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Lyon, les municipales et le Modem

Comme elle fut la capitale des Gaules, que son archevêque est aussi Primat, Lyon a une réputation qui a franchi ses frontières. Quelques hommes l’y ont aidé comme Lépine et Lumière, quelques romains qui nous ont laissé un théâtre (romain donc) et un amphithéâtre (romain donc aussi) un empereur (Claude) et quelques femmes comme la belle Cordière qui ne dédaignait pas la poésie, l’amour et la science et la Vierge qui a daigné sauver les habitants de cette bonne ville en les protégeant d’une épidémie mortelle, ce en quoi ses survivants lui en furent gré en élevant une basilique sur l’une de ses deux collines qui dominent la ville. Lyon est cette ville industrieuse où la soie et les banques ont enrichi dans la discrétion et la distinction ses bourgeois que l’ont dit secrets et à qui l’on prête cette formule que si la pièce d’argent et ronde et plate c’est pour mieux la faire rouler et l’empiler, mais qui a eu aussi ses révoltés sur les pentes de sa seconde colline où les canuts s’y sont montrés quelque peu mécontents et dont la cervelle a donné son nom un plat, car si Lyon est connu pour quelques épiphénomènes, Lyon est connu pour sa cuisine et ses bouchons, bistrots bondés et celui de Fourrière que connaissent les vacanciers automobilisés en transhumance vers la Méditerranée. C’est à Lyon aussi que coulent trois fleuves : le Rhône, la Saône (pas la peine de corriger je sais que c’est une rivière) et le Beaujolais. Ah cette cuisine avec sa cochonnaille, ses grâtons, son Jésus (pas le fils qui est monté sur la croix, l’autre le cousin du saucisson du reste qu’ici on fait en croûte), son tablier de sapeur, sa cervelle de canut citée plus haut, ses quenelles, sa gratinée et aussi sa salade. Ah on y vient à la salade. En politique la salade c’est ce que l’on vend aux électeurs, c’est aussi quand elle est niçoise assez louche et trouble. A Lyon, excusez-moi l’expression, mais la politique du Modem est devenu un vrai bordel.

Il y a eu une grande tradition rad-soc, puis centriste pour basculer récemment du côté des socialistes. Nous avons eu Henri Herriot, Pradel, un premier Collomb, Barre puis un second Collomb. Tout cela plus ou moins teinté plus ou mois à gauche, plus ou moins à droite. Voilà donc que l’UDF se transforme et que le Modem essaye de naître des cendres encore fumantes. Ah pour fumer elles fument, peut-être même la moquette. Il est assez difficile de faire des hybrides avec un arbre qui se meurt et une sève qui arrive sous pression. Cela craque aux nœuds des branches. Normal. Toute autre chose eût été un miracle, et quoique protégé par la basilique et sa Vierge, Lyon a au contraire plutôt dérapé. On ne peut pas non plus tout demander au ciel, fût-il clément et que la grande discussion scolastique sur le déterminisme de l’homme a sa réponse ici : l’homme est libre et responsable, surtout de foutre le bordel (2e fois, pardon).

Donc ici aussi en politique, on fait sa cuisine, sa petite tambouille des arrières-salles. Nous avons notre Janus qui joue d’une stratégie essentiellement de poids. On appelle cela l’inertie. Une masse imposante que l’on ne peut déplacer sans un effort immense et qui peut se déplacer seule donnant un coup à faible vitesse et presque imperceptible, mais du fait de cette inertie l’impact est considérable et éjecte tout ce qu’elle touche loin de la voie sur laquelle se déplaçait ce gênant concurrent, l’obstacle qui était dérangeant pour la stratégie de l’inerte masse qui n’a qu’une vocation durer et durer en place. Cette force d’inertie appartient à la crapule politique responsable de l’UDF locale et président, place à laquelle il tient assez, du Conseil général du Rhône, j’ai nommé : Michel Mercier. Cet homme à la face ronde, mais au cœur nécrosé et dur, était aussi le trésorier de l’UDF. Son poids, sa masse est donc tout sauf négligeable. C’est un poids, lourd, très lourd s’entend au sens politique local, à tentacules souterrains. Une sorte d’iceberg de la politique. De l’extérieur, il paraît inoffensif, quand il s’exprime en public, il a la voix aussi enchanteresse que celle de la madone du Poitou, c’est-à-dire qu’il devrait faire un tour à Marseille pour essayer d’acquérir un minimum d’intonation pour que l’on n’ait pas l’impression en l’écoutant que c’est une nouvelle méthode d’endormissement. Il est émouvant comme une brique et aussi captivant qu’une toile de Klein. Mais cet homme a des qualités extrêmes d’autodéfense. Dès les législatives, il a initié sa stratégie. En fait, je lui prête beaucoup car je suis généreux, je n’ai aucune preuve, que des bruits de couloir et des faits. De ceci, moi aussi, je fais ma cuisine lyonnaise et j’y ai droit car mon grand-père y eut, à Lyon, une place éminente, mais non en politique, et que ma mère y est née et ceci donne des droits. Donc, dès les législatives, l’inerte pachyderme qui n’avait aucune envie d’aller faire un tour au cimetière des éléphants s’est mis à remuer, mais par petits coups d’arrière-train en cassant un peu de porcelaine. Cela a commencé en juin par une déclaration en coup de poignard contre Anne-Marie Comparini, la triste héroïne de la fidélité (c’est vrai que nous avons aussi à Lyon sainte Blandine que les lions (sans mauvais jeu de mots) n’ont pas trouvée à leur goût, elle a dû être finie au taureau d’où la félicité de ce prénom entre la rue Sala et les remparts d’Ainay car il faut que vous le sachiez, à Lyon, il y a les bons riches qui naissent se marient et meurent dans le second arrondissement, le premier et le quatrième - et bien sûr le vieux Lyon - étant réservés aux bobos, aux intellos, aux écolos, aux artistes et aux révolutionnaires, le sixième lui qui borde le parc de la Tête d’or pour les nouveaux riches où l’on trouve le fameux chocolatier Bernachon qui fait venir lui-même ses fèves, je ne sais si meilleur en tout cas c’est plus snob) qui selon ce bon et gentil Michel Mercier avait fait son temps. Fragilisée par un échec dur et sévère, un peu délaissée par Bayrou qui avait d’autres chats à fouetter que de consoler cette fidèle amie, elle décide de se retirer de la vie politique lyonnaise, se consacrant à l’humanitaire. Voilà un obstacle de taille retiré du chemin du pachyderme peu sympathique. Mais quel est donc ce chemin ? On dit que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, le sien n’est pavé que de mauvaises. Comme quoi la cohérence cela existe aussi en politique. Mauvaises pour les hommes et les femmes qui se retrouvent dessus, mauvaise pour le Modem et mauvaises en conséquences pour le combat des démocrates. Que veut faire une masse inerte ? Rester en place. Or que constate ce quadrupède de l’intégrité ? Il constate qu’avec les municipales et le même jour arrivent les cantonales. Or dans le Rhône plus d’une dizaine de conseillers généraux UDF Modem sont renouvelables. Et, donc, la place du président est en jeu. Alors, il faut jouer, finement ou non ce n’est pas le problème, il faut jouer pour garder sa place. Alors les balais d’arrière-cour commencent. Rencontre trois fois avec Sarkozy. Négociations d’arrières-salles avec Perben. Décision est prise de couler le Modem pour préserver sa place. Mais il faut que la face soit sauve alors on agit d’un côté pour montrer l’évidence qu’il n’y a d’autres voies que celle qui va arriver et ensuite on se dresse sur les débris de son indignation : il faut des élus et arrêter de rêvasser, mettre les mains dans le cambouis comme il dit. On a le droit de se boucher le nez pour gardez sa place. Ca ne sent pas bon, et même dans les deux sens à l’oral ça sent pire (en deux mots comme disait Coluche).

Voilà une démonstration comme quoi la démocratie interne n’est pas si facile à mettre en place et que les acteurs et volontaires de cette démocratie idéalisée et poussée à son paroxysme pour ne pas dire à sa caricature aboutit à son contraire. En novembre, Bayrou à Lyon lance la campagne interne aux municipales et deux règles se dégagent : un, il faut un parrainage de 30 adhérents pour que la candidature fût acceptée ; deux, il n’y aurait pas un vote habituel à un ou deux tours avec un seul bulletin de vote, mais la mise en place d’un vote qualitatif. Ce dernier point soulevait des espoirs et surtout paraissait intelligent et intéressant pour l’avenir. Intéressant à titre intellectuel, mais aussi à titre pratique car si cela marchait cela serait étendu à tout le Modem. Mais las, parler c’est bien, agir c’est beaucoup plus difficile. Mercier avec son âme damnée Geourjon secrétaire fédéral allait mettre un peu les bâtons dans les roues. D’abord, il y eut la réticence à donner les listes d’adhérents aux candidats. Mais ce fut une extraordinaire mascarade dont ne sont pas seuls responsables les deux loustics à la tête du Modem, mais également les candidats et les adhérents pourtant sur-motivés. Comme quoi, il ne suffit pas crier à la démocratie comme un cabri fait des sauts, mais il faut aussi la faire vivre. En effet, on a vu fleurir des candidats parmi lesquels, Jean-Paul Vesco, Bernadette Bertix, Jean-Michel Augoyard, Eric Lafond (un Vert), Anne-Marie Condemine (candidate aux législatives), Geourjon (secrétaire fédéral), Azouz Begag (connu pour sa baignoire) et trois ou quatre autres. Donc, un choix étendu, avec quatre ou cinq candidats qui avait au moins un peu de notoriété sinon beaucoup. Le départ de Mme Comparini (vous savez la "salope" de Devédjian, le galant homme) serait une moindre catastrophe. Las bis, c’était sans compter avec la pusillanimité des candidats, la mollesse des adhérents et le combat de sauvegarde Mercier et son acolyte. La première surprise quand la campagne fut engagée fut de voir que les candidats sont devenus pour la plupart des listes. Il ne resta plus, je crois, de tout ce magma deux listes et deux ou trois candidats. La liste Begag avec Vesco et Lafond côté centre gauche et Geourjon avec l’inénarrable Bertrix qui sait toujours retomber sur ses fesses, c’est-à-dire dans un fauteuil d’élu, Agoyard l’éphémère courageux responsable du mouvement des jeunes Modem qui avait dit qu’il irait jusqu’au bout (il n’aurait donc pas eu ses 30 parrainages alors qu’il annonce 200 jeunes dans son mouvement), Anne-Marie Condemine côté plus à droite. Donc soit ces candidatures étaient des candidatures de témoignage (sans intérêt car c’est interne et de courte durée), soit des candidatures pour trouver une bonne place sur une future liste. Soit il y eu des tractations initiées par le couple infernal Mercier-Geourjon. Tout ne semblait être joué entre Begag incontrôlable Ovni de la politique, sympathique, mais lunatique et colérique, avec une certaine notoriété et l’immense inconnu qu’est Geourjon qui doit être connu juste dans la cage de l’escalier où il habite. Mais un combat tout de même. De là évidemment un vote qualitatif avec deux listes et deux candidats n’avait plus beaucoup de chance de se faire et sans doute déjà plus d’intérêt. les "petits" candidats, comme quoi il n’y a pas qu’à la présidentielle où il y a de petits candidats, se sont désistés. Mercier tapi dans l’ombre, ou plutôt magouillant dans l’ombre des bouchons lyonnais et à la table de Perben, envoie un boulet de canon contre Begag car cet imbécile (c’est amical ce mot ici) avait oublié d’adhérer au Modem. Begag pète un câble, n’obtient pas le soutien de Byarou, a quelques mots crus (ce qui est plutôt japonais culinairement parlant) à l’égard de Mercier, et se retire. Tirez le rideau, la pièce est finie, la messe, ici fille de l’église, est dite. Mercier a réussi son coup, le succédané de candidat Geourjon a pour rôle de déminer le terrain, de faire une liste bidon pour la gloriole et pour la négociation. On en est à faisons une liste de fusion avant ou après le premier tour avec l’UMP. Or l’Umpéiste Perben qui n’a jamais brillé par ses qualités de visionnaire ni à la justice ni aux transports où là en revanche ses qualités de lâche électoraliste se sont montrées au grand jour (souvenez-vous il voulait arrêter le nombre de radars comme quoi une élection vaut bien une rente annuelle de quelques vies sur les routes) s’est déjà allié au MPF et aux millionnistes. Alors s’il est vrai que le Modem lors de ces élections municipales a pour vocation à dire que pour des responsabilités purement locales ce qui a le plus d’importance ce sont les hommes et le projet municipal et qu’être de droite ou de gauche pour la nécessité d’une crèche municipale n’a pas grand intérêt, s’allier avec des extrêmes est déjà plus douteux.

Mais là où le Modem a du bon et où l’arrivée de ses nouveaux adhérents est favorable c’est que ce bon et beau plan est contrarié. On ne viole pas impunément un mouvement avec les habitudes de IIIe République et de magouilles entre élus aux petits pieds. Donc cela grouille dans le Landernau et cela remue et cela se cabre. Begag mort et enterré, Lafond, l’écolo, ne veut pas se laisser faire. Il y a donc des velléités de liste dissidente. Et croyez-moi cela remue fort. Vendredi dernier 200 adhérents se sont rassemblés pour crier un peu. Certes le Modem de Lyon ressemble plus à Wacko, un suicide collectif. En tout cas, cela est une mort presque programmée, mais peut-être non. Bien sûr les municipales, malgré la Vierge, c’est définitivement râpé, tant à Lyon qu’ailleurs en France. Trop tôt pour le Modem. Il va y avoir des dégâts, et des gros, mais aussi des surprises et des bonnes. C’est un énième décapage de ce néo-mouvement, c’est une mue sévère.

Donc à Lyon l’inerte habile (à son sens) manœuvrier Mercier, vient de se heurter à un premier obstacle : la résistance, comme Lyon en a été la capitale, terme qu’apprécie Bayrou. Résistance, résistance à un système périmé de petits magouilleurs d’entre soi, résistances à la loi du plus fort. Mais cela ne s’arrête pas là. En effet, à la stupéfaction et au dépit de Mercier, Bayrou a réaffirmé et cette fois-ci avec plus de force qu’il y aurait une liste indépendante à Lyon. Petite pierre dans le caillou du marcheur lent vers la conservation de son poste de président. Il a maintenant un caillou dans chaque chaussure, pas sûr que sa marche en soit facilitée. Ici, entre Rhône et Saône, on a reproché, assez justement à Bayrou de laisser un peu faire. On lui a même reproché de laisser à Mercier la bride sur le cou. On dit ici ou là qu’il était plus ou moins lié à l’argentier de l’UDF tant que le Modem n’était pas constitué et ses arrières financiers assurés. Maintenant, il aurait les coudées plus franches, l’UDF étant statutairement fusionnée au Modem, les fonds publics arrivent avec elle dans la corbeille de la mariée. Donc Bayrou a été lui aussi par mimétisme à l’inertie et semble, comme une marmotte en avance sur le printemps, sortir de son hibernation. Je fais partie de ceux qui pensent que vaut mieux tard que jamais et que pleurer sur le lait répandu n’est d’aucune utilité et que, grâce à cette fenêtre ouverte vers un peu plus de démocratie, il ne faut pas bouder son plaisir et s’engouffrer dans la faille qu’a offerte la position de Bayrou et booster la liste indépendante qui obtiendra le label Modem.

Mais, puisque nous avançons, il fait aller plus loin. En effet, on dit du centre qu’il est mou, mais Bayrou a eu ce trait de génie et d’honneur de faire intégrer statutairement deux chartes : celle des valeurs et celle d’éthique (du comportement). Or, ceci est nouveau dans les partis et ceci est également une arme terrible contre les déviants opportunistes. En effet, ces deux chartes étant statutaires, tout adhérent se doit absolument de s’y conformer. Il y a eu trop de trahison et les blessures sont trop fraîches et le mal qui a été fait trop profond pour laisser la moindre possibilité que cela recommence à s’exprimer. Alors certains crieront au saint Just de la terreur. Il ne s’agit pas d’être un Juste ou un Pur, mais être pragmatique et de se dire que, pour défendre ses idées, on n’a pas besoin de traîtres ou de ceux qui vont à la soupe. Bien sûr que c’est plus facile dans son siège derrière un écran de demander à un élu d’être courageux surtout s’il n’est pas comme au PS assuré de retrouver son emploi à la sorti où à l’UMP par relations ou par son carnet d’adresses de voir récompenser son échec par un poste à la tête d’une multinationale, ou comme conseiller de la 400e commission créée par Sarkozy. Donc bien sûr que ce n’est pas facile, mais soit on considère la politique comme un engagement philosophique, soit comme une future rémunération avec des petits avantages comme assister à un cocktail et serrer des louches à un vernissage. Si on a choisi la noble voie, on a choisi le risque et le risque d’être battu et d’en subir les conséquences. C’est dur, mais c’est juste et c’est dans la norme de la vie politique. Ce n’est pas toujours juste, mais on ne peut en toute circonstance accuser le label sous la bannière duquel on se bat d’être responsable de sa défaite et que sa personnalité et son travail sur place ont aussi leur place et qu’alors être battu peut être la juste sanction d’une inefficacité ou une paresse crasses. D’autant que ces élections qui arrivent ne sont pas l’emballement post-présidentiel, qu’elles sont plus locales, et donc où la personnalité a plus de poids. Il faut peut-être trouver un moyen pour aider à se recaser (les députés ont déjà pourvu à leur avenir et ne parlons pas des ministres), peut-être, mais là dans un combat d’une dureté inimaginable pour un mouvement en croissance, en naissance même, naissance aux forceps, naissance difficile avec un sang bouillonnant des espoirs trop grands pour ce que peut offrir l’avenir électoral immédiat, il faut être d’une vigilance extrême car le Modem mourra non de ne pas avoir eu d’élus aux municipales, mais ayant conservé son âme, mais d’avoir perdue son âme en gagnant trois misérables conseillers municipaux d’opposition. Donc le Modem est plus comme la sèche avec son os en son centre qu’une méduse qui une fois sortie de l’eau ne fait qu’un tas mou qui va en pourrissant. Cet os ce sont ces deux chartes. Du reste, j’ai proposé que Mercier et Geourjon passe devant un conseil si d’aventure ils faisaient soit une liste commune avec l’UMP soit annonçaient à l’avance la fusion avec l’UMP de façon certaine. Je prends comme raison qu’ils sont responsables au droit de la charte d’un comportement qui se doit d’être non contraire aux intérêts du Modem.

Pour terminer, la position de Mercier n’est pas tenable en regard de la charte de comportement du Modem, celles des valeurs car Perben s’est associé avec le MPF et les millionistes et nous ne pouvons accepter cette liaison dangereuse. Cette position n’est pas tenable en regard de l’intérêt supérieur et futur du Modem pour une ville de l’importance de Lyon et du retentissement national que cela aura, des discours justifiés et destructeurs qui seront jetés en pâture aux médias et dans les jambes de tous les futurs candidats du Modem. Elle n’est pas tenable en regard que l’UMP et Sarkozy en tête est en chute libre et que s’associer à un parti qui va perdre les élections municipales c’est s’associer à la défaite. Si nous devons perdre, ce qui en fait n’a pas beaucoup de sens concernant le Modem, car en fait il n’y a rien à perdre, mais à plus ou moins gagner des élus, perdons avec nos valeurs, mais non avec les manières de faire de Sarkozy et de sa clique UMP. Ceci est un beau bordel (3e et dernière évocation galante) comme chante Olivia Ruiz avec sa voix sympathique, certes et cela va faire mal. Mais si rien n’est gagné pour le mouvement démocrate, rien n’est perdu. Jusqu’aux régionales et aux européennes ce sera d’une infinie difficulté pour ce mouvement. La tâche est immense, mais exaltante. Une mue est toujours difficile et surtout toujours dangereuse. C’est lorsque l’on sort de sa chrysalide que l’on est le plus vulnérable et le prédateur le plus minable aura vite fait de vous éliminer de la surface de la terre. Et il faut du temps avant de prendre son envol. Mais, patience, cela viendra. Bon ces dernières phrases sont d’un lyrisme d’une pré-adolescente amoureuse qui confie ses lourds secrets à son journal intime et qui rêve, pas grave comme disait mon filleul à 5 ans. Ca m’amuse et comme disait Antoine dans sa chanson où un condamné répond au juge qui vient de le condamner à vingt ans de prison pour avoir tué sa femme : on a toujours 20 ans quand on aime (de mémoire).


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18 réactions à cet article    


  • Voltaire Voltaire 15 janvier 2008 11:58

    Le texte est plaisant, même s’il manque un peu de respirations.

    La propension des sympathisans du Mouvement Démocrate (et du PS) à se tirer des balles dans les pieds est un constant sujet d’étonnement. Vous avez sans doute raison sur le fond, mais l’étalement de ce genre de cuisine politicienne interne, si elles existent sans doute dans tous les partis, ne sert guère vos intérêts : les électeurs sont souvent peu friand de ce genre de magouilles.

    Ma connaissance du MoDem lyonnais se limitant à Anne-Marie Comparini, pour qui j’ai une profonde affection mais qui, comme vous l’indiquez, est maintenant retirée de la vie politique, je me garderai de commenter ces évènements locaux. Néanmoins, en observateur curieux de la politique française, je me permets quelques remarques plus générales :

    - Le Mouvement Démocrate aura réussi, malgré les difficultés, à présenter dans une grande majorité des villes grandes et moyennes, une liste autonome au premier tour. Ceci constitue en lui-même un petit exploit, si l’on considère les pressions "amicales" effectuées sur les élus sortants, dont une part non négligeable a accepté de prendre le risque d’une non-réélection. En raison du caractère local de ces élections, et du bilan parfois peu glorieux de cerains maires sortants, ce pari pourrait s’avérer payant, surtout si des accords de second tour sont trouvés.

    - Ce même mouvement a aussi réussi, dans une minorité de villes, à contracter des alliances de premier tour avec des listes de droite ou de gauche modérées, sur la base de projet communs (Grenoble, Dijon, Bordeaux ou Bourges par exemple). Dans bien des cas, ces accords permettrons au MoDem d’accroitre leur nombre d’élus municipaux, en raison de l’influence déterminante du MoDem dans bien des élections. ces alllainces ont d’ailleurs eu parfois pour corrollaire d’éliminer le nouveau centre du paysage, comme à Bordeaux.

    - Dans les trois première villes de France en revanche, Paris, Lyon et Marseille (et aussi à Strasbourg), des luttes internes ont brouillées la visibilité du MoDem, et il est fort à parier que ce sont ces divisions qui seront responsables de scores modestes, et bien sûr repris par les médias (même si la liste parisienne est finalement meilleure que prévue).

    Dans l’ensemble, le parti de F. Bayrou aura donc assez bien appliqué la vision de son leader : alliances,et non ralliements isolés, avec des listes de droite et de gauche "démocrates", quand les maires sont notamment largement estimés par leurs concitoyens, et indépendance dans les autres cas.

    Reste à savoir quel sera le résultat de cette stratégie : gagnante, en terme de nombre d’élus, et le parti de F. Bayrou aura remporté une partie difficile, et démontré la justesse de jugement de son chef. Echec, et la route sera encore longue pour des militants et élus très isolés.


    • Imhotep Imhotep 16 janvier 2008 08:52

      Etaler sur la place publique n’est pas mon propos car les journaux en parlent déjà. Je pense au contraire qu’il faut éclairer ce qui se passe car la conclusion que j’en tire et qui semble être mal passée c’est que cela donne certes un coup au Modem mais par contre-coup le renforce. De plus j’avais écrit un article qui prouvait la vitalité du Modem dans nombre d’autres villes. Ce n’est donc pas un dénigrement du Modem mais c’est démontrer la difficulté d’une association de deux courants temporels, l’un qui serait les racines du mouvement et l’autre une nouvelle sève. Donc je voulais dire que constitutionnellement le Modem avec ses chartes avaient une sorte de squelette de valeurs et d’éthique qui lui permettait de tenir sous le choc des ambitions personnelles.


    • Hervé Torchet 16 janvier 2008 09:12

      @ Voltaire

      À Lyon, la partie n’est pas finie et cet article est très intéressant au contraire pour faire connaître une situation qui bouge.

      @ Imhotep

      En dehors du fait qu’il s’agit d’Édouard Herriot (et non Henri) votre article modéré est utile, car il souligne les rôles des différents protagonistes de la situation lyonnaise. Le rôle de Lafond n’est pas mince pour le futur proche.



    • geko 15 janvier 2008 13:27

      Le texte manque un peu de mise en forme mais le ton est léger sans faire perdre au fond toute sa valeur !

      Changer la politique n’est pas facile mais les paroles de F.Bayrou semblent incliner vers les actes et c’est une bonne nouvelle.

      La route sera peut être plus longue mais forcément son horizon plus pérène. La démocratie finira par retrouver ses lettres de noblesses si cette charte statutaire est vraiment respectée. Avez vous un lien concernant cette charte ? Quelle est cette histoire de baignoire sur Azouz begag ?


      • Imhotep Imhotep 16 janvier 2008 10:00

        Vous trouverez tout ici quant à la « baignoire » c’est en rapport au livre de Begag qui répond à sarkozy qui avait dit qu’on égorgeait des moutons dans les baignoires.


      • Icks PEY Icks PEY 15 janvier 2008 14:39

        Lyonnais moi-même, j’ai eu le plaisir de tenter de vous lire.

        Tenter car votre style est incroyablement dur à lire. J’ai du relire à deux reprises chaque phrase pour bien en saisir le sens. Soit je suis sot, soit votre style mériterait d’être épuré. J’ai une petite idée de la réponse. Je vous laisse avoir la votre.

        Dommage car le ton est caustique et plaisant.

        Bien cordialement,

        Icks PEY


        • Imhotep Imhotep 16 janvier 2008 09:49

          Certes je fais parfois quelques phrases à rallonge et à tiroirs ce qui en facilite pas la lecture. J’ai ce défaut et la fainéantise de le corriger. Sans doute mes circonvolutions cérébrales sont-elles embrouillées. N’exagérez quand-même pas. Toutes ne sont pas illisibles.


        • Nemo 15 janvier 2008 15:49

          Cher Inmo machin, votre article est tout simplement illisible - voire imbuvable. Votre style est "pachydermique", votre propos redondant, votre aveuglement navrant.

          L’éviction lamentable par le Modem de votre éphémère héros Azouz Begag, "celui-qui-vous-a-rallié" (il faut les compter car il n’y en a pas beaucoup), le lâche lachage par Bayrou de celui qu’il présentait comme un exemple à suivre, tout cela en dit long sur votre mouvement comme sur votre leader.

          Remarquez, c’est vrai qu’il faut être stupide pour se présenter comme tête de liste d’un mouvement dont on n’a même pas la carte. Mais comme on dit, qui se ressemble s’assemble...

          En tout cas, avec des discours tels que le vôtre, et des méthodes telles que celles du Modem, nul doute que vous ne récoltiez les fruits de ce que vous semez, lors des prochaines municipales.

          Allez, rien que pour cela, pourvu que la gauche passe à Bordeaux smiley


          • genev.tabouis genev.tabouis 15 janvier 2008 16:49

            A propos d’éthique : il y a celle des journalistes, fussent-ils amateurs sur Agora !

            Donc on respecte les noms propres, les prénoms (Marc, Anne-Sophie, ..) les faits (Lafond a débarqué fraîchement chez Cap21, pas les Verts !), les chiffres (80 parrainages demandés pour chaque candidat, pas 30... ce qui eût changé le cours de l’histoire).

            Enfin, pour l’analyse sociologique de comptoir, on peut alléger le texte de 75%, il s’en portera mieux.

            Au plaisir de vous rencontrer sur les listes Modem, avec un peu de rigueur éditoriale si possible

             


            • genev.tabouis genev.tabouis 15 janvier 2008 16:54

              J’oubliais la plus belle : Henri Herriot


            • cara 15 janvier 2008 17:55

              D’accord, l’article est mal écrit. Mais je trouve assez réjouissante l’alacrité avec laquelle il narre vos petites magouilles, Geneviève !

               

              Vous avez obtenu une place sur la liste Perben ? En bonne position ?


            • genev.tabouis genev.tabouis 16 janvier 2008 01:34

              Il est hors de question de rejoindre la droite nationaliste et "décomplexée" à Lyon... Faudrait suivre un peu au lieu d’écouter les rumeurs destinées seulement à mettre le bordel dans nos rangs !


            • Imhotep Imhotep 16 janvier 2008 08:48

              exact c’est Edouard et non Henri Herriot, une grosse bévue, en revanche c’est bien 30 et non 80 parrainnages quant au terme vert je voulais dire, ce que tout le monde aura compris écologique car je ne suis pas spécialiste des chapelles écologiques.


            • genev.tabouis genev.tabouis 16 janvier 2008 15:51

              résolument mal informé, j’ai l’impression que vous n’avez pas suivi grand chose dans cette campagne. 80 et non 30, sinon nous aurions eu à faire avec l’inénarrable Chaffringeon !

              http://www.lyonmag.com/article.php?id=588


            • vivelecentre 15 janvier 2008 20:26

              Ce n’est pas triste non plus à Strasbourg

               

              a lire cet intervention d’un déçu ( la machine a fabriquer des désillusions..) du modem :

              http://l-oeilecoutepardanielriot.blog.20minutes.fr/archive/2008/01/14/le-modem-a-strasbourg-bayrou-mepris-et-mauvais-calculs.html

               


              • Alain Lafon Alain Lafon 16 janvier 2008 18:51

                Merci de cet éclairage sur le motif de la vie politique lyonnaise.

                Il serait bon que d’autres experts locaux fassent partager leur connaissance du terrain.

                Cordialement et bon courage pour la campagne active


                • eric Lafond 17 janvier 2008 11:30

                  La vie du Mouvement Démocrate lyonnais peut paraître déroutante, elle n’est que la conséquence du choc de 2 cultures politiques. L’aspiration des nouveaux adhérents et d’un nombre conséquent d’anciens à de nouvelles pratiques politiques internes (élection plutôt que désignation, fonctionnement selon les statuts plutôt qu’arbitraire du président local, etc.).

                  De la demande de primaires en octobre à la réunion de vendredi dernier, nous suivons une ligne politique simple : le Mouvement Démocrate doit être cohérent entre ses engagements politiques et ses pratiques internes, le Mouvement Démocrate doit se donner les moyens d’être identifié par ses sympathisants et par les électeurs.

                  A ce jour la majorité des adhérents, qu’ils viennent de l’UDF, de CAP 21, des Verts ou de nulle part, expriment leur voeu d’une liste qui se maintienne au 2ème tour. Jusqu’à quand les minoritaires vont-ils faire obstacle ? Là est la question aujourd’hui.

                  www.eric-lafond.eu

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