• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Nicolas Sarkozy et « la fabrication du consentement »

Nicolas Sarkozy et « la fabrication du consentement »

Même s’il se défend d’évoquer ouvertement l’éventualité d’un deuxième mandat présidentiel, chacun sait la réalité de son opinion quant à cette possibilité plus que probable. En effet, ce n’est qu’un secret de polichinelle puisque Nicolas Sarkozy ne s’est pas privé en mode « off » d’afficher ses intentions alors qu’il déclare au pays ne pas penser à cette perspective, attaché qu’il est à réaliser les projets pour lesquels il a été élu. Plus malin que le singe, notre homme politique sait œuvrer diablement en matière de manipulation de l’opinion publique et ses intentions faussement cachées le démontrent parfaitement. Ainsi, force est de constater qu’il s’attache déjà à cet objectif premier : son élection en 2012 pour un second mandat présidentiel.

D’aucuns savent aujourd’hui que Jacques Chirac ne pensait qu’à piéger Nicolas Sarkozy en lui proposant le ministère de l’intérieur en 2002, imaginant que les intentions belliqueuses de ce dernier en matière de délinquance allaient lui porter un préjudice qui ne pourrait qu’entraver sa marche vers la conquête de la magistrature suprême. Il n’en fut rien, bien au contraire, le président Chirac ayant certainement oublié l’emblématique affaire de « Human Bomb » où l’impétueux Maire de Neuilly s’était approprié le rôle du héros providentiel en s’immisçant dans le dénouement de ce fait divers fortement médiatisé. Première manipulation d’envergure de l’opinion publique.

Trois années après sa prise de fonction place Beauvau, le mouvement de révolte des banlieues de 2005 qui aurait pu constituer un tournant dans la gestion de ce portefeuille ministériel n’aura aucunement fragilisé l’habile manipulateur, alors même que sa responsabilité apparaissait évidente quant à l’ampleur prise par cet événement [1]. Tel un pompier pyromane, le ministre de l’intérieur avait alors eu des mots tout à fait déplacés à l’endroit de ces adolescents qui venaient de décéder dans des conditions horribles, affirmant promptement dans les médias qu’il s’agissait là de jeunes qui avaient commis des faits de délinquance. La suite, chacun la connaît, et Nicolas Sarkozy de retourner en sa faveur un dérapage incontrôlé, puis l’opinion publique de ne retenir que la casquette du pompier et non celle du pyromane. L’image domine toujours la vérité et le diable ne l’ignore pas.

À la tête de ce ministère taillé sur mesure, Nicolas Sarkozy aura su manœuvrer à merveille sa barque politique, glissant avec l’aisance qu’on lui connaît sur les thématiques très porteuses de la délinquance et de l’insécurité, n’ayant de cesse de disqualifier les « quartiers de relégation », source sous entendue de tous les maux de la société française. C’est avec une habileté qu’il faut bien lui reconnaître qu’il a transformé ce ministère en véritable officine de propagande, communiquant sans relâche, manipulant sans vergogne l’opinion publique, asphyxiant les médias de cette « omniprésence » qui précèdera sa désormais « omniprésidence ». Il ne pouvait rêver meilleur tremplin pour se positionner en candidat à la présidence de la république. C’est avec vigueur qu’il a saisi la perche tendue par son ennemi d’alors, lançant à toute allure sa propre machine à fabriquer du consentement. Cinq années durant, il aura travaillé au corps cet électeur badaud en s’invitant au chevet d’une France post 11 septembre, apeurée et terrorisée par un monde vécu comme en insécurité permanente, où l’occident était la proie désignée de dangereux terroristes fanatisés dont le pouvoir de nuisance a sans cesse été surévalué par une certaine sphère politico-médiatique. Alors que George W. Bush sera élu pour un second mandat, Nicolas Sarkozy s’empressera de surfer sans retenue sur cette providentielle déferlante imaginaire de l’insécurité totale (intérieure et extérieure) jusqu’à la conquête de ce Graal désiré depuis son plus jeune âge.

Maintenant à la tête de l’État français depuis deux années tout juste révolues, il faudrait être bien malvoyant pour ne pas distinguer cette manœuvre qui perdure. La crise sans précédent qui vient de frapper le modèle dominant fait désormais fonction de nouvelle insécurité globale et notre président de dénoncer sans vergogne les coupables du présent fiasco. Il faut bien faire oublier les frasques décomplexées commises dés le début de son mandat, d’autant qu’elles furent sponsorisées par certains délinquants de cette finance aujourd’hui largement accusées, l’ingratitude bien masquée par une opinion faussement offusquée. Encore une fois, c’est avec une certaine perversion qu’il travaille à cette « fabrication du consentement » [2], même si les sondages lui sont en l’état largement défavorables. Aussi, c’est la raison pour laquelle Nicolas Sarkozy se garde bien de s’afficher en candidat possible à sa future succession. Comment ne pas percevoir la fragilité de cette société qui vient de frôler l’effondrement général du fait de ses propres perversions ? Ainsi, c’est avec l’agilité du politicien aguerri, s’agitant sans compter à la surface du monde, qu’il endosse la panoplie du justicier habité par la farouche volonté de moraliser ce capitalisme dont les dérives insensées auront failli jeter à terre tout l’édifice. Mais illustrons notre propos en revenant sur le discours récemment prononcé à Nîmes dans le cadre des futures élections européennes [3]. C’est avec appétit qu’il s’est invité à la tête du banquet organisé par ses troupes afin de ressasser toute sa rhétorique habituelle, drapé dans cette fausse modestie qui le caractérise. En filigrane, il n’a de cesse de ramener la couverture à lui, de se mettre perpétuellement en avant, et de construire un discours volontariste à l’extrême, tout cela au nom d’une Europe presque trop petite pour y loger toutes ses ambitions. Il faut lire attentivement son propos (le paragraphe sur la Turquie illustre à merveille son mode de fonctionnement) pour se rendre compte combien la mégalomanie se fait envahissante derrière une posture savamment orchestrée. Tout y figure en bonne place, du ton grandiloquent aux remèdes proposés, n’hésitant pas un « ce soir je veux parler à tous les français, ce soir je veux parler à la France du OUI, à la France du NON », démontrant en cela qu’il est encore et toujours en campagne pour sa propre personne, nourrissant cet ego insatiable.

Sans contestation possible, tous les discours prononcés par Nicolas Sarkozy participent de cette « fabrication permanente du consentement » au moyen d’une propagande subtilement distillées, appliquant consciemment ou non les préceptes contenus dans l’ouvrage fondamental rédigé en 1928 par Edward Bernays, ce véritable manuel de la manipulation de l’opinion publique en régime démocratique (l’œuvre figurait en bonne place dans la bibliothèque de Gœbbels) [4]. Si l’on suppose que Nicolas Sarkozy n’a pas lu ce texte, alors il en applique les propositions intuitivement, faisant siens sans le savoir les propos que l’on retrouve dans le chapitre consacré à la propagande et l’autorité politique : « La voix du peuple n’est que l’expression de l’esprit populaire, lui même forgé pour le peuple par les leaders en qui il a confiance et par ceux qui savent manipuler l’opinion publique, héritage de préjugés, de symboles et de clichés, à quoi s’ajoutent quelques formules instillées par les leaders ».

Certes, si le modèle vaut pour tout politicien dont la logique intrinsèque pousse à son propre maintien dans l’arène des décideurs, donc des puissants, il ne faut surtout pas négliger les nuances qui peuvent distinguer les uns des autres, plus ou moins corrompus (au sens large du terme), plus ou moins égocentriques, plus ou moins compétents et sincères, puis pour certains, plus ou moins dangereux. Mais, s’agissant ici principalement de bêtise, nous convoquons avec respect Robert Musil qui avait cette formule sans équivalent : « La bêtise dont il s’agit là n’est pas une maladie mentale ; ce n’en est pas moins la plus dangereuse des maladies de l’esprit, parce que c’est la vie même qu’elle menace » [5]. Cela appliqué à notre sujet peut évidemment provoquer une inquiétude certaine, à moins de juger que c’est là lui attribuer une importance qu’il n’a pas…

Pour autant, et quoi qu’il advienne à l’issu de son mandat - même s’il n’est pas interdit de rêver à un renversement prématuré - tel un sempiternel bonimenteur , i cherche sans relâche à emporter l’adhésion à son discours et plus encore à sa personne, obnubilé en fait par l’idée de se maintenir à la tête de la nation, travaillant sans complexe à sa propre gloire et cela tout le temps que le peuple y consentira.

[1] Le récit médiatique de la mort des deux adolescents de Clichy-sous-Bois par l’AFP, décrypté par Acrimed.

[2] Noam Chomsky & Edward Herman, La fabrication du consentement. Agone, nouvelle édition 2008.

# Lire aussi le billet consacré à ce sujet sur le site Eminencia.

[3] Discours de Nîmes prononcé le 05/05/2009.

[4] Edward Bernays, Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie ? Zones/éditions La découverte, 2007. Lire le livre en ligne.

[5] Robert Musil, De la bêtise. Collection Allia.


Moyenne des avis sur cet article :  4.71/5   (28 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • MR MERLIN Perpleks 11 mai 2009 14:30

    Pour la prochaine présidentielle ne vous tracassez pas,
    ce sera DSK.


    • zelectron zelectron 11 mai 2009 17:02


      Ne craignez vous pas que l’on tombe de charybde en scilla ?

      La génération d’hommes politiques du moment ne laisse présager rien de bon, la situation est plus complexe que jamais et ce n’est pas avec les batailles imbéciles de droite-gauche-centre que ça va s’améliorer.
       


    • hans lefebvre hans lefebvre 11 mai 2009 19:19

      Effectivement zelectron, le devenir du monde ne dépend est bien au-delà des clivages politiques, et je suis intiment persuadé que le bon sens du vivant finira bien par s’imposer à la totalité, notamment parce que nous sommes dans une situation UNIQUE dans l’histoire de l’humanité. Mais en attendant, nous restons tributaires de certains décideurs, pour certains bien malintentionnés !


    • hans lefebvre hans lefebvre 11 mai 2009 19:21

      Permettez-moi d’en douter, auquel cas nous verrions un Tartuffe succéder à un bonimenteur...


    • cathy30 cathy30 11 mai 2009 15:03

      Sur votre 1er lien sur le sauvetage d’enfants dans une maternelle, les commentaires qui suivent la vidéo m’ont replongés deux ans en arrière, juste avant l’election présidentielle. C’est complètement irréel. cette propagante est imparable si l’on ne sait pas la décrypter, aucune chance d’y voir clair. Nous l’auront donc une nouvelle fois en 2012.


      • hans lefebvre hans lefebvre 11 mai 2009 19:00

        Très bien vu Cathy, le choix de cette vidéo n’était pas innocent de ma part, je pense que c’est une anthologie du genre !


      • plancherDesVaches 11 mai 2009 16:58

        « un trés bon animal politique » avait dit de lui un de ses servant au gouvernement.

        Mais... la communication a de plus en plus de mal à passer. L’enfumage n’est plus aussi efficace. Et je doute que l’animal puisse mettre sur le dos de son modèle déclinant l’échec de sa politique de droite.


        • hans lefebvre hans lefebvre 11 mai 2009 19:14

          Que les Dieux de la politique vous entendent.


        • zvalief 11 mai 2009 20:05

          pas du tout d’accord avec le début de l’article : « D’aucuns savent aujourd’hui que Jacques Chirac ne pensait qu’à piéger Nicolas Sarkozy en lui proposant le ministère de l’intérieur en 2002 ». pour « piégé » un politique, il faut lui donner le role de premier ministre, chirac la fait avec balludur sous miterrand, et avec jospin, le ministère de l’intérieur c’est le meilleur des ministères, tu as tout les services de rensignement sous tes ordres (demander à Villepin et Dray), et pis regarder Pasqua, avec toutes les affaires qu’il a sur le dos... jamais inquiété, tu crées l’insécurité et évidemment tu es le seul à pouvoir lutter contre.


          • hans lefebvre hans lefebvre 12 mai 2009 19:51

            Mais sur ce coup il s’est trompé. En outre, son indigestion à l’endroit de cet animal politique devait être telle qu’il n’a pas du pouvoir s’y résigner !


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 12 mai 2009 10:33

            Depuis le temps qu’on vante Sarkozy en le présentant comme un « exceptionnel animal politique surdoué de la communication », comment se fait-il que tant de gens le critiquent et qu’ils aient des sondage aussi catastrophiques ? C’est que ça ne doit pas si bien marcher que ça, et qu’il n’est pas si doué, non ?


            • caramico 12 mai 2009 10:59

              je suis persuadé, avec le développement de l’état d’esprit individualiste, égoïste, aigri, jaloux, xénophobe... qu’on cultive chez les Français, que ce triste sire repassera haut la main.


              • hans lefebvre hans lefebvre 12 mai 2009 19:49

                Si on y ajoute la manipulation de l’opinion, effectivement les chances sont grandes !


              • JahRaph JahRaph 12 mai 2009 11:04

                @l’auteur : très bon article.


                • hans lefebvre hans lefebvre 12 mai 2009 19:48

                  Merci beaucoup JahRaph.


                • Ramila Parks Ramila 17 mai 2009 19:13

                  TReS INTERRESSANT ET INSTRUCTIF
                  merci pour l’article


                • ZEN ZEN 17 mai 2009 08:27

                  Il affirme pourtant qu’il n’a pas fait d’erreurs jusqu’ici...
                  Comment ne pas le croire ?...

                  C’est le trés sérieux Figaro qui l’annonce : la France est en résession sévère.
                  Mais au niveau le plus haut fleurissent les circonlocutions et les euphémismes pour contourner , dénier les faits, même si Mr Fillon confirme.
                  Pourtant les statistiques paraissaient bonnes , mais, comme disait l’économiste Alfred Sauvy « dans toute statistique, l’inexactitude du nombre est compensée par la précision des décimales » ?

                  A l’Elysée,« on ne parle pas de signes de reprise, mais de signes de moindre décrue de l’économie »(sic !), donc est est urgent de ne rien faire...
                  Pour l’instant, tout va bien !

                  - »Le gouvernement n’a fait aucune erreur depuis le début de la crise« 
                  ( Nicolas Sarkozy)
                  -
                  10 février 2008 au G7 au Japon, Mme Lagarde :  »Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe"..


                  • Francis, agnotologue JL 17 mai 2009 10:15

                    « l’ouvrage fondamental rédigé en 1928 par Edward Bernays, ce véritable manuel de la manipulation de l’opinion publique en régime démocratique »

                    A mettre en parallèle, ou plutôt en opposition avec : « l’insurrection qui vient  »

                     

                    Cette affaire de Human Bomb puait déjà la manipulation, bien avant cette storytelling dont vous avez mis le lien. En regardant la vidéo, ce qui m’a choqué le plus, outre la récupération terrifiante qui s’y manifeste, ce sont les applaudissements « en live », lorsque Sarkozy sort avec le premier enfant dans les bras. Dans un tel climat de tension pour les malheureux enfants, c’est incongru. Je pense que, seuls des gens au courant de la supercherie pouvaient applaudir, alors tant d’enfants étaient censés demeurer sous la menace de mort imminente. Il me paraît évident que jamais on n’aurait pris de tels risques, ni pour les enfants, ni pour un ministre de la République si l’on n’avait pas été certain de l’impuissance du malheureux déséquilibré, le premier manipulé sans doute dans cette affaire. Il me paraît vraisemblable que cet homme, HB bluffait et que les dirigeants de l’opération le savaient.

                    Cette affaire ressemble d’ailleurs terriblement à ce détournement de l’avion d’Alger, sous Pasqua : là aussi les terroristes ont été piégés. Qu’on ne s’y trompe pas : je n’ai aucune pitié pour les terroristes. Mais je dis : chapeau l’artiste. La question est : combien de temps garderons nous un espace de liberté comme celui-ci pour dénoncer ces manœuvres ?


                    • Bois-Guisbert 17 mai 2009 10:38

                       : « l’insurrection qui vient  »

                      Quelle insurrection ? Celle de pauvres zinzintellectuels qui, si le pouvoir leur échoyait, n’auraient pas la moindre idée de ce qu’il faut en faire ?

                      Parce qu’il ne faut pas croire que les ouvriers, les vrais, les travailleurs, se rallieraient au parti des têtes d’oeuf, des nè...es et des bou...les* !

                      *
                      J’écris comme ça, parce que je n’ai jamais entendu un vrai prolo dire Noirs et Maghrébins...


                    • hans lefebvre hans lefebvre 17 mai 2009 13:42

                      @JL, merci pour la finesse de vos remarques, notamment concernant les applaudissements et la charge symbolique inquiétante qu’ils représentent. Par ailleurs, le parallèle que vous posez avec le détournement de l’avion d’Alger est tout à fait judicieux, et pour poursuivre dans l’histoire de ces grands moments instrumentalisés par le politique, on se souviendra avec délectation du retour des otages du Liban le 5 mai 1988, soit entre les deux tours de la présidentielle.
                      http://ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&num_notice=18&full=interrogations&cs_page=2&total_notices=22
                      http://www.bakchich.info/Le-ravisseur-des-otages-francais,02672.html


                    • hans lefebvre hans lefebvre 17 mai 2009 13:45

                      Bien la petit étoile bois-guilbert, j’y vois ici un acte manqué très révélateur de votre mode de pensée archaïque au plus haut degré !


                    • werther_original werther_original 17 mai 2009 22:18

                      et moi j’y vois au choix :

                      -soit son raisonnement supérieur
                      -soit le ralliement à une idée qui , meme si pour lui n’est peut-etre qu’une opinion , est la bonne.


                    • werther_original werther_original 17 mai 2009 22:20

                      je précise tout de même qu’il raison sur le fait qu’on ne saurait quoi faire du pouvoir acquis et non sur le reste.


                    • werther_original werther_original 17 mai 2009 22:29

                      et pour en remettre une couche , ce qui dit bois guibert s’apparente à une idée non étayé.
                      Ce que vous faites s’apparente à une attaque ad hominen. Donc qui ne vaut rien.

                      Peut-être avez vous raison ? Prouvez le mais ne dénigrez pas.


                    • moebius 17 mai 2009 21:14

                       Pour changer de président il faudrait d’abord se désinterresser de l’actuel or ça n’est pas le cas


                      • moebius 17 mai 2009 21:25

                         pardon, rectification.....l’anti sarkosisme est la forme perverse du « consentement ».... Mais vous trainez toujours autant, courrez plus vite, ils arrivent

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès