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Accueil du site > Tribune Libre > Quinze heures de cours seulement !

Quinze heures de cours seulement !

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Quinze heures de cours ! C'est le service dévolu à un agrégé qui enseigne... cela paraît peu face aux 35 heures ou plus auxquels sont astreints nombre de salariés...

Et les gens ne voient pas, n'arrivent pas à percevoir tout le travail en amont que nécessite le métier d'enseignant : préparations des cours, préparations des devoirs, correction des copies très lourdes notamment en lycée, réunions, rencontres avec les parents, préparations des conseils de classe...

Il n'est pas rare pour un enseignant de passer un week-end à corriger des paquets de copies.

 

Il est curieux de voir comment dans nos sociétés les professions intellectuelles sont mal perçues.

"Des fainéants, des paresseux, trop de vacances...", ce sont des propos qu'on entend souvent...

Pourtant, la culture est essentielle, c'est elle qui nous bâtit, c'est elle qui nous construit...

 

Les jeunes lisent de moins en moins de livres : et aussitôt on accuse l'école, les profs qui seraient responsables de cette désaffection.

On oublie alors le rôle des parents, de l'éducation dans la famille, on oublie l'importance croissante que prennent internet, les réseaux sociaux auprès des jeunes.

Lire demande du temps, beaucoup de temps et les jeunes saturés d'images, de discussions sur internet ne prennent plus le temps de lire. La concurrence d'internet est féroce...

 

Antoine Compagnon raconte cette anecdote dans son livre intitulé La littérature, ça paye ! :

"Je me rappelle une conversation avec le coiffeur chez qui je me rendais fidèlement durant plusieurs années. Que je puisse prendre rendez-vous à toute heure, que je fusse maître de mon emploi du temps, cela le déconcertait. Un jour qu'il me questionnait sur mes activités, je lui appris que mon obligation de travail au Collège de France s'élevait à treize heures de cours... Mon coiffeur tomba des nues ; il se demandait et me demanda ce que je faisais du reste de mon temps. Or, je travaille tout le temps.

Lui, bronzé de la tête aux pieds, revenait tout juste d'une semaine de vacances sur une plage d'Indonésie, moi, blanc comme un cachet d'aspirine, je ne prends jamais de vacances, et je ne connais pas les 35 heures...."

Et Antoine Compagnon ajoute plus loin : 

"L'incompréhension du travail intellectuel est l'une des choses les plus répandues au monde. D'ailleurs, rien de mieux dissimulé que leur travail par les écrivains eux-mêmes qui n'aiment pas trop étaler leurs brouillons... Au cours des siècles, diverses doctrines de l'inspiration poétique se sont chargées auprès du commun des mortels qu'écrire, ça ne demandait pas un immense travail..."

 

Il est temps de reconnaître le travail colossal accompli par les enseignants : eux aussi sont des travailleurs de l'ombre, on ne les voit pas en train de lire, de préparer leurs cours, en train de corriger leurs copies...

 

Voici un exemple récent de mépris affiché à l'égard des enseignants : lors d'une conférence à Saint-Raphaël, Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’État a ironisé sur les heures de travail des professeurs des écoles et a affirmé que la France comptait trop d’enseignants.

 Nicolas Sarkozy s'est ainsi livré à une violente charge contre les enseignants : "Le statut de professeur des écoles (...) c’est 24 heures par semaine, mais ce qu’on ne dit pas, six mois de l’année", a déclaré l’ancien président de la République, condamné récemment pour "corruption et trafic d’influence". Avant d’ironiser et de provoquer les rires de l’assistance : "Entre les vacances, et les week-ends… Alors je sais bien il faut préparer les cours : maternelle et grande section ".

Une honte ! C'est méconnaître totalement la lourde charge de travail que constitue l'enseignement auprès de très jeunes enfants.

 

Le blog :

 

https://rosemar.over-blog.com/2024/11/quinze-heures-de-cours-seulement.html

 

Source :

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/nicolas-sarkozy-livre-une-lourde-charge-contre-les-enseignants-et-se-fait-reprendre-de-volee_242032.html

 

Vidéo :

 


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61 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 26 mars 14:33

    Rosemar...

    Il faut bien reconnaitre que l’institution scolastique, est sur la pente descendante.

    Pour de multiples raisons, qui vont du manque de moyens, sous irresponsabilité de l’état, aux responsabilités in-assumées des géniteurs, en passant par

    « la clientèle »qui elle profite de chaque faille, qui se fait jour.

    Il est plus que certain, que le cadre éducatif, qui a exercé jusqu’à ce jour, seras soumis à des changements profonds.

    Non seulement, en raison de technologies ( IA à apprivoiser, et autres supports multimédias) et de carences en personnel ( ouvrant la porte à des « formation google, » avec une baisse du savoir à la clé) Mais parce que la société multi ethnique, qui se profile, auras des vues éducatives bien différentes.

    Vues autorisés selon des règles religieuses, ou, de besoins civilisationnels, que nous sommes en peine de couvrir.

    Si ce pays, est en voie de destruction avancée, c’est également parce que, il à commencé à être détruit, par ( en commençant) cette « instance éducative » qui aurait du rester, la véritable colonne vertébrale de ce pays, et qui n’est plus, aujourd’hui, qu’un simple sparadrap, qui ne colle même plus, pour cacher la blessure profonde, ouverte par son manque.


    • Seth 26 mars 19:54

      @ETTORE

      Euh... le scolaire laïque public n’est pas supposé enseigner la scolastique.  smiley


    • ETTORE ETTORE 26 mars 20:28

      @Seth
      C’est dit dans un sens plus large, avec la racine de « scuola » (école).
      C’est une façon de résoudre un problème selon un schéma rigoureusement réglé ;, des problèmes de « théologie » ( la création d’un tout, y compris nous, et c’est pour cela que je faisais référence à d’autres « religions » avec d’autres croyances) ou de
      « philosophie. » ( engagement de vie ).
      Et dans le sens, où, cette société ne perçoit plus les choses matérielles, que comme des réalités mentales d’accaparation.


    • Seth 26 mars 14:45

      Cet article poignant m’a fait pleurer toutes les larmes de mon petit corps au point que m’en voilà tout déshydraté.

      Je n’ai jamais eu ce retour de profs que j’ai bien connus. Pour les « préparations » on ne m’a pas caché que ça se faisait une fois et ensuite on répétait chaque année en modifiant à la marge.

      Les corrections de math se font en une bonne heure pour une classe entière, on n’y passe pas le week end, les agrégés me confirmant qu’ils avaient « très beaucoup » de temps libre en dépit du temps passé à l’édification de nos chères têtes blondes

      Je suis intervenu dans l’enseignement en Angleterre où le rythme de travail n’était pas de la même nature au point de me demander comment il se fait qu’ici ce soit si cool.

      Mais c’est sans doute cette hénaurme charge de travail qui fait que ces pauvres gens se contentent de blablater à perte de vue plutôt que de manifester en se mettant en grève : pas le temps, faut les comprendre.


      • Trenien 28 mars 22:02

        @Seth
        Menteur !
        Pour une classe, rien que pour comptabiliser leurs éléments de participation, relever et rentrer la note dans le logiciel approprié, j’en ai pour une demi-heure. Aucune analyse, aucune réflexion, il s’agit juste de compter des petits signes (et je suis entraîné). Alors une heure pour corriger une classe en maths ? A la limite pour un micro-test (genre qui prend 10 mns à faire en classe).

        Quand à faire la préparation des cours une fois pour toutes, vu la valse des programmes, même pas en rêve !

        La réalité est qu’un prof qui commence va probablement passer 3 à 5 heures de préparations pour chaque heures de cours et qu’avec l’expérience, ce temps de préparation diminue (suivant ce dont il s’agit et le niveau visé, après une vingtaine d’années de pratique, je dois prendre entre 1 et 2 heures. Au passage, ce ne sont pas forcément toujours les classes les plus avancées qui demandent le plus de travail de préparation).


      • rosemar rosemar 28 mars 22:32

        @Trenien

        MERCI pour cette mise au point utile pour ceux qui n’ont jamais exercé le métier de prof...


      • Buzzcocks 26 mars 16:06

        J’ai un cousin qui est agrégé de maths.... et il enseigne en collège... donc oui, c’est du foutage de gueule... Pour enseigner que par deux points passent une seule droite, y a pas besoin d’avoir fait maths sups. 

        Donc ok, je veux bien qu’un agrégé soit mieux payé et fasse moins d’heure mais seulement si il enseigne à haut niveau... pas en 6eme à enseigner que 3X+7 = 0 alors X = -7/3



        • Seth 26 mars 16:16

          @Buzzcocks

          Les profs d’université travaillent encore moins en rabâchant en amphi leur « thèse » éternellement mais eux ne la ramènent pas.


        • Buzzcocks 26 mars 16:22

          @Seth
          Normalement, ce sont des enseignants chercheurs donc ils ne font théoriquement pas que des cours. Ils font surtout de l’adminustratif pour trouver des financements pour les thésards et des conneries de ce genre...


        • Seth 26 mars 16:33

          @Buzzcocks

          Tout est dans le « théoriquement ». Beaucoup de ces « magisters » ne sont pas à ce niveau de recherche et causent de thèmes tellement pointus qu’ils n’ont aucune utilité réelle pour des étudiants. Je pense en particulier aux matières « littéraires » de toutes natures.

          Alors en parlant de conneries coûteuses...  smiley


        • Trenien 28 mars 22:12

          @Buzzcocks
          Petit souci : il y a des exceptions mais la plupart des agrégés souhaitent enseigner en lycée où ils ont vocation à avoir les classes les plus avancées en charge. Sauf que : le fonctionnement des mutations fait qu’il est TRES difficile d’obtenir un poste de lycée. Un agrégé a bien un bonus de point pour obtenir une telle mutation, mais il est dérisoire.
          Donc brimer les agrégés pour être dans une situation qui n’est pas de leur fait ?

          Après, il serait bon que les critiques (qui dans bien des cas, au delà de la capacité ou non à passer le concours, reculent d’horreur à l’idée d’avoir charge de classes) se souviennent que le statut de fonctionnaire est lié à la personne et non au poste. Ca veut dire que quelque soit le poste occupé par un fonctionnaire, c’est son statut qui détermine sa rémunération et les caractéristiques principales de la mise en application. C’est pour ça que j’ai connu une pionne (à l’époque où les pions étaient encore sous statut et non le contrat abusif qui a maintenant cours) qui a fait office de CPE dans un collège pendant la majeure partie d’une année sans voir la moindre augmentation de salaire.
          Réécoutez Bernard Friot


        • xana 26 mars 16:09

          Chers enseignants, changez donc de métier si le vôtre est aussi ingrat !

          L’art de la pleurniche convient peut-être au petit tailleur ou au prêteur juif, pour tenter d’échapper aux pogromes. Pour les honorables membres de l’EN c’est un peu surfait.

          Ca fait 70 ans que j’entends que ces pauvres enseignants sont enviés par tout le monde, ce qui rend leurs longues grandes vacances odieuses. Mais enfin personne ne les a contraints à entrer à l’éducation nationale, non ?

          Et même s’ils ont répondu à une vocation (évidemment désintéressée), ils auraient pu rentrer dans des écoles genre Montessori ou Steiner, où personne ne se plaint de la quantité de travail réellement désintéressé abattu par de vrais professeurs !

          Partez, quittez cet enseignement ingrat. Installez-vous dans le monde du (vrai) travail que vous mourez d’envie de connaître. Et arrêtez enfin de vous plaindre.


          • Jules Seyes Jules Seyes 26 mars 16:58

            @xana
            De fait, il suffit d’observer le nombre de postes non pourvus pour constater que votre conseil est déjà suivit d’effet.
            L’analyse budgétaire démontre l’effondrement du nombre de candidats,


          • rosemar rosemar 26 mars 17:10

            @Jules Seyes

            Eh oui ! Merci de le rappeler... le ministère ne trouve plus de candidats pour ce métier avec tellement de loisirs, tellement de vacances, tellement de liberté, un métier si facile, aux dires de tous les commentateurs... 
            Mais pourquoi donc ?


          • rosemar rosemar 26 mars 17:14

            @Jules Seyes

            Qui a une explication ?


          • rosemar rosemar 26 mars 17:52

            @Jules Seyes

            Personne...


          • Jason Jason 26 mars 18:37

            @rosemar

            Voir mon post, plus bas.


          • chantecler chantecler 26 mars 18:43

            @rosemar
            Une explication.... ?
            D’abord l’agrégation n’est pas donnée à tous le monde : c’est peu de le dire .
            Un prof agrégé prépare des étudiants de haute volée aux grandes écoles , à l’agrégation aussi . On en trouvait encore dans les écoles normales , enfin avant les sciences de l’éducation et les IUFM ...

            Théoriquement on ne nomme pas des agrégés dans les collèges ....
            Les Capes faisaient le lien à partir de la troisième /seconde .
             
            Perso en 6ème au lycée, j’ai eu des profs agrégés :lettres , maths anglais , histoire géo ...

            Je les ai retrouvés en seconde/terminale :physique , chimie autres

            On peut imaginer que les cours sont denses et demandent des qualités que tout le monde n’a pas .

            Ces agrégés étaient alors des référents un peu comme les médecins chefs qu’on appelait aussi « grands patrons » et qui formaient les médecins à partir de l’internat qui était aussi un concours très difficile .

            J’ai connu des profs ayant démarré instits et par un travail acharné devenir agrégés et profs de facs ...

            ...Avant la dérive de suremplois des administratifs, de tout bords et de toutes formations ....
            Faudrait aussi comparer avec les échelles de salaires .

            Je pense que mai 68 a peu à voir là dedans ....
            Certains ont vacillé un peu de leur piédestal . Mais il se sont repris et votaient naturellement conservateur .

            Par contre la dégradation de la société , l’ambiance générale d’un pays , une crise sans fin et avec rebondissements ,l’activité politique fébrile, le chômage de masse oui .

            Les 3 mois de congé remontent à loin : au début de l’instruction publique dans les écoles : beaucoup d’élèves de l’école primaire étaient enfants de paysans et il fallait aider aux travaux de la ferme , beaucoup moins mécanisée et importante qu’aujourd’hui .
            Et parmi ces enfants il y avait des pépites à ne pas rater .
            Marcel Pagnol était agrégé de lettres .
            G.Pompidou aussi .

            Nos politiques en sont loin sauf « l’agrégation(fictive) en vantardise » .


          • jakem jakem 26 mars 20:43

            @chantecler
            Pagnol était prof d’anglais et avait renoncé à se présenter à l’agrégation parce qu’il ne voulait pas quitter Paris et ses théâtres.


          • chantecler chantecler 26 mars 20:48

            @jakem
            Mea culpa !
            Il était académicien et ce n’est pas pareil


          • Seth 26 mars 16:28

            Et il y a bien sûr la question des mois de vacances qu’il est de mauvais ton d’entendre évoquer mais quand même...

            Ça donne amplement le temps de se remettre des efforts « colossaux » (sic) du peu de temps où l’on enseigne et où on se décarcasse et de l’horreur de devoir noter jusque dans les chiottes tant ça représente de temps de travail non rémunéré.

            Mais enseigner ceci ou cela, c’est comme prendre le voile ou prononcer ses vœux.  smiley

            Et compatissons au problème majeur de l’absence de bronzage de ce pauvre M. Compagnon (poil au ...) se comparant à son coiffeur. Que d’injustice !


            • ZenZoe ZenZoe 26 mars 16:53

              @Seth
              J’avais une connaissance, propriétaire d’une pension pour animaux, qui aimait beaucoup avoir des profs pour clients. Beaucoup lui laissaient leur bête deux mois pendant les vacances pendant qu’ils partaient en vadrouille.
              (Mais sans doute était-elle mauvaise langue, ils emportaient sûrement des paquets de copies dans leurs bagages !)
               smiley


            • Jason Jason 26 mars 18:39

              @Seth

              Avez-vous déjà enseigné quelques années, peu importe le pays ?


            • @Rosemar

              Repost de Fanny sur A VOX Bleu qui ne peut pas repondre ici

              je fais donc le facteur

              Quinze heures de cours seulement !

              Comme la modération ne m’envoie toujours pas de lien de reconnexion pour mon pseudo Fanny sur rouge, où je n’ai pas accès, je réponds à rosemar sur Avox TV qui me tolère encore. Mao-Tsé-Toung : veuillez m’en excuser.

              Speak with data ma chère, un peu moins de blabla SVP.

              Au bout de 5 ans de métier, un prof. de maths n’a plus besoin de passer des heures à préparer un cours. Il doit pouvoir le réciter par cœur les yeux fermés ou encore en lisant son quotidien préféré.

              Combien de copies par semaine pour combien d’heures de corrections ? Je vous mets sur la piste : 2 à 4h.

              La réalité : un agrégé de maths a beaucoup de loisirs, pas vrai ? Tant mieux pour lui.

              C’est le système moyenâgeux des privilèges dans la FP : plus votre diplôme est coté, moins on vous en demande. C’est complètement con mais c’est la FP. De même que ces syndicats EN envoient les jeunes sur les postes les plus difficiles en banlieue. Encore plus con.

              Il y a deux France : celle qui travaille 50 heures par semaine, et celle qui travaille 25 h. Je n’en dis pas plus, car je tiens à ma vie.

              Le plus « drôle » est qu’arrivés à la retraite, ceux qui travaillent 25h touchent 75% de leur dernier salaire, ceux qui travaillent 50h ne touchent que 50% de leur dernier salaire. A se tordre de rire, si on se trouve du bon côté.

              Notez bien qu’au bout d’un certain temps, tout se casse la gueule, car tous ces privilèges sont payés par la dette, et les Anglo-Saxons qui tiennent les cordons de la bourse n’hésiteront pas à nous tuer.

              -----

              Rosemar son post etais sur bleu ici

              https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/vincent-bollore-et-son-empire-104743#forum13478696


              • ZenZoe ZenZoe 26 mars 16:48

                Sur le temps de travail : l’auteur parle dans le vide. On a quasiment tous des voisins, des connaissances, des proches, et on sait bien ce qu’il en est. Les horaires de travail (à la maison ou chez soi) sont bien moins contraignants que pour d’autres professions. Que ces horaires soient justifiés ou pas, c’est un autre sujet, mais le postulat de base doit être honnête.

                Sur ’’l’incompréhension du travail intellectuel’’ comme dit l’auteur, elle ne se constate sûrement pas sur les fiches de paie, qui signent sans doute aucun le degré d’estime accordé aux diverses catégories professionnelles.


                • Jules Seyes Jules Seyes 26 mars 17:05

                  Pour une fois, j’aurais tendance à être un peu d’accord avec vous. L’enseignant perd son prestige, ne le récupéreras pas et on lui demande de s’aligner sur les conditions de travail d’un petit employé. Et non plus sur celles d’un cadre sup.

                  Vous trouverez au cours du roman, l’explication de ce qui vous arrive :
                  https://www.atramenta.net/lire/adi-5-les-explorateurs-de-tavas/99907

                  Ceci dit, permettez-moi de vous dire clairement certaines vérités cruelles : le comportement des enseignants n’a rien fait que ce soit en terme d’attitude ou de valeur ajoutée pour éviter le mépris du public.

                  La profession a fermé sa « gueule », lors de l’assassinat de Patty. Le gouv vient de vous refaire le coup. Une profession aussi incapable de réagir, surtout lorsqu’elle se prétend intellectuelle, mérite le mépris le plus profond et la seule erreur de Sarkozy est de ne pas assez vous démolir.

                   Je ne parles pas de la qualité des « enseignements » dispensés, vous lisez les guillemets, ils suffisent, heureusement que je ne me fiais pas qu’à l’école.


                  • mac 26 mars 17:38

                    Un article dans ce style ne contribue-t-il pas à nuire encore plus à la réputation d’un métier, déjà si souvent mise à mal ?

                    En tout cas, on en voit le résultat, rien qu’en lisant les commentaires ci-dessus.

                    Les enseignants actuels ont a peu près le même nombre de jours de vacances que les instits à la Pagnol qui étaient respectés et considérés comme des notables.

                    Personne n’osait les traiter de fainéants sous prétexte qu’ils avaient trois mois de vacances l’été, cela faisait partie de leur métier...

                    Alors, pourquoi ceux d’aujourd’hui sont-ils si mal considérés par une grande partie de la population ? Telle est la question...

                    Peut être parce que mai 68 est passé par là ?

                    Peut-être parce que malgré une une scolarité obligatoire qui s’est allongée d’années en années (école obligatoire à 3 ans), on n’a pas vu le niveau général augmenter significativement (si ce n’est, peu-être, en dévalorisant peu à peu les diplômes) ?

                    Peut-être parce que les enseignants et certains syndicats ont laissé les « pédagogistes » et leurs méthodes largement discutables, prendre un pouvoir inouï dans cette institution qui semble de plus en plus à la dérive ?


                    • rosemar rosemar 26 mars 17:56

                      @mac

                      Ce métier a été dévalorisé au fil des années : un métier mal payé, où des réformes stupides, inadaptées se sont accumulées au gré des changements de gouvernements...






                    • Seth 26 mars 18:16

                      @rosemar

                      Les réformes... parlons-en !

                      On a sur ce sujet beaucoup entendu pleurnicher et parlotter mais de mouvements sociaux point !

                      Pensez donc ! Il ne manquerait plus que ces pauvres chéris n’aient pas d’école pendant quelques jours à la seule fin de leur assurer justement un meilleur enseignement !  smiley

                      Phénomène habituel du refus de grève qui n’a rien à voir avec les mauvaises raisons invoquées.


                    • rosemar rosemar 26 mars 18:36

                      @Seth

                      Décidément, on accuse les profs de tous les maux de la société : comment voulez-vous que ce métier attire des vocations ?

                      https://rosemar.over-blog.com/2019/04/un-enseignant-se-suicide-mais-ou-va-une-societe-qui-meprise-ses-enseignants.html


                    • mac 26 mars 20:38

                      @rosemar
                      Des syndicats ont une lourde responsabilité dans la situation actuelle.
                      Certains se sont tus ou ont carrément accompagné les réformes. Ils ont éventuellement usé les enseignants en leur faisant faire des petites grèves qui arrangeaient probablement plus le gouvernement qu’autre chose.
                      Beaucoup n’ont plus les moyens de faire des mouvements de longue durée, il fallait trouver d’autres moyens de pression. Les gilets jaunes ont tenu plus d’un an, car ils défilaient le samedi, sinon ils n’auraient pas tenu une semaine.
                      En faisant faire une grève non reconduite un jeudi, en sachant qu’il y aura moins de 50% de participants, on donne l’occasion au gouvernement de dire que vous n’êtes pas majoritaires et c’est également l’occasion pour lui de récupérer des centaines de milliers de journées de salaire, bref vous l’arrangez presque et vous précarisez les plus fragiles financièrement...


                    • jakem jakem 26 mars 21:09

                      @mac
                      Autrefois les gens, les parents, n’exigeaient pas de l’institution scolaire et des enseignants qu’ils règlent tous les problèmes personnels des élèves et de la société de façon générale.

                      Les instits et les profs n’étaient pas confrontés à des hordes d’Aliens et de racailles diverses qui parviennent à déstabiliser toute l’institution scolaire en raison de leur comportement inadmissible et de leurs exigences communautaristes.
                      Certains enseignants et inspecteurs et cadres de l’institution ont une large part de responsabilité dans ce désastre.

                      Et d’une façon générale les gens se rendent compte que l’École n’assure plus sa mission d’enseigner et de transmettre l’état d’esprit rendant la vie possible de façon sereine.
                      On rejette les fautes, les négligences, les incompétences, l’ignorance, le laxisme, les violences, ... tous les ratés sur les enseignants.

                      Á part deux, non : trois anciens représentants de l’É.N. qui interviennent de temps en temps dans certains médias ( pas tous parce qu’ils sont censurés ou pas sollicités ) et qui publient des livres alarmants, je n’ai jamais entendu parler d’un collectif ( même anonyme ) d’inspecteurs, de conseiller pédagogiques, de profs, toujours en activité, organiser une conférence de Presse, par exemple, pour expliquer les graves dysfonctionnement de notre Enseignement et mettre en place un ... truc accessible via le Net pour développer leurs idées. Et le faire savoir.

                      Quant aux ministres de l’É.N. ....Blanquer me semblait compétent mais peut-être pas en tout ( comme je ne suis pas du métier et que je n’ai pas lu tous les articles consacrés à ce sujet, je n’ai pas d’avis plus précis ) ; Atal a fait le nécessaire contre la bourkha ... Ah ! il-y-avait le ... l’islamo-gauchiste ... Le Pap’ de la déconstruction, et maintenant l’autre quetsche, la Borne, aussi incompétente que je le suis en mécanique. Et en maths, et en informatik, et en cuisine, etc ...


                    • mac 26 mars 21:48

                      @jakem
                      je n’ai jamais entendu parler d’un collectif ( même anonyme ) d’inspecteurs, de conseiller pédagogiques, de profs, toujours en activité...
                      C’est bien cela le problème, les syndicats parlent et agissent au nom des enseignants, alors que désormais une minorité est syndiquée.
                      En plus, les actions qu’ils entreprennent sont manifestement inefficaces, car le métier à perdu de sa superbe au fil des années, il permettait jadis des revenus de cadre moyen, alors qu’il a tendance aujourd’hui à se « smicardiser ».
                      On parle quasiment de 30% de baisse de pouvoir d’achat à échelon égal, depuis les années 90. Cette paupérisation n’est pas reservée qu’aux profs, mais il font partie du lot...


                    • mac 26 mars 21:54

                      Certains ont toisé les gilets jaunes et n’ont surtout pas voulu les rejoindre par une forme de mépris social ou éducatif, et pourtant ne sont-ils pas, peu à peu, en train de rejoindre cette catégorie sociale ?




                    • mac 26 mars 23:11

                      @rosemar
                      Des professeurs rejoignent...
                      Je peux vous dire que pour avoir suivi de très nombreuses manifestations de GJ, les enseignants n’étaient pas légion dans les cortèges, il y en avait certes, mais relativement peu. J’ai même assisté à deux manifestations qui ne se mélangeaient pas, le même jour et dans la même ville...


                    • Enki Enki 27 mars 00:24

                      @mac

                      Pleinement d’accord avec toute votre analyse. 
                      Il faut ajouter un phénomène de fond : les praticiens qui perdent leur artisanat (art, habileté) devenant des agents d’un système, des exécutants.
                      Les paysans ont perdu leur métier après guerre avec l’interdiction qui leur a été faite de croiser leurs semences pour les adapter à leurs milieux géoclimatiques et améliorer leurs cultures. Le génie a été extrait de leur métier pour en faire de l’ingénierie en monde industriel.
                      Le covid l’a assez montré : les médecins traitants ont perdu leur liberté de soigner, ils doivent exécuter des protocoles, réduits à la fonction qui était jadis celle des officiers de santé.
                      Les enseignants n’y échappent pas : la pédagogie et le plaisir qui va avec d’augmenter les connaissances et capacités de leurs élèves

                      ne leur appartient plus, est devenue prescrite par le système, pour ses besoins de paix sociale.
                      L’artisanat disparaît en France, écrasé par les impôts, taxes, prélèvements, une démolition contrôlée récupérée par les multinationales (Au contraire de l’Italie, d’ailleurs qui prend du poil de la bête, y compris en TPE où la famille fait partie des valeurs fortes pouvant encore tenir le pays).


                    • Jason Jason 26 mars 18:29

                      Bonjour,


                      Depuis 1960 je ne connais pas d’année où il n’y a pas eu de grève, pour une raison ou une autre, dans l’enseignement en France. Enseignement qui s’honore d’avoir une douzaine de syndicats qui font la pluie et le beau temps, à tel point qu’une ancienne ministre de l’EN disait qu’elle n’était pas chez elle dans son ministère.


                      Pour les écoles primaires la Finlande obtient les meilleurs résultats d’Europe. Mais pas question pour les caciques des syndicats d’aller voir ce qui s’y passe.


                      Partout le travail mental, le travail intellectuel est décrié. Le quidam, qui n’a jamais enseigné, critique facilement ceux qui transmettent un savoir par la parole. Oui, il y a du temps libre, oui, il y a des vacances, mais les préoccupations ne vous quittent jamais, et il est arrivé que des professeurs se suicident, victimes du « burn-out », d’épuisement, de sentiment d’abandon et de commentaires qui les rabaissent.


                      Alors, les humains étant mortels, il faut transmettre le savoir, et surtout une certaine curiosité, source des connaissances. Eduquer, ex-ducere, aller par des voies de traverse, devrait être un horizon.


                      Sans une refonte complète de ce syndicalisme de métastase, je ne vois pas de progrès en vue. A propos, quelles grèves sont prévues pour la rentrée ?


                      • rosemar rosemar 26 mars 22:17

                        @Jason

                        Bien sûr, la transmission des savoirs est essentielle...

                        https://rosemar.over-blog.com/2018/01/celebrer-la-culture.html


                      • ETTORE ETTORE 26 mars 20:47

                        Rosemar, et les autres intervenants.....

                        Avez vous remarqué que lors des grèves de cette institution, la problématique ne semble pas du tout être , celle attendue, c’est à dire, des retards de connaissances, pour les bambins, MAIS...

                        Les problèmes de gardiennage, si papa, maman qui travaillent, n ’ont pas des aides extérieures pour garder leur progéniture, abandonnée par les gardiens du temps, sous banderole syndicale..

                        Et on retrouve la même problématique, avec les histoires de répartitions de zones de vacances, selon les régions , et la neige qui tombe à tel endroit, et pas à un autre. Alors que la grille de répartition nationale, fait la gueule à la météo.

                        Les responsables pensant donc, que tirer sur l’élastique, des dates de fin, et de reprise des cours, satisfassent, parents, tour opérator, hôteliers, plagistes, et sociétés d’autoroutes ! Faut être, (D)ison(s)... Fûté !

                        Et pour vous rosemar qui lancez plusieurs fois le cri, QUI..... mais pourquoiiiiiiiiiii

                        Il serait intéressant de connaître, QUI, a le plus contribué au désamour de cette profession, qui, il y a très peu de temps encore, était fort respectée , ( et crainte) par tous, et reléguée aujourd’hui, au rang d’une : souffrance pour les uns, d’insatisfaction pour les autres, et de calamité certaine, pour la société future.


                        • rosemar rosemar 26 mars 22:21

                          @ETTORE

                          De nombreux facteurs : des réformes successives mal pensées, l’arrivée d’internet qui a changé le rapport à la culture, un métier mal rémunéré, déconsidéré, les autorités contestées, de moins en moins de vocations, et des profs recrutés hors concours, etc.


                        • mac 26 mars 23:36

                          @rosemar
                          Tout ceci est le résultat d’une profession qui est visiblement mal défendue...


                        • rosemar rosemar 27 mars 21:27

                          @mac

                          Elle n’est pas la seule...


                        • mac 27 mars 22:09

                          @rosemar
                          Elle n’est pas la seule, mais elle est particulièrement mal défendue. Après quand des responsables syndicaux finissent au club du siècle...


                        • Trenien 28 mars 22:30

                          @ETTORE
                          il y avait des critiques auparavant, mais la première grosse attaque semble être celle de Claude Allègre en 98-99. Toutes ses attaques alors qu’il faisait parti d’un gouvernement plus ou moins de gauche ont laissé pas mal de séquelles.

                          Après une longue réflexion, je suis arrivé à la conclusion qu’il était en service commandé pour faire taire les profs en préparation du passage au 35 heures. Il ne s’agissait pas qu’il demandent d’avoir leur part de la diminution du temps de travail (pour mémoire, les charges hebdomadaires de cours ont été décidé à une époque où le temps de travail hebdomadaire était de 45h. Elles sont inchangées depuis).


                        • xana 27 mars 14:44

                          Bon, la pauvre rosemar en a encore pris plein la gueule.

                          Mais après tout, c’est bien elle qui le cherche avec ses articles idiots, non ?


                          • Rikiai Rikiai 27 mars 14:48

                            Il faut dissocier deux situations : les agrégés qui vont travailler post BAC avec de nombreux cours et des colles (entretien d’oraux) pour maintenir un rythme intensif sur leurs étudiants, et les agrégés qui travaillent au lycée et font le même travail que les autres, touchant au moins 1000 € en plus par mois et font trois heures de moins, et qui en réalité vont cumuler les heures sup qui sont mieux rémunérées que pour les autres profs. Là, on a un réel problème, car en lycée la qualité n’est pas toujours flagrante entre agrégés et non agrégés.


                            • rosemar rosemar 27 mars 21:26

                              @Rikiai

                              Mais qui veut des heures sup ? Vous plaisantez ! Le métier est tellement prenant même en lycée que les profs ne veulent pas d’heures sup...
                              Vous savez le nombre d’élèves dans les classes de lycée ?


                            • rosemar rosemar 27 mars 21:57

                              @Rikiai

                              La plupart de ceux qui commentent n’ont aucune connaissance du métier de prof...


                            • mac 27 mars 22:16

                              @rosemar
                              J’ai exercé ce métier pendant des années et je persiste à dire qu’il se défend mal et qu’il est particulièrement mal défendu, dans un pays où le dialogue social ne se fait qu’aux forceps. Un pays où on n’obtient quelque chose que si on a le pouvoir de perturber d’une manière ou d’une autre...


                            • rosemar rosemar 27 mars 23:58

                              @mac

                              et dans quelle discipline ?


                            • Rikiai Rikiai 29 mars 01:31

                              @rosemar
                              Je suis prof en lycée et peux en parler clairement.


                            • rosemar rosemar 29 mars 11:14

                              @Rikiai

                              Dans quelle discipline ?


                            • Armelle Armelle 27 mars 15:59

                              Bah oui , vous vous rendez compte, passer des week-end à corriger des copies, c’est affreux !!! Etre obligé de se lever le matin pour donner des cours, il paraît même qu’ils bossent l’après midi, et tout ça pour 16 malheureuses semaines de vacances, c’est franchement une honte, c’est de l’esclavagisme !!!

                              Quand on prend conscience de ce que vivent les infirmières dans les hôpitaux, on a le droit de se demander si vous n’avez pas un problème cognitif Rosemar ou alors vous faites preuve d’un égoïsme stratosphérique !?!? les deux sans doute...

                              D’autant que si vos écoles de merde poussent les meilleurs des élèves sur des niveaux très élevés comme celui de Macron, le résultat de ces « élites » dans la vie active est en effet bluffant !!! Effectivement, nous voyons tous actuellement la différence !!! Preuve que de votre zoo, en sort des sujets cultivés certes, en revanche pour ce qui est de gens dotés d’intelligence et de bon sens, ça ne craint rien, ces gens ne restent pas dans cette maison d’une médiocrité sans nom, ils vont voir ailleurs...

                              Votre monde est tout juste bon pour former des fonctionnaires, et encore, de mauvais fonctionnaires !

                              Cessez vos cabrioles pour attardés mentaux Rosemar, votre discours fait même sourire tant il est stupide !


                              • Trenien 28 mars 22:46

                                @Armelle
                                A titre d’info (qui fera hurler, j’en suis sûr) : les enseignants n’ont pas deux mois de vacances d’été, ils ont deux mois de chomage technique. Non payé. Le salaire d’un prof est sur 10 mois, lissé sur 12.
                                Bien entendu, on va démentir (d’autant que les évolutions au fil du temps ont été soigneusement faites pour obscurcir la situation). Mais en fait, une analyse des échelles de salaire (et de vitesse d’évolution) entre différents corps de fonctionnaires le montre assez simplement.

                                Donc on reprend : 36 semaines de cours, 8 semaines de vacances (Toussait, Noël, Février, Paques). Ca reste beaucoup !
                                Sauf que... La charge hebdomadaire d’un enseignant a été calculée pour 45h par semaines. Ca comprend les heures de cours (18h certifié, 15h agrégé) ET les tâches affiliés qui sont, dans le désordre : travail administratif, préparation de cours, correction de copie, rencontres avec les parents, aide à l’orientation, auto-formation (à ne pas confondre avec la formation continue). Pour tout ça, il est considéré 1h30 par heure de cours pour un certifié et 2h pour un agrégé.
                                Maintenant que l’origine du calcul est expliqué, il montre et entraîne qu’après récupération des heures au delà de 35h hebdomadaire il reste 2,5 semaines de vacances à un prof.

                                Il me semble que pour le reste de la société en France, pour 9 mois de travail (36 semaines), ça ferait quelque chose comme 3 semaines de vacances...


                              • xana 28 mars 12:18

                                Comment se fait-il que ce « nartic » désolant ne soit pas déjà passé à la trappe ?

                                Agoravox a t’il ici aussi des « trucs » pour empêcher certains vieux articles de disparaître aussi vite que les autres ?

                                Bref, Rosemar dispose t’elle encore d’autres « coups de pouce » complices d’Agoravox pour services rendus à la macronie ?

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