Non : nous ne voulons pas la guerre !
Zelensky, président sans mandat d’un pays en guerre qui a causé la mort d’au moins un demi-million de ses jeunes s’en revient bredouille des Etats-Unis. Lui qui était habitué à se voir dérouler le tapis rouge et les milliards (de dollars ou d’euros) tant qu’il faisait (ce qu’on lui demande) mourir encore, et encore, ses jeunes dans le Moloch qui engloutit toujours plus de chair fraîche, ne voilà-t-il pas qu’il s’entend dire qu’il n’est pas là pour jouer aux petits soldats et qu’il agite le spectre de la troisième guerre mondiale ? Il part furieux, non sans avoir traité le vice-président des Etats-Unis de « p*te ». C’est le troisième chef de gouvernement à essuyer un refus américain à son bellicisme cette semaine, après Macron et Starmer. Je prends évidemment le précaution de nommer par leur noms les chefs d’Etats de ces pays, et non les pays qu’ils sont censés représenter pour diverses raisons : Macron n’a été installé en France qu’après un « coup d’Etat judiciaire » (pour reprendre l’analyse de Me de Castelnau) ; Starmer n’est chef du gouvernement qu’à la faveur des alliances et du mode de fonctionnement particulier du système anglais (qui évite, par définition, de porter au pouvoirs un gouvernement qui ne serait pas adoubé par la puissante City) ; quant à Zelensky : c’est pire, il n’a plus aucun mandat pour représenter son peuple, on peut donc le qualifier, sans risque de tyran selon la définition que revêt ce mot en français. Tous ont en commun d’être empêtrés dans des scandales divers et variés. On est loin de Churchill et de De Gaulle, mais assez proche de Bandera.
Tout ce petit monde n’a pas de mots assez durs envers le président de Etats-Unis qu’ils qualifient de « dictateur » (alors que ce dernier vient d’être élu à la majorité absolue, que ce soit à la Chambre des Représentant ou au Sénat, et qu’il a obtenu la majorité populaire, ce qui n’était pas arrivé à un candidat républicain depuis des lustres), et dans le même temps, les mêmes qui expliquent que l’Ukraine ne peut pas organiser d’élections en temps de guerre, fustigent le Président Russe, lequel a gagné des élections organisées dans son pays qui est lui-même en guerre ! On peut reprocher ce qu’on veut au scrutin russe mais il a eu lieu (quand le scrutin Roumain, par exemple est arrêté suite aux carabistouilles européennes, les roumains ayant eu l’heur de ne pas voter selon leurs désidératas).
Depuis vendredi soir, ce ne sont que défilé d’auto-proclamés experts, politiciens véreux, idiots utiles (à veste verte ou rouge) qui entonnent d’une seule et même voix : il faut la guerre ! Leur vecteur préféré de propagande est naturellement « X » (ancien twitter) qui, pour l’occasion, n’est plus qualifié de réseau social porteur de « fausses nouvelles » et sur lesquels les plus virulents sont ceux qui professaient jadis, de le quitter, et enjoignaient tout le monde à les suivre. « Retenez-moi ou je fais un malheur ! ». Du vrai Pagnol.
Le démon Musk, propriétaire dudit réseau, n’a censuré aucun de ces twits, qui sont pour le moins scabreux et ont en commun, tous, d’appeler à la guerre et à la haine plus surement que de qualifier un ex-chef de l’Etat français de « flamby ». Mais peu importe : c’est le Bien qui s’exprime par leur truchement. Une sorte de Grâce républicaine (le mot de divin leur étant interdit) les anime. « Périsse la France plutôt que nos valeurs européennes ». Le malin est à nos portes, les chars de Poutine (qui ne sont pourtant pas « crit’air 2 »), roulent déjà sur le périphérique de Paris et ne respectent pas les 50 km/h ; il nous mène une guerre bactériologique en osant répandre sur Paris une épidémie de fausses informations et de punaises de lits (ou l’inverse) ; il veut piller Boulanger et Darty pour satisfaire son besoin de puces de machines à laver pour construire ses missiles hypersoniques ; le pire : ses soldats sont partis de Sibérie et arrivent à dos d’éléphants pour envahir nos pauvres démocraties occidentales désarmées. Rendez-vous compte : son armée piétine sur le Dniepr depuis trois ans, mais dès qu’elle l’aura passé : retour de l’Armée Rouge (ou de sa lointaine héritière) à la porte de Brandebourg dans la semaine, puis de là : « drang nacht osten », Paris est déjà en ligne de mire et sera prise d’autant plus facilement que nous n’avons plus de ligne Maginot. J’imagine que ses chars (amphibies naturellement) traverseront la Manche pour s’emparer de Londres et de là, de « vols en vols » (comme dirait l’Empereur) s’étendront jusqu’à New-York où Trump leur tend déjà les bars (sans mauvais jeu de mots). Ne riez pas : tout cela est dit, avec le plus grand sérieux, par des imbéciles payés par vos impôts pour la plupart, parés de « diplômes », de « spécialités », de « compétences », d’« analyses », et défilent sur des plateaux de télévisions, à la radio, dans toute la presse, tels les chars allemands sur les Champs-Elysées en 1940.
Mais il faut dire que la « sacro-sainte » frontière de l’Ukraine (pays qui n’existe que depuis 1918 en tant qu’Etat, et n’est indépendante que depuis 1991) a été violée ; vite : on nous fait le coup de « la ligne bleue des Vosges », il faut reconquérir, armes à la main, ces terres qui appartiennent à un conglomérat hétéroclite de peuples et qui ont tant de mal à faire nation, tant la différence entre les polono-lituaniens et les russophones est criante. A tel point qu’un ancien Président ukrainien qualifiait ces derniers de « rats » et leur assignait, comme unique horizon, d’être exterminé ou de vivre au fond de leur cave. Il s’en tua la bagatelle de 14 000 entre 2004 et 2022.
Alors, pour faire bonne figure, on cite de droit international et le « caractère intangible des frontières », en oubliant un peu vite, un autre principe tout autant important : celui du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Mais si vous savez : ce bête principe, totalement dépassé, sur lequel s’est fondé la décolonisation et qui a justifié, par exemple, que l’Algérie devienne un pays indépendant. Si l’on avait écouté les imbéciles qui parlent d’intangibilité des frontières, on aurait tout fait pour maintenir l’Algérie française… C’est ce que firent d’ailleurs la majorité des députés sous la quatrième République qui déploya autant d’efforts à conserver l’Algérie française (« l’Algérie c’est la France » comme disait un certain F. Mitterrand en son temps) qu’ils en déploient aujourd’hui à justifier « l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Sans le Général de Gaulle (dont tout le monde se réclame aujourd’hui), la décolonisation de l’Algérie eut été encore plus dramatique.
Croyez-vous sérieusement à ces sornettes sur la volonté de Poutine d’envahir l’Europe ? Vous êtes-vous déjà demandé comment un pays dépeuplé, qui a à peine suffisamment de main-d’œuvre pour satisfaire son économie, dont la démographie est en berne et qui compte – à peine – 140 millions d’habitants pourrait envoyer toute sa jeunesse mourir pour entrer en guerre avec l’Europe forte de 450 millions d’habitants, enserrée dans tout un tas de traité qui font que déclarer la guerre à la Roumanie ou à l’Estonie vous entraîne, ipso facto, en guerre avec une armée de plusieurs millions d’hommes, pourrait se risquer à franchir les frontières de la Pologne ?
Et quand bien même : Poutine envahirait l’Europe. Comment y maintiendrait-il son hégémonie face à la guerre de guérilla permanente que ces peuples maintiendraient ? Le Président Russe est plus intelligent et possède plus de bon sens que tous les chefs d’Etat européens réunis et il ne se lancera JAMAIS dans une telle folie.
Reste l’Ukraine : trois ans de guerre, au moins 500 000 morts, de millions d’exilés, un pays détruit mais qu’on force à se battre jusqu’au dernier pour … pourquoi au fait ? Parce qu’il a été victime d’une agression. Oui, c’est exact, mais cette agression se serait terminée au mois d’avril 2022 si B. Johnson himself n’était pas allé empêcher un accord de paix qui allait conclure l’affaire sans des effusions inutiles de sang. L’accord était simple : la Russie ne veut pas de l’OTAN a ses portes ; pas plus que les USA n’ont voulu des missiles nucléaires russes à Cuba en 1962. On peut le déplorer, verser des larmes platoniques sur le sort des Ukrainiens qui n’auront jamais le bonheur de crouler sous le joug américain, et devront se contenter de ployer sous le joug russe, mais c’est ainsi. La Russie proposait à Zelensky de rester maître chez lui pour autant que l’Ukraine devienne un pays démilitarisé et respecte les russophones, à ce prix : le Donbass serait encore Ukrainien et Zelensky aurait pu devenir riche, non par le trafic d’armes mais par celui des terres rares. Mais il a préféré écouter la flûte de Pan des va-t-en-guerre et aujourd’hui, il est dans de sales draps. Son destin semble être scellé depuis vendredi et il risque fort de finir assassiné à la sauvette, comme tous les trafiquants qui se voient plus beaux qu’ils ne sont et deviennent d’un coup trop gênants.
Et donc voici poindre l’ultima ratio regis de ces idiots : « il faut une paix juste et durable, donc il faut armer l’Ukraine et faire la guerre » afin de protéger ses frontières. Syllogisme imparable, raisonnement qu’on pourrait qualifier de CQFD. Si vis pacem, bellum facere.
Voilà pourquoi on nous propose de mourir. Réfléchissez-y avant de demander la guerre à tout prix, et si vous avez encore un doute : allez voir les vidéos des drones tueurs qui suivent les soldats jusque dans les moindres recoins, les plus petits trous pour prendre leur vie. Est-ce vraiment cette mort affreuse que vous souhaitez pour vos enfants ? Macron n’a pas le pouvoir de déclarer la guerre sans nous consulter. Macron n’a aucun droit sur la force nucléaire française, et certainement pas celui de la partager car « tel est son bon vouloir ». Je mets n’importe quel constitutionnaliste au défi de le prouver (je ne parle pas ici de ceux qui ne connaissent rien au Droit Constitutionnel, que j’ai étudié et qui iront taper « constitution » sur Google, mais des vrais professeurs de droit constitutionnel). Ce président illégitime qui n’est plus soutenu que par les spectateurs de LCI dans les EHPADs n’a pas le droit de déclarer la guerre en notre nom.
Il faut dire clairement que nous ne voulons pas entrer en guerre pour défendre des intérêts qui ne sont pas les nôtres. L’Ukraine n’est pas une démocratie, Zelensky n’a aucune légitimité démocratique, cet Etat est l’un des plus corrompus du monde, il rafle ses habitants pour les envoyer au front, fait mourir sa jeunesse par dizaine de milliers, ne veut pas entendre parler de paix et nous devrions nous battre pour cela ? Je précise que je n’ai aucune empathie particulière pour Poutine ou pour Trump, mais les choses étant ce qu’elles sont : il faut admettre que l’Ukraine a perdu cette guerre, et avec elle l’Occident tout entier, en dépit des milliards dépensés en pure perte et des armes envoyées ; et il est urgent de faire la paix sans quoi nous risquons de nous embarquer dans une guerre européenne qui sera une horreur absolue.
L’histoire de l’humanité m’a toujours fasciné, et je ne suis plus très loin de croire, ayant vécu ces dernières années – comme vous – l’effacement de libertés publiques au prétexte d’une maladie bénigne, l’imposition d’une obligation vaccinale (avec un produit expérimental qui, au final, aura fait plus de mal que de bien), l’explosion phénoménale de la dette que la bêtise est la plus grande force et la plus puissante de l’histoire.
Souvenez-vous que ces horreurs sont le fait d’un crétin qu’on nous a vendu comme un as de la finance (un « Mozart » pour reprendre le terme exact), un pianiste hors pair (qui joue du Chopin pour sa « délicieuse épouse »), un stratège digne d’Alexandre, un champion du rayonnement de la France et un diplomate plus fin que Bernadotte (surtout en Afrique et dans toute la francophonie), un « fou qui sait tout sur tout » (mais qui sèche l’oral de l’ENA tout en y étant tout de même recruté). Et c’est cet imbécile, qui vous a menti sur tout, que vous êtes sommé de croire sur parole quand il vous dit : « mourons pour l’Ukraine ». Pensez-y, s’il-vous-plaît avant d’hurler avec la meute et de rejoindre les apostats de « l’Europe, c’est la paix », reconverti dans le commerce de l’Apocalypse.
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