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Rebsamen, la finance internationale, et les salauds de pauvres

Tribune de Grégory Gennaro

François Rebsamen n’aime pas les Français, ça nous le savions. Aujourd’hui, nous savons aussi qu’il n’aime pas nos compatriotes qui sont dans la difficulté et la détresse sociale. Un comble pour un socialiste... Après tout, rien d’étonnant, il n'est pas socialiste, c'est un oligarque allié de la finance internationale. Et nous ne le rappellerons jamais assez, l’oligarchie et la finance internationale n’aiment que les profits et l’argent. Et si la France avait été une banque, elle aurait été sauvée de la crise depuis bien longtemps.

L’homme qui a en charge le ministère du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social a fait preuve de son mépris envers les Français. Il a montré au grand jour la haine qu’il porte envers les plus humbles et les plus précaires de nos compatriotes.

En effet, comment les patriotes sociaux pourraient-ils interpréter autrement les dernières déclarations de François Rebsamen ? Sur un ton provocateur, il n’a pas hésité à sous-entendre que les chômeurs profitaient des prestations et des aides sociales. La belle blague… Il exige que Pôle emploi renforce ses contrôles « pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi  » allant même jusqu’à déclarer qu’une « sanction était nécessaire dans le cas contraire  ». Il faut rappeler que les propos de François Rebsamen interviennent seulement quelques jours après la parution des derniers chiffres qui annonçaient une hausse significative du chômage.

Tout ceci n’est pas sérieux et de telles déclarations n’ont que pour seul objectif de stigmatiser les Français dans la difficulté et dans la détresse sociale. Devons-nous rappeler qu’il existe aujourd’hui, en France, plus de cinq millions de chômeurs ? Devons-nous aussi rappeler qu’il y a aussi plus de six millions de travailleurs pauvres ?

Au lieu de gesticuler médiatiquement, François Rebsamen devrait se charger de déployer ses efforts et son énergie pour garantir l’emploi en France et trouver un travail pour chaque Français selon les compétences et les domaines d’activités de chacun. Nous aurions alors un ministre qui servirait vraiment à quelque chose. Cela changerait pour une fois…

Il y a urgence à s’attaquer à la crise, au chômage et aux conséquences de cette situation, plutôt que d’attaquer frontalement, avec l’agressivité qu’utilise l’oligarchie, les chômeurs, véritables victimes du système de la finance internationale, à laquelle appartient Monsieur Rebsamen. Nous reviendrons sur ce point dans quelques instants.

En attendant, plusieurs questions se posent légitimement à nous : si François Rebsamen déclare haut et fort qu’il existe de la fraude dans le versement des prestations sociales, c’est qu’il est au courant qu’il existe certains disfonctionnements. Dans ce cas, ses services connaissent les noms des fraudeurs. Alors pourquoi ne pas prendre les mesures qui s’imposent d’elles-mêmes ? Pourquoi ne pas sanctionner ceux qui ne respectent pas notre contrat social ? Pourquoi stigmatiser l’ensemble des chômeurs ?

Sinon quel est l’intérêt de telles déclarations publiques si ce n’est de préparer l’opinion à la rigueur et à l’austérité conjuguées à une haine et à un mépris à l’encontre du peuple Français ?

Et puis, que pouvons-nous attendre d’un homme tel que François Rebsamen qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui ne connaît absolument pas le monde du travail, de l’entreprise, de l’artisanat… ? Comment dans de telles conditions, un tel "sinistre" en charge du travail, de l’emploi et du dialogue social, pourrait agir efficacement et comprendre l’organisation sociale et humaine de cette France qui se lève tôt ?

S’il y a une lutte à mener contre la fraude, elle doit s’opérer envers les fraudeurs en col blanc, c’est-à-dire, à ces patrons voyous du CAC 40 qui ont reçu 40 milliards d’euros de la part de François Hollande et de Manuel Valls, pour avoir licencié en quelques mois des milliers de Français au nom des profits, de la rentabilité, des délocalisations, et des licenciements boursiers.

Mais pour comprendre le sens des déclarations de François Rebsamen, il faut avant tout connaître le personnage. Cet homme qui n’a jamais travaillé et qui n’a jamais été exposé ne serait-ce qu’à la menace morale d’un éventuel licenciement, appartient à cette caste de hauts fonctionnaires territoriaux : il est administrateur territorial.

C’est aussi un professionnel de la politique et un expert des coulisses du pouvoir.

Examinons de plus près son parcours de politicien :

Il a été de 1984 à 1986 puis de 1988 à 1991,chef de cabinet de Pierre Joxe. Il devient ensuite directeur-adjoint au cabinet de Laurent Fabius de 1992 à 1993. Enfin, il sera le conseiller technique au cabinet de Jean-Jack Queyranne, ministre des relations avec le Parlement.

En 1997, il est nommé secrétaire national du Parti socialiste au congrès de Brest, et devient le numéro 2 du Parti socialiste derrière son ami François Hollande. On comprend mieux la place d’importance qu’il dispose auprès de l’actuel président de la République.

Il est élu en mars 1998 conseiller général du canton de Dijon-5, il sera réélu en mars 2004. Il est élu maire de cette ville le 18 mars 2001.

Le 21 septembre 2008, il devient sénateur de la Côte-d'Or, premier sous l'étiquette socialiste depuis 1948. Il démissionne alors de son poste de conseiller général du canton de Dijon-5. Au Sénat, il est membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation.

Pour compléter le parcours de François Rebsamen, il faut rappeler aussi que de 2007 à 2008 il a été l’administrateur de Dexia-Crédit Local de France et qu’il démissionne de ses fonctions quelques jours avant la faillite de cette banque qui aura nécessité un apport de 3 milliards d'euros de l'État (seule banque française ou en partie française à avoir bénéficié d'un apport en capital de l'État et non pas simplement d'un prêt ou d'une garantie).

D'après l'Express, François Rebsamen aurait démissionné de son siège d'administrateur de la banque soutenue par l'argent public quand Le Canard enchaîné eut révélé le montant de ses jetons de présence, 20 000 euros en 2007.

A partir de ces éléments, on comprendra que le chômage ne pourra pas être résorbé par un tel individu et l’on peut se poser là aussi légitimement la question suivante, c'est-à-dire, « et si le chômage était voulu » ? En effet, compte tenu de la conjoncture actuelle, nous ne pouvons qu’accuser les gouvernements d’avoir capitulé devant le chômage. Pire, nous accusons les gouvernements de favoriser le chômage même si de déclarations fracassantes en déclarations apaisantes, ils donnent l’impression de chercher des solutions… Depuis de trop nombreuses années, ces mêmes élites parlent d’une « bataille », d'une « guerre », d'une « priorité nationale », d'une « croisade » lorsqu’ils se présentent au plus grand nombre.

Pourtant, au quotidien, rien ne bouge. Et tout s'empire. Enfin, pas pour tous... notamment pour les patrons voyous du CAC 40.

Pour les patriotes sociaux, nous trouvons cette situation inacceptable et cette manière de gouverner totalement scandaleuse. Soyons clairs, il est évident que les équipes gouvernementales actuelles favorisent le chômage, car améliorer significativement l’emploi provoquerait une pression à la hausse des salaires des travailleurs et serait fatale à la compétitivité des entreprises du CAC 40. Autrement dit, trouver du travail aux chômeurs ne peut ni améliorer ni jouer en la faveur des bénéfices de la finance internationale.

Aujourd’hui, la feuille de paye est l’ennemie de l’emploi. Pourquoi ? Parce qu’elle s’oppose à l’esprit de compétitivité de l’entreprise mondialisée. Faut-il donc sacrifier des millions de personnes sur l’autel de la finance internationale sous prétexte d’assurer à quelques-uns des revenus satisfaisants ? Dans notre volonté, ayant conscience que les luttes officielles contre le chômage ne sont que des écrans de fumée, les patriotes sociaux ne peuvent que s’imposer comme le recours puisque ayant depuis longtemps dépassés la « manière de penser » de ce système politique obsolète.

A partir de ce constat et de cette idée, nous devons opérer au niveau des échelons locaux et coordonner les bonnes volontés. Il faut faciliter la préservation de l’emploi existant mais aussi favoriser les initiatives locales. Faciliter la créativité, l’innovation, l’enthousiasme, l’entrepreneuriat de toute la société. Il s’agit bien de remplacer les logiques de la haute finance par des logiques de projets. Il semble alors évident que les nouvelles créations vont aider à l'apparition de nouvelles richesses et à améliorer le bien-être général de la société. De plus, de manière évidente, tout travailleur supplémentaire va générer de nouvelles recettes fiscales et sociales, lesquelles réduiront celles de son voisin. Disons les choses clairement : le social n’est pas la seule vocation de l’Etat. L’Etat doit aider les hommes à vivre le mieux possible mais ne doit pas pousser pour autant à l’assistanat. Croyons-nous encore que la société peut fonctionner avec plusieurs millions de chômeurs, des millions de précaires et des millions de salariés et ouvriers apeurés ? En France, comme dans tous les pays européens, les ouvriers sont-ils destinés à devenir les « résidus » du marché mondial ?

C’est pourquoi les patriotes sociaux s’opposent de toutes leurs forces aux dogmes de la toute-puissance du marché et de la finance internationale, lesquelles attaquent l’Etat, rompant les digues de l’intérêt général et, même disons-le, du Bien commun. L’Etat, aujourd’hui, s’effondre en silence, dans la déliquescence de ses élites et le dédain de ses citoyens. Aujourd’hui, un gigantesque chantage est organisé et on demande à nos compatriotes d’abandonner leurs libertés contre leurs sécurités financières. Contre cette nouvelle « oligarchie d’Etat », de ces hommes et femmes véritables alliés ou collaborateurs de la finance internationale, les patriotes sociaux sont prêts à agir, notamment pour garantir les droits des travailleurs et des citoyens de notre patrie sociale.

Les patriotes sociaux refusent les volontés de la finance internationale qui oblige l’homme à exploiter l’homme toujours au nom de l'argent et de la productivité à outrance, c’est-à-dire, produire toujours plus vite et être payé toujours moins, le moins possible, quitte à dissoudre au fur et à mesure les lois de protection et de sécurité sociale !

Dans notre système politique et social, l'exploitation de l'homme par l'homme, sous quelque forme que ce soit, sera considérée comme un crime que la loi punira. Telle est notre volonté pour éradiquer complètement l'exploitation de l'être humain et de mettre un terme avec ce nouvel esclavagisme moderne.

Notre patrie sociale sera aussi celle des Droits de l'Homme car nous ne pouvons pas accepter et nous résigner par le cœur, le corps, l'âme et l'esprit, à la domination de cet état de fait matérialiste, financier et consumériste.

En inscrivant dans la Constitution de notre patrie sociale les Droits du Travailleur, les citoyens et les travailleurs français pourront en toute sérénité et en toute sécurité clamer dans l'enthousiasme et à travers l'élan de notre offensive sociale que l'exploitation des travailleurs, au nom de la compétitivité et du libre-échange mondialisé, sera abolit. En assurant les Droits du Travailleur, en les intégrant à la loi, les classes économiquement faibles seront protégées contre l'égoïsme, la finance et l'exploitation des classes économiquement fortes.

Les patriotes sociaux veulent garantir à tous une Sécurité sociale et de l’emploi, ressouder les Français entre eux par la solidarité et la fraternité. Les patriotes sociaux entendent aussi à restaurer la justice sociale et à rendre la dignité à chacun de nos compatriotes. Telles sont nos valeurs et notre ambition qui doivent permettre à la France d'aboutir à l'élévation d'une patrie sociale et humaine. Ce choix nous le considérons comme vital et salutaire. Il s'impose comme une nécessité afin de rétablir l'ordre social et la cohésion fraternelle de notre peuple. Il s'agit de bâtir l'unité populaire et de construire l'avenir pour résister aux dérégulations sociales et aux offensives antipatriotiques de la finance internationale.

Nous ferons la démonstration et nous chercherons à assurer à notre peuple un régime social juste et humain où chacun trouvera sa juste place dans la société. Chaque homme et chaque femme qui travaille doit recevoir un bénéfice proportionné à sa participation et à son rendement. Nous voulons que chacun de nos compatriotes aient un avenir assuré. Nous voulons que nos anciens et les plus faibles d'entre nous ne soient pas délaissés et abandonnés par la société. Nous voulons donc libérer l’économie réelle et créatrice de richesses de la finance internationale pour réaliser une économie sociale, solidaire, en faveur de l’amélioration de la qualité de la vie, tout en permettant le développement concret et la modernisation effective de notre patrie sociale. Nous voulons tout simplement agir pour le bien social de notre peuple et de notre pays. Nous voulons éradiquer l'individualisme et l'égoïsme et renouer avec la fraternité, l'humanité, la générosité et l'amour.

Pour les patriotes sociaux, le souverain c'est le peuple, et certainement pas, ni les oligarques, ni la finance internationale.

Si pour François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron, François Rebsamen et les autres, les Français et les chômeurs sont les ennemis de la finance internationale, nous n’hésitons pas à affirmer, en tant que patriotes sociaux, que nos ennemis sont la finance internationale et leurs alliés qui ne cessent d’agresser en permanence notre patrie sociale, la France, et son peuple.

Nous avons conscience que face à la finance internationale, face à un gouvernement qui n’a plus rien de socialiste et face à un système politique qui s’écroule sur lui-même, nous avons l’obligation de reconstruire une force patriotique, progressiste et humaniste au nom de la justice sociale. Profitons donc de cet instant où la machine tourne à vide pour militer et imposer nos vues de patriotes sociaux, de progressistes et mêmes de révolutionnaires !

Il en va de l’intérêt de notre patrie sociale, de notre peuple, de notre avenir d’humain !

Grégory Gennaro

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10 réactions à cet article    


  • caillou40 caillou40 5 septembre 2014 10:21

    Il sort du moule de son illustre majesté perdu à jamais pour la France...Des gens méprisables car imbus de leur personne se croyant au dessus du peuple..alors qu’en réalité ils ne sont que des nains de jardin que l’on déplacent lorsque l’on tond le gazon...et avec le temps ils perdent de leur superbe et deviennent falot..pâle et inconsistant...


    • Diogène diogène 5 septembre 2014 11:57

      On aura déjà avancé d’un pas quand on cessera de confondre travail et emploi.


      Il vaudrait mieux mettre en place un pôle travail qu’un pôle emploi.
      Le chômage est dû aux réalités du marché du travail.
      Il n’y a pas de marché de l’emploi, mais une gestion des systèmes d’aides pour les entreprises qui confortent leurs résultats grâce à des avantages consentis par l’état. (emplois aidés).

      Sur le marché du travail, c’est le travailleur qui offre ses services et l’employeur qui est demandeur.
      Actuellement, il y a plus d’offre que de demande, donc, puisque nous sommes dans une économie de marché, la valeur du travail diminue car le « vendeur » ne trouve pas preneur.

      Remettre le mécanisme dans le bon sens éviterait déjà tous les enfumages et la culpabilisation des offreurs de travail (et non pas des demandeurs d’emplois) qui ne font pas l’aumône mais veulent participer à la production et à la vie économique du pays.

      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 septembre 2014 15:25

        Rebsamen a absolument raison ! ! !
        Les chômeurs sont paresseux puisqu’il y aurait 300.000 postes de travail non pourvus depuis des années.
        Il faut donc contraindre 300.000 chômeurs à assumer ces emplois non pourvus ! ! !

        Et, après, il ne restera plus que 2.700.000 chômeurs de classe A ! ! !...

         smiley smiley smiley


        • calimero 5 septembre 2014 18:59

          Quand on voit ce que prennent les banques et consorts la culpabilisation sur les aides sociales est proprement scandaleuse, immonde de cynisme.

          Le pire c’est que ça marche : j’ai vu beaucoup de gens modestes qui fustigent les « assistés », perçus alors comme des ennemis car dans l’inconscient collectif ils deviennent un coût et une menace. Ceci tandis qu’eux même peinent à s’en sortir.

          Les marionnettistes responsables, quels qu’ils soient, sont définitivement des êtres ignobles.


          • marc23 5 septembre 2014 19:39

            240000 et des bricoles : le nombre de radiés en juillet. Non seulement il y a des contrôles mais ils sont svt abusifs


            • fredo 5 septembre 2014 20:18

              mais si , mais si ils sont socialistes et les socialistes les soutiennent majoritairement


              • Spartacus Lequidam Spartacus 5 septembre 2014 20:43

                Rebsamen « un oligarque de la finance »......


                Un ancien de la ligue révolutionnaire communiste .....

                • Sarah 7 septembre 2014 13:14

                  Le même parcours que celui des néo-conservateurs U.S. Hasard ?


                  Ils sont restés les mêmes, ils poursuivent toujours les mêmes objectifs ; ils ont simplement changé de stratégie.

                  Ceux qui les ont cru ou les ont suivi à l’époque où ils étaient communistes, trotskystes ou révolutionnaires se sont fait avoir.

                  Ceux qui les croient ou les suivent aujourd’hui se font avoir aussi.



                • ForNikita ForNikita 6 septembre 2014 03:04

                  Sans compter dans son cv, son papa : Eric Rebsamen, né a Stuttgart et de nationalité suisse, inculpé d’atteinte a la sécurité extérieure de l’état et qui avait pris la fuite en France en 1939...
                  vous pouvez le voir ici en uniforme d’officier allemand : ICI


                  • seb71 6 septembre 2014 09:09

                    bonjour a tous...déja rebsamen doit pas connaitre l ambiance au pole emploi...tendu et agressif .une raison de plus pour ne plus choisir entre p.s et u.m.p

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