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Accueil du site > Tribune Libre > Quelques éclaircissements sur « Le hasard et la nécessité » de Jacques (...)

Quelques éclaircissements sur « Le hasard et la nécessité » de Jacques Monod. Quel serait le sens de l’homme dans l’Univers ?

  1. Le langage humain et le langage animal

 Don son livre « Le Hasard et la nécessité », Jacques Monod a exposé un point très important concernant l’évolution de l’homme depuis les temps primitifs, il concerne le problème linguistique. Selon Jacques Monod, le langage humain a joué un rôle essentiel dans le développement de l’homme à travers les âges. « En tant qu’événement unique dans la biosphère », c’est lui qui lui a ouvert la voie à son évolution et lui a permis de s’affirmer sur le monde extérieur. Cette faculté parlée ou par signes est unique dans le monde vivant. Seul l’homme en est doté peut les transmettre à ses congénères, et précisément cette performance linguistique qui est associée intimement à la fonction cognitive qui a permis sa survie et ses avancées au cours des âges dans un monde éminemment hostile. Aussi écrit-il : « Ainsi le Zinjanthrope doit-il être considéré comme un homo faber très primitif. Or il paraît très vraisemblable qu’entre le développement du langage et celui d’une industrie témoignant d’une activité projective et disciplinée, il dut y avoir une corrélation très étroite. Il semble donc raisonnable de supposer que les Australanthropes possédaient un instrument de communication symbolique à la mesure de leur industrie rudimentaire. En outre, s’il est vrai, comme le pense Dart, que les Australanthropes chassaient avec succès, entre autres animaux, des bêtes puissantes et dangereuses telles que le Rhinocéros, l’hippopotame et la panthère, il fallait que ce fût une performance convenue à l’avance par un groupe de chasseurs. Projet dont la formulation aurait exigé l’emploi d’un langage. […] Mais il est évident qu’une fois ce pas franchi, l’usage d’un langage, si primitif fût-il, ne pouvait manquer d’accroître dans des proportions considérables la valeur de survie de l’intelligence, et donc de créer en faveur du développement du cerveau une pression de sélection puissante et orientée, telle qu’aucune espèce aphasique ne pouvait jamais en connaître.  »

S’il en est ainsi, et on doit comprendre selon Monod, que seul le genre humain pourvu de langage humain fait de mots et de signes qui lui permet d’avoir une suprématie sur les autres espèces vivantes de l’écosystème. Ce qui est vrai puisque seul l’homme détient cette faculté linguistique de communiquer. Mais si les animaux n’ont pas de langage pour communiquer, mais ils ont cependant une « faculté » de reconnaître et de se reconnaître qui leur sont transmises par leurs organes des sens tels la vue, l’ouïe, le toucher… et certaines facultés olfactives pour les insectes, il n’explique pas certaines situations réellement « intelligentes » que des animaux mènent en groupe sans pourtant ce langage de mots et de signes que ne détient que l’homme. Nous avons vu par exemple des animaux dans la recherche de proies opérer pratiquement de manière « humaine ». Dans un documentaire dans une chaîne Tv, on montrait une douzaine de lionnes chasser en groupe. Après un laps de temps, une grande girafe s’est retrouvée entourée de ces lionnes. Et après un temps d’observation, ces lionnes se rapprochaient très prudemment. Evidemment, chaque coup de sabot de la girafe expédiait les lionnes qui s’approchaient à quelques mètres avec parfois de graves blessures pouvant même leur être fatales. Pourtant, l’encerclement continuait et les lionnes ne lâchaient pas prise. Evidemment, il y avait aussi pour eux un problème de survie pour s’attaquer à une si grande proie.

 Après un combat acharné, les lionnes eurent à la fin le dessus. Les lionnes s’attaquant conjointement à ses pied et jambes, les morsures qui lui infligèrent finirent par faire tomber la girafe, ce qui entraîna la fin de toute résistance. La girafe vivante s’est fait déchiqueter par les lionnes affamées.

Le même processus joue pour l’espèce marine, les « orques » par exemple. Surnommés « les dents de la mer », réputésgrand carnassier, les orques opèrent en groupes. Ils chassent, selon des données, en groupes de cinq à trente individus, et, en coopérant dans leurs attaques, ils finissent par leurs morsures répétées par briser toute résistance de leur proie. Un documentaire montrait un baleineau attaqué par des orques. Malgré les coups de nageoire arrière, la baleine-mère n’est pas arrivéeà sauver son baleineau, livré à la voracité des orques. Il est évident que cette sauvagerie animale est le tribut de survie pour toutes espèces, y compris pour l’homme qui lui aussi est un prédateur et bien plus intelligent.

 

  1. Hasard, nécessité ou prédestination de l’homme ?

Comme expliquer que, malgré l’absence de langage, les lionnes ou les orques qui ne sont pas dotés de langage ont coopéré dans leur chasse et attaque en groupe ? Il est évident que, comme pour l’homme, il y a un système de transmission qui est inné dans la constitution de tous les êtres vivants. Un système qui est inhérent à la lutte pour la survie. Sauf que le langage humain est plus sophistiqué, et s’il est parlé et dotée d’une intelligence humaine, c’est qu’il différentie non seulement l’homme de l’animal mais lui donne des facultés qu’aucun vivant n’a sur l’écosystème. Ce qui fait de l’homme, l’être vivant par excellence, i.e. le seul être qui a conscience et compréhension du monde vivant. Et cela aussi est « inné », et ne peut relever du hasard, mais d’une « intelligence universelle ». Bien qu’on peut le penser, ni le hasard ni la nécessité ne peuvent prédire de l’origine de la vie de l’homme. L’homme est en quelque sorte le reflet de l’univers, et l’univers est le reflet de l’homme. Peut-on penser l’univers sans l’homme ? Ou l’homme sans l’univers ?

 Il est clair que l’on peut philosopher, dire tout ce que l’on veut, une vérité cependant s’impose. Sans l’homme, il n’y a pas d’animaux, pas de végétaux, pas de lune, pas de soleil, pas de galaxie. Combien même l’homme n’ETAIT pas, on voit mal ce que serait le sens des animaux, des végétaux, des planètes… dans l’écosystème. Sans le témoin qu’est l’humain, le monde ne serait pas monde, un monde sans sens, un « existant inexistant ». Est-ce seulement possible que le monde et l’intelligence qui le constituent seraient sans sens ? L’entendement, la raison humaine l’accepteraient-il ? Ils ne peuvent que le refuser, c’est l’homme qui donne sens au monde, et non l’inverse. L’être humain qu’il est et l’INTELLIGENCE qui l’a crée ne peuvent que reporter que tout est sur lui. Et c’est cela qui est complexe et qui met l’existence de l’homme au milieu du néant et du tout. L’homme ne se sait pas sans savoir qu’il est au centre de l’existence du monde, de l’ « essence » même du monde. Il ne se sait pas qu’il a une destinée dans le sens du monde. Cela peut paraître présomptueux voire absurde, mais on ne peut disconvenir que l’ « essence humaine » est la seule essence sur terre pour intelliger le monde, pour apposer son empreinte sur le monde, pour organiser le monde. Et cela sans aucune prétention anthropomorphique.

 Les religions divines ne se sont-elles pas très tôt si on remontait le temps adressées à l’homme ? N’ont-elles pas transmis leur message au seul être vivant doté d’une compréhension qui n’a aucun égal sur l’écosystème ? Dès lors peut-on se poser la question, l’homme est-il prédestiné ? Et existe-t-il un hasard ou une nécessité de cette prédestination de l’homme ?

 Pour parler plus concrètement, Jacques Monod, dans la partie 8, « Les frontières », écrit : « La troisième étape c’est par hypothèse, l’émergence graduelle des systèmes téléonomiques qui, autour de la structure réplicative, devaient construire un organisme, une cellule primitive. C’est ici qu’on atteint le véritable « mur du son », car nous n’avons aucune idée de ce que pouvait être la structure d’une cellule primitive. Le système vivant le plus simple que nous connaissons, la cellule bactérienne, petite machinerie d’une complexité comme d’une efficacité extrêmes, avait peut-être atteint son présent état de perfection il y a plus d’un milliards d’années. Le plan d’ensemble de la chimie de cette cellule est le même que celui de tous les autres êtres vivants. Elle emploie le même code génétique et la même mécanique de traduction que les cellules humaines, par exemple. […] Il nous faut toujours être en garde contre ce sentiment si puissant du destin. La science moderne ignore toute immanence. Le destins’écrit à mesure qu’il s’accomplit, pas avant. Le nôtre ne l’était pas avant que n’émerge l’espèce humaine, seule dans la biosphère à utiliser un système logique de communication symbolique. Autre événement unique qui devrait, par cela même, nous prévenir contre tout anthropocentrisme. S’il fut unique, comme peut-être le fut l’apparition de la vie elle-même, c’est qu’avant de paraître, ses chances étaient quasi nulles. L’univers n’était pas gros de vie, ni la biosphère de l’homme. Notre numéro est sorti de Monte Carlo. Qui d’étonnant à ce que, tel celui qui vient d’y gagner un milliard, nous éprouvons l’étrangeté de notre condition ? »

 Ce qu’écrit ici jacques Monod ne confirme absolument pas que l’espèce humaine a émergé dans la biosphère toute seule. D’ailleurs, il le dit : « Nous n’avons, à l’heure actuelle, pas le droit d’affirmer, ni celui de nier que la vie soit établie une seule fois sur la Terre, et que, par conséquent, avant qu’elle ne fût, ses chances d’être étaient quasi nulles. » Pourquoi « les chances d’apparition de la vie quasi nulles ». Et si c’était le contraire, que les chances d’apparition de la vie étaient aussi égales que celles de l’apparition de l’univers.

 

  1. Une reconnaissance métaphysique mutuelle de l’homme et l’univers, qui va « au-delà de l’essence d’exister »

 En effet, à quoi servirait un univers sans vie ? Car c’est là la question fondamentale pour l’Auteur de la Création ? Et si ce « crée » est crée, c’est certainement en vue d’une finalité qui satisfasseson Auteur. C’est comme l’homme quand il cherche à construire un édifice, ou cherche un remède, et cette recherche s’opère toujours en vue d’un but. Aucune création n’est crée à perte, n’est crée sans raison. Et si l’homme, sans réponse, avance le hasard, simplement par simplification des choses qu’il n’a pas comprises, il transforme une non-réponse par un concept « hasard » qui agit comme substitut d’explication commode pour son entendement. Comme si le « hasard » est par lui-même une explication rationnelle. Alors qu’elle ne l’est pas. Le hasard personnifie notre incapacité de répondre.

 Comme on avait dit, il était impossible que l’univers ait existé sans plan préétabli par l’Essence même qui l’a fait émerger. De la même façon, il est impossible que la vie ait émergé sans plan établi par l’ « Essence » même qui l’a fait émergée. On ne peut croire que l’univers est un et que l’homme est autre, tous deux sont de la même constitution et de la même essence, et tout deux ont besoin l’un de l’autre. On ne peut dissocier l’univers de l’homme et l’homme de l’univers. L’essence même de l’existence de l’homme à commencer par son corps dépend de la constitution même de son univers immédiat, en l’occurrence de ce qui a trait au maintien en vie de son corps, et cela passe par les composants naturels dont il se nourrit. En second, et cela est primordial parce que cela le différentie du règne animal et végétal, l’« essence par lequel il est », i.e. la « pensée », vient compléter sa relation avec l’univers. Il est à la fois l’univers parce que sans le savoir, il est seul dans l’univers à penser l’univers, évidemment sans oublier l’« Essence » même qui a donné son essence. Et qu’en pensant l’univers, il restitue le sens de l’univers. Comme l’univers restitue sa pensée.

 Comme le dit Jacques Monod, « l’homme n’a pas le droit d’affirmer, ni celui de nier que la vie soit établie une seule fois sur la Terre. » Donc l’homme ne sait pas si la vie a existé une seule ou plusieurs fois, doit-on comprendre. Et la question qui revient : « Pourquoi « les chances d’apparition de la vie quasi nulles ». Pour éclairer ce point, ne parle-t-on pas aujourd’hui de fin du monde ? N’y a-t-il pas aujourd’hui des signes annonciateurs de fin du monde ? Evidemment, on peut ne pas prendre au sérieux des prédictions qui cherchent à faire des scoops médiatiques, ou à faire peurs aux gens. D’ailleurs beaucoup de films jouent la fin du monde. Pourquoi ? Il est évident que cette annonce de fin du monde est une réalité, et elle n’est pas citée seulement dans les récits bibliques. La découverte de l’arme nucléaire l’a été beaucoup dans cet effet d’annonce d’apocalypse nucléaire. Par conséquent, il y a comme une vraie vision de fin du monde qui se profile dans l’horizon humain. Doit-on y croire ? Ce n’est pas l’objet de cette analyse. Cette croyance reste à l’appréciation de chaque humain qui y pense.

 Quant à l’objet de cette fin du monde, elle est précisément bien relation « avec les chances d’apparition quasi nulles ». En effet, une fin du monde supposée par exemple d’une apocalypse nucléaire, et qui n’est pas le seul danger qu’encourt la Terre, la collusion d’un stéroïde imposant avec la Terre peut causer une fin du monde. Si elle touche de plein fouet la Terre, la plupart des villes et villages risqueraient d’être détruits. Les mers et océans changeraient de lit, ou occuperont d’autres surfaces terrestres. Et il est possible même que la trajectoire de la terre autour d’elle-même et du soleil aurait changé. Donc une situation de cataclysme extrême aurait gagné la Terre. Il est évident que sur le plus de sept milliards d’êtres humains que compte aujourd’hui la Terre, peu aurait échappé à cette « fin du monde ». Est-ce pour autant que l’espèce humaine serait anéantie ? N’y aurait-il pas une mutation des métabolismes du règne végétal, animal et humain ? Tout est possible puisque la structure de base, i.e. la Terre aurait été fortement affectée par cette fin du monde cataclysmique. La mémoire de l’homme-survivant serait-elle intacte ? Parce qu’il faut parler d’une infime partie d’humanité qui survivrait.

 Evidemment, on décrit ce scénario non pas pour le décrire mais pour montrer simplement que les constantes humaine, végétale et animale, et quelles que soient les mutations qui les auraient affectées, seraient conservées, car il y va du sens même de l’univers. Comme on l’a dit sans l’homme, il n’y a pas d’univers, et sans l’univers, il n’y a pas d’homme.

 Par conséquent que l’histoire humaine se termine par une fin du monde, n’arrêtera pas l’existence d’une essence humaine. Et ce postulat vient infirmer que « L’univers n’était pas gros de vie, ni la biosphère de l’homme. » ET «  comme peut-être le fut l’apparition de la vie elle-même, c’est qu’avant de paraître, ses chances étaient quasi nulles.  »Les chances de l’apparition de la vie, au contraire, étaient potentielles. C’est l’homme qui donnait sens à l’existence de l’univers comme l’univers donnait sens à l’existence de l’homme. Une reconnaissance métaphysique mutuelle qui va « au-delà de l’essence d’exister ».

 On comprend dès lors, l’importance de la « pensée » de l’homme dans la conduite de son existence. Puisque dans cette pensée, se sont jointes toutes les facultés cognitives de l’homme, depuis son intelligence, son intuition, sa raison et bien d’autres encore jusqu’à son libre-arbitre. Et toute sa pensée qui est pensée par l’homme est aussi pensée par l’Auteur qui a fait émerger l’univers et l’homme à la vie, à l’existence. Vie et existence riment ensemble, l’une ne va pas sans l’autre. Et cela ne doit pas être oublié qui plus est est souvent oublié malheureusement par l’homme.

 « Et si l’Essence en a voulu ainsi pour pallier les erreurs des hommes ? » D’autant plus que l’homme est mortel, donc l’humanité est mortelle. Et il peut survenir autant d’humanités que l’Auteur en ait voulues sur Terre. N’en déplaise les savants biologistes, savants physiciens… tout leur savoir scientifique provient de leurs pensées intelligentes elles-mêmes intelligées et pensantesde l’« Essence-intelligence-monde ». Et le paradoxe flagrant que « si la science moderne ignore toute immanence », elle tire cependant toute son essence de l’immanence. Sinon peut-on lui opposer « d’où tire-t-elle sa pensée scientifique ? » dont elle ne connaît rien, sinon « qu’elle la pense, et pense de sa pensée ».En d’autres termes l’intelligence humaine s’intellige elle-même – l’immanence.

 

  1. Un dernier point, l’anthropomorphisme est-il une réalité ?

 D’autre part, y a-t-il de l’anthropocentrisme dans ce raisonnement ? L’homme se pose-t-il en centre de l’univers ? Cela certes paraît être, mais quel est l’intérêt de l’homme de se poser centre d’un univers qu’il connaît à peine. Et peut-on assimiler le bien de l’humanité comme la cause finale de toutes choses, selon la définition de l’anthropocentrisme ? En quoi le bien de l’humanité peut-il justifier la cause finale de toutes choses ? N’est-ce pas là des définitions présomptueuses, cherchant à mettre l’homme de centre du monde alors qu’il n’est qu’attaché à l’univers en tant qu’une infime partie mais pensante et pendante de cet univers. A chercher à mettre l’homme hors du monde, et le monde hors de l’homme. Et leur imbrication ne pouvant être que anthropomorphique.

 Il est évident que si l’homme est un sens, que l’univers à son tour ait un sens, tous deux forment le sens de l’«  existant ». Le développement de l’univers doit continuer à se développer, mais il doit se développer selon le sens même de son existant et sur lequel l’homme, en tant que greffe sur cet existant, ne pourrait qu’influer selon le pouvoir qui lui est échu par cet existant. Et l’homme doit avant tout développer son être par les forces que lui permet cet univers. Combien même cet univers est tantôt une immensité tantôt un néant par cette formidable masse à la fois infinie et néant parce que l’homme ne se sait pas, il donne une expression logique à l’homme et une expression logique à lui-même. Et c’est la raison pour laquelle l’homme dans cette immensité infinie n’est pas négligeable, il est ce par quoi le monde est et l’univers ce par quoi lui est. Il n’y a absolument pas d’anthropocentrisme mais une simple harmonie de deux existences, une « pensante », une autre « pensée ». Et c’est ce qui fait le lien des deux, et donne le sens de l’univers dont l’homme est une infime partie mais combien précieuse pour les deux. Et l’homme sait sans savoir, ce qui se justifie compte tenu de l’immensité de la question.

 

Medjdoub Hamed

Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com

 

Note :

1. Y a-t-il une intention dans la pensée de l’Homme ?par Medjdoub Hamed. http://www.agoravox.fr

2. Pourquoi le Retour du Religieux est une Réponse aux « Nécessités » du Temps ? Les pseudos-religions contre l’Islam, par Medjdoub Hamed. http://www.agoravox.fr

3. Pourquoi l’homme est lié par l’humain ? L’essentiel est d’être positif dans l’acceptation ou dans le refus de l’autre,par Medjdoub Hamed. http://www.agoravox.fr

 


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11 réactions à cet article    


  • chapoutier 1er avril 2014 17:08


    Peut-on penser l’univers sans l’homme
     ? demandez-vous
    et bien oui, cela ne pose aucun problème à l’univers.
    vous et Monod êtes en réalité sur la même ligne «  »l’émergence graduelle des systèmes téléonomiques «  » car Monod est intimement convaincu du dessin divin dans son livre au sujet de la vie d’où sa ’’ nécessité’ alliée au hasard.

     


    • howahkan Hotah 1er avril 2014 18:09

      D’après jiddu Krishnamurti dans des discussions avec David Bohm, physicien théorique dit avec mes mots mais son sens à lui, L ’Origine ( the Ground) Ultime , qui est au delà du temps et n’a ni début ni fin est indifférente à l’humain...............je suis volontiers ce propos...pour des raisons vécues que je ne developperais pas ici..


      • JP94 1er avril 2014 20:43

        Savez-vous pour quoi ( à quelles fins ) J. Monod a écrit ce livre si propagé ? 


        Lire ce livre sachant le projet politique / philosophique de Monod est éclairant .

        Tout ce bouquin est empreint d’une fausse objectivité prétendument fondée sur l’observation scientifique .

        Mais comme il est dit plus haut , J. Monod entend prouver ce qui ne ressort nullement d’aucune recherche scientifique , l’existence d’un dessein divin . Il entend contrecarrer l’approche matérialiste ce qui est toujours délicat pour un scientifique .
        Non qu’il n’existe de savants idéalistes ou croyants tout au contraire ! 

        Seulement leur pratique ne cesse de heurter leur intime conviction d’une essence divine ou d’un être divin , contradictions évoquées avec force et humour déjà par Diderot dans son Rêve de d’Alembert ( relire le début qui est un morceau d’anthologie ) .
        « J’avoue que l’existence d’un être .... cette existence me paraît hautement improbable ». 

        Il fut un temps où l’on brûlait les Giordano Bruno , un temps où l’on enfermait les Galilée .Depuis, la pensée idéaliste cherche à nous convaincre qu’elle s’accommoderait mieux des sciences que la pensée matérialiste.

        Monod ignore totalement la dialectique et c’est son plus gros point faible .

        • non667 1er avril 2014 22:16

          me serai-je trompé ?
           je n’ai pas lu le livre de monod car j’avais vu le titre comme affirmant que la vie = fruit du hasard et de la nécessité excluant toute intervention divine !
          ce qui pour moi était à l’évidence une énorme escroquerie intellectuelle à visée politique façon lyssenko !

          ci dessous ma réaction sur un article similaire  !
           quand vous arrêterez de vous tirer sur la nouille vous aurez quelques chances de trouver dieuX !
          explication :
          1°j’exclue de ma réaction toutes références aux religions existantes la preuve je met un x à dieu !
          2° je raye le nom de dieu pour ne plus parler que des créateurs (=point de vu des créationnistes ) par opposition aux évolutionnistes .
          3° partant des faits que toutes les découvertes scientifiques passées et à venir prouvent que l’apparition/la complexité de la vie (passage de l’inerte au vivant ) ne peuvent provenir que du seul hasard il faut nécessairement qu’il y ait des interventions organisatrices et que celles -ci étant non spontanées impliquent des organisateurs /« créateurs  » !
          4°- à partir de là s’ouvre un champ de réflexion  inexploré autant par les religions(article et réactions ci-dessus ) que par les scientifiques de tout poils !
          5°- une piste :

          - les créateurs ont eu a leur disposition au refroidissement de la terre de la matière « inerte » dont notamment des éléments binaires pouvant prendre la valeur « 0 » ou « 1 » (atome ? quark ? ....etc...) ils avaient la capacité de les manipuler et de les ordonner ( on est dans l’infiniment petit ) de manière a en faire un langage de plus haut niveau ( génétique ) puis des « programmes  » et des mimimicro ordinateurs/automates capables de les lire et les exécuter si des informations d’entées (temps ,t° par exp )sont présentes ...................................................................... .......................

          - les créateurs ne nous « voient » pas (avec des yeux ) ils nous perçoivent et a partir de 1 et 0 nous interprètent (comme nous trouvons du sens à la lecture des lettres d’un livre ! ) , ils peuvent lire dans nos pensées et nous en insuffler ! (ça fait peur ! ) .....................

          - quel sont leurs buts
           -1° la vie , l’homme n’est pas forcément leur but mais peut être un moyen pour accéder a un but supérieur (outil comme nous fabriquons des bulldozer pour faire des autoroutes )
           -2° l’homme actuel n’est pas le stade ultime de leurs créations ,il y aura des hommes + par adjonction /modification de leurs programmes génétiques ( comme pour passer de vista à seven ! ) ce que les évolutionnistes auront l’outrecuidance de dire que cela provient de la sélection naturelle ! )
           -3° d’autres buts sont a percevoir mais pour cela il est nécessaire de se détacher de sa condition d’homme (retraite dans un monastère ! ) pour se placer dans l’optique des créateurs ..................


          • trevize trevize 2 avril 2014 12:16

            Peut-être que vos « créateurs » sont des enfants, notre univers leur boîte de légo, et comme ils ont grandi ils ont rangé leurs vieux jouets au grenier, du coup maintenant on a la paix et on fait ce qu’on veut ! (jusqu’à ce qu’ils viennent récupérer la boîte pour la donner à leurs enfants... ce jour-là, on va souffrir )


          • claude-michel claude-michel 2 avril 2014 09:06

            Dans tout le monde du vivant..on transmet aux nouvelles générations les principes d’évolution...que ce soit animal ou humain...(a des degrés différents) mais le savoir se transmet...De l’infiniment petit au plus grand...c’est la règle de base de l’évolution..L’humain n’est qu’un composant du système rien de plus.. !


            • trevize trevize 2 avril 2014 12:26

              Je ne comprends pas trop ce que vous essayez de montrer.
              Essayez-vous de prouver par A+B l’existence de dieu ?
              C’est pas possible, science et religion sont deux choses différentes ; la science ne peut pas prouver ni l’existence ni la non-existence de dieu ; dieu, pour sa part, n’est jamais venu nous dire que notre science se trompe, et il faudrait être vraiment à la masse pour affirmer que 100% de la science est dans l’erreur (sinon, on serait pas en train de discuter par internet).

              Ces deux concepts sont différents, mais quel que soit le « camp » que l’on a choisi, si on met un mouchoir sur son orgueil, qu’on arrête de croire en la toute-puissance de la science, qu’on s’autorise à interpréter les textes religieux de façon symbolique, on s’aperçoit que tout en étant différentes, science et religion ne s’excluent pas.

              L’univers, la création de dieu, évolue constamment. Création == évolution, car rien n’est figé dans l’univers, tout est constamment en mutation.


              • Onecinikiou 2 avril 2014 14:39
                Sur la question « hasard ou nécessité », papier incontournable de Christian Magnan, qui démystifie comme il se doit les charlatans :

                http://www.dogma.lu/txt/CM-MonsongesCosmologistes.htm

                • Crab2 2 avril 2014 15:31

                  La science admet, en toute humilité, ou prétend ( avec beaucoup de précautions ) n’expliquer que 7 % de l’univers ( dans un proche avenir peut-être 15 % )

                  L’homme est la nature et en même temps une petite partie de la nature, et

                  l’univers n’est pas une création puisqu’il a une histoire :

                  http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=L%27universel




                  • christophe nicolas christophe nicolas 2 avril 2014 16:03

                    Tous ce documentaires animaliers sont un peu idiots. L’orque ou la lionne ne peut pas perdre son âme, l’homme et la femme si. Une lionne ne tue pas, elle assouvie son besoin de se nourrir. Seul l’homme a le vice, pas l’animal qui ne décide pas de sa forme intentionnelle. L’animal ne pèche pas même si le comportement paraît cruel, l’inverse des directeurs d’exploitation.

                    L’existence précède l’essence, c’est évident qui précède la forme intentionnelle de l’esprit, c’est nouveau, c’est trinitaire, le père, le fils, le Saint esprit. L’essence c’est bien mais sans la forme intentionnelle de bonté, ça pollue...


                    • Joshua 3 avril 2014 15:42

                      Belle scolastique de bazar, pardonne-moi de te dire.
                      « En toute humilité », l’univers peut produire potentiellement un nombre astronomique de formes, de matière, de vie, d’intelligence, sans avoir, un tant soit peu, besoin de sens (le sens que l’humain donne au monde, il se le donne pour lui-même et pour rien d’autre).
                      Nous ne sommes probablement pas seuls dans cet univers que nous connaissons (« que nous connaissons », car il est fort possible qu’il y en ait d’autres, et encore d’autres au-delà).
                      Probablement, ce que tu appelles « homme » n’est qu’une manifestation parmi d’autres, tout à fait hasardeuse (au sens de contingente), de l’organisation qui peut « potentiellement » se déployer dans l’univers.
                      Tirer un lien direct avec ce que les religieux appellent Auteur, Etre suprême, Dieu ou je-ne-sais-quoi-d’autre qui seraient à l’origine de l’univers est pitoyable. C’est un réductionnisme spiritualiste qui réduit l’immense complexité des choses à pratiquement une relation « moi-à-papa ». On se demande comment l’esprit humain - si prompte à s’autovaloriser (surtout quand il est religieux) - peut rester si immature face à une telle question.
                      Franchement.
                      Déjà, dire l’« Homme », avec cet écho phallocrate de la tradition qui exclue la femme, c’est du n’importe quoi. Quant aux animaux, beaucoup ont un langage et n’ont certainement pas besoin de nous pour exister - ce serait d’ailleurs plutôt l’inverse : alors que nous avons besoin d’eux, nous les faisons disparaître à grande vitesse.
                      Ravise-toi mon ami. Le monde qui se présente va effectivement vers la catastrophe. Nous avons besoin de nous rassembler en véritable intelligence collective pour l’éviter. Aucun Auteur, Dieu, Yahvé, etc. n’a jamais empêcher les catastrophes. Pour la bonne raison que ceux-ci n’existent que dans notre imagination et que nous sommes au bout du compte, comme toujours, seuls face à nous-mêmes.

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Hamed


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