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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi le suspense autour du gazoduc « Nordstream2 » n’en est pas (...)

Pourquoi le suspense autour du gazoduc « Nordstream2 » n’en est pas un (2/2)

Depuis que j'ai commencé à écrire cet article (article commencé dans ma tête depuis plus de 6 mois, couché par écrit le 9 avril 2018 et publié le 13 du même mois pour sa première partie), Angela Merkel nous a fait sa sortie de grande sœur protectrice vis-à-vis de l'Ukraine venant clamer son désespoir de bientôt voir sa rente de gaz disparaître.

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Un premier lecteur m'a fait part de son étonnement :

Mais alors, quelle explication pour ce revirement de Merkel ???

Et de me donner les sources de deux articles dont l'un d'Ouest France du 10/04/2018 titre :

« Pas de Nord Stream 2 si le rôle de Kiev n'est pas défini, selon Merkel »

Voici ma synthèse d'un excellent article de la Fondation pour la Recherche Stratégique sur ce sujet. Cet article date de 2015 mais il retrace parfaitement l'historique de la problématique :

  • La Russie se sert du gaz comme arme géopolitique. Ainsi ceux qui lui sont alignés paient ce gaz bien moins cher. Juste avant la révolution Orange (2004-2005) l'Ukraine achetait son gaz 50€ / 1000 m3 contre 230€ pour le reste de l'Europe

  • Depuis cette révolution Orange les ukrainiens en position de force -80 % du gaz russe alimentant l'Europe passe par l'Ukraine- ont pris de leçons accélérées de capitalisme via les commanditaires occidentaux organisateurs de cette révolution. Importer à 50 € et revendre à 230 € , même moi je sais faire. L'Ukraine l'a fait. La Russie n'a pas aimé du tout !

  • Depuis s'en est ensuivi une « guerre des tuyaux » avec marchandage, tractations, menace de couper l'arrivée du gaz (menace mise deux fois à exécution par la Russie et très brièvement)

  • Le 17 janvier 2009 un contrat de 10 ans a été enfin conclu règlant à la fois le prix et le volume du gaz livré à l'Ukraine et le montant du« droit de passage » par m3 de gaz russe transitant par l'Ukraine et à destination de l'Europe

  • Depuis, les velléités commerciales ukrainiennes nouvellement acquises et sans doute mal assimilées ont abouti à des tractations pénibles toutes les fins de trimestres entre les deux pays.

Pour conclure : à ce jour et depuis le 1er mars 2018 l'Ukraine ne reçoit plus de gaz russe pour sa consommation (Vlad l'empaleur ayant épuisé son capital patience !) mais dispose encore jusqu'en 2019 de cette taxe de passage. On voit que « la maison est en feu » !

On comprend alors la panique de l'Ukraine. Une double manne lui échappe : un gaz qui était très bon marché et qui n'arrive plus et une taxe de transit juteuse qui va disparaître. Et ce n'est pas leurs récents professeurs en révolution politique qui vont leur en fournir l'équivalent.

2019 justement, ça ne vous dit rien ?

Reprenons le déroulement de Nordstream1. Avril 2010 : les premiers tronçons de tubes sont posés au fond de la Baltique. Août 2012 : la deuxième conduite est en service. Hé oui : Nordstream1 c'est deux conduites ou 2x1220 km sous-marins. Nordstream2 idem !

Aparté : L'enrobage des tuyaux de Nordstream1 a été réalisé par l'entreprise française EUPEC qui n'a pas été retenue pour le « 2 ». Constat tristement amusant : quand on recherche EUPEC sur Google les premières images à droite qui sont censées être commerciales, montrent des salariés en grève !
Pourquoi ? Par la suite, Paris a cèdé à la pression US ?
Nous avions vu que c'était Wasco, une entreprise malaisienne qui maintenant s'occupe de l'enrobage des tuyaux de Nordstream2.

Le 27 décembre 2016 les premiers tubes du Nordstream2 arrivent à Mukran à pied d'oeuvre. Si l'on respecte le même planning que pour le « 1 » cela nous amène … (je compte sur mes doigts)... en avril 2019 ! Coïncidence ?!

Maintenant imaginez cette scène.

Mutti Merkel et Papy Putin se demandent ce qu'ils vont faire de ce turbulent gamin ukrainien dont l'éducation leur a échappé au profit de l'Oncle Sam. Papy vient de se faire réélire confortablement et Mutti n'en fini pas de batailler avec sa GroKo (Große Koalition). Papy a absolument besoin de ces débouchés gaziers directement convertibles en matériel lourd allemand et Mutti aussi pour des raisons symétriques. Là-dessus ils sont d'accord et ça n'est pas prêt de bouger. Ce qui n'empêche pas -comme Audiard le fait dire par la bouche de ses tontons flingueurs- de discuter.

Fiston Porochenko, penaud et enfin conscient du danger, vient pleurer dans les jupes de Mutti. Laquelle va voir Papy et lui demande s'il ne peut pas faire une nième exception pour le petit. Papy fait semblant de réfléchir et demande alors à Mutti si elle ne pourrait pas faire quelque chose pour que fiston comprenne enfin que la Crimée c'est du passé et qu'elle est définitivement perdue. Et par la même occasion il lui demande d'être son porte-parole et d'en convaincre "la communauté internationale". Prudemment il arrête là, jetant temporairement un voile pudique sur ses prétentions globales qu'il avait imprudemment dévoilées en 2014 :

Lors d’un show télévisé de quatre heures, le 17 avril [2014], le président russe déclare que l’Ukraine n’est pas un Etat à part entière mais un appendice russe qu'il appelle « la Nouvelle Russie », ou « Novorossia », une terminologie datant de l’époque des tsars désignant une partie du pays.
« L'Ukraine, c'est "la Nouvelle Russie", c'est-à-dire Kharkov, Lougansk, Donetsk, Kheerson, Nikolaev, Odessa. Ces régions ne faisaient pas partie de l'Ukraine à l'époque des tsars, elles furent données à Kiev par le gouvernement soviétique dans les années 1920. Pourquoi l'ont-ils fait ? Dieu seul le sait »

Le site global.voices.org est encore plus explicite  :

[…] seule l'entrée complète des territoires des régions russes de l'Ukraine, c'est-à-dire de la Crimée, Lougansk, Donetsk, Zaporoje, Dniepropetrovsk, Tchernigov, Soumi, Kharkov, Kiev, Kherson, Nikolaev et Odessa, dans la Fédération de Russie peut garantir la paix, la sécurité et la prospérité de leur population, ainsi que la protection fiable des intérêts russes.

En bref tout ce qui dans l'Ukraine actuelle borde la frontière russe et la Mer Noire.

Mutti comprend tout le bénéfice de cette opération d'entremetteuse diplomatique et s'empresse d'entamer la première phase de com' publique qui la positionne comme « championne des faibles et des opprimés ». Papy bat sa coulpe en public. Fiston Porochenko devient l'éternel obligé de Mutti. Et Mutti et Papy vont discuter au restaurant de l'avenir de leur couple sous le regard envieux et calculateur de l'oncle Sam qui mettrait bien le grappin sur la dot de Mutti.

Ce scénario ne vous semble-t-il pas à merveille crédible ?

Je vous disais que j'avais cet article en tête depuis 6 mois. Au point que profitant de mes vacances de Pâques à Stralsund (rappel : ville hanséatique à deux pas de la sortie gazière de Nordstream1 et 2) je n'ai pas résisté au plaisir de faire un reportage de terrain.

Ce reportage associé à de nombreuses recherches sur Internet m'a complètement convaincu de l'hypothèse que je formule en titre d'article.

Que cherchent les partenaires commerciaux ? Des circuits d'approvisionnement et de distributions sûrs.

Ceci passe pour le gaz par un trajet sans intermédiaires : les gazoducs Nordstream1 et 2.

L'autre circuit économique et sûr est le rail.

Or se pose un problème d'écartement de rails qui trouve sa source dans l'histoire. L'Europe (hors Espagne et Irlande du Nord !) ont un écartement de 1435mm. Celui des pays de l'ex-URSS 1520mm. Ce tout petit écart -associé il est vrai à un changement de tension des caténaires, un changement de signalisations, des procédures d'arrimage différentes- a des répercussions terribles.

Etablissons un parallèle qui tombe à point nommé entre GNL-gazoduc et rails UE-russe. Toute la problématique du GNL provient du fait qu'on est obligé de changer de conditionnement en cours de route (la liquéfaction). De même pour passer d'un système de rail à l'autre. Il y a alors trois solutions :

  • On positionne parallèlement 2 trains à la frontière (souvent cette frontière technologique est la même que celle des états) et on transvase le matériel de l'un à l'autre. Vous imaginez la perte de temps, d'argent et pour les passagers le plaisir de devoir changer de train (en particulier de nuit à 3 heures du matin)

  • Une autre solution consiste à avoir des wagons avec de boggies spéciaux qui ont un écartement variable et automatique. C'était le cas quand vous preniez le train Paris-Austerlitz-Barcelone mais vous ne vous en aperceviez même pas grâce au système Talgo

  • Une troisième solution consiste à soulever le wagon, lui enlever ses boggies de 1435mm et de le reposer sur de nouveaux boggies de 1520mm. Pas sûr que des passagers apprécieraient cela ! Disons que cette technique sera plutôt réservée au frêt

Avec ses seulement 21 points d'inter-connexions Est-Ouest (carte dans ce document page 16) dont seulement 7 doublets , l'ex-URSS est à la peine. La timide augmentation du trafic rail Est-Ouest s'est effondrée avec la chute du mur et la route a pris le relais.

  • Poursuivons ce parallèle : bien mieux est d'avoir un gazoduc, sous-entendu avoir la même technologie. C'est depuis 2013 le cas avec le TGV Paris-Barcelone par exemple qui met un peu plus l'Espagne aux normes européennes. Les projets reliant la Russie et l'Europe ne sont pas encore à l'ordre du jour de l'UE à ma connaissance

Et c'est là qu'un atout unique en Europe va profiter aux allemands (qui ont décidément bien de la chance de ce côté-là) et qui va leur permettre de rétablir l'ancienne route de la Soie associée au circuit hanséatique.

Ils ont un site exceptionnel qui combine gare de transbordement et transport par mer. Il s'agit du port de Sassnitz sur l'île de Rügen dans le Land de Mecklenburg Vorpommern (ex-RDA). Le lien n'est malheureusement pas disponible en français.

En 1986 les soviétiques -sensible à l'agitation polonaise et son mouvement Solidarnosc- et désireux de communiquer directement avec la RDA, finalisent juste à côté du port de Sassnitz un noeud ferroviaire qui combine 40 km de voies 1520mm et 70 km de voies 1430mm. Ils avaient le nez creux ! ...et n'en ont pas profité longtemps.

Ne reste plus aux allemands réunifiés qu'à rajeunir la structure ferroviaire.

Voie ferrée, rénovée et électrifiée, traversant la forêt de l'île de Rügen.

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et d'y relancer le transit germano-russe (voir cet article du 25 Juin 2015).

Regardez maintenant cette vidéo de 5 mn de présentation de l'ensemble ferro-portuaire de Sassnitz, mise en ligne le 27 mars 2012.

  • un train transsibérien arrive de Russie directement par bateau. Il est chargé de matières premières

  • puis il est débarqué sur terre sur l'emprise ferroviaire aux normes russes (40km quand même !) et via 5 grand halls les wagons sont grutés sur de nouveaux boggies aux normes UE (70 km de voies)

  • le train peut repartir vers la Ruhr (c'est une image bien sûr) !

  • pendant ce temps d'autres wagons sont rééquipés de boggies russes

  • du matériel lourd de haute technologie produits par l'Allemagne arrive à Sassnitz par route ou rail et est chargé dans ces wagons selon les normes de chargement et de transport russes

  • le train entier est alors transbordé sur bateau et peut repartir vers la Russie. Just in time comme le dit si fièrement le représentant de cette entreprise

Cet ensemble a été privatisé en 2011, s'appelle Baltic Rail Port Mukran et appartient au groupe BUSS GmbH de Hambourg (ville hanséatique ; je le rappelle au passage).

Prenez le temps de revisionner cette vidéo et de faire un arrêt à 2'33''. L'instant est bref mais on y voit déjà un impressionnant entassement de tubes de gazoduc dont une partie n'a pas encore été enrobée de sa protection anti-corrosion. C'étaient les tuyaux pour la fin de la construction de la 2ième conduite du Nordstream1.

Regardez maintenant une de mes photos prises début avril 2018.

Une vraie mer de tubes tous prêts à être posés pour Nordstream2 !

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L'avantage de ce port est énorme. Il reprend la fameuse route de la Soie qui passait par Novgorod (encore une autre ville hanséatique ). Ce qui permet de s'affranchir littéralement de tous les pays de transit avec les haltes y afférentes, les risques de larcin, de dégradation, de corruption.

Comme le dit le premier présentateur de la vidéo : Mukran (c'est le nom du port de Sassnitz) est le port le plus à l'Ouest de la Russie. Et c'est bien comme ça qu'il faut le comprendre. Il dit aussi que le port de Rostock (distant de 169 km) est tout aussi capable de recevoir un train entier. Mais provenant de Suède ou de Norvège. Soit un train aux normes UE !

Un autre avantage non négligeable est la vitesse du transport : 18 heures pour faire 506 km en mer. Soit 25 km/h pour les bateaux les plus lents. Cela peut paraître faible. Une recherche sur Internet vous vante sans cesse les lignes de fret à haute vitesse. Mais dans ce rapport de la Cour des comptes européennes datant d'Août 2016, à la page p.10 section IX, on apprend que la vitesse commerciale moyenne du fret en Europe est plutôt faible et est de 18 km/h sur les corridors internationaux. Elle est comparable à celle du transport en camion !

Vous avez bien lu 18km/h !

Certains sur des forums spécialisés annoncent des vitesses de 200 km par jour maximum (soit 8,33 km/h) ! Je vais laisser le bénéfice à la SNCF de l'estimation officielle.

Voici une comparaison tirée de Googlemaps et de la Deutsche-Bahn :

  • Sassnitz-Vyborg par l'autoroute A2 en voiture : 2100 km en 23h42 soit 87,5 km/h

  • Sassnitz-Vyborg par l'autoroute A2 en camion : 2100 km en 116 h soit 18 km/h

  • Sassnitz-Vyborg par train-mer : 1120 km en 35 heures soit 32 km/h

D'accord, le train Yiwu-Londres qui a fait en Novembre 2017 12000 km en 18 jours a été beaucoup plus médiatisé de part sa performance mais n'a fait que 27,7 km/h.

Le commerce a fortement augmenté entre la Russie et l'Allemagne (+21 % rien qu'en 2016) et ce malgré les sanctions US.

Par où ce trafic passe-t-il ? Air, terre (route, fer, canaux) ou mer ?

Je vais poser la question différemment. Qui parmi nous savait en 1950 que la ville de Lannion (dans le département des Côtes-du-Nord à l 'époque) allait -sous l'impulsion de l'Etat en fin des années 1950- devenir le pôle de télécommunication que nous connaissons (avec même un aéroport !) et voir sa population presque tripler de 1960 à 1980.

Si vous aviez assisté à la construction de la RN12 (rebaptisée E50 par les eurocrates et simplement mais affectueusement appelée « la quatre voies » par ses riverains), au chantier de construction de l'aéroport de Lannion, vu le Centre National d'Etude des Télécommunications sortir de terre, Alcatel pousser à côté en symbiose comme le lierre sur le tronc d'un arbre, vous vous seriez bien douté de quelque chose.

La confirmation est venue plus tard avec la ligne Plouaret-Trégor-Lannion qui s'électrifie en 1999, avec le TGV qui entre pour la première fois en gare de Lannion le 30 Juin 2000. Là vous comprenez (comme moi) que quand les pouvoirs publics investissent massivement dans les infrastructures c'est que l'endroit va vite se développer et maintenir ce développement calqué sur celui des infrastructures.

Les allemands avec Sassnitz font de même et ont bien compris tout l'intérêt de ce port stratégique.

Ce dernier étant correctement dimensionné (voir plus bas une comparaison avec Google Maps), l'emprise ferroviaire attenante aussi, la simple route à double sens par contre ne l'est plus. Le tout récent tronçon de l'autoroute E251 reliant Stralsund à Sassnitz ne fait encore que 20 km et les 33 km restant sont en cours de construction. Le trafic passe alors par une pauvre voie à double-sens. J'ai fait l'erreur de me garer du mauvais côté de la route pour prendre une photo. J'ai du réellement attendre un nombre conséquent de secondes avant de trouver une ouverture et traverser la route en courant.

Pile de pont de l'autoroute en construction surplombant la voie ferrée Stralsund -Sassnitz

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Le réseau ferroviaire a été rénové dans les années 1990 et électrifié. Et même s'il est resté à une voie je rappelle -toujours dans le même esprit de comparaison- que la ligne Plouaret-Tregor-Lannion (même si elle a été électrifiée depuis) est toujours à une voie ! De plus même si Sassnitz est appelé (à mon avis) à se développer très fortement, elle n'a pour l'instant que 10000 habitants (ce qui la rend à beaucoup de point de vue comparable à Lannion au cours de son évolution).

Comparez vous-même visuellement la plus grande gare de triage de France (celle de Woippy) et celle Sasstnitz et faites varier les zooms.

Conclusion

J'avais prévu de faire d'autres comparatifs France-Allemagne mais cela m'aurait entraîné trop loin (pour ceux qui ne le connaîtraient pas, je me permets de vous conseiller le site de la CE Eurostat).

Je voulais juste vous faire partager l'éveil de ma curiosité après lecture de diverses informations mainstream sur Nordstream2, recoupées par d'autres qui l'étaient beaucoup moins. Cela m'a donné envie de creuser le sujet sur Internet puis d'aller vérifier in situ la cohérence des diverses sources. J'y ai découvert plein de choses intéressantes.

Vous connaissez à présent comme moi les faits. J'en ai tiré la conclusion que c'est tout un ensemble ferro-routier-gazoduc qui a été conçu, planifié, modernisé, repris pour partie et dont la mise en place va inexorablement se mettre en place car l'enjeu est tout simplement énorme.

Si le US veulent peser sur l'Allemagne afin de stopper tout ceci, ils devront offrir tout simplement plus et à meilleur prix que la Russie. Ou alors la menacer plus que ne pourrait le faire la Russie.

Toute cette agitation atlantiste bombardant la Syrie, l'affaire Skripal ne sont qu'un des moyens US de tenter de rompre le tandem germano-russe en devenir.

A mon avis la confiance dans cette route hanséatique pluri-centenaire, améliorée et modernisée, sera la plus forte. A maintes reprises l'histoire l'a prouvée. C'est le pari que je vous fais.

 


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32 réactions à cet article    


  • Trelawney 20 avril 2018 09:45

    Le conflit Syrien n’existe que pour stopper l’arrivée du gazoduc du Qatar. Les américains, comme les russes ont intérêt à ce que ce conflit perdure.

    Les russes ont une date butoir : la mise en place de Nordstream 2 qui permettra d’alimenter en gaz l’UE et à des prix plus compétitif que le Qatar.
    Les américains sont face à deux dilemmes :
    Bloquer les arrivées de gaz vers l’Europe pour rendre leur gaz de schiste encore compétitif.
    Bloquer les arrivées de gaz vers l’Europe pour éviter l’effondrement du prix du pétrole (une matière première chassant l’autre) et la crise planétaire qui ira forcément avec (Moyen Orient, Amérique Latine, Afrique)

    L’Allemagne de Merkel veut du gaz, mais l’Europe n’est pas décisionnaire dans cette affaire.

    Je suis certain que dans un proche avenir, le Qatar, la Russie et les USA afin de maintenir un prix de pétrole correct, se constitueront un cartel du gaz au dépend des autres pays du globe et tant que ce ne sera pas fait Assad sera toujours à la tête de la Syrie, car c’est Assad l’otage de cette situation et Poutine est trés loin d’être son protecteur

    • Odin Odin 20 avril 2018 11:18

      @Trelawney

      « Le conflit Syrien n’existe que pour stopper l’arrivée du gazoduc du Qatar. Les américains, comme les russes ont intérêt à ce que ce conflit perdure. »

      Je pense que vous faites erreur, ce conflit fut initié par les néocons :  

      - pour contrer le gazoduc iranien et favoriser celui venant du Qatar (wahhabisme).afin de contrer le développement économique de l’Iran.

      - pour couper l’une des routes de la soie venant de Chine passant par l’Irak et la    Syrie 

      - pour pérenniser le plan Oded Yinon.

       « Bloquer les arrivées de gaz vers l’Europe pour rendre leur gaz de schiste encore compétitif. »

      Comme indiqué dans cet excellent article, les néocons ne pourront rien faire contre le Nordstream 2 et à terme le prix du gaz Russe fera que le gaz de schiste ne sera plus compétitif.

      Quant au prix du pétrole, il ne pourra pas s’envoler en raison du pacte de Quincy (néocons/wahhabites) qui permet d’ouvrir en grand le robinet du pétrole et ainsi stabiliser le prix du pétrole pour que la Russie ne puisse bénéficier de devises supplémentaires.

      Pour ce qui est d’Assad, Poutine n’est pas son protecteur mais il est celui de la Syrie et de son peuple pour conserver son accès à la méditerranée et contrer le plan Oded Yinon pour la balkanisation de la région.  


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 12:10

      @Trelawney

      Votre analyse est intéressante et je suis en partie d’accord avec elle. Je ne citerai que les points sur lesquels je ne suis pas d’accord avec vous.


      • Les américains, comme les russes ont intérêt à ce que ce conflit perdure.

      Cela peut paraître vrai en théorie car US comme Russie sont exportateurs de gaz. MAIS et c’est là la grosse différence entre les deux pays : si les US peuvent d’une main faire des affaires avec vous, de l’autre ils vont tout faire pour gagner et agiter menaces, sanctions, représailles.Or les russes font souvent passer leurs intérêts financiers après leurs intérêts géostratégiques.Et ici les russes ont plus à gagner avec le port de Tartous et sa nouvelle annexe (+ aéroport Hmeimim) que dans la volonté de torpiller l’hypothétique gazoduc Quatar.

      • Bloquer les arrivées de gaz vers l’Europe pour éviter l’effondrement du prix du pétrole (une matière première chassant l’autre) et la crise planétaire qui ira forcément avec (Moyen Orient, Amérique Latine, Afrique)

      Le pétrole a passé son pic en 2007 environ. Il va être remplacé par le gaz MAIS seulement quant ce sera possible ! Ex : le kérosène sera irremplaçable pour les avions.
      Et donc son prix va augmenter brutalement dés que la phase schiste-US sera finie (dans 5 ans).

      • Je suis certain que dans un proche avenir, le Qatar, la Russie et les USA afin de maintenir un prix de pétrole correct, se constitueront un cartel du gaz au dépend des autres pays du globe et tant que ce ne sera pas fait Assad sera toujours à la tête de la Syrie, car c’est Assad l’otage de cette situation et Poutine est trés loin d’être son protecteur

      Une entente style OPEP mais pour le gaz n’aura jamais lieu car l’OPEP n’a pu voir le jour que sous l’égide des US qui en profité de cette situation pour rendre leur dollar indispensable (pétrodollar). Et pour l’instant la Russie réussit à se faire payer en yuan son gaz. Mais vous avez raison rien n’est écrit dans le marbre et il est possible que le yuan devienne la monnaie de référence et que les US s’y raccroche et tente la création d’un OPEP du gaz. Mais là c’est dans une projection dans le futur d’au moins 20-30 ans.


      Quant à Poutine protecteur de...Avez-vous déjà vu un pays en protéger un autre ?

    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 12:14

      @Odin


      Je suis tout à fait d’accord avec vous !

    • Trelawney 20 avril 2018 18:09

      @Odin
      Si vous voulez être un minimum crédible, évitez de parler d’Oded Yinon, dont personne n’a la preuve formelle de son existence. Pour la petite histoire, lorsque j’ai servi de garde rapprochée à Yasser Arafat pour son exfiltration du Liban vers Chypre puis la Tunisie, on en parlait déjà de cet article et ça faisait beaucoup rire les palestiniens.


      pour contrer le gazoduc iranien et favoriser celui venant du Qatar (wahhabisme).

      L’iran a déjà un gazoduc raccordé à l’Europe via la Turquie et cela depuis Tabriz. L’Iran récupère aussi le gaz du Turkmenistan pour le renvoyer en Turquie qui est la principale client de l’Iran

    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 20:37

      @Trelawney


      Je me permets de m’insinuer dans vos échanges !

      Le gazoduc iranien qui aboutit à Tabriz date de 2001. Il délivre 10 à 13 milliard de m3 de gaz. Ce n’est pas peanuts mais pas loin (rappel la France importe 40 milliards de m3, l’Allemagne 88).

      Ecoutez ce qu’a dit Alain Juillet sur les deux projets d’exploiter le gisement de South Pars datant de 2010-2011 (Quatar ou Iran).

      Autrement. Vous avez vraiment participé à l’exfiltration de Yasser Arafat ? Sous quel drapeau : France ? Vous pouvez en dire plus ?



    • Odin Odin 20 avril 2018 20:46

      @Trelawney

      Que vous ayez été, ou non, dans les CRAPS du 2ème REP au Liban le 30 août 82 ne vous permet pas de détenir la vérité, les nombreuses erreurs de votre analyse sur votre précédent commentaire sont là pour le démontrer.

      Le plan Oded Yinon :

      « ça faisait beaucoup rire les palestiniens. »

      Je pense qu’ils devaient vous prendre pour un fou, ce plan est seulement sorti dans un essai, d’abord paru en hébreu dans KIVUNIM (Orientations), un Journal pour le Judaïsme et le Sionisme ; No. 14, Hiver 5742, Février 1982 ; Rédacteur-en-Chef : Yoram Beck. Comité Éditorial : Eli Eyal, Yoram Beck, Amnon Hadari, Yohanan Manor, Elieser Schweid. Publié par la Division de la Publicité/Organisation Sioniste Mondiale, Jérusalem.

      Vos interlocuteurs ne pouvaient par conséquent et à cette période, être informés d’un tel plan dans le détail.

      Pour les preuves formelles, vous pouvez lire en entier le lien ci-dessous . cet article pourra vous orienter vers d’autres sources.

      http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/11/13/eretz-israel-le-funeste-plan-oded-yinon/

      Quant au gazoduc raccordé à l’Europe, je vous donne un lien pour vous informer et que vous soyez un minimum crédible lors de vos prochains commentaires.

      https://www.usinenouvelle.com/article/total-negociera-avec-les-etats-unis-pour-aller-au-bout-du-projet-south-pars-en-iran.N668069


    • Trelawney 21 avril 2018 08:45

      @Odin
      L’exemple libanais de l’époque est là pour contredire et affirmer que ce fameux ou fumeux plan Yinon est une arnaque. Qui est à l’origine de cette arnaque, personne ne le sait. C’est peut être qu’un illuminé sioniste ou les palestiniens ou n’importe qui. Pour info Oded Yinon n’existe pas.

      Donc le Liban qui depuis la guerre civile n’est plus un état mais un territoire occupé par des milices de tout poil et quelques états comme la Syrie, Israel. est exactement ce que ne veut pas Israel, c’est à dire une multitude d’ennemis dirigés contre son territoire. C’est d’ailleurs pour cela que l’opération paix en Galilée a été déclenché.
      Opération qui a aboutit a l’exfiltration de l’OLP vers la Tunisie et l’arrivée des casques bleus et tout le bordel qui découle d’un état démantelé (massacre dans les camps de réfugiés, attentats terroristes à Drakkar et l’aéroport etc)
      Ne venait donc pas dire que la balkanisation du moyen orient est voulu par Israel car c’est la garantie pour eux d’être toujours en insécurité
      Mais il est vrai que distiller des idées comme celles là pourrait inciter des extrémistes israéliens et foutre un petit bordel dans la politique du pays. Aussi je vous laisse donc en déduire d’où vient ce « plan » qui faisait rire les palestiniens qui ne sont pas des manchots en matière de renseignement et d’espionnage.

    • Hecetuye howahkan 20 avril 2018 10:01

      Salut et merci

      il est dit ceci : Si le US veulent peser sur l’Allemagne afin de stopper tout ceci, ils devront offrir tout simplement plus et à meilleur prix que la Russie. Ou alors la menacer plus que ne pourrait le faire la Russie.

      d’après cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=emCEfEYom4A&feature=youtu.be

      d’un cynisme absolu ,interview de G Friedman, tiens comme Milton, le propos de l’auteur semble bien sur correct..

      avant propos de la vidéo

      - comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de renseignement et d’analyse Stratfor, dite la « CIA de l’ombre », au Council on Foreign Relations de Chicago.

       Dans son discours au Council il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète.

      Il identifie également les ennemis potentiels des USA.

      Friedman voudrait que le monde actuel soit exclusivement sous le contrôle direct ou indirect des USA Le président de Stratfor déclare que les USA n’ont pas de relations avec l’Europe.

       « Nous avons des relations avec la Roumanie, la France et ainsi de suite. Il n’y a pas d’Europe avec laquelle les USA ont des relations quelconques".

      etc...


      • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 13:09

        @Hecetuye howahkan

        Merci pour votre intéressante analyse où vous citez en particulier le CFR. A ce propos vous avez employé le mot cynisme. Je sens bien que vous l’avez utilisé dans dans une sorte d’humour noir.
         Mais je pense qu’il faut arrêter d’employer un vocabulaire lié à un certain contexte pour en décrire un autre. Cela donne naissance par exemple à l’anthropomorphisme.

        Ainsi à un certain niveau on cesse d’utiliser les concepts humanistes judéo-chrétiens. Citons François Mitterand qui dans un dernier élan expiatoire et expiratoire, nous dévoile que :

        • “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !”

        Tous les jours que je vis, je me dis que pour pouvoir vivre avec mon niveau de confort d’occidental moyen, je prive 9/10ième de l’humanité d’accès à une eau potable, à une nourriture correcte ...
        Mais en même temps si on se mettait tous au même niveau on serait à peine mieux lotis qu’eux.

        Et c’est pour éviter ce nivellement par le bas que nos dirigeants se battent comme des chiffonniers pour éviter -en prenant une métaphore footballistique- la relégation en 2ième division !


      • V_Parlier V_Parlier 20 avril 2018 14:30

        Je lis : « Prudemment il arrête là, jetant temporairement un voile pudique sur ses prétentions globales qu’il avait imprudemment dévoilées en 2014 ».
        Etant donnée l’évolution du contexte depuis 2014, il est assez logique que Poutine en vienne à conclure que l’Ukraine ne se réunifiera jamais (sauf compromis fédéraliste assez large). Je ne vois pas comment on pourrait rêver à d’autres plans, à part la continuation de la guerre civile (je pourrais en rajouter des tonnes mais ce n’est pas le sujet).

        A part cela, l’article est intéressant et bien documenté quant à son sujet principal.


        • V_Parlier V_Parlier 20 avril 2018 14:32

          @V_Parlier
          (Et le terme historique « Novorossya » n’implique pas que ça doit rentrer dans la Fédération de Russie actuelle. Cette région a néanmoins été détachée de l’ancienne Russie, suite à un caprice soviétique qui pourtant plait bien, cette fois, aux nationalistes ukrainiens).


        • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 16:06

          @V_Parlier


          Je vous remercie de vos 2 commentaires. Je les ai relu plusieurs fois et y ai trouvé à chaque fois une nouvelle signification. Je suis arrivé (laborieusement ce dont vous m’en excuserez par avance) à la conclusion que vous n’êtes pas en désaccord avec ce que dis.
          Et que vous me donnez votre avis sur l’avenir de l’Ukraine. Ce dont je vous en remercie.

        • V_Parlier V_Parlier 21 avril 2018 14:52

          @Michael Gulaputih
          En effet, vous avez bien interprété. Désolé d’avoir été laborieux à comprendre smiley
          C’était une remarque, rien de plus.


        • jmdest62 jmdest62 20 avril 2018 17:08

          Salut
          Articles très intéressants. Merci !
          Quand il y a conflit ou tension , ça sent souvent le pétrole et/ou le gaz.
          La riposte zuniènes via les terminaux GNL en Pologne pourrait expliquer (ou explique) les manoeuvres de l’OTAN dans ce secteur .
          Je reste perplexe devant la fragilité et l’exposition de ces installations vitales face à des actes de sabotage (cf Egypte , Nigéria etc...).
          Avez vous des infos (liens ) la dessus ?
          @+


          • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 18:01

            @jmdest62

            Bonjour à vous.
            Merci pour votre lien qui confirme toute la russophobie (soigneusement entretenue par l’oncle Sam) de la Pologne.
            D’un autre côté je ne comprends pas que les pays ou les gens (et je ne parle bien sûr pas de vous) qui ont peur d’être dépendants d’un pays en un type de ressource. Hormis le fait essentiel d’être entraîné par le pays fournisseur dans sa propre faillite si elle a d’aventure lieu. A part ça ce pays a autant besoin de votre bel argent que vous de ses ressources !
            Cf l’Arabie Saoudite : peut-elle se permettre de faire un embargo sur un client moyen ?


            Pour ce qui est des sabotages j’en sais autant que vous (i.e) via une recherche sur Internet. Cependant s’il est vrai que ces terminaux de liquéfactions sont des installations vitales et souvent situées dans des pays « instables », il est relativement facile pour les pays importateurs d’y installer des systèmes de protections sophistiqués.

            Par contre il est vrai que si un pays peu respectueux des usages déciderait de passer à une stratégie de sabotage de ces installations via des groupuscules proxy, il aurait intérêt à bien faire faire cette « sous-traitance » afin que l’on ne puisse pas remonter jusqu’à lui !

          • JBL1960 JBL1960 21 avril 2018 00:01

            @jmdest62 Et ça sent le gaz depuis un moment d’ailleurs, car ce ne serait pas la première fois que Dame Kékel changerait de braquet à ce sujet !

            Puis-je me permettre de rappeler que la Russie a vendu 19,5% de Rosneft au Qatar (Exxon-Mobil)… qui finance Daesh !… que combattent les Russes !… Ubuesque… Sachant aussi que le Qatar est la propriété d’Exxon-Mobil (Rockefeller et l’ex-Standard Oil). Les 4 cavaliers de l’Apocalypse, au N.O.M. du Gaz, du Pétrole et des Hydrocarbures !

            Je précise également que : fort utilement, les frappes aériennes de la Triade de la Konnerie ont eu lieu juste avant qu’une équipe d’enquête de l’OPCW viennent sur le terrain à Douma pour y déterminer si l’attaque au gaz avait déjà bien eu lieu. Pris dans un nouveau mensonge, alors qu’une fois de plus les forces syro-russes ont mis en déroute les terroristes sponsorisés par la couronne (City de Londres) dans la Ghouta orientale, les psychopathes en charge ont décidé de balancer plus de 100 missiles en direction de zones très peuplées de la ville de Damas. De plus, cette attaque permet aux mercenaires “djihadistes” des banquiers de se regrouper après avoir été laminés par les raids aériens syriens, russes et turcs depuis des mois...


          • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 21 avril 2018 13:15

            @JBL1960

            Ma réponse est tardive mais j’espère qu’elle vous atteindra cependant.
            Même si je suis globalement en accord avec ce que vous dites sur votre blog (très intéressant) et en particulier avec votre commentaire, j’aimerais apporter deux bémols.

            • Le premier : les missiles n’ont pas eu que Damas pour objectif, loin s’en faut. Le site suivant -syria.liveuamap.com- controversé mais qui a l’immense mérite d’être très visuel nous indique une multiplicité d’objectifs pour cette journée du 13/04 avec les remontés terrain du 14/04

            • Le deuxième : vous laissez entendre que via Rosfnet Poutine fait plus ou moins le jeu des Majors du pétrole américaine. Or si l’on en croit ce rapport de l’IFRI de 2014 pages 15 et 21 -qui date un peu certes, mais qui explique bien le problématique de la gestion énergétique de la Russie- la stratégie anti-occidentale russe de limer les griffes de l’adversaire est de façon surprenante, d’établir des relations de partenariat avec ces mêmes majors occidentales.

              Surprenant mais beau en même temps si on réfléchit. Si on postule que ces majors dictent la politique des US (tout du moins en ce qui concerne leur domaine) alors c’est suprêmement rusé de se mettre ainsi à l’abri, à l’instar des commerçants qui préfèrent s’acquitter d’une taxe mafieuse plutôt que de payer eux-mêmes une protection qui leur coûterait beaucoup plus cher !




          • Pere Plexe Pere Plexe 20 avril 2018 17:59

            Comme quoi le gaz est une arme.

            Pas chimique mais économique.

            Merci pour cette hypothèse bien étayée et convaincante.
            Ça change des fariboles habituelles a base de morale, de cruauté, de ligne rouge qui ne tiennent pas la route.


            • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 20 avril 2018 18:28

              @Pere Plexe


              Je vous remercie d’avoir lu cet article et de l’avoir commenté.

            • ykpaiha ykpaiha 21 avril 2018 00:24

              On sent bien dans l’évolution comment, plus la situation économique allemande échappe a l’axe américaniste, plus la pression est mise sur la France pour contrebalancer.
              La politique franco allemande n’est qu’un leurre, qui n’est en place que pour le profit anglo-américain.
              Mr Macron n’est qu’un petit vaniteux thuriféraire d’une politique qui ne sert ni l’intérêt du pays ni meme celui de L’Europe.
              Certes les allemands pour l’instant font un jeu de camouflage donnant a droite ou a gauche quelques hochets de pacotille, et on voit aussi que quelques bienveillants en France résistent (entre autre Total) et ont compris mais ne sont pas écoutés ni entendus.
              Gageons qu’un scandale bien orchestré suivis de sanctions remettra les récalcitrants au pas, ne comptons pas sur l’état collaborationniste francais pour les en protéger.
              A un moment ou un autre l’Allemagne mettra a l’encan le projet Europe, la seule chose qui pour l’instant l’en empeche est que nous sommes un de ses plus gros client et que cette Europe est a leur service.


              • maQiavel maQiavel 21 avril 2018 05:22

                Merci pour cet éclairage passionnant. 

                J’ai lu les deux articles d’une traite. 

                • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 21 avril 2018 13:25

                  @maQiavel


                  Avec plaisir !

                • Eric F Eric F 21 avril 2018 12:27

                  @Michael Gulaputih
                  Voilà un article clair et étayé comme nos grands média ne savent plus produire, étant désormais dans les ornières de l’alignement atlantiste et néolibéral.
                  Une connivence pragmatique germano-russe par dessus la tête de l’UE -dont l’Allemagne passe pourtant comme le principal pilier- est tout à fait plausible, la France naguère multilatéraliste a désormais pris la place dans le fourgon atlantiste. Les sanctions économiques contre la Russie et la riposte de celle-ci sont préjudiciables à notre agriculture mais pas à l’industrie allemande, semble-t-il, qu’avons nous été faire dans cette galère ?


                  • Eric F Eric F 21 avril 2018 12:29

                    PS : je n’ai pas compris, dans votre profil, à quoi faisait référence le dernier item « J’ai travaillé chez son concurrent »


                  • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 21 avril 2018 13:25

                    @Eric F


                    Vous êtes le premier à avoir remarqué ce détail que j’ai distillé dans mon profil.
                    Comme j’adore les charades et en particulier les charades à tiroir, je n’ai pas pu résister à en placer une dans mon profil.

                    Je vous laisse trouver tout seul. C’est la règle des amateurs de charades à laquelle vous ne saurez déroger je suis sûr !

                    Au risque de vous décevoir (mon orgueil me dictant « décevoir » plutôt que « rassurer ») : derrière mon pseudo ne se cache personne de particulier. Je suis juste ce que j’avance dans mon profil.

                    Bien à vous et merci pour votre commentaire.

                  • Legestr glaz Ar zen 21 avril 2018 13:57

                    @Michael Gulaputih

                    Je pensais à une étourderie en lisant « septique de nature ». 

                    Il faudrait donc croire que nous sommes plus près de la fosse que de l’incrédulité ? 

                    Merci pour cette deuxième partie de votre article. J’ai vu que vous avez fait référence à la déclaration d’Alain Juillet devant le Sénat. Connaissez vous Danièle Ganser, historien et chercheur suisse ? Ses recherches l’amènent à dire que les guerres que nous vivons sont des guerres pour l’appropriation des ressources des sous-sols. Rien d’autre. 

                    Une conférence, par exemple, la seule je crois, en Français. 


                  • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 21 avril 2018 16:18

                    @Ar zen

                    • Je pensais à une étourderie en lisant « septique de nature ».

                    Septique : qui produit l’infection

                    Et merci pour le lien : je ne connaissais pas Danièle Ganser et je garde sa conférence pour ce soir.
                    Pour ce qui est du 11/09 qu’il semble vouloir citer : depuis l’affaire Gladio plus rien ne m’étonne de la part des puissants de ce monde.
                    Mais une chose me rassure : ils ne se sont encore mis d’accord quant au partage du monde. Et si d’aventure ce jour arrive même le sort du peuple de l’Egypte ancienne nous semblera enviable !
                    Mais ne soyons pas si pessimiste...

                  • Eric F Eric F 22 avril 2018 19:14

                    @Michael Gulaputih
                    Il peut y avoir plusieurs réponses possibles, ainsi, en prenant la première lettre des trois premières lignes du profil...


                  • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 23 avril 2018 14:05

                    @Eric F


                    Vous êtes sur la bonne piste...

                  • JC_Lavau JC_Lavau 23 avril 2018 14:14

                    @Michael Gulaputih
                    Si teqvis texit prestabit

                    Certe qvis Venus illa tremens.

                  • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 23 avril 2018 17:45

                    @JC_Lavau

                    Dès qu’on comprend que ce n’est pas du latin, c’est plus facile.
                    Cependant c’est trop orienté à mon goût.

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