais que la "soupe" que l’on vous sert semble cohérente, que la "pensée unique" vous rassure et que, finalement, une société de loisirs où l’on s’occupe de tout pour vous et pour les autres vous convient. Vous voilà engagé dans une bien mauvaise pente qui est celle dans laquelle la France est engagée depuis 25-30 ans et sur laquelle les "déclinologues" essaient assez vainement de vous alerter sans que nos "menteurs institutionnels" n’aient la moindre réaction qui pourrait déstabiliser leurs "jeu de rôles".

En fait et de plus, lorsqu’il s’agit d’économie et de chiffres associés, les mensonges sont pour la plupart des "mensonges par omission".

Prenons l’exemple de cette information officielle (cf Dépêche de la Documentation Française sur le déficit 2005 de la Sécurité Sociale plus important que prévu : 16.9 au lieu de 11.6 milliards d’euros) : les fonctionnaires rédacteurs s’arrangent bien pour que cette information soit suffisamment cryptique pour être interprétable (budget l’État ou de la Sécu, Caisse d’amortissement de la dette sociale, de toute façon, c’est nous qui payons !), aucun homme politique n’a réagi, les syndicats qui, rappelons-le, sont les gestionnaires de la Sécu évidemment non plus, Libération semble être le seul média à avoir a publié un petit article pour fustiger l’honnêteté du gouvernement (et pas forcément pour analyser la réalité de la situation) et le MEDEF et ses membres sont restés muets.

16 Milliards de déficit de la Sécu c’est plus de 1000 € par salarié du secteur privé (ceux qui cotisent), c’est plus d’un demi-mois de salaire moyen... C’est une information que nous n’aimons pas entendre qui se traduira mécaniquement par une augmentation des cotisations qui pèsera soit sur les entreprises, soit sur leurs salariés et plus vraisemblablement sur les deux par l’effet vicieux d’une augmentation permanente des prélèvements obligatoires qui asphyxie à petit feu notre économie...

PPDA aurait pu ou dû titrer "Le gouvernement réfléchit à la suppression d’un demi-mois de salaire pour tous les salariés du privé", on aurait évité le mensonge manipulatoire ou par omission et peut-être que les chiffres seraient devenus intéressants !

Nous pourrions, bien sûr, multiplier les exemples de ce type concernant les déficits et les dettes publiques et la charge financière associée... Une seule solution pour tout résoudre : "porter le taux de prélèvement obligatoire au delà de 100% pendant 1 voire 2 ans"...

Parmi les "déclinologues", il y a une bonne majorité de gens qui pense que seul le chaos verra poindre le début d’une nécessaire réaction et remise en cause de notre système. Je fais partie de ceux qui pensent que l’on peut agir avant ce chaos inéluctable : tout a un coût ou un prix et un coût ou un prix s’énonce toujours en euro (ou autre monnaie sonnante et trébuchante)...

Intéressez-vous aux chiffres, demandez-les, "challengez"-les, méfiez de tous ceux qui disent "ceux ne sont que des chiffres" ou "des chiffres qui font tourner la tête" ou "la dégradation de la situation n’est que de 2,5%", faites des règles de trois, calculez des "ratios" et prenez conscience que tous ceux qui "rasent gratis" ne sont que des menteurs... Les vrais chiffres, eux, ne mentent jamais...

En voilà une bonne résolution pour la rentrée !

En attendant, bonne vacances...


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23 réactions à cet article    


  • Hayek 31 juillet 2006 10:41

    Merci pour votre appel à l’intégrité et à la fin des privilèges, j’espère qu’il sera entendu !


    • Globalia (---.---.49.62) 31 juillet 2006 11:01

      Ca fait beaucoup de menteurs tout ça ! heureusement il y a les libéraux pour nous montrer la vérité...

      « Je fais partie de ceux qui pensent que l’on peut agir avant ce chaos inéluctable : tout a un coût ou un prix et un coût ou un prix s’énonce toujours en euro (ou autre monnaie sonnante et trébuchante)... »

      Et quelle est l’action pour résoudre ce problème ? Et quel en sera le coût en euros ? Bon le coût peut aussi s’évaluer d’une autre manière qu’avec une moannaie mais bon, c’est un détail.


      • Alain (---.---.174.141) 31 juillet 2006 14:32

        Non, les mensonges n’engagent pas que ceux qui les écoutent. L’épistémologue, philosophe & physicien Karl Raimund Popper (1902- 1994) résumait cela ainsi : « Le choix de la raison est un choix moral. Il ne peut être déterminé par des arguments, mais seulement éclairé par la saisie des conséquences morales du choix inverse ». Pour que votre proposition soit vraie il faudrait d’abord que la Vérité soit la valeur première de la science sur laquelle s’appuie tous ceux que vous citez. Hélas les criminels nazis & communistes ont enseigné ceci : la science peut servir de caution aux travaux les plus infâmes.

        La solution ? Les Lumières d’Europe. Connaître c’est observer & mesurer.

        Cela vaut aussi pour les formes de la Dette que vous évoquez : industrie, sécu, retraites, assurances etc.

        Je vous invite à commenter selon la procédure fixée par l’IASB (http://www.iasb.org) sur le projet d’amendement à la Norme IAS 23 règlement européen n° 1606/2002/CE quant à l’alignement de IAS 23 sur SFAS 34 US GAAP : l’enquête mondiale fut lancée le 29 juin -06 par l’IASB ; la date limite de réponse est le 29 septembre -06.

        En France, ils disent qu’il existe 3 formes d’amortissements des emprunts. C’est faux il existe un principe (fixé notamment par décret en Conseil d’Etat) & une infinité de solutions.

        La valeur actualisée du flux partiel d’intérêt capitalisé est-elle nulle à l’origine ? Nos politiciens répondent d’une seule voix : bien sûr ... et font fonctionner le capitalisme sans profit capitalistique ; comment voulez-vous que cela marche ?

        Le vrai sujet est donc celui du Hors Bilan, question trop vite & trop mal abordée par la fumeuse affaire Clear stream.

        Entre temps je vous invite à lire l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme du 14 février 2006 sur l’affaire dite du Tableau d’Amortissement : Pour quelle raison le juge international dit-il que l’Intérêt Général ne fut le critère recherché par le législateur français ? Pour quelle raison a-t-on crié « à la fin de l’économie » pour contrecarrer les arrêts de la première chambre civile de la Cour de cassation du 16 mars & du 20 juillet 1994 au moyen de l’article 87 de la loi n° 96-314 du 12 avril 1996 et violer le principe de non rétroactivité du Droit français ?

        C’est donc un vrai problème de démocratie qui est posé et qui malgré la corruption généralisée qui prévaut dans le doux royaume de France sera traitée par le juge international.

        Hélas pour le moment, la modernisation de l’économie est en France confiée à des notaires ou des experts comptables ; la question est donc de savoir quand nos énarques & polytechniciens commenceront-ils à faire des calculs exacts en matière de dette (voir l’article 27 Lolf n° 2001-692) ? J’oubliais : assez vivent suffisamment bien de cette situation pour s’en accomoder ? En êtes-vous ?

        Si la question vous intéresse et puisque vous avez abordé le sujet, je vous livre une piste :

        La solution existe sous la forme d’une équation diophantienne d’ordre 4, une forme particulière donc du 10ième problème de David Hilbert donc calculable & décidable ... mais solution censurée en France pour le moment.

        Il reste à attendre que la CEDH se prononce sur le sujet, ce qui n’est qu’une question de mois.

        A moins bien sûr que les démocrates se remuent les méninges & s’emparent de la question ... mais ne rêvons pas, le Peupe égoïste & repus est en vacances d’été : il faut bien se résoudre à attendre au moins quelques mois encore ?

        Alain Fontaine Auteur - théorie PDMG


        • Emile Red Emile Red 31 juillet 2006 15:25

          Et qui sont les menteurs ? :

          « C’est une information que nous n’aimons pas entendre qui se traduira mécaniquement par une augmentation des cotisations qui pèsera soit sur les entreprises, soit sur leurs salariés et plus vraisemblablement sur les deux par l’effet vicieux d’une augmentation permanente des prélèvements obligatoires qui asphyxie à petit feu notre économie... »

          Pourquoi donc nous parler du mensonge érigé en lettres de feu sur notre république et argumenter avec les mensonges les plus poissonoyeurs ?

          Quand cessera-t-on de faire croire que l’emploi et ses charges coute à l’entreprise ?

          Quand cessera-t-on de culpabiliser l’employé d’être le responsable de tous les maux ?

          Il ne faut pas être sorti de polytechnique pour comprendre qu’un employeur n’est, que parcequ’il fait du bénéfice, et que l’employé y concourt exponentiellement, que si l’employé coutait toutes les entreprises du pays seraient en faillite.

          Le propre de l’employé c’est son rapport, non son cout, et lorsqu’on parle de charges patronales, on parle à mots couverts d’une partie de ce que l’employé fournit comme labeur et que l’employeur se réattribue en tant que participation personnelle ou d’entreprise à la solidarité sociale.

          On devrait plus justement parler, plutôt que de charges patronales, de participation SOLIDAIRE sur le rapport salarial, mais encore une fois ce n’est que la charge de travail qui la financerait et jamais au grand jamais l’entreprise qui n’est en rien une force économique de rapport mais juste un cadre légal.


          • Jesrad (---.---.20.126) 31 juillet 2006 16:06

            C’est vrai, quand on compte la totalité de ce qu’une entreprise paie chaque mois pour employer un SMICard, on arrive à plus de 2100 euros. Au final l’employé touche dans les 950 seulement sur cette somme.


          • Emile Red Emile Red 31 juillet 2006 16:12

            oui et donc ?


          • JDCh (---.---.14.130) 31 juillet 2006 18:26

            Emile, votre commentaire est assez etonnant... 1/ rien dans mon post ne cherche a culpabiliser l’employé 2/ les charges patronales ou salariales ne vont de toute facon ni dans la poche du salarie, ni dans celle de l’entreprise... 3/ il y a effectivement des secteurs entiers de l’economie qui sont en faillite ou en passe de l’etre par manque de competitivite et notamment sur le cout du travail qui comprend bien sur le salaire net mais aussi presque autant de cotisations et contributions diverses... 4/ le mot solidaire est un beau mot mais quand le bateau coule...


          • Ado (---.---.59.170) 31 juillet 2006 17:00

            « Parmi les »déclinologues« , il y a une bonne majorité de gens qui pense que seul le chaos verra poindre le début d’une nécessaire réaction et remise en cause de notre système. Je fais partie de ceux qui pensent que l’on peut agir avant ce chaos inéluctable »

            Les taux sont bas, nous empruntont pour payer les interets 41 milliard d’euro (plus 7 autres pour des menues dépenses). Lorsque les taux vont monter, comme il est normal, suivant le cycle, la charge de la dette va rappidement exploser. Domage car dans le même temps, il va nous falloir trouver environ 3 point de PIB pour financer les nouveaux retraités.. RIP.


            • El_Che (---.---.33.228) 1er août 2006 11:40

              « il va nous falloir trouver environ 3 point de PIB pour financer les nouveaux retraités.. RIP. »

              Ou bien alors, essayons de les faire vivre moins longtemps. .. Diminuons leur faculté d’accéder à des soins médicaux de qualité, par ex. Mais par contre, empèchons les gens de fumer, de picoler et de rouler trop vite parce que LA, ils risqueraient de se tuer avant la retraire, et donc de ne plus cotiser.

              Cynique, moi ?

              Je constate juste que les retraites ont été créées à une époque où l’ouvrier de base en profitait grand maximum cinq ans, quand aujourd’hui on vit entre vingt et trente ans aux crochets de la société.

              Hors l’augmentation des cotisations à un point insupportable, il n’y a que deux solutions possibles : partir plus tard en retraite, ou bien mourrir plus jeune !

              NB : quand je dis « deux solutions possibles », j’exclus d’office le système par capitalisation : il souffre des exactement des mêmes problèmes, Cf. les angoisses pour le futur de certains fonds de pension US !!


            • SilenT BoB SilenT BoB 31 juillet 2006 17:04

              d’autant plus que la France ne fixe absoluement pas ces taux, ils sont historiquement bas, lorsque nous seront a 4% ouh la la que ca va faire mal !


              • Emile Red Emile Red 31 juillet 2006 17:07

                Nos grands économistes feront comme ils ont toujours fait : un emprunt d’état garanti à taux faible avec déduction d’impôt.

                Et 5 ans après ils modifieront les conditions...


              • Forest Ent Forest Ent 31 juillet 2006 23:08

                Si vous étiez un investisseur, tirant subsistance des revenus du capital, vous auriez tendance à penser

                - que les impôts sur les sociétés sont trop lourds, et que donc des réformes sont nécessaires pour diminuer les dépenses de l’état,

                - que les revenus du travail sont trop élevés, que des réformes sont nécessaires pour augmenter la flexbilité et tirer ces revenus à la baisse,

                - que ça se passe mieux dans d’autres pays où il y a moins de syndicats et de contre-pouvoirs en général,

                - que la mondialisation est finalement une bonne chose parce qu’elle permet de comparer voire mettre en concurrence.

                Vous ne seriez pas un menteur. Vous seriez sincère. Vous seriez un cynique sincère.


                • JDCh (---.---.252.191) 1er août 2006 09:01

                  Forest bravo pour la forme de votre commentaire. Quelques remarques de ma part : 1. Je ne souhaite pas tirer les revenus du travail a la baisse mais le cout total du travail (ie baisser le niveau de prelevement obligatoire) 2. Les contre-pouvoirs en France sont beaucoup plus « consanguins » qu’ailleurs (globalement tout tourne autour de l’Etat). Je n’ai rien contre les contre-pouvoirs a condition qu’il y ait des objectifs autres que « immobilisme » et « preservation des avantages acquis devenus economiquement insupportable ». 3. La concurrence a des bienfaits, etre non competitif n’en a aucun... 4. Mieux vaut etre un « cynique sincere », qu’un « humaniste menteur », non ?


                • (---.---.59.170) 1er août 2006 10:24

                  Si vous étiez un des 6 millions de pauvres française, chomeur, RMIste, ou étudiant, tirant subsistance d’allocations et de l’argent de votre famille, vous auriez tendance à penser que les impôts sur les sociétés sont trop lourds, et que donc des réformes sont nécessaires pour diminuer les dépenses de l’état,

                  que les revenus du travail sont trop élevés, que des réformes sont nécessaires pour augmenter la flexbilité et tirer ces revenus à la baisse,

                  que ça se passe mieux dans d’autres pays où il y a moins de pseudo syndicats et de plus de contre-pouvoirs en général,

                  que la mondialisation est finalement une bonne chose parce qu’elle permet de comparer voire mettre en concurrence.

                  Vous ne seriez pas un menteur. Vous seriez sincère. Vous seriez un cynique sincère


                • Forest Ent Forest Ent 1er août 2006 16:17

                  @JDCH

                  « 1. Je ne souhaite pas tirer les revenus du travail a la baisse mais le cout total du travail (ie baisser le niveau de prelevement obligatoire) »

                  Ca risque d’être la même chose. Il y a deux sortes de prélèvements obligatoires : ceux assis sur les revenus du travail et du capital. Les premiers sont une simple redistribution nationale. Les seconds ont un impact international, le capital des entreprises françaises étant très peu français. Lesquels voulez-vous baisser ?

                  « 2. Les contre-pouvoirs en France sont beaucoup plus »consanguins« qu’ailleurs (globalement tout tourne autour de l’Etat). »

                  Il n’y a plus de contre-pouvoirs en France. Il y a par contre une grande consanguinité des pouvoirs : exécutif, législatif, financier, économique, médiatique. Je ne pense pas que cela soit propre à la France. Il y a en fait une sorte de nomenklatura internationale qui profite de la mondialisation et qui se moque des nations. Elle a elle aussi beaucoup d’avantages acquis que l’on pourrait remettre en cause. Par exemple la localisation offshore qui permet essentiellement d’échapper aux prélèvements « obligatoires » dont vous parliez. Savez-vous combien Microsoft paye d’impôts aux US ?

                  « 3. La concurrence a des bienfaits, etre non competitif n’en a aucun... »

                  Je trouve cela très contestable. Un agriculteur du tiers-monde n’est pas « compétitif », mais il peut tirer sa subsistance de son travail. Désolé, non, le marché et la concurrence ne sont pas toujours créateurs de richesses.

                  « 4. Mieux vaut etre un »cynique sincere« , qu’un »humaniste menteur« , non ? »

                  Cela dépend de quel côté de la barrière vous êtes. Mon post était effectivement ad hominem, mais avouez que vous l’aviez appelé. Humaniste « menteur » ? Je veux bien, mais où mens-je ?


                • (---.---.200.216) 1er août 2006 23:04

                  Forest, vous n’etes pas un humaniste ! Non juste un ideologue talentueux mais du passe. JDCh


                • Forest Ent Forest Ent 2 août 2006 00:15

                  Merci beaucoup pour le mot « talentueux ». Réciproquement, bien que nous ayons des idées opposées, j’apprends à apprécier vos textes, qui ont souvent une grande qualité de forme, une cohérence et profondeur qui tend à s’affirmer. Il me semble que cela permet un échange d’idées serein et constructif qui sied bien à la vocation de ce site.

                  Lequel de nous deux invoque l’avenir ? L’avenir le dira. L’autre défend un système d’avenir et qui le restera. :)


                • Hayek 31 juillet 2006 23:36

                  Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne. Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort. Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur. Vous ne pouvez pas favoriser la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes. Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche. Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez. Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance. Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant pour eux ce qu’ils pourraient faire eux-mêmes.

                  (Déclaration au congrès. Abraham Lincoln. 1860.)


                  • Alain (---.---.174.141) 1er août 2006 00:29

                    ... Mais vous ne pouvez pas non plus faire durablement fonctionner l’Entreprise quand la comptabilité est conçue contre ladite entreprise et qu’en définitive la première victime est la banque (le Hors Bilan est très largement inférieur à ce qui devrait être comptabilisé par la banque) ...

                    Il faudra bien finir par comptabiliser le profit capitalistique car pour le moment le seul & unique problème est que tout se passe comme si l’intérêt n’était pas comptabilisé : il faut revoir la comptabilisation des passifs financiers ; Bâle II est encore très loin du compte.

                    A votre avis, pour quelle raison le Normalisateur IASB propose-t-il d’aligner IAS 23 sur SFAS 34 ? Si ce n’est pour enfin comptabiliser les intérêts « pour de vrai » ?

                    Ce qui tue l’Entreprise n’est pas l’abus de droit social ni de régulation de l’Etat mais bien une conséquence fâcheuse d’un dispositif mis en oeuvre, en France, en 1789 avec pour finalité de ruiner durablement l’aristocratie terrienne.

                    C’est Tchernobyl avant l’heure : pas plus que le nuage radioactif ne s’est arrêté à la frontière Suisse, le dispositif comptable mis en place ne s’est pas davantage arrêté après 1789 mais a continué sont lent travail de destruction conduisant à la situation que tous peuvent observer.

                    Alain Fontaine Auteur théorie PDMG


                  • Jean de... (---.---.220.199) 1er août 2006 07:12

                    Les analyses de JDCh sont remarquables de clairvoyance. Malheureusement, bon nombre des lecteurs réagissant à ses propos sont des poules que l’idée même d’un peu de liberté (et beaucoup de responsabilité) effraie... Pauvre, « pauvre » France !


                    • (---.---.2.143) 2 août 2006 00:25

                      Nous sommes en 2006 et il y en aurait encore qui n’aurait pas compris que l’Economie administrée :

                      C A M A R C H E P A S

                      la mise en page d’avox nonplus d’ailleurs


                      • pierre duglan (---.---.111.96) 18 août 2006 16:58

                        libéral... on met ce mot à toutes les sauces... mais connaissez-vous son véritable sens ? capitaliste ! eh oui ! mettez donc capitaliste à la place de libéral et vos propos prendront tout leur sens !


                        • iaury (---.---.193.123) 30 octobre 2006 15:16

                          on a libéralise les marchés des capitaux, la peche, l’agriculture, les matieres premieres etc . et on connait le resultat : l’industrialisation de la peche et de l’agriculture avec son cortège de pollution, de chomage, de surexploitation, de misere en particulier dans les pays sous-developpés et au bout du compte la famine dans des régions entières du globe. Alors que le discours avait toujours ete que l’ optimisation des alocations de ressources avait pour but de donner a manger a tout le monde. C’est fau de facon flagrante. Le but est le pouvoir monopolistique sur l’alimentation de l’humanité : 80 % des semmences sont sous le controle d’une seule multinationale qui s’est arrangée pour faire disparaître 90% des espece s de riz et autres céréales au profit de celles qu’elle controle, et les manipulations genetiques permetent de creer des semences qui ne se reproduisent pas, c’est-à-dire qui oblige le cultivateur à racheter la semence à chaque fois. La deuxième generation n’est plus apte a la reproduction, tel est le but poursuivi. Avec en vue le chantage a la mort pour l’humanité tout entière, par des monopoles qui fixeront librement le prix de tout ce qui est vital. L’esclavage absolu.

                          L’Europe aurait pu etre, et devrait etre, une opportunite pour les peuple d’initier une nouvel conception de l’Etat audela des Etats, et une nouvel conception de la societe , au lieu de cela, elle n’est qu’une oportunite pour les marches et les entreprises multinationales, oportunité de se mondialiser d’avantage, c’estadire de tendre de plus en plus vers le monopole mondial, qui est en contradiction flagrante avec les principes du liberalisme. Le liberalisme supose la libre concurence, Le monopolisme est la fin de toute concurence meme s’il est l’aboutissement logique du processus, La plupart des malheurs de nos sociétés provienent de cela.

                          bref Les liberaux (ceux qui croient au theorie neoliberal sont des cancres !!!, des exterminateur en puissance qui s’ignores ) Les théories liberales sont certes seduisantes et surtout elles sont faciles à comprendre...Ce sont d’ailleurs les théorie des liberaux classiques qu’on apprends en premier aux etudiants en Economie.... La « main invisible » d’Adam Smith, les avantages comparatifs de Ricardo, etc... ces theories nous parlent de l’homoeconomicus qui s’épanouit dans son milieux naturel : le marché... « Laissez faire , laissez passer , le monde vas de lui meme »... pas compliqué ! Ensuite , ça se complique un peu , le materialisme historique de MarxEngels, les theories de Keynes sont un peu plus fouillés et elaborées et là les plus mauvais décrochent... Ils choisissent donc leur camp enfin le seul que leurs moyens intelectuels permettent de rejoindre : le libéralisme à poils durs.

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