Une analyse proche de la mienne à signaler :
Au-delà d’Obama, voici l’Afrique
Le grand paradoxe, où l’Afrique comme elle est devenue, sans honte, face au monde, face à des réalités qui font d’elles, une planète de singes fous, sous la conduite de quelques écervelés qui n’ont sans doute plus aucune conscience de la gravité de leurs maladies.
A seulement un jour de distance depuis ces fortes célébrations de l’élection d’un Afro américain à la tête des Etats Unis. Je me suis réveillé le matin, pour écouter les radions annoncer qu’un animal politique bizarre du côté du Niger, avait privé de petits enfants d’école, pour les obliger à participer à une campagne en vue de changer la constitution, pour lui permettre de briguer un autre mandat en 2009. Et puis, en découvrant la presse du jour, j’ai appris, qu’un seigneur arabe, en Tunisie, fêtait ses 21 années de pouvoir, sans broncher, le tout sous le regard d’une population tenue en otage. Mais déjà, comment pouvais-je ne pas m’interroger, sur le sentiment de mon propre président en ce jour, lorsqu’il envoie un message de félicitation, à un petit frère d’Amérique nommé Obama, pour le féliciter d’une brillante élection, mais sans lui dire, comment il se fait, qu’il soit resté 26 ans à la tête d’un pays, et tient à y demeurer.
C’est tout cela, le monde du paradoxe africain, abrutissant, hors de toute analyse, loin de toute logique, inapproprié pour toute modernité. J’ai regardé la télévision, pour découvrir, quelques uns de ces intellectuels bruyants, qui la veille emplissaient de commentaires, quelques organes de presse visuels à propos de l’élection d’Obama. Comment traite-t-on des espèces d’imbéciles d’un autre âge, lorsque l’on les découvre chantant et livrant des louanges à la gloire, de régimes qui constituent l’anti thèse de tout ce que Obama représente ?
C’est avec une profonde tristesse, que notre sort pourrait être débattu dans les instances qui mesurent ou évaluent, le seuil de maturité, ou le niveau d’obscurantisme des peuples. Y’a-t-il encore une dignité chez quelques uns de ces Africains ? Existe-t-il encore une marge de tolérance dans le tableau global de compromission de notre intelligence collective. Même la peur des foudres des tribunaux du lendemain, n’arrête plus les fous du pouvoir et leurs comparses. C’est un véritable drame, et un drame d’autant plus effrayant, que nous sommes plus convaincus aujourd’hui que hier, de l’imminence et du caractère inéluctable, du destin cruel de tous les traitres à la race, de tous les chantres de la compromission, de toutes les ordures de l’intelligence.
L’humanité a toujours su reverser dans les poubelles de l’histoire, les instruments de la honte. Il ne vous ratera pas.
A tous ceux qui auraient encore des doutes sur cette fin tragique après une vie de salaud et de courtisan, les bibliothèques sont pleines de vestiges éloquents qu’il vaudrait mieux prendre le temps de consulter, avant de se jeter dans la mode qui consiste à féliciter, un nouveau président américain. Conduire un peuple à la tragédie de la misère et du mal développement peut être assimilée à une incompétence, à une erreur de discernement. Mais fêter bruyamment le jour de l’année qui installe le peuple dans cette tragédie, est une pure provocation, un déni de respectabilité, un manque d’élégance et de courtoisie, une moquerie suprême. De Tunis à Yaoundé, vous avez, messieurs et mesdames, raté une bonne occasion de vous taire.