Les raisons de l’échec de Hulot

Que Hulot soit beau joueur, que son entourage arrête d'attribuer l'échec de la candidature Hulot à des drakkars d'activistes ou de socialistes qui seraient venus aider Eva Joly, alors que l'activiste anti-nucléaire et l'élu local candidats à l'investiture EELV ont refusé de cautionner la candidature Joly.

Si Hulot avait réuni 1 fan d'Ushuaïa sur 100, il aurait eu des centaines de milliers de votes.

Qu'il s'interroge sur les raisons de cet échec.

 

un entourage inverse d'une "dream team", en mode hors-sol

- Besset : ex-trotskiste

- Durand : avocat d'affaires

- Feldzer : ce pilote se vante des millions de litres de kérosène qu'il a brûlés, Le Canard a révélé sa gestion douteuse du musée de l'Air

- Jaeger : ex-militante au RPR (faux électeurs, marchés truqués, subventions aux pollueurs)

- Jouzel : comme Hulot ce 'climaticien' a nié les ravages écologiques de la croissance démographique

Au delà du cas de ces individus, Hulot est entouré d'amis redevables d'une rente médiatique, associative, politique, de partenaires commerciaux ; à la fondation Hulot les salaires consomment la moitié des recettes.

Hulot s'est isolé au centre de ce microcosme.

J'ai fait un test il y a des mois, écrivant à Bayrou, Cochet, Hulot, Joly, Lepage, et aux deux polytechniciens amis de Hulot ... sur diverses questions.

Bayrou a adressé un commentaire signé de lui-même, ainsi que les polytechniciens ; Cochet et Lepage n'ont envoyé aucun commentaire mais ont intégré dans leur discours la question démographique.

Entre autres sujets, j'ai dit à Hulot et à Joly de défendre l'équité carbone, la taxation du kérosène, la taxation des carburants agricoles : aucune réaction de Hulot, Joly a commencé, dans un discours à Grenoble, à évoquer la taxation du kérosène sur les vols intérieurs.

Hulot distancé sur la question de la taxe carbone, sidérant.

En fait Hulot a toujours refusé d'être concret, car ayant un bilan carbone individuel inavouable, et lié aux lobbies.

 

un candidat partiel, conservant des liens douteux

Hulot a été incohérent dans le rôle de candidat.

Mise en retrait de liens médiatiques et commerciaux, et non séparation : Hulot n'a pas quitté définitivement TF1, n'a pas négocié une sortie de ses droits dérivés (en échange d'un chèque).

Ce qui a accrédité un engagement partiel, un non renoncement au superflu, contraire au discours de sobriété que tient Hulot.

La fable du retrait de la candidature EELV en cas de "menace" imaginaire, alors que la menace est le désastre écologique, a confirmé une image de vélléitaire.

Hulot a souhaité minimiser le risque, conserver un filet de rente médiatique et shampooing, les électeurs aussi ont minimisé le risque, et ont évité de s'inscrire et de voter !

Alors que le faux écolo Borloo, ami de Hulot, s'est discrédité dans l'affaire du schiste, mentant afin de dissimuler un conflit d'intérêts, Hulot a évoqué Borloo comme un allié éventuel.

Hulot est resté le même.

Si Hulot ainsi voulait favoriser une concurrence écologique, dans ce cas il n'avait qu'à citer Lepage, une écologiste défendant les libertés civiles, et non un ami des néo-conservateurs.

 

un discours politicien, formaliste, évitant le concret non conforme aux intérêts des lobbies

Hulot, non définitivement séparé des lobbies, est resté identifié au media Bouygues, à une fondation dont les financiers ont été l'industrie chimique, Vinci, L'Oréal, EDF ...

Jamais Hulot n'a été sur le terrain, contre la construction d'une autoroute en Aquitaine, contre les algues vertes en Bretagne à dénoncer l'élevage concentrationnaire (subventions de son ami Chirac) ...

Non Hulot n'a rien de naïf.

Ses discours "consensuels", sans efficacité, comme démontré dans l'investiture EELV, ont vocation à donner l'illusion de l'écologie, c'est du Canada Dry, du green-washing.

Hulot est un kite-surfeur, non un surfeur.

Ses acrobaties sont maladroites : non défavorable au nucléaire, ensuite défavorable au nucléaire, quand un de ses amis polytechniciens tient un discours de vérité, entre la sortie du nucléaire, et le changement climatique et l'acidification des océans, avant d'avoir une énergie entièrement renouvelable, il faut choisir, l'Allemagne a choisi de brûler du charbon.

Hulot n'a convaincu ni les 'pastèque', ni les autres écologistes (non identifiables à l'AEI qui a aidé le bétonneur Frêche).

 

défiance envers la mediacratie, adhésion à Eva Joly

Les media officiels ont tenté d'aider Hulot et de discréditer les autres candidats à l'investiture EELV.

Stoll, élu local qui a un réel bilan écologique, a été décrit comme fantaisiste, ce qui définirait Hulot, qui appartient à la société du spectacle.

Les électeurs ont défié les mediacrates, adhérant à l'éthique d'Eva Joly, qui a pris des risques en tant que juge d'instruction, attaquant la délinquance financière, alors que jamais Hulot n'a pris aucun risque.

Un défi à Hulot : qu'il rende visite aux eco-warriors prisonniers politiques jailed in Obama USA (Obama a voté et non aboli les lois liberticides de Bush condamnant les eco-warriors comme "terroristes").