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Accueil du site > Tribune Libre > Pandémie : explosion du nombre d’hommes battus au Canada (...)

Pandémie : explosion du nombre d’hommes battus au Canada !

Les enquêteurs sont sous le choc. Dans une récente enquête, « Un homme en couple sur cinq confie avoir été victime d’une forme de violence conjugale, depuis le début de la pandémie. »

Pandémie

La violence conjugale est d’abord un rapport de force dans un conflit de personnes. Et la force n’est pas toujours du même côté. Pour les féministes professionnelles la violence contre les hommes serait de 2% du nombre total de victimes. 

C’est un déni. Elles ne peuvent reconnaître le fait des hommes battus ou violentés. La violence doit être masculine et ainsi fonder la haine du patriarcat. C’est leur fond de commerce et un socle pour leur idéologie misandre.

L’étude a été menée par une équipe dirigée par la docteure Mélissa Généreux (image 1), à l’Université de Sherbrooke. Cette étude confirme d’autres plus anciennes, qui montraient déjà une proportion importante des hommes dans les victimes de violence conjugale. 

« Selon l’étude émanant de l’Université de Sherbrooke, 20 % des hommes en couple disent avoir été victimes de violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique. De plus, 6 % affirment avoir été victimes de violence physique, une proportion deux fois plus grande que chez les femmes sondées. »

Comme indiqué il s’agit de déclarations faites par les supposées victimes. On pourrait contester ce chiffre, justement parce que ce sont des auto-déclarations et que rien n’a été vérifié. Ces hommes mentent peut-être.

Dès lors on peut faire la même objection sur les déclarations féminines et invalider les enquêtes. On ne peut affirmer que les hommes mentent et les femmes disent vrai.

 

Équité

Bon, gardons ces chiffres comme véridiques. Les données proviennent de 10’000 personnes dont 4’000 hommes. Mais pourquoi autant de femmes violentes ? On pourrait dire : pourquoi pas ? Mais allons plus loin. Selon l’enquête les femmes jeunes (18-24 ans) sont devenues plus anxieuses depuis deux ans et relâchent cette angoisse par l’agressivité.

« Je ne suis pas en train de légitimer les gestes de violence, mais pour moi, c’est un indicateur de détresse de la part de l’agresseur », explique la Dre Généreux.

Cela pourrait suggérer une piste pour expliquer les cas d’hommes violents : c’est peut-être une angoisse qui est la cause, donc un sentiment de faiblesse, et non une volonté lourde de domination comme l’affirme la théorie féministe.

Le phénomène est important moralement et numériquement, il doit être pris au sérieux.

« Professeure à la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, la Dre Généreux constate que la violence faite par les femmes n’est pas prise autant au sérieux que celle commise par les hommes. »

Elle ajoute :

« Je ne comprends pas trop pourquoi une femme aurait plus le droit d’utiliser la violence sous toutes ses formes que les hommes, dit-elle. À la télé, c’est rare que tu voies un homme frapper une femme, parce que ce n’est pas accepté, alors que c’est moins rare de voir une femme donner une claque au visage d’un homme. On n’est pas symétrique dans ce qu’on accepte. Pour l’équité des genres, ça va dans les deux sens. »

 

Le silence des hommes

Dans un autre article du média canadien Le Quotidien, qui relate le contenu d’un livre de Jean-Normand Dallaire, La descente aux enfers des hommes battus :

« Il évoque, entre autres, des chiffres de Statistique Canada publiés en 2014. Ces données avancent qu’il y a autant d’hommes battus que de femmes battues au pays en ce qui concerne les actes de violence conjugale graves autodéclarés. »

L’auteur a voulu faire un travail de maîtrise universitaire sur le sujet mais n’a rencontré que des barrages.

« Je n’ai pas pu terminer mes études de maîtrise, car aucun directeur de recherche n’a accepté de m’accompagner dans ma démarche, confie l’auteur. C’est un sujet qui dérange. »

Il a décidé alors d’en faire un livre. Il y aborde une des raisons du silence des hommes sur leur sort.

« Il y a beaucoup de honte chez les hommes qui subissent de la violence conjugale. Pour des raisons d’éducation ou de pression sociale, un homme ne veut pas qu’on sache qu’il se fait mener par sa conjointe. »

Plus :

« Les hommes victimes de violence conjugale n’osent pas se défendre, car ils savent qu’une défense physique contre une agression de sa conjointe sera interprétée par un geste de violence par les autorités policières. Même si un homme se défend d’un coup de poing ou d’un coup de pied, s’il serre les poignets trop forts et qu’il y a des marques, la conjointe va appeler la police et c’est lui qui va se faire embarquer. »

 

Dynamique

Au Québec l’article 810 du code criminel « permet d’arrêter les hommes par peur de ce qu’ils pourraient faire. » Une loi scélérate et discriminante inspirée par les Gorgones féministes.

Enfin en 2005 un article écrit par Patricia Pearson et reproduit par le Courrier International annonçait déjà :

« … les statistiques, au Canada, aux Etats-Unis et ailleurs, montrent qu’en moyenne les femmes ne sont pas moins agressives que les hommes à l’égard de leur conjoint ou même de leurs enfants. Cette réalité, certes, ne cadre pas avec nos préjugés. C’est pourquoi, très souvent, les hommes battus sont traités de mauviettes… ou de menteurs. »

Dans son livre l’auteure raconte par exemple cette anecdote vécue par un homme victime :

« Elle rentre du travail, descend et commence à me hurler dessus et à fracasser de toutes ses forces des objets sur les murs. Je ne sais pas quoi faire. Qu’est-ce qui lui prend ? J’ai pourtant nettoyé la cuisine et payé les factures… Tout cela me traverse l’esprit, et je reste planté là, paralysé, vous voyez ce que je veux dire, désemparé, à me demander ce que je pourrais bien faire pour la calmer. Rien à faire. Et paf ! et bing ! elle me frappe. »

Une autre raison explique pourquoi les hommes ne répondent pas par la violence :

« Les hommes, c’est vrai, ont un crochet du gauche plus puissant. Mais la dynamique de la violence conjugale n’a rien à voir avec l’affrontement de deux boxeurs de poids différent sur un ring. 

 

Domination

Dans un couple, il existe des stratégies relationnelles et des facteurs psychologiques qui annulent la donnée de la force physique. 

Au coeur du problème se trouve cette question : lequel des deux partenaires - du fait de son tempérament, de sa personnalité ou de son histoire personnelle - a la volonté de faire du mal à l’autre ? Au vu des informations qui émanent du milieu homosexuel nord-américain, on rencontre autant de violence dans les couples de femmes homosexuelles que dans les couples hétérosexuels : la volonté de faire du mal n’est pas l’apanage des hommes. »

On constate que la violence conjugale contre les hommes existe et qu’elle est répandue et parfois très sévère. En 1980 déjà une ancienne étude de Murray Straus, Richard Gelles et Suzanne Steinmetz pointait le problème :

« Leur étude, menée auprès de 2 143 foyers américains pris au hasard, a montré que les brutalités étaient autant le fait des femmes que des hommes : 11,6 % des femmes et 12 % des hommes reconnaissaient frapper, gifler ou donner des coups de pied à leur partenaire. Or, pour les féministes, l’idée que les hommes puissent passer pour des victimes n’avait tout simplement aucun sens. Elle ne cadrait pas avec leur analyse fondamentale des brutalités subies par les femmes - à savoir qu’elles étaient la conséquence logique de la domination politique, économique et idéologique du mâle. »

 

Mythe invalidé

L’étude a donc été refaite, avec les mêmes résultats !

Mais alors la différence serait la gravité. Les hommes subiraient moins d’actes de violence grave que les femmes. Eh bien, si cela se dit parfois, l’étude ici invalide cette théorie :

« De surcroît, Straus et Gelles, ainsi que les chercheurs qui ont continué ces travaux, ont découvert que les hommes présentaient souvent des blessures aussi graves. Une étude de 1995 sur les jeunes couples de l’armée américaine, dont on pouvait s’attendre qu’ils fonctionnent plus que quiconque sur le modèle patriarcal, a révélé que 47 % des maris et des femmes s’étaient mutuellement frappés, battus et blessés au même degré. »

La violence conjugale où seules les femmes seraient victimes est donc un gros mythe, un énorme mensonge qui cache une réalité dramatique. La discrimination salariale en est un autre, et ici une croyance féministe qui a infecté les gouvernements de maints pays tombe à plat :

« Si un homme brutalise sa femme, c’est parce qu’il a le privilège et les moyens de pouvoir le faire. »

Faux. Bullshit. Comme rappelé ici par Sylvie Bousquet, de Ressource pour hommes de la Haute-Yamaska : 

« La violence n’a pas de genre. La violence conjugale est souvent associée aux hommes agresseurs, mais ce n’est pas représentatif. »

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19 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 18 juin 2022 10:21

    « Hommes » est un peu abusif, non ?

    Le stade larvaire est toujours inconfortable.


    • sophie 18 juin 2022 11:52

      Le rapport entre l’article et la photo ?


      • sophie 18 juin 2022 11:53

        @sophie
        je parle de la première photo, celle de la blonde.


      • hommelibre hommelibre 18 juin 2022 12:43

        @sophie

        c’est la dre Généreux.


      • SilentArrow 18 juin 2022 13:16

        @sophie

        Comme l’article le dit :

        L’étude a été menée par une équipe dirigée par la docteure Mélissa Généreux (image 1)



      • @hommelibre
        Interessant cet article qui casse les clichés habituels et les ponsifs stéréotypés
         
        Merci de l’avoir rédigé et posté


      • sophie 19 juin 2022 12:00

        @SilentArrow
        oui je vois, je ne lis jamais les article d’hommeditlibre


      • Joséphine Joséphine 21 juin 2022 18:34

        @Ouam (Paria statutaire non vacciné)

        J’approuve moi aussi ! 


      • rogal 18 juin 2022 13:02

        Une différence selon la langue ?


        • zygzornifle zygzornifle 18 juin 2022 16:34

          « Un homme en couple sur cinq confie avoir été victime d’une forme de violence conjugale, depuis le début de la pandémie. »

          Pauvre Macron, Brigitte le tabasse a coup d’os ....


          • amiaplacidus amiaplacidus 18 juin 2022 16:50

            @zygzornifle
            C’est vrai qu’à voir l’agressivité dont fait preuve Macron en public, en privé, il doit filer doux.


          • mmbbb 18 juin 2022 21:46

            @amiaplacidus au debut du premier quinquennat de Macron on a eu droit a sa mere a la fin du seconde on aura droit a sa grand mere
            Elle est la figure de cette France : décatie On ne peur pas choisir mieux comme symbole de ce pays !


          • SilentArrow 20 juin 2022 01:25

            @zygzornifle

            Brigitte le tabasse a coup d’os ....

            Et ce ne sont pas des os verts.
            (vilain jeu de mots)

          • josy&jacq josy&jacq 18 juin 2022 19:25

            Rappelons que le Féministan médiatique est subventionné par la C.I.A., Rockefeller et György Soros. Les bons apôtres !


            • ETTORE ETTORE 18 juin 2022 23:23

              Peut être le résultat body buildant des hormones ....Mac Do ?


              • jjwaDal jjwaDal 19 juin 2022 04:49

                Il y a un gros malentendu, provoqué par les démangeaisons naturelles (pulsionnelles) et le besoin de conformité sociale. Mais la réalité est que les hommes et les femmes ont un long, très long chemin à faire avant de pouvoir cohabiter en bonne intelligence.
                Pas le temps de le faire pour de nombreuses raisons, alors autant éviter l’expérience. Aucun soucis pour travailler, sortir, copiner, ensemble. Les deux ont des tas de choses à s’apprendre. Mais on voit où mène l’envie de la cohabitation entre deux fonctionnements si différents.
                On n’ a pas a être étonné de la violence féminine envers certains hommes. On leur a donné dans une époque récente tous les outils pour y parvenir.
                Je ne dis pas qu’il fallait en rester à l’ancien schéma où l’un décidait et l’autre s’écrasait. Mais pour avoir deux capitaines à la barre d’un navire, il vaut mieux préférer des frères siamois. Homme et femme ne le seront jamais, d’où les errances de navigation et les heurts.

                Je serai une femme, jamais je ne voudrais d’un homme dans ma vie quotidienne.


                • eddofr eddofr 20 juin 2022 11:13

                  Ce qui est le plus terrible avec les violences au sein du foyer (conjoint ou enfants), c’est que, ce qui rend les victimes vulnérables, c’est leur amour pour l’agresseur.

                  Au départ, c’est parce qu’on aime son conjoint ou son parent qu’on tolère et excuse sa violence.


                  • Jean Keim Jean Keim 21 juin 2022 08:39

                    Un femme donne une gifle, un homme assène un coup de poing, on peut bien sûr arguer que dans les deux cas la violence ne résoudra rien, ce qui est parfaitement sensé, mais la conséquence d’une gifle ou d’un coup de poing n’est pas la même.

                    Quand à dire que dans un couple on subit la violence de l’autre par amour, c’est dévoyer la nature de l’amour, ce n’est pas de l’amour, c’est de l’attachement, c’est de la peur de se retrouver seul(e), c’est la crainte de perdre une sécurité matérielle, c’est tout ce que vous voudrez, mais non ! ce n’est pas de l’amour.


                    • eddofr eddofr 22 juin 2022 13:31

                      @Jean Keim

                      Au début, si, c’est de l’amour.

                      Après, l’amour est étouffé (l’amour ne se cultive pas « à coup de bottes ») et ce sont bien les sentiments que vous découvrez qui apparaissent.

                      Il n’y a pas que des conjoints battus, il y a aussi des enfants battus par un parent et des parents battus par un enfant.
                      Et dans ces cas là, l’amour est long à étouffer.

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