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Accueil du site > Tribune Libre > Réflexions sur le 20ème Anniversaire du « Non » au Référendum de 2005 : Une (...)

Réflexions sur le 20ème Anniversaire du « Non » au Référendum de 2005 : Une Perspective sur l’Ukraine

En mai 2025, nous marquerons le vingtième anniversaire d'un moment clé de l'histoire européenne : le rejet par la France du traité établissant une certaine Constitution pour l'Europe. Ce "non" français n'était pas seulement un refus d'un document juridique, mais l'expression d'un désir profond de souveraineté et d'une vision différente de l'Europe.

Europe {JPEG}

Aujourd'hui, alors que nous observons le conflit en Ukraine, il est impossible de ne pas réfléchir à la trajectoire que l'Europe a prise depuis ce référendum. Loin de n'être qu'une querelle territoriale, la guerre en Ukraine symbolise les conséquences d'une politique européenne fortement influencée par l'adhésion à l'OTAN, une orientation à laquelle la population française avait clairement exprimé ses réserves en 2005.

Le refus de reconnaître l'autonomie du Donbass et de respecter ses aspirations culturelles, dans le contexte d'une politique européenne OTANisée, a alimenté les tensions qui ont finalement conduit à l'actuel conflit. Cette politique a également transformé une initiative européenne de paix (Facilité Européenne pour la Paix) en un outil de soutien militaire, éloignant ainsi toute perspective de résolution pacifique.

Il est également crucial de rappeler le rôle de la France dans le contexte des accords de Minsk. Le premier article de ces accords, appelant à un "cessez-le-feu immédiat bilatéral", n'a jamais été pleinement respecté, en partie à cause de l'intensification des actions militaires soutenues par l'Occident.

Les semaines et jours précédant l'intervention militaire de la Russie voisine en Ukraine, les forces de l'Ukraine de l'Ouest intensifiaient les bombardements - comme documenté par l'OSCE - sur le Donbass, dont la population était prise au piège du conflit depuis de nombreuses années.

En fait, sous la présidence actuelle, la France a non seulement échoué à promouvoir la paix mais a également été un acteur clé dans l'escalade militaire, comme en témoigne le soutien armé massif à l'Ukraine depuis 2014.

En avril 2022, le futur Premier Ministre, Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement, déclarait officiellement que "depuis 2014, la France a été le premier fournisseur d'armes en direction des Ukrainiens", en opposition totale avec la volonté de cessez-le-feu exprimée par le premier article du protocole de Minsk.

La récente proposition du Président Macron d'envoyer des troupes au sol en Ukraine ne fait aujourd'hui qu'ajouter à l'inquiétude, s'écartant dangereusement des aspirations à la paix partagées par de nombreux peuples à travers le monde.

Alors que nous approchons de cette date commémorative du 29 mai 2025, il est temps de réfléchir à la voie que nous, en tant que nation et communauté européenne, avons choisie. Le "non" de 2005 était un appel à une autre vision de l'Europe, une vision qui, dans le contexte actuel, semble plus pertinente que jamais.

Le conflit en Ukraine n'est pas seulement le résultat d'ambitions territoriales ou de politiques étrangères ; il est le reflet d'une série de choix politiques et de non-choix qui ont conduit à l'escalade plutôt qu'à la résolution. En tant que citoyens et penseurs, nous avons la responsabilité de questionner ces choix, de rechercher la paix et de réfléchir sérieusement à l'avenir que nous souhaitons construire.


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11 réactions à cet article    


  • Edmond 2 mars 17:14

    « Si vous ne votez pas, vous ne prenez pas vos responsabilités citoyennes et démocratiques au sérieux,etc. »

    un enfumage de plus au vu de ce qu’ils font quand on ne vote pas dans le bon sens


    • xana 2 mars 21:12

      @Edmond
      Absolument.
      Ce référendum dont nos gouvernants n’ont pas voulu tenir compte a été mon dernier vote.
      Je refuse de voter tant qu’on ne réintroduira pas la PEINE DE MORT pour la trahison et la forfaiture.


    • Edmond 2 mars 22:40

      @xana

      je vous rejoins

      je l’ai toujours soupçonné, mais aujourd’hui j’en suis convaincu. Comment disait-on... « piège à cons » ?


    • Seth 3 mars 14:58

      @xana

      Je refuse de voter tant qu’on ne réintroduira pas la PEINE DE MORT pour la trahison et la forfaiture.

      Je plussoie, c’est même le seul cas où je la trouve pleinement justifiée. C’est ainsi qu’on aurait du raccourcir encore plus le nain de jardin si c’était possible. La Carlita aurait alors du reprendre son butinage de bite en bite. smiley

      Et bien sûr les socialisses qui n’ont alors rien trouvé de mieux que de s’abstenir après avoir insulté les nonistes pendant toute la campagne, histoire de soutenir le traité tout en continuant à se réclamer « de gauche ».

      Mais les poissons rouges ont oublié ce forfait majeur de la godillotaille et des séniles de l’ehpad du luxembourg. smiley


    • zygzornifle zygzornifle 3 mars 10:18

      Comme quoi les politiques vous baisent et le pire c’est que vous votez pour, vous voulez toujours plus chaque élection étant pire que la précédente, on se demande si cela va s’arrêter un jour ....  


      • L'apostilleur L’apostilleur 3 mars 11:09

        Les anglais et américains ont raté une étape en ne donnant pas suite à ces conversations preliminaires dans les années 50 pour l’intégration de la Russie dans l’OTAN 


        • Matlemat Matlemat 4 mars 15:24

          @L’apostilleur
          dans les années 90.


        • Christophe 4 mars 13:07

          @l’auteur

          Il faut ajouter à cela les propos tenus par Macron avec Poutine lors d’un reportage diffusé pour lequel son interlocuteur, Poutine, n’était pas informé de la présence des journalistes et de la diffusion future des propos. Justement dans ces propos échangés, que dit Macron pour le respect de Minsk ... on se moque éperdument de la position des autonomistes c’est au gouvernement ukrainien de décider de ce qui doit se faire sur son territoire (c’est résumé) ce qui va à l’encontre total des accords de Minsk.

          En matière juridique, il existez plusieurs niveaux de responsabilité. La responsabilité de l’acte de guerre est sans conteste russe. La responsabilité d’avoir fait en sorte que cette guerre ait lieu est occidentale et ukrainienne.

          La responsabilité est partagée.


          • Eric F Eric F 4 mars 16:00

            @Christophe

            ’’La responsabilité de l’acte de guerre est sans conteste russe. La responsabilité d’avoir fait en sorte que cette guerre ait lieu est occidentale et ukrainienne.
            La responsabilité est partagée’’.

            Presque d’accord, si ce n’est que ’’faire en sorte’’ serait un décision délibérée de provoquer une guerre, alors que ce sont des décisions et actions irresponsables qui ont ’’conduit au risque’’ de déclenchement de cette guerre.
            Le but était d’étendre l’espace d’hégémonie américaine (ou plus largement ’’atlantiste’’) pour isoler et affaiblir la Russie et empêcher la reconstitution de son espace d’influence historique (référence)


          • Christophe 4 mars 17:02

            @Eric F
            Je ne me base que sur les faits, comme la justice le fait smiley

            Qu’ils soient intentionnels ou non ne change pas la nature du jugement mais renforce ou pas la culpabilité.

            Faire en sorte que est un concept juridique très particulier. Il repose sur des faits qui ont conduit à cet état tout en pouvant démontrer que si on avait agi différemment, la situation ne serait pas arrivée à ce point de non retour. Toute personne responsable est censée mesurée les effets de ses choix, de ses décisions et de ses actes ; s’ils ne sont pas intentionnels cela signifie que nous avons des responsable irresponsables, ce qui à mon humble avis est pire que tout.

            C’est ainsi que l’on approche les notions de responsabilité en logique.

            La troisième notion est la responsabilité par influence, celle qui s’articule avec les notions d’organisation hiérarchique.


          • Eric F Eric F 4 mars 17:16

            @Christophe
            Je voulais juste distinguer un ’’comportement à risque’’ irresponsable, par rapport à une ’’intention délibérément criminelle’’ Cette deuxième me parait trop faire peser la responsabilité sur un seul protagoniste, et exonérer l’autre qu’i n’aurait alors eu aucun autre choix possible.

            Dans le cas présent, on aurait pu concevoir que la Russie reconnaisse l’indépendance des républiques séparatiste et leur apporte une protection par présence de troupe (comme en Georgie). Ou encore, comme pensaient certains d’observateur avant l’invasion, qu’il y ait menace par présence massive de troupes à la frontière pour contraindre l’application des accords de Minsk.

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