Les peuples de la Terre se commandent-ils ou sont le produit herméneutique de la Raison dans l’histoire ? Le Hirak algérien, d’où vient-il ?
Comment comprendre le monde aujourd’hui qui a beaucoup avancé aujourd’hui ? La première des choses pour voir clair, il faut « pousser » notre vision du monde à changer, ne pas rester enfermé dans l’histoire telle qu’elle a été appréhendé par les historiens. En ce début du XXIe siècle, tant de progrès se sont opérés dans le monde, et la manière de voir l’histoire de l’humanité n’a pas changé. Quelques approches telle la philosophie de l’histoire, mais restent vagues, plutôt très théoriques, surtout laissées aux « spécialistes » de la philosophie, et sans impact sur le commun des mortels.
Or, aujourd’hui, il faut faire parler la pensée qui pense en nous. Et nous savons que nous ne sommes que par a pensée, et souvent croyons que nous pensons, en fait c’est la pensée qui pense en nous, c’est elle qui nous motive, c’est elle qui nous guide, c’est elle qui nous meut dans l’existence. Et quel est l’homme qui peut dire qu’il se meut tout seul. Prenons, par exemple, les « Gilets jaunes » en France. Se sont-ils mus d’eux-mêmes ? Ont-ils manifesté et battu le pavé d’eux-mêmes pendant des mois ? Certainement d’eux-mêmes, mais il demeure que ce sont leurs pensées qui ont donné ce mot d’ordre et ce mot d’ordre a été aidé par les réseaux sociaux. Et ce qu’on constate aussi que le mouvement des « gilets jaunes » et même le symbole choisi « gilet jaune » qui est un accessoire de sécurité rendu obligatoire avec le triangle de signalisation dans chaque voiture en dit long de cette spontanéité pratiquement « télé- idée », « télé-organisée ». Tout est dans la pensée qui l’a conçu et les moyens existants « réseaux sociaux » et « gilets jaunes existants sous le siège ou dans la boîte à gants ». Donc l’idée qui opère à distance et point besoin de contact entre les hommes, tout s’« organise de lui-même » – les réseaux sociaux –, et les accessoires pour manifester son là (gilets, slogans, ou autres) et donc indissociables dans les manifestations en France ou ailleurs.
Même processus en Algérie. Un jour du 22 février 2019, le peuple algérien marche, et cette manifestation était inattendue, les décideurs algériens avaient déjà décidé pour un cinquième mandat pour le président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Le peuple, depuis des mois, n’a pas réagi à cette annonce, et était pratiquement consentant par son silence. Et tout le gouvernement optait pour un président invalide e ne parle pas, et tous le disent conscient et qu’il œuvre pour la stabilité et la sécurité nationale. Et, comme ils l’ont montré plus tard, le président était, malgré sa maladie, très conscient de la situation politique, économique et sociale de l’Algérie.
Et puis brusquement, suite à un vague appel à manifester dans les jours précédant la première manifestation, à Alger, et à travers toutes les villes d’Algérie, c’est la stupeur. Qu’est-ce que ce peuple qui sort dans la rue et décide de marcher en grand nombre dans toutes les villes ? Et puis il recommence comme les gilets sociaux en France, sauf que ce n’est pas chaque samedi, mais chaque vendredi. Évidemment, le Hirak algérien s’est fait dans un contexte spécifique à l’Algérie, les fidèles vont chaque vendredi à la mosquée et cela concerne une grande partie du peuple.
Nous constatons une grande similarité entre le mouvement des gilets jaunes et le mouvement du Hirak algérien, et s’il est « massif » en Algérie, et « très limité » en France, c’est aussi que le contexte n’est pas le même. La France est un pays avancé et fait partie des pays démocratiques dans le monde. Elle est classée 3ème puissance économique en Europe , 2ème puissance dans l’Eurozone, et 6ème puissance mondiale. De plus, elle est membre permanent du Conseil de sécurité et détient une force de frappe nucléaire, ce qui la fait membre des cinq grandes puissances nucléaires dans le monde.
Or, l’Algérie est un pays neuf qui n’a recouvré son indépendance que depuis 57 ans, en 1962. Et déjà, aujourd’hui, c’est un des pays les plus stables du monde arabe. Le multipartisme a vu le jour en 1989, soit 22 ans avant les autres pays arabes, ces derniers n’y ont accédé qu’en 2011, à l’occasion du « Printemps arabe ».
Pourquoi donner l’exemple du mouvement des « Gilets jaunes » en France et du « Hirak » en Algérie, simplement pour montrer que l’histoire des peuples est rationnelle avec elle-même. Sans les réseaux sociaux, sans la loi qui a rendu obligatoire en France en 2008 que les voitures soient occupées d’un « gilet de haute visibilité » pour assurer la sécurité sur les routes, il n’y aurait pas eu de gilets jaunes contestataires en France. Idem en Algérie. Les réseaux sociaux, grâce aux progrès de la science et des techniques de conception d’appareils modernes et sophistiqués, ont non seulement été des lieux virtuel d’échange, de communication à distance mais « intelligent » parce qu’ils ont canalisé la spontanéité dans les échanges humains mais aussi ont orienté les pensées humaines dans une même pensée avec un appel insistant poussant la « raison humaine » dans sa globalité à agir et, en partage large dans les vues, à passer à l’acte.
Et c’est ce processus virtuel-pensée dans l’inconscient des peuples en regard des problèmes vécus dans l’espace politique, économique et socioéconomique qui a amené ces mouvements à survenir. Par conséquent c’est cette synergie humaine dans ce virtuel-pensé-agissant qui était « élaboré » en fait dans ce « survenir ». Non que les Gilets jaunes ou le Hirak algérien l’ont élaboré. Dans la réalité, l’Histoire avec un grand qui a fait pour que cela survienne. Et différemment selon le contexte politique dans lequel se trouve chaque peuple.
Précisément, cette rationalité, on la trouve dans toutes les histoires des peuples. Il n’arrive que parce que cela doit survenir. Et en cela, il n’y a aucune fatalité, tout vient logiquement, n’est fatal ou miraculeux que parce que la pensée n’est pas pensée à sa juste valeur, et que l’on dit que cela revient à celui qui a créé le monde, c’est-à-dire Dieu, ou Allah. Non pas que c’est faux que le miracle se réalise, il est évident que, comme Il a créé le monde, il peut tout réaliser. Sauf que si on prend, par exemple, que le Hirak algérien est un miracle divin et que Dieu l’ait permis, oui, c’est un miracle divin, et tous les êtres humains sont en réalité aussi des « miracles humains », puisque l’on a été créé, et plus que créé, l’être humain a été « réalisé » sans qu’il en prenne conscience, il est aussi un « miracle humain » « raisonné » dans le sens qu’il a subi tout un processus historique pour arriver à ce hirak.
Évidemment, cela paraît complexe et même singulier cette approche. Mais il demeure qu’il faut pousser la complexité et la singularité humaine dans ses retranchements les plus profonds autant que la pensée nous permet de les entrevoir. Ce qui signifie qu’il faut tenter d’« aller dans l’histoire et au-delà de l’histoire ». Ce qui n’est pas chose facile. Mais quand on lit dans les œuvres de grands philosophes, les idées qui en sortent prônent précisément d’aller au-delà de ce que la réalité laisse entrevoir.
Paul Ricœur, un philosophe français, dans un cours sur l’« Herméneutique », énonce que ce n’est pas à partir de la réflexion sur la mort dont nous n’avons aucune expérience que l’on peut espérer comprendre l’énigme de la vie, le mystère de la conscience de soi et l’origine de la question du sens. C’est à partir de l’expérience du temps, constitutif de l’existence humaine, inséparable de la conscience de soi et de la genèse d’un sens qu’on peut comprendre pourquoi la mort reste pour la pensée, pour la réflexion sur soi, une énigme ? Pour ce philosophe, ce sont les temps modernes qui rendent possible et sans doute nécessaire cette nouvelle démarche – herméneutique – par laquelle on peut tenter, non point de comprendre (par la pensée) mais de déchiffrer le sens de notre rapport singulier à l'être.
Nous sommes invités, « convoqués » pour tenter une « herméneutique de la conscience historique », parce que la conscience que nous prenons de nous- mêmes est désormais liée au sentiment que les hommes ont de faire leur histoire. « L'idée que l'histoire est soumise au « Faire humain » est la plus neuve et sans doute la plus fragile », puisque, à la fin de ce XXème siècle, elle sera contredite par cette autre découverte, qui est sans doute « le second versant » de la conscience historique, savoir que « ce qui arrive est toujours autre chose que ce que nous attendions », que « l'action engendre des résultats non voulus », qu'enfin « nous nous « affectons » nous-mêmes par l'histoire que nous faisons » (comme si nous la subissions).
Ce que dit Paul Ricœur est incontestablement novateur, et pour cela, il faut changer l’approche pour la compréhension des événements qui ont changé le monde et révolutionné l’histoire. Et c’est dans ce comprendre qu’il faut chercher l’essence des choses humaines, l’essence des événements
Rappelons ce qu’a dit le président français, Emmanuel Macron, dans la lettre qu’il a adressée au peuple français, sur le grand débat, le 13 janvier 2019. « Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la Nation française. Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ? » C’est absolument une vérité mémorable qui doit rester dans la conscience des hommes. Les êtres humains vivent en communautés, en nations, et celles-ci s’influent mutuellement pour constituer une psychologie humaine qui se rapproche.
On a vu la similarité qui existe entre le mouvement des gilets jaunes et le Hirak algérien, sauf que ces deux mouvements opèrent dans deux contextes différents. De même, un autre mouvement en Asie qui opère dans un autre contexte, c’est celui des parapluies à Hong Kong, depuis cinq ans, il a commencé en 2014, et toujours avec la même ardeur révolutionnaire. Et les mêmes moyens modernes pour canaliser et orienter le mouvement. Et cela relève du progrès du monde, à la fois dans le progrès matériel et dans la conscience humaine qui évolue avec le progrès.
Par conséquent, ce qu’énonce le président français s’applique à l’humanité entière. C’est un principe universel. Aussi, peut-on énoncer du devenir des peuples que, « par leurs nations, par le progrès du monde, par le progrès de leur conscience dans la vision que chaque peuple a de lui-même et des autres, chaque peuple partage le destin des autres peuples et chaque peuple peut influer sur le destin de tous : c’est tout cela la fierté et surtout le sens de l’humanité entière. Comment ne pas ressentir au sein d’un peuple la fierté d’être un humain ? Un humain conscient de son être et d’autrui, un être authentique, un être capable de ressentir la souffrance de soi comme celles des autres. En un mot être authentique dans l’humain. »
Comment comprendre ces mouvements ? Prenons les événements les plus visibles, les plus effroyables qui ont existé au siècle dernier, qui ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant ils ont été les plus déterminant dans l’histoire parce qu’ils ont l’humanité d’aujourd’hui. Se rappeler les clameurs des peuples colonisés sous le joug des puissances occidentales coloniales. Ils demandaient leur libération, leur indépendance, en retour on leur répondait par la répression. C’était un rêve pour ces peuples qui luttaient souvent dans la clandestinité pour s’organiser en vue d’atteindre leurs aspirations de vivre en peuple libre. Et les services de renseignements qui les pourchassaient. Leur combat tant les forces entre les colonisés et les colonisateurs étaient sans commune mesure était pour ainsi dire vain, chimérique, ils ne seraient jamais indépendants.
Sauf qu’il y avait et qu’il y a toujours une « Essence suprême » qui commandait, qui gouvernait et continuerait à commander et à gouverner les êtres humains. Parce que c’est cette instance qui est le socle de l’humanité, puisque celle-ci est sortie d’Elle.
Précisément, les puissances européennes au début du XXe siècle, occupé dans leur antagonisme pour le partage du monde, se menaçant mutuellement, et comme l’a écrit Nietzsche dans la « Volonté de puissance », fort d’armements les plus inimaginables, ont provoqué deux Guerres mondiales. Le nombre de morts a été ahurissant surtout en Europe, l’Allemagne à elle seule a perdu 10 millions d’êtres humains, l’URSS 25 millions, et les deux conflits ont fait plus de 70 millions de morts et des dizaines millions de blessés et d’handicapés à vie. Mais alors pourquoi ces deux Guerres mondiales, à 20 ans d’intervalle ? Les puissances européennes étaient-elles à ce point aveugle pour se déclarer la guerre et perdre tout alors qu’elles avaient une mainmise totale sur le reste du monde. Sur l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud. L’Amérique du Nord partagé entre les États-Unis et le Canada.
Ces puissances auraient pu se partager le butin qu’était l’Afrique entière, pratiquement tout le monde arabe colonisé, une grande partie de l’Asie colonisé et une Amérique du Sud et centrale dominée. Le peuple de l’Inde (le Pakistan n’existait pas encore) seul comptait plus de 300 millions d’Indiens en 1940, et donc par son statut de peuple colonisé, était sujet de l’Empire britannique. Le George VI, roi du Royaume-Uni et des dominions et Empereur des Indes, régnait en maître sur cette région du monde. Et d’autres régions du monde relevaient de l’Empire britannique. Et c’était la même situation pour les autres empires européens.
Si on regarde cette petite Europe régnant sur le monde, il y avait comme un non-sens dans cette situation de l’humanité. Une totalité du monde dominée par une petite fraction de l’humanité. Mais c’était ainsi, il y avait des déterminants herméneutiques dans cette expansion coloniale européenne. Pourquoi étaient-ils plus avancés les Européens tant sur le plan militaire, institutionnel qu’organisationnel ? C’était ainsi la marche de l’histoire à la fois dans le peuplement du monde que dans son brassage. Une « intentionnalité » dans l’histoire a amené l’Europe, à travers la colonisation, malgré les horreurs coloniales tels la traite des esclaves pour les besoins de main-d’œuvre en Amérique du Nord et du Sud, pour « brasser l’humanité » qui dans la finalité était une. Et c’est ainsi que se sont opérés les brassages raciaux dans les deux Amériques, et les pays neufs qui en sont sortis : les États-Unis, le Brésil, le Canada... devenus des pays multiraciaux.
Au final, ce ne sont pas les hommes qui font les hommes, mais les « desseins » de l’Histoire qui « réalisent » l’histoire. Et c’est la raison pour laquelle au début du XXe siècle, le monde commençait à tanguer. Dans leur soif de puissance, enivrés par tant de puissance et de domination sur tous les continents du monde, les États-Unis devenus un pays neuf mais allié aux pays d’Europe, et faut-il rappeler aussi que le communisme n’existait pas encore, que les pays d’Europe déclenchent pour la première fois une guerre qu’ils croyaient courte et sans grande conséquence, chaque partie cherchait à protéger son empire, et d’autres cherchaient à prendre des empires. Et c’est ainsi que le Premier Conflit mondial éclata, et sera dans toutes les consciences des peuples d’Europe et du reste du monde.
La fin de la guerre se termine, et à peine les blessures commencent à être pansées que, une décennie après la grande Crise économique de 1929 qui a permis d’installer Hitler comme le maître de l’Allemagne. L’année 1939 vient comme un cataclysme sur l’Europe et le monde. Irrémédiablement deux guerres mondiales vont mettre à néant cette volonté de puissance des pays d’Europe. La suite vient d’elle-même, les indépendances des peuples colonisés étaient toutes tracées par l’Esprit du monde, qui est aussi la Raison suprême même qui donne sens à l’histoire des hommes, à l’humanité. Elle donne à cette humanité de savoir sans même vraiment savoir où qu’elle doit aller. Sinon tout au plus d’aller là où elle doit être menée, parce que c’est nécessaire.
Cela répond un peu à ce que dit Paul Ricœur que nous rappelons « savoir que « ce qui arrive est toujours autre chose que ce que nous attendions », que « l'action engendre des résultats non voulus », qu'enfin « nous nous « affectons » nous-mêmes par l'histoire que nous faisons » (comme si nous la subissions). Mais bien sûr, ce n’est pas comme si nous la subissions l’histoire, nous la subissons réellement, nous la faisons cette histoire mais dans le sens que commande l’Histoire, parce que cette histoire relève de l’Essence.
Et donc si la colonisation a été nécessaire puisqu’elle a existé et qu’elle a été rendue possible par la puissance à laquelle était arrivée l’Europe, les guerres mondiales ont aussi été nécessaires, et au final, l’Histoire n’a fait que prendre ce qui était pris à autrui pour le rendre à autrui. Et, ainsi le monde allait vers un mieux possible. Du moins ce qui relevait de la colonisation. Mais l’humanité évolue toujours, un stade a été dépassé, mais d’autres stades restent encore en suspens.
Mais ce que l’homme, et bien sûr l’humanité entière, ne doit pas perdre de vue, c’est qu’il existe cette Raison dans l’Histoire, à travers l’Esprit du monde, ou simplement Dieu, qui la « justifie », qui lui donne « sens » dans ce qu’elle assigne au monde. La Raison « gouverne » le monde. C’est Elle qui permet à l’humanité d’avancer, de prospérer, de régresser aussi mais « régresser pour avancer ». Et, sans cette Raison du monde, sans cet Esprit du monde, l’humanité ne pourrait avancer, et ne pourrait même pas aller à sa perte puisqu’elle n’aurait pas sa raison d’être. Tout simplement l’humanité n’existerait pas.
Et cet argument imparable : « Quel homme peut-il dire je suis moi ? » Ou quel peuple peut-il dire « nous sommes un peuple et existons par nous-même et de nous-même ? » « Le peuple algérien peut-il dire que j’existe par moi-même ? Le peuple américain peut-il dire que j’existe par moi-même ? Les peuples européens peuvent- ils dire que nous existons par nous-mêmes ? Le peuple chinois existe-t-il par lui-même, et que c’est son communisme et son communisme de marché qui lui donne le sens d’exister ? »
Il est évident que tous les peuples de la Terre existent par eux-mêmes, cela va de soi sinon ils n’existeraient ni n’auraient de sens d’exister. Mais, dans leur existence, ils sont « existés », dans le sens qu’ils ont été existés, créés, venus sur terre, et la préhistoire le témoigne. L’homme a découvert des ossements des premiers hommes sur la Terre. S’il n’y avait que quelques hommes sur la Terre, cela signifie que l’astre sur lequel vivent les hommes a préexisté avant eux. Dès lors, venus sur la Terre, ils ont évolué lentement mais cette évolution est conditionnée, dans le sens que les hommes ne se sont pas évolués mais l'ont été par le gré des circonstances. Et ce que ces circonstances leur ont fait découvrir depuis la lance, la pointe taillée sur des pierres aux missiles balistiques nucléaires intercontinentaux.
Et on comprend pourquoi cette expansion européenne sur les Amériques qui, faiblement peuplés, attendaient d’autres hommes pour la peupler. Et il a fallu attendre l’évolution des sciences, des techniques, il y a cinq à six siècles, pour que ces deux continents soient découverts et, avec l’apport des Européens, des Africains, des Asiatiques, et « réalisés » leur peuplement, et produire des pays neufs. Dont aujourd’hui, les États-Unis, la nation la plus puissante du monde. De même, le Brésil une autre grande nation.
Et cela n’est arrivé qu’à une date précise, à partir du XVe siècle, avec des peuplements diversifiés selon un processus déterminé, logique en regard de l’Histoire. Donc tout ce qui s’est produit depuis des siècles jusqu’à aujourd’hui signifie que les hommes ne commandent pas leurs destinées. Ils sont et ils deviennent de nouveau ce qu’ils sont mais autrement. Ils ont avancé dans l’histoire, ils ont évolué et ne sont plus ce qu’ils étaient, ils sont devenus autres. Et de nouveau, au gré des événements, ils avancent encore dans l’histoire.
L’Europe a été au Moyen-Âge, elle est passée par des stades et des guerres et s’est constitué des empires coloniaux, puis encore par des guerres mais cette fois-ci mondiales pour devenir démocratique. De même, la Chine a été impériale puis est devenue communiste. Aujourd’hui, elle est hybride, communisme et capitalisme se chevauchent et tous deux en synergie lui ont donné sa puissance. Mais rien n’indique qu’elle sera ce qu’elle est aujourd’hui demain. Et le monde change, rien ne restera sur place, l’humanité évoluera parce que c’est inscrit dans ses gènes, dans son essence.
Aucune puissance ne restera ce qu’elle est aujourd’hui ou ce qu’elle était hier parce que l’histoire relève de quelque chose qui est en rapport avec l’Eternel, donc Dieu. Et dont nous ne savons rien. Mais Lui nous Sait.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
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