« Printemps Arabes » en hiver Islamique, entre manipulation et instrumentalisation ?...
Tout avait commencé dans un climat d'euphorie « presque romantique » avec une formule niaise…
Tout avait commencé en Tunisie, selon une formule niaise dite « révolution du jasmin » !… « Révolution du jasmin » qui avait une forte odeur de gaz et de pétrole. Mais ne nous assurait-on pas que l’élan démocratique du peuple Tunisien n’allait pas manquer de susciter un immense espoir dans l’ensemble du monde Arabo-musulman ? Par un jeu de dominos, avec l’aide de Face book et des réseaux sociaux internet, Les horribles dictatures sanguinaires allaient tomber les unes après les autres… Après Saddam HUSSEIN en Irak, grâce à l’intervention « humanitaire » Américano – Britannique, c’était terminé pour les régimes des Ben ALI en Tunisie, MOUBARAK en Egypte, ASSAD en Syrie, KADHAFI en Lybie et ensuite ce sera le tour de celui des Mollahs en Iran, sans oublier l’Algérie…Il est vrai que les alliés des Américains et des Européens, Arabie Saoudite et Qatar ne figurent pas parmi les pays Arabo-musulmans qui sont des dictatures !... C’est à croire que ces pays qui sont nos grands amis sont des parangons de vertu démocratique, font preuve d’un modernisme où, en Droits, la femme est l’égal à l'homme !... De même que le Maroc, où Mohammed VI est tout aussi démocrate que son père Hassan II… Autrement dit, pour les pays Arabo- musulmans, cela va être le meilleur des mondes !...

« Printemps Arabes » manipulation de l’opinion publique occidentale pour un scénario écrit depuis longtemps
Il ne faut pas s’y tromper, on ne rappela jamais assez à une opinion publique totalement manipulée que le scénario « printemps Arabes » est écrit depuis longtemps, si on se réfère à un membre influent des proches de BUSH en 2002 : … « D’abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite …Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire. » (The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael LEDEEN, membre du groupe des néo conservateurs de Georges Bush.)
Il faut également se souvenir que dans ce scénario, écrit de longue date, il ne faut cesser de rappeler le plan israélien de remodelage du Proche Orient, dit : plan Oded YINON, (nom de l’analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des Etats arabes. Le plan passe en revue dix-neuf Etats arabes en répertoriant leurs principaux facteurs centrifuges, annonciateurs de désintégration. Après une ultime recommandation qui invite Israël à « agir directement ou indirectement pour reprendre le Sinaï en tant que réserve stratégique, économique et énergétique », YINON concluait : « La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël sur son front Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. Avec la chute du régime de EL ASSAD et sous la pression Américaine, La Syrie va inévitablement se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord verra le jour ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan, dans le Hourane et en Jordanie du Nord ».
Les motifs majeurs de la volonté de contrôle par les USA et Israël de cette région peuvent être découplés ainsi :
- Pour les USA, conquête impériale de type « classique », agrandissement de la zone d’influence et pour Israël avec des voisins Arabo- Musulmans totalement atomisés en califats, c’est assurer sa sécurité de manière à poursuivre sans être inquiété l’occupation des territoires Palestiniens…
- Avec une ceinture d’Etats Islamiques radicaux plus ou moins atomisés fidèles alliés aux intérêts Américains au Sud de la Méditerranée, c’est affaiblir la concurrence Euro Asiatique au bénéfice des USA qui aujourd’hui souffrent d’une concurrence économique de la part de l’Union Européenne, de la Chine et de la Russie. Grâce à l’Ukraine, pour laquelle l’UE et la France en particulier ont pris des sanctions économiques à l’égard de la Russie, tombant ainsi volontairement dans le piège Américain, dont l’objectif est de se servir du maillon faible qu’est l’UE pour affaiblir la Russie. Pendant ce temps les USA peuvent mieux aider Israël et contrôler des zones pétrolifères afin d'entraver l’économie chinoise et Russe avec la dimension énergétique.
Vouloir justifier un prétendu « printemps Arabe » avec l’alibi d’un modèle démocratique Occidental, c’est gommer l’histoire culturelle politique des régimes Arabo-musulmans
Il ne faudrait pas oublier que la démocratie n'a jamais pu s'imposer où que ce soit dans le monde musulman. Ce n'est pas d'ailleurs nécessairement du fait de l'Islam. Après la chute des monarchies en Tunisie, Libye, Irak, Iran on ne peut pas dire que les régimes politiques laïcs ou religieux en Iran qui leur ont succédé, soient des parangons de vertu démocratique. Ces régimes autoritaires ont d’ailleurs servis de terreau aux Occidentaux, en particulier aux USA, Britanniques et Français qui n’ont cessé de les encourager pour mieux contribuer à les déstabiliser au nom de l’alibi démocratique…
Concernant la Tunisie, la République proclamée le 25 Juillet 1957 qui abolit le pouvoir monarchique de Lamine BEY et porte au pouvoir le Néo-Destour d’Habib BOURGUIBA, dont le nom, évoqué avec nostalgie dans le contexte de la « révolution » en Tunisie, se résume au règne sans partage d'un homme à la piété très relative trente années durant. Règne également sans partage doublé d’affairisme par son successeur.
En Algérie, Houari BOUMEDIENE, son socialisme, son militarisme, conjugué au totalitarisme du FLN, sont bien plus responsables de la chape de plomb qui s’y est abattue que l'Islam. Au-delà du Maghreb, il suffit d'évoquer KADHAFI, NASSER, El-ASSAD, Saddam HUSSEIN, l’Iran, les monarchies Arabo-pétrolières du Golfe qui ont survécues… pour se rendre compte que de Gibraltar au Golfe Persique la seule constante historique est un régime très autoritaire. Laïc, nationaliste, socialiste, qu'importe, l'ordre brutal est la règle. Mais tout cela va précisément changer, nous assurait-on. Balayant les despotes, le souffle révolutionnaire allait imposer les idées des Lumières, les valeurs occidentales…
D’un prétendu espoir des lumières à la pénombre de la nuit Islamique
Sans avoir une sympathie particulière pour Saddam HUSSEIN, KADHAFI, ou El-ASSAD, on ne pouvait que s’inquiéter et s’opposer avec force à la politique de Georges BUSH, ou ceux, qui chaussaient ses bottes, telle la France de SARKOZY en Libye ou les Britanniques en Irak lorsqu’ils allaient renverser leur régime. Ou plus récemment HOLLANDE en Syrie. Les soutiens Français à la rébellion syrienne ont surtout servi les islamistes avec les armes distribuées au Front Al-Nosra (Al-qaïda), au prétexte « qu’ils sont efficaces contre Bachard El- ASSAD « … Comment François HOLLANDE ne pouvait-il pas imaginer qu’abattre ASSAD ce serait une manière d’ouvrir un boulevard à DAECH, en direction d’Israël, via le Liban et au-delà vers tous les pays du Nord de l’Afrique ? Il est évident que les Islamistes de tout poil, Frères Musulmans, Salafistes, Wahabistes et terroristes Islamistes d’Al- Qaïda, Daech, Boko- Aram et d’autres étaient en embuscade, prêts à confisquer toute évolution démocratique et des Droits de l’homme à leur profit, dès que les régimes laïcs seraient tombés.
Si l’Egypte ou la Tunisie, après avoir vécu un temps sous « la férule » des islamistes les ont écarté du pouvoir, le risque de leur retour n’est pas pour autant exclu.
Echec total des Occidentaux, au premier rang desquels la France…
Au Maroc, malgré les apparences Mohammed VI n'est pas plus démocrate que ne l'était son père. L'Algérie, de plus en plus fragilisée, le sera encore davantage à la mort de Bouteflika, dont la survie, à l'instar de celle de TITO en Yougoslavie, semble le seul frein au réveil des passions successorales. La démocratie Tunisienne semble de plus en plus vulnérable. La Libye, où avec BHL pendant près de quatre ans, l’affaire était close, c’était un succès, la dictature était terminée… Mais, avec ses égorgeurs DAECH s’installe et le pays est en plein chaos. Certes, depuis quelques mois, le ton change, et peu à peu (à part Sarkozy et BHL) tout le monde se met à constater que l’après KADHAFI s’avère à terme un fiasco colossal auquel il faut absolument remédier d’urgence. On reconnait qu’il est grand temps d’intervenir sur le terrain… Mais à condition d’empêcher tout retour en arrière !... Autrement dit, les Djihadistes de Daech, Al-Qaïda, et consorts ont encore de beaux jours devant eux en Libye…
Depuis le 25 mars 2015, La guerre se déchaîne au Yémen. Le Yémen est agressé et envahi par l’Arabie saoudite, ce pays "ami" qui nous livre du pétrole et qui achète nos armes. D’après l’ONU, en moins de 200 jours de guerre, le régime Wahhabite a tué près de 5.000 fois au Yémen dont près de 500 enfants. La France, cinquième pays vendeur d’armes au monde et l’un des principaux fournisseurs des émirats et dictatures du Moyen-Orient, livre en grande quantité des armes aux Saoudiens et aux Qataris, contrairement à l’Allemagne qui a menacé de restreindre ses livraisons. Les morts en Syrie se chiffrent en centaines de milliers. Le chaos que nous avons contribué à étendre par notre interventionnisme gagne maintenant nos pays par le biais des vagues migratoires, que les « Printemps arabes », nos « printemps arabes », ont rendu possibles. Ce qui est d’ailleurs injuste, ce sont les pays qui n’ont aucune responsabilité directe, telle la Grèce, la macédoine, voire l’Allemagne, qui doivent faire face à une situation humanitaire désastreuse. Alors que la France et la Grande Bretagne premiers responsables Européens s’en tirent à bon compte…
L'Islam n'est pas systématiquement responsable de l'échec démocratique dans l'arc des crises Arabo – musulmanes, mais il est incompatible avec la démocratie…
L'Europe ne doit pas se transformer en forteresse, la France et les autres nations de l'UE ne doivent pas se replier sur elles « comme une grande Suisse ». Si cela est vrai pour les migrants qui fuient, par centaines de milliers, des zones de combat ou des régions tenues par DAECH où la France a une lourde part de responsabilité qu’elle doit assumer, c'est pourtant la seule ligne de conduite qui vaille face au terrorisme Islamique. Nous pouvons emporter tous les succès tactiques que nous voulons au Mali ou ailleurs. C'est par un changement radical de notre politique internationale, notamment en direction des Russes et de Bachard Al-ASSAD qu’il faut aider directement plutôt que de contester en permanence sa légitimité, mais également en France par le renseignement, avec un mandat et des missions adaptées placées sous l’autorité de la justice que nous affaiblirons la pieuvre criminelle Islamiste.
Ce n'est pas parce que l'Islam n'est pas systématiquement responsable de l'échec démocratique dans l'arc des crises des pays Arabo - musulmans qu'il est pour autant compatible avec la démocratie. Entre Charia et Etat de droit à la française il n'y pas et il n’y aura jamais de cohabitation possible. On peut bien mettre sur le même pied toutes les religions monothéistes, ou clamer qu’il ne « faut pas faire d’amalgame », mais c’est oublier que l’Islam repose sur des textes inamovibles depuis plus de quatorze siècles. Si le coran, en tant qu’ouvrage religieux formule bien des dogmes de charité, de miséricorde et des principes éthiques, il comporte également des dogmes qui justifient la violence, la tromperie et ordonne de tuer l’infidèle, c’est un tout indissociable. Les jeunes Musulmans qui partent faire leur "Djihad" sont simplement respectueux de ces versets guerriers et belliqueux de la période « Médinoise » qui sont partie intégrante du coran ?... il suffit de rappeler quelques uns de ces versets :
Sourate 2, verset 190. Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs ! Verset 191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. Sourate 4, verset 89. Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur. Sourate 8, verset 12. Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Verset 13. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager." Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition ! Verset 17. Ce n'est pas vous qui les avez tués : mais c'est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre, ce n'est pas toi qui lançais : mais c'est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d'une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audient et Omniscient.
Je rappelle également que si l’on veut parfaire sa culture coranique il y a de quoi lire : (http://www.coran-en-ligne.com/coran-en-francais.html )
Il est urgent que les autorités Religieuses Musulmanes revoient intégralement l’enseignement du Coran
Si nous voulons réellement empêcher que les jeunes Musulmans ne soient plus respectueux de ces versets guerriers et belliqueux de la période « Médinoise » qui sont partie intégrante du coran, il faut les expurger du Coran... Comme le suggère Sami ALDEEB, Il faut obliger les autorités religieuses musulmanes à revoir intégralement l’enseignement islamique qui doit expurger du coran les versets qui ordonnent de tromper, mentir ou tuer les non Musulmans pour mieux servir l’Islam. (Sami ALDEEB est Chrétien Palestinien, universitaire Suisse, auteur d'ouvrages et d'articles sur le Droit Arabe et musulman, Il a notamment publié en 2008 une édition bilingue du Coran en Arabe et en Français). Il n’est d’ailleurs pas le seul à réclamer une révision de l’enseignement Islamiste, je rappelle que Tarek OUBRU Le grand imam de la mosquée de Bordeaux plaide également pour la refonte de la théologie musulmane.
Pour conclure
Force est de s'en tenir aux faits : cela fait longtemps qu’en France et dans le monde que le catholicisme, en dehors de la manif' pour tous, qui n'a tué personne, a renoncé à toute incursion sérieuse, en tout cas violente, dans la sphère politique et sociétale. Ceux qui ont assassiné les enfants juifs de Toulouse, les clients de l'hyper Casher, les festifs du Bataclan, des terrasses parisiennes et les deux policiers, se réclament tous de la seule religion musulmane, c'est-à-dire de la même doctrine, prétendant dicter sa loi et diviser les hommes en deux catégories, les croyants et les mécréants, les maîtres et les esclaves. Il faut se rendre à l’évidence, notre diplomatie irresponsable et criminogène va accentuer les risques d’attentats en France et en Europe, mais pas seulement si on considère de dernier attentat en Cote d’Ivoire revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). L’hiver Islamique risque d’être, très, très long !...
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