Philippe Lamberts, élu belge, offre une corde à Macron !
La scène se passe au Parlement Européen, haut lieu de la gouvernance actuelle de l'Europe de l'Ouest, et pas que. Un député Belge, dans une allocution tonitruante de 4 minutes a atomisé Macron en termes choisis, nullement insultants mais d'une clarté aussi éloignée de la flagornerie disponible on Bfm que peut l'être le vibrant Chant des Partisans, composé par Anna Marly, disponible on Utube.
J'ai retenu de cette vidéo détonnante que ; dans le cadre de cette prestigieuse assemblée, il est manifeste que la liberté de parler existe encore, plus en tout cas que chez nos médias serviles et médisants.
Nous français, de même qu'anglais, italiens et quelques autres avons certes rejeté cette structure autoritaire européenne dans laquelle se glissent malgré nous nos présidents. Depuis Sarkozy, qui a subrepticement trahi la volonté populaire en inversant le sens du vote ; se glissent donc et se confondent ses zélés successeurs, Hollande d'abord, et maintenant Macron qui accélère à fond en imposant ses ''réformes'', infligeant au Peuple de France des restrictions insupportables et des obligations de toute sorte dont personne ne veut.
Dans ce discours, ce député à littéralement recadré le fringant ex-banquier d'affaire, qui se prend pour le roi depuis quelques temps -mais n'est pas roi qui veut- et surtout ; on ne devient pas roi, on l'est à la naissance, ou pas.
On est loin, très loin même ; des petites interviews entre amis où l'on ne parle que de la pluie du beau temps du bonheur de la restriction, des bienfaits de la csg et de la limitation de vitesse à 80 kilomètres à l'heure ; essentielle au bon fonctionnement du pays, à en croire les zélites en marche.
Philippe Lamberts interpella donc Monsieur Macron en s'étonnant look lyrique que, dans un pays où la devise affichée au fronton des édifices officiels est : Liberté Égalité Fraternité, l'état d'urgence français permanent permette à la police de perquisitionner, assigner à résidence ou débarquer au petit matin chez vous sur simple soupçon des forces de l'ordre, sans mandat ni procédure quelconque.
Où est la liberté également, dit Philippe (Lamberts, pas Édouard) quand, après avoir renoncé au projet d'aéroport de Notre Dame des landes, Macron envoie quelques 2500 gendarmes déloger à la grenade lacrymogène les occupants d'une bergerie nullement terroriste, et détruire au bulldozer ces lieux de vie écolo très éloignés du Daesch Way of Life. Opération Zad qui s'est soldée par un enlisement de la situation et du conflit, qui est loin d'être terminé.
Où est la liberté quand ''vous imposez toujours plus de précarité aux ouvriers, aux classes moyennes, aux retraités et quand dans le même temps ; vous faites des cadeaux fiscaux à ceux que vous appelez les ''premiers de cordée'', en qui vous semblez avoir une confiance inébranlable'' a continué ce député déchaîné…
Mais le moment que je préfère est celui ou celui qui, bien que faisant partie pleine de cette communauté européenne artificielle et tant décriée signifie à Macron que ; ''le but de cette construction européenne est justement d'éviter qu'une seule personne affiliée à cette entité ne soit jamais traitée comme une chose sans importance ou plus précisément comme un ''rien'' (...) rappelant ainsi l'exaction verbale révélatrice de Macron qui dit un jour que parfois dans les gares ''on croise des gens qui ne sont rien'', et pas qui ne font ni n'ont rien, nuance, rappelle ici Lamberts.
La conclusion ne manque pas de sel.
Philippe Lamberts dit donc à Macron qu'ayant remarqué que celui ci a pris l'habitude d'offrir des cadeaux à ses hôtes (de marque uniquement) il lui offre de bon coeur et sur ses propres deniers une corde d'escalade, ornée de petits drapeaux européens symbolisant selon lui la solidarité des peuples ; censée éviter aux derniers de cordée de tomber dans le ravin.
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