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Quelques idées pour un programme !

 Devant la nullité des programmes à la présidentielles et la démagogie ambiante, j’expose 12 propositions

Quelques idées pour un programme courageux...

Programme

 Devant la nullité des programmes à la présidentielles et la démagogie ambiante, j’expose 12 propositions. J’essaye ainsi de trancher avec la vacuité des débats qui nous écarte un peu plus tous les jours de cette triste élection. Bien évidemment, il manque de nombreux thèmes, et je n’évoque ni la question du permis de conduire ou de la viande halal même si j’ai bien conscience qu’il compose des questions majeures pour le futur de la France !

J’ai essayé de travailler en gardant en tête l’objectif d’efficacité économique et d’équité sociale.

Bonne lecture !

 

Fiscalité et emploi

  1. 1. Contrat unique à droit progressif en remplacement du CDD/CDI actuellement utilisé par les entreprises.

 

a. La difficulté pour licencier augmente avec l’ancienneté

 

b. Les difficultés de licenciement ne sont plus juridiques mais économiques. Pour licencier, une entreprise doit verser des indemnités de licenciement croissant avec l’ancienneté.

 

c. Ces indemnités de licenciement seront affectées aux allocations chômage pour faire payer le coût social du chômage aux entreprises qui licencient et non à l’ensemble des entreprises.

Cette mesure favorise la flexibilité du travail et l’emploi des jeunes.

  1. 2. Augmentation du taux de TVA

a. Cette hausse est différenciée en fonction des trois taux actuellement applicable : +2.5 points pour le taux principal, +1 point pour le taux réduit et le taux très réduit reste le même.

 

b. Sous condition d’amélioration des finances publiques, les gains dégagés seront affectés à la baisse des cotisations salariales.

Cette mesure permet de favoriser la production sur le sol national en taxant les importations et non la production domestique.

  1. 3. Transfert d’une fiscalité sur le travail à une fiscalité sur le revenu

a. Trimestrialisation ou mensualisation de l’impôt.

b. Augmentation du nombre de tranches d’imposition (pour éviter les effets de seuil) et plus grande progressivité de l’impôt.

 

Ce transfert du système d’imposition présente plusieurs avantages :

· Plus grande équité.

· Elle s’adapte à l’évolution du monde du travail et à la structure sociodémographique.

· Le contribuable a une meilleure idée de la pression fiscale.

 

  1. 4. Suppression administrative des départements et des communes qui se transformeront en communautés de commune/d’agglomération.

a. Seul trois échelons seront conservés : l’Etat, les régions et les communautés locales.

 Il y a plus de communes en France (36 000) que dans toute l’Europe. Elle ne corresponde à plus aucune réalité économique et elles sont sources d’inefficacité. Alors que le nombre de fonctionnaires a diminué dans la fonction publique d’Etat, il n’a cessé d’augmenter dans la fonction publique territoriale. Cette réforme va dans le sens d’une plus grande efficacité des politiques mis en place.

 

  1. 5. Audit public des niches fiscales avec une réduction drastique du nombre de dispositifs.

a. Fin de la TVA à 7% dans la restauration.

b. Etudes précises sur les gains apportés par ces niches. Le chiffrage doit se faire en comparant la situation sans les niches et ne pas seulement compter le nombre d’utilisateurs de ces niches !

 

Réduire les effets aubaines et les cadeaux fiscaux inefficaces.

Education/jeunesse

 

  1. 6. Réduction du nombre d’heures d’enseignement dans les collèges et apparition du « collège à la carte »

 

a. Les cours obligatoires sont Français, Mathématiques, Histoire-Géographie, Anglais et Sport. Les autres cours seront des options.

b. Moins d’heures de cours mais plus de projets pour les élèves, aidant ainsi leur développement personnel et réduisant l’échec scolaire.

c. Grâce à la réduction du nombre d’heures de cours, les professeurs auront moins d’élèves et pourront se consacrer à les aider dans la réalisation de leur projet.

 

En réformant de cette manière, on donne la chance aux élèves de s’exprimer, en aidant leur développement.

 

  1. 7. Inscription par filière universitaire dépendant des résultats au baccalauréat et des résultats en classe de terminale :

a. Les filières demanderont un minimum dans des matières clés pour la réussite à l’université. Ex : Un minimum de 12 en Français pour faire du droit, 12 en mathématiques pout les sciences…

b. Possibilité de faire un test d’entrée fin août si on ne dispose pas des notes nécessaires

 

Offrir une plus grande clarté aux lycéens sur les prérequis pour réussir dans chaque filière. On réduira ainsi l’échec en premier cycle et les sorties prématurées de l’Université.

 

  1. 8. Fin des stages sous-payés dans les entreprises :

a. Minimum de 1000 euros par mois

b. Encourager les entreprises à clarifier le système de recrutement

 

La revalorisation des stages a quatre objectifs :

· Permettre à tous les étudiants de pouvoir faire des stages au lieu de réserver les stages à ceux qui peuvent se permettre de ne pas travailler l’été.

· Eviter les effets d’aubaines pour les entreprises

· Forcer les entreprises à donner des vraies tâches aux stagiaires

· Donner une meilleure image de l’entreprise aux jeunes diplômés

  1. 9. Création de vrai campus à l’extérieur des villes :

 

a. Campus complet avec logements mais aussi beaux complexes sportifs, salle de théâtre et lieux de vie tenus par les étudiants (bars, restaurants …)

 

On offre ainsi un véritable cadre de vie aux étudiants qui ont envie de participer à la vie de l’Université. L’avantage est aussi de réduire la pression sur les logements dans les centres villes.

Logement

 

  1. 10. Réforme du système des APL qui ont boosté la hausse des loyers des petites surfaces depuis le découplage de 1992 :

a. Augmentation des APL pour les colocations.

b. Choix entre des APL amoindri (voir supprimés) et une part supplémentaire dans le quotient familiale.

 

Cette mesure vise à la fois une réduction de la pression sur le loyer des petites surfaces et une plus grande équité. Les APL doivent en effet être affectés prioritairement aux gens dans le besoin.

 

  1. 11. Construction massive de logements sociaux et réforme du système des HLM :

a. Les logements sociaux doivent être répartis dans le tissu urbain.

b. Les HLM doivent être réservés aux personnes en ayant le plus besoin, alors qu’actuellement une trop grande partie des français y ont droit, ce qui crée des situations d’attentes intenables.

 

Se consacrer aux situations les plus préoccupantes.

Vie Politique

 

  1. 12. Introduction d’une proportionnelle au Parlement :

a. Entrée au parlement des partis politiques s’ils font un score supérieur à 8%.

b. Le nombre de siège est progressif avec le nombre de voix obtenues.

Offrir une vraie démocratie à la France. On évite ainsi les accords politiciens pour chaque circonscription qui sont un véritable déni de la démocratie et on encourage les consensus et les alliances entre les partis politiques. 


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16 réactions à cet article    


  • fcpgismo fcpgismo 23 avril 2012 15:14

    Limitation stricte de la publicité pour arrêter cette frustration délétère, Un seul mandat par élu et non renouvelable, et presque tous y auront accès.


    • Romain Desbois 23 avril 2012 18:23

      Pourquoi non renouvelable ? Et si pour une fois on tombe sur un bon. Et puis c’est aux électeurs de décider si ils veulent renouveler le mandat, non ?


    • antoine1705 23 avril 2012 19:04

      Je ne comprends pas votre commentaire


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 avril 2012 17:53

      a. Les cours obligatoires sont Français, Mathématiques, Histoire-Géographie, Anglais et Sport. Les autres cours seront des options.

      b. Moins d’heures de cours mais plus de projets pour les élèves, aidant ainsi leur développement personnel et réduisant l’échec scolaire.

      c. Grâce à la réduction du nombre d’heures de cours, les professeurs auront moins d’élèves et pourront se consacrer à les aider dans la réalisation de leur projet.

      Très rigolo ! On voit tout de suite que vous n’avez jamais enseigné. Je ne lis pas le reste, je me limite à ce que je connais bien, mais si le reste est du même tonneau...
      Le plus comique, c’est « plus de projets [....] réduisant l’échec scolaire » et aussi « les aider dans la réalisation de leur projet ». Vous êtes très dangereux : j’étais plié en quatre et j’ai failli avaler ma pipe !


      • antoine1705 23 avril 2012 18:54

        Dangereux ? Pouvez-vous expliquer en quoi je suis dangereux ?


        Je pense en effet qu’aider les élèves à développer des projets personnels est très important. Ca les aidera par la suite à réfléchir par eux-même et avoir des initiatives.
        Il est en effet frappant de voir les élèves arrivés à l’Université et toujours être effrayés d’intervenir, de débattre au sein d’une classe ou de présenter leurs travaux devant un parterre d’étudiants.

        Les pays anglo-saxons et scandinaves l’ont bien compris, et pour avoir étudiés en Ecosse le résultat est stupéfiant. Les élèves discutent les sujets proposés, débattent avec la classe, proposent des nouveaux points de vue...

        Pour réformer l’éducation, il faut penser aux élèves d’abord !



      • Christian Labrune Christian Labrune 23 avril 2012 22:41

        @Antoine 1705
        Vous êtes dangereux parce que vous m’avez fait tellement rire que j’ai failli avaler ma pipe.

        Pour détruire l’éducation nationale, à la fin du XXe siècle, comment croyez-vous qu’on ait procédé ? En introduisant des concepts idiots comme celui de « projet », lequel avait déjà été importé dans l’entreprise après avoir été inventé dans l’armée américaine dans les année 50 pour fabriquer de la motivation. La notion de « projet pédagogique », par exemple, représente le comble de la stupidité. Qu’est-ce que peut être l’objectif d’un prof, si ce n’est celui d’instruire ? Bref, pour détruire l’école, on a fait appel à toute sorte de phraséologies imbéciles venues de ces « sciences de l’éducation » qui sont à peu près aussi scientifiques que la « science » économique et produisent des désastres tout à fait comparables. On est là dans un domaine où les effets paradoxaux sont légion parce qu’enseigner est un art et que lorsqu’on veut appliquer sans art les recettes prédéfinies des sciences de l’éducation - pour réussir, croit-on, à tous les coups -, on aggrave les situations. Par exemple, quand on est confronté à des classes où il est difficile d’enseigner parce que les niveaux sont très disparates, si on veut rendre la situation vraiment irrémédiable, il suffit d’individualiser les enseignements, de créer un groupe pour chaque niveau. Les plus faibles, on les mettra tous ensemble, on pense qu’on sera ainsi plus à même de traiter les difficultés particulières. Eh bien, c’est le résultat inverse qu’on ne tardera pas à observer : l’écart se creusera encore, et beaucoup plus vite. Les plus faibles vont très vite se démotiver et ils n’apprendront plus grand chose. Pour ceux qui ont déjà un bon niveau, de toute façon, quoiqu’un fasse, quelle que soit la « pédagogie » qu’on adopte, ils réussiront très convenablement. Pendant que vous y étiez, vous auriez aussi pu parler de la nécessité « d’ouvrir l’école » sur le monde extérieur, de l’adapter aux réalités de la vie contemporaine, c’est aussi une excellente méthode de destruction.


      • antoine1705 24 avril 2012 00:34

        Je pense qu’il y a une incompréhension sur ce que je signifie au travers de cette proposition.

        Le terme « projet » y est certainement pour beaucoup. L’idée n’est pas de supprimé le socle commun qui doit continuer pour les 5 matières fondamentales mais les cours optionnels seront basés sur des réalisations individuelles différenciées. Grâce à ces réalisations, l’élève retrouvera une autonomie et la satisfaction d’une réalisation concrète.

        Il est en aucun cas question de donner des directives aux professeurs, bien au contraire, cela consiste à leur redonner une liberté d’agir en concertation avec l’élève.

        La critique que vous me faite sur la visée entrepreneuriale de cette mesure est à mon avis un peu dogmatique.

        Ainsi, je ne pense pas que la mise en scène d’une pièce de théâtre, une audition musicale, un projet scientifique ou une exposition de sculptures satisfont l’objectif du monde de l’entreprise.

        On peut même penser le contraire ; l’autonomie et la construction personnelle sont d’excellents moyens de développer des citoyens responsables et constructifs dans leur jugement.

        Enfin, je pense qu’effectivement c’est un moyen de réduire l’échec scolaire en valorisant l’engagement personnel et la motivation plutôt que de sanctionner les résultats. Il y a chaque année des milliers d’élèves qui sortent du système éducatifs sans diplôme et ayant perdu la motivation d’apprendre car on n’a pas su valoriser leurs atouts. C’est un gâchis inacceptable auquel il faut remédier. 


      • Christian Labrune Christian Labrune 24 avril 2012 08:55

        @Antoine 1705
        Je n’ajouterai rien à cette dernière intervention. J’observe simplement, pour finir, que ce que vous souhaitez, c’est très exactement ce qui s’est fait, très systématiquement, depuis trente ans, avec le même objectif que vous définissez : réduire l’échec scolaire. Cependant, il y a trente ans, quand on était nul au niveau du bac, cela ne signifiait pas qu’on fût incapable de comprendre un texte simple, de rédiger une lettre pour se faire comprendre. Etre nul au niveau du bac, c’était tout de même être beaucoup plus cultivé qu’un titulaire du certificat d’études en 1950. Aujourd’hui, un grand nombre de bacheliers sont très en dessous du certificat d’études, ils sont carrément illettrés. C’est-à-dire qu’Ils ne peuvent pas lire un texte simple et le comprendre en même temps, ils sont incapables d’aligner trois phrases qui aient un sens. Ils peuvent accéder à l’université mais capitulent après six mois. Sur AgoraVox, par exemple, vous trouverez très fréquemment des interventions de trois ou quatre lignes qui sont complètement dépourvues de sens ou bien disent exactement le contraire de ce que leur auteur a voulu exprimer. C’est une conséquence de l’application des excellentes méthodes que vous préconisez et qui - vous ne le savez pas - sont tout à fait conformes à l’orthodoxie pédagogique dans l’Education nationale.


      • Romain Desbois 23 avril 2012 18:05

        « Devant la nullité des programmes à la présidentielles »

        Avant de les juger, vous auriez pu au moins les lire les programmes des autres.

        Parce que désolé de vous le dire, même si je suis proposez quelques trucs avec les quels je suis d’accord, votre programme n’arrive pas à la cheville de ceux que vous trouvez nuls.


        • antoine1705 23 avril 2012 19:02

          Pardonnez-moi cette approche, un peu provocatrice mais l’importance de l’élection appelle à un peu plus de hauteur que la viande Halal et le permis de conduire (!)


          Quelles idées vous semble intéressantes ? Que pourrait-on améliorer ? 

          Je n’ai pas traité tous les points bien entendu, des sujets aussi importants que l’écologie, la construction européenne ou la protection sociale sont cruciaux mais ils demanderaient un autre article !

        • Romain Desbois 23 avril 2012 19:03

          correction :

          ... même si je suis d’accord avec quelques trucs que vous proposez.....

          Oups j’ai tendance à avoir le clavier parkinton


        • Romain Desbois 23 avril 2012 19:18

          « appelle à un peu plus de hauteur que la viande Halal et le permis de conduire (!) »

          Je ne suis pas d’accord les conditions de vie et d’abattage des animaux ne sont pas des sujets mineurs pour moi et pour beaucoup de gens.

          C’est aussi je pense la même chose pour le permis de conduire .

          Le quotidien des gens est aussi important (voire même plus important pour beaucoup).

          Je vous répondrai plus tard en détail sur vos propositions.


        • sonearlia sonearlia 23 avril 2012 20:50

          « a. La difficulté pour licencier augmente avec l’ancienneté 


          b. Les difficultés de licenciement ne sont plus juridiques mais économiques. Pour licencier, une entreprise doit verser des indemnités de licenciement croissant avec l’ancienneté. »
          Vous avec déjà entendu parler de rotation d’emplois ou de turnover ?
          Avec des idées pareil les salariées ne garderons leur emplois que quelque mois.

          • antoine1705 23 avril 2012 22:30

            En réalité, il n’y aura pas plus de turnover si le coût de licenciement augmente de manière « concave ».

            Pour faire simple, prenons un exemple. 
            • Après 1 an le coût du licenciement est de 1000 euros
            • Après 2 ans le coût du licenciement est de 1500 euros 
            • Après 3 ans le coût du licenciement est de 1800 euros 
            • ...
            En cas de turnover (changement d’employés chaque année), l’entreprise devra payer 3 x 1000 = 3000 euros si elle licencie chaque année et embauche l’année d’après.

            Une entreprise qui licencie un employé au bout de 3 ans payera 1800 euros.

            L’entreprise n’aura donc pas intérêt à changer chaque année de salarié et préférera garder un employé qui de surcroît sera plus efficace.

            Ce système est bien meilleur que le système actuel où l’on passe du CDD au CDI. Le changement de statut encourage justement les entreprises à recourir à des emplois précaires (multitude de CDD sur un seul poste) plutôt qu’offrir un poste permanent (en CDI).



          • sonearlia sonearlia 24 avril 2012 11:15

            1000€ ou 200€ c’est rien, comparer au salaire toute charge comprise.

            Petit rappel les charge patronale ne sont pas comprise dans le salaire brut, c’est en plus et ça n’apparait pas dans le bulletin de salaire.

          • antoine1705 24 avril 2012 11:47

            Mais bien sûr ! C’était juste un exemple numérique pour expliquer la procédure. Il va sans dire que les indemnités doivent être bien plus élevées.


            L’idée est de montrer qu’avec une croissance des indemnités concave, le problème du turnover n’existe plus. Est-ce que vous êtes d’accord avec moi sur ce point ?

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