• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Réformer l’école, est-ce (im)possible ?

Réformer l’école, est-ce (im)possible ?

Si tu veux la prospérité pour 1 an, élève du grain, si tu veux la prospérité pour 10 ans, élève des arbres ; si tu veux la prospérité pour 100 ans, élève les hommes. (Proverbe chinois)

Tout le monde ne peut qu'être d'accord avec le fait que l'école est la matrice de toutes les réussites sociales. Et, malheureusement aussi, celle de toutes les inégalités.
Car l'école républicaine de Jules Ferry "laïque et obligatoire" a été créée pour donner à chacun, quelle que soit sa naissance, les mêmes chances.

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Chacun a certainement son avis sur cette important question. Les clients du Café du Commerce en discutent savamment et âprement.

Quel(s) constat(s) objectif(s) peu(ven)t nous aider à nous forger une conviction ?

Le site officiel de l’Éducation Nationale fournit les résultats d'une étude intitulée "L'état de l'École : 29 indicateurs sur le système éducatif français" dont la dernière mouture date de novembre 2010.
On y apprend ainsi que "la dépense intérieure d'éducation représente 6,9 % du PIB en 2009, soit 132,1 milliards d'euros, ce qui représente 7 990€ par élève ou étudiant et 2 050€ par habitant".
Si l'on veut entrer dans le détail : la dépense est de 5 690€ par élève dans le 1er degré, 9 380€ dans le 2nd degré et 11 260€ dans l'enseignement supérieur.
L'Éducation Nationale représente un quart du budget de l’État. Il s’agit du 1er poste de dépenses hors charge de la dette.
La France dépense donc - chacun pense : à juste titre - des sommes importantes à l'éducation de ses jeunes.

Pour quel résultat ?
Le site officiel regorge de résultats dont le moins qu'on puisse dire est... qu'il est difficile de comprendre la situation réelle. Florilège.
"Les difficultés de lecture à l'entrée en sixième. De 1997 à 2007, la proportion d'élèves en difficulté de lecture à l'entrée en sixième est passée de 14,9 % à 19 %. La dégradation ne concerne pas les mécanismes de base de la lecture mais les compétences langagières, en particulier le vocabulaire et l'orthographe. Cette baisse est générale et importante dans le secteur de l'éducation prioritaire".
En clair : environ 1 élève sur 5 ne maîtrise pas le vocabulaire et l'orthographe à la fin du cycle primaire ! C'est franchement inquiétant.
Pourtant : "La proportion d’élèves qui maîtrisent les compétences de base requises est mesurée depuis 4 ans en fin d’école et en fin de collège, en français et en mathématiques.
En 2010, cette proportion varie d’environ 80 % à 90 % selon les niveaux scolaires et les matières".
Plus de 8 élèves sur 10 maîtrisent le français et les mathématiques en fin de collège ! Alors tout va bien ??
Et ceci : "Malgré des progrès importants, la population adulte qui a terminé avec succès un enseignement secondaire de second cycle est moindre, en France, en proportion, que dans nombreux pays de l'OCDE . Les cohortes de sortants du système éducatif les plus récentes comptent 82 % de diplômés des enseignements secondaire du second cycle et supérieur".
Alors nous serions bons, mais tout de même pas très bons, en tout cas moins bons que les autres pays développés, c'est bien cela ???

Il faut donc aller chercher ailleurs un avis compréhensible.

La dernière édition de Courrier International, datée du 5 au 11 avril consacre justement un dossier intitulé "École : les recettes qui marchent ailleurs".
Il y est notamment fait mention de l'enquête PISA 2009. PISA signifie "Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves.
Elle est réalisée, tous les 3 ans, auprès d'un million de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Elle évalue l’acquisition de savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique et se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Les élèves sélectionnés dans chaque pays doivent passer des tests écrits avec des questions ouvertes ou à choix multiple
Ceux qui s'intéressent à la méthodologie ou veulent en savoir plus peuvent consulter "Le cadre d’évaluation de PISA 2009 - Les compétences clés en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences". Il est également possible de se procurer les résultats complets, en anglais, au prix de 24€.
Ce qui est intéressant c'est le parti pris de ne pas mesurer la maîtrise d'un programme scolaire précis, mais l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle.

Que dit l'enquête PISA 2009 ?

Elle cible 3 thématiques : mathématiques, sciences et lecture.
La comparaison n'est pas vraiment avantageuse pour notre pays : avec des classements compris entre la 22ème et la 27ème place selon les thèmes (sur 65 pays classés), nous sommes aux environs de la moyenne. Pas catastrophique donc (c'est la bonne nouvelle) mais jamais sur le podium (pas même au pied de celui-ci).
Parmi nos partenaires de l'UE, la Finlande obtient d'excellents résultats. Et nous sommes systématiquement derrière l'Allemagne, les Pays-Bas et même la petite Belgique.

On s'en serait douté, les dragons extrême-orientaux (Chine, Corée du Sud, Hong-Kong et Singapour) trustent les premières places.

Mais comment font-ils ces pays qui obtiennent de meilleurs classements que le nôtre ?

Un article tiré de The Economist bat en brèche l'idée que la qualité de l'école dépend des fonds qu'on lui consacre. Ainsi par exemple, depuis le milieu des années 70, le budget de l’Éducation Nationale français a triplé en valeur réelle alors que notre système éducatif est de plus en plus critiqué pour ses médiocres performances (cf. le classement "objectif" PISA ci-dessus, confirmant l'impression générale qu'il produit de plus en plus d'exclus). Par ailleurs les résultats varient beaucoup entre pays consacrant des dépenses comparables par élève. Les experts de PISA estiment que les considérations budgétaires ne comptent que pour environ 10% dans les variations des résultats scolaires.
Ainsi les USA, la Grande Bretagne et la France, qui sont parmi les pays de l'OCDE qui dépensent le plus (plus de 60 k€ de dépenses cumulées pour l'éducation d'un élève entre 6 et 15 ans dans ces 3 pays) sont dans la moyenne des classements PISA. Là où la Finlande (dont les dépenses sont comparables) se trouve sur le podium.
En revanche la culture, le milieu social d'origine (notamment les revenus de la famille), sont des facteurs déterminants. Différentes études confirment ce constat que tout un chacun peut faire.
Pourtant la Chine, l'un des pays les plus inégalitaires du monde, sort en tête au classement PISA.
Les choses ne sont donc pas si simples.

Alors quelles sont les clés de la réussite ?
Le dossier de Courrier International en énonce quatre : donner de l'autonomie aux établissements, mettre l'accent sur les élèves en difficulté, diversifier l'offre d'enseignement (en élargissant la gamme des établissements) et se doter d'enseignants de haut niveau (ce qui implique plus de reconnaissance et de meilleurs salaires).
The Economist (Londres) fournit deux illustrations des vertus de l'autonomie donnée aux établissements : la province canadienne de l'Ontario, la Pologne. Dans ces deux exemples les chefs d'établissement définissent leurs propres objectifs, voire recrutent leurs enseignants ou choisissent leurs programmes auprès de "fournisseurs" privés.
La Finlande illustre parfaitement le soutien apporté aux élèves en difficulté. Dans ce même dossier de Courrier International, un article de Dagens Nyheter (Stockholm) décrit longuement comment fonctionne le système scolaire finlandais. Ainsi, par exemple, l'élève en difficulté est incité à prendre conscience de ses points forts et de ses points faibles dans les différentes matières. Le système de soutien est là pour l'aider à combler son retard sur la classe le plus vite possible.
En Finlande, d'autre part, le métier d'enseignant est très prisé, les futurs enseignants triés sur le volet, les bons résultats du système d'éducation reconnus. Ceci crée un cercle vertueux car les étudiants à fort potentiel sont incités à s'orienter vers l'enseignement. Les élèves et leurs parents savent que leurs enseignants sont compétents et ne les contestent pas.

Le dossier de Courrier International n'évoque pas les raisons du succès des dragons extrême-orientaux. Les clés y sont d'une autre nature : le travail, le travail, et encore le travail. Dans le cadre d'Envoyé Spécial, un récent reportage de France 2, intitulé "Corée du Sud, les forçats de l'école", montrait que, là-bas, les familles investissent tout dans l'éducation de leurs enfants. Ces derniers, après leur journée de cours, participent en masse à des cours du soir qui se prolongent parfois fort tard (22h et plus). C'est le prix qu'ils acceptent de payer pour être dans l'élite mondiale.
Sommes-nous prêts à de tels sacrifices ? Est-ce d'ailleurs le chemin optimal pour réussir ?

Les clés données par le dossier de Courrier International me semblent plus raisonnables. Les pays dont on parle ne consacrent pas plus d'argent à leur système éducatif que nous (parfois même moins). Leurs enfants ne sont pas des "forçats de l'école". Et pourtant leurs performances sont supérieures aux nôtres, très proches de celles des dragons.
Pourquoi ne nous inspirerions-nous pas d'eux ?

A l'aune de ces constats et témoignages qu'ils ne peuvent ignorer, quelle vision de l’École développent les principaux candidats à l'élection présidentielle ?

Je me suis penché sur les programmes de 3 d'entre eux, en excluant les extrêmes (ou radicaux) de tout bord.

Parmi ses "60 engagements pour la France", François Hollande déclare "Je veux remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique" et décrit ainsi ses priorités éducatives :

  • Engagement 36 : Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation. Ils couvriront tous les métiers. Je mettrai en place un prérecrutement des enseignants avant la fin de leurs études. Pour tous, je rétablirai une formation initiale digne de ce nom.
  • Engagement 37 : Les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux. Je renforcerai et valoriserai les filières d’enseignement professionnel et technologique. Je veux lutter contre la précarité des jeunes. J’offrirai à tout jeune déscolarisé de 16 à 18 ans une solution de formation, d’apprentissage ou un service civique.
  • Engagement 38 : Dans l’affectation des nouveaux personnels, ma priorité ira aux écoles maternelles et primaires, car c’est là que les premières difficultés se manifestent et que l’échec scolaire se forme, ainsi qu’aux zones en difficulté.

On y parle de l'accompagnement personnalisé des élèves en difficulté, de valorisation des filières d'enseignement professionnel et technologique, de priorité aux écoles primaires, d'une formation aux enseignants (ce qui est bien le moins !). Sûrement des mesures utiles et de bon sens.
Mais François Hollande n'exprime pas une vision de ce que doit être notre système éducatif, ne développe pas un réel projet complet et cohérent, ne fixe pas d'objectifs.

Nicolas Sarkozy présente ainsi ses propositions "pour une France forte" :

  • Proposition n°17 : Ne plus accepter qu’un seul enfant rentre au collège sans savoir lire, écrire et compter, en prenant systématiquement en charge les élèves de maternelle ou de CP en grande difficulté.
  • Proposition n°18. Au collège, accroître la présence des professeurs en dehors des heures de cours pour soutenir les élèves qui en ont besoin, en contrepartie d’une augmentation de leur rémunération.

Là on a au moins un objectif ("plus... un seul enfant [qui] rentre au collège sans savoir..."). On y parle d'accompagnement des élèves en grande difficulté (pourquoi seulement en maternelle et au CP ? Mystère !) et de soutien aux élèves au collège. Rien sur la formation des enseignants.
Pas de vision, ni de projet pour l’Éducation Nationale chez Nicolas Sarkozy.

Dans son programme "La France solidaire" François Bayrou développe sa vision de "L'école de la réussite" qu'il décrit ainsi : "Elle repose sur quelques certitudes. L'enseignement valide, c'est celui qui unit l'acquisition de connaissances solides à l'épanouissement personnel. L'un est l'appui de l'autre. C'est dans l'expérience, le savoir-faire, l'humanité des maîtres que se situe, dans le premier et le second degré, le gisement de progrès de l'éducation. La clé de l'égalité des chances, à l'école comme dans la vie, c'est la langue : elle est la priorité car elle donne accès, en même temps, à l'univers des connaissances, des sentiments et de la création. Enfin, la valorisation méthodique des aptitudes est la condition de la mise en confiance, de l'estime de soi des élèves"
Voilà quelque chose de plus consistant qui exprime des convictions "la clé de l'égalité des chances c'est la langue", "la valorisation des aptitudes (tiens ! des aptitudes, pas simplement de connaissances !) est la condition de l'estime de soi des élèves".

Ensuite viennent toute une série de mesures qui composent un projet qui sert cette vision. Citons-en quelques unes qui s'inscrivent bien dans les axes développés plus haut :

  • Écrire un Contrat de progrès entre l'école et la nation qui garantira le maintien des moyens et précisera les objectifs que la nation assigne à son école.
  • Définir les méthodes pédagogiques par l’évaluation des résultats : ce n'est ni au gouvernement ni au président de la République de trancher des méthodes d'apprentissage, c'est à la classe, au résultat effectif, à condition qu'aucune méthode ne se voie exclue pour raison idéologique.
  • Fixer comme objectif la maîtrise de la lecture et de l’écriture à l’entrée au collège. Si l’élève est en défaut, une pédagogie adaptée doit lui permettre de reconstruire son rapport à l'écrit.
  • Reconstruire une année de formation des enseignants, en alternance avec exercice dans la classe et transmission de l'expérience d'autres enseignants.
  • Donner aux chefs d'établissement des possibilités nouvelles, par exemple recrutement direct des remplaçants, gestion des volumes d'heures pour organiser des soutiens individualisés ou en petit groupe.
  • Pour les élèves : consacrer 50 % du temps de travail à l’école primaire à la langue française.
  • Faciliter le repérage précoce des difficultés psychoaffectives.
  • Penser le nombre d’élèves par classe en fonction de la réalité de la classe, selon un principe simple : à classe difficile petit nombre d'élèves, à classe équilibrée et de bon niveau, plus grand nombre d'élèves.
  • Organiser les devoirs dans le cadre de l'établissement sous la surveillance de tuteurs, d'enseignants de l'établissement s'ils le souhaitent, d'enseignants à la retraite ou le plus souvent d'étudiants qui recevront une bourse pour se familiariser ainsi avec l'enseignement.
  • Créer des collèges « hors les murs » pour les élèves en échec, avec des pédagogies adaptées pour permettre une reconstruction et le retour, s'ils le souhaitent, à la voie classique.
  • Informer les élèves sur ce qu'ils ne maîtrisent pas, par exemple, les codes de comportement, d'habillement, de langage…
  • Pour les parents : créer des écoles associatives de parents, pour aider ceux qui ont des difficultés à accompagner leur enfant.
  • Développer l’apprentissage et l’enseignement en alternance.
  • Développer l’e-learning.
  • Ouvrir les établissements scolaires en dehors des heures de cours à la demande d'éducation de la société.
  • Créer une Agence nationale de l’orientation qui dise la vérité aux jeunes au moment où ils s’engagent dans une formation en fournissant les chiffres réels de ce qui les attend à la sortie.

On retrouve dans ce projet davantage d'ingrédients proches des clés de la réussite énoncés plus haut que dans les autres programmes : autonomie des établissements (dans la fixation des méthodes pédagogiques, dans le recrutement des remplaçants), élargissement de l'offre de formation (développement de l'apprentissage, de l'alternance, du e-learning, ouverture des établissements à la demande d'éducation de la société), effort sur les élèves en difficulté (les parents auraient à y jouer un rôle avec le soutien de l'institution), transparence avec les élèves sur leurs aptitudes.
Le tout dans une vision contractuelle entre l’École et la Nation.

Au delà des mots (je veux dire des discours sur l'importance d'investir dans l'éducation, la jeunesse), on mesure bien à quel point c'est un sujet partisan, sur lequel la base consensuelle est étroite.
Il est vrai également que les "marchés" (financiers) se préoccupent moins de l'efficacité de notre système éducatif que de la maîtrise des dépenses publiques ! Ceci expliquerait-il (en partie) cela ?

François Bayrou ne sera certainement pas au 2ème tour. Il nous faudra donc choisir entre les 3 engagements de François Hollande et les 2 propositions de Nicolas Sarkozy.

La (très) mauvaise nouvelle est donc qu'il n'y a pas de raison d'espérer que les classements PISA 2015 et 2018 voient un retour de la France dans le top 10 des nations qui réussissent l'éducation de leur enfants !


Moyenne des avis sur cet article :  3.22/5   (9 votes)




Réagissez à l'article

40 réactions à cet article    


  • Buddha-dassa 12 avril 2012 11:12

    Tout ceci se passe quand même dans un esprit de compétition donc de guerre , non ?
    si vivre est compétition alors tout ce qui se passe est normal, logique,prévisible et la volonté de ce qui est a notre origine.. et ne devrait pas faire l’objet de remise en cause... !!

    compétition = perdants, pleins de perdants.....


    • jef88 jef88 12 avril 2012 11:36

      si tu veux la prospérité pour 10 ans, élève des arbres ; si tu veux la prospérité pour 100 ans, élève les hommes.

      10 ans pour des arbres c’est un peu court !
      100 ans pour des hommes... un peu long !!!


      • Karash 12 avril 2012 14:24

        Ce rapport n’a strictement aucune valeur pour les citoyens que nous sommes.


        1/ Il vient de l’ocde, qui est un organisme qui n’est PAS neutre, quoi qu’on en dise. C’est un des promoteurs du libre échanges, du libéralisme, etc .. donc le fait que des dragons asiatiques soient en pôles position induit forcément une forte suspicion.

        2/ Le machin que vous nous donnez en référence fait 267 pages. Pour avoir fait l’effort de le télécharger et y avoir jeté un oeil, je considère que les auteurs ont cherché à en faire des tartines pour donner l’impression d’avoir mérité leur salaire. 267 pages, c’est la garantie que 99.999 % des gens qui auront accès au document se contenteront de lire la conclusion et de repérer 1 ou 2 graphes ayant l’air significatifs. Mon alarme « manipulation » s’allume donc à la seule vue de ce chiffre.

        La méthodologie est surchargée de verbiages inutiles qui alourdissent la lecture.
        Et enfin et surtout, sur 267 pages, dont au moins 60 d’annexes, on n’a le droit qu’à des EXEMPLES de questions qui ont été posées. Or, il me semble bien que la caractéristiques numéro 1 de toute étude digne de ce nom, c’est de faire passer le même test à chaque sujet d’un même groupe. 

        Il est donc inacceptable de ne pas avoir la version complète et unique du questionnaire sous la main. N’ayant accès qu’à des exemples dont le choix comporte forcément une part d’arbitraire, je refuse de donner le bénéfice du doute à l’ocde.

        Donc tout ce qu’on peut bâtir la dessus n’aura pas plus de valeur.

        • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 14:38

          Y a-t-il un seul arbitre qui mérite votre considération ?
          On peut toujours contester les thermomètres. Cela ne résout pas les problèmes pour autant.
          Vous n’aurez pas été sans remarquer que je cite également une étude du Ministère de l’Éducation Nationale. Je vous invite à la consulter. Je vous souhaite bonne chance pour y trouver votre bonheur.
          Nous sommes dans un monde ouvert. Nous comparer aux autres est plutôt salutaire.
          Si vous avez d’autres points de comparaison, je veux bien les consulter également.
          Bien à vous


        • Guy BELLOY Guy BELLOY 12 avril 2012 15:33

          Bonjour,

          J’étais enseignant lorsque François Bayrou était ministre de l’Education Nationale.
          Je n’ai pas vu grands changements... Mais peut-être n’avait-il pas les moyens de la politique éducative qu’il préconise aujourd’hui...

          Dès le plus jeune âge, la responsabilité du millieu familial est primordiale.
          http://decryptages.blog4ever.com/blog/lire-article-558299-3447683-education___de_la_responsabilite_parentale___.html

          Modifier les temps de travail, organiser les études surveillées à l’école primaire est indispensable
          http://decryptages.blog4ever.com/blog/lire-article-558299-3448375-education__l_ecole_elementaire.html

          Respecter les élèves, c’est reconnaître leur droit à la diversité (il existe plusieurs formes « d’intelligence »)
          http://decryptages.blog4ever.com/blog/lire-article-558299-3449168-le_college_en_difficulte___.html

          Cordialement


          • bakerstreet bakerstreet 12 avril 2012 15:50

            Qu’est ce que c’est en Finlande, un enseignant tiré sur le volet ?

            J’ai bien peur que ça ne corresponde en rien à nos mornes de sélection actuelles, qui privilégient les têtes bien pleines ( on en est maintenant en France, au master comme curseur de sélection avant de pouvoir prétendre passer le concours.... Plus stupide tu meurs .....)

             Pour autant que je m’en souvienne, ayant vu un reportage sur l’éducation dans les pays nordiques, ils pointent en avant le sens de la pédagogie, la méthode, et le sens du travail en groupe, autant avec les élèves qu’avec le autres enseignants. Ce qui amène évidemment les enseignants à ne pas se barrer chez eux dés leur cours terminés.

            Des méthodes qui provoquent des levées de bouclier ici bas.
            La france bat tous les records : Celle des journées de travail les plus longues pour les enfants, et celle dont les journées de scolarité à l’année était déjà le plus faible, avant que l’on aggrave encore le problème en raccourcissant la semaine.

            On récolte simplement ce que l’on sème. Quand à changer les choses, je suis assez dubitatif, tant ce débat éternel, cent fois évoqué, ne modifie en rien l’immobilité des choses.


            • lemouton lemouton 12 avril 2012 19:49

               bakerstreet..

              votre écrit comporte des commentaire sensés, mais aussi quelques inepties par méconnaissance..

              un enseignant trié sur le volet ? .. nos mornes de sélection actuelles, qui privilégient les têtes bien pleines
              —> exact.. la part de pédagogie, d’adaptabilité dans les relations élève <—> enseignant, n’est pas assez sélective

              on en est maintenant en France, au master comme curseur de sélection avant de pouvoir prétendre passer le concours
              —> euh..non cela n’est pas nouveau, il fallait déjà avoir au moins une licence universitaire (bac+3), pour avoir accés au concours.

              le sens du travail en groupe, autant avec les élèves qu’avec les autres enseignants.

              —> exact, mais un groupe ne doit pas devenir un cocon pour les disons, moins actifs..

              Ce qui amène évidemment les enseignants à ne pas se barrer chez eux dés leur cours terminés.
              —> euh.. vous sortez cela d’où ??.. c’est le doux fantasme des non enseignants.. smiley

              Celle des journées de travail les plus longues pour les enfants, et celle dont les journées de scolarité à l’année était déjà le plus faible, avant que l’on aggrave encore le problème en raccourcissant la semaine..
              —> exact, et cela remonte au début des années 70, où il fallait libérer le plus de temps pour que les français puissent dépenser dans les machines à loisir. (sport d’hiver, tourisme..etc)

              On récolte simplement ce que l’on a semé
              —> euh.. je n’ai rien semé, ni était consulté..


            • gordon71 gordon71 12 avril 2012 21:49

               le mouton


              « nos mornes de sélection.. »

              oui je sais c’est Baker street qui a fait la « faute », mais vous n’avez pas relevé 

              je ne vous fais pas l’offense de vous expliquer la fonction du lapsus...

            • Bernard Bougel Bernard Bougel 13 avril 2012 11:34

              Le monde bouge. Je ne pense pas, contrairement à ce qu’on nous serine ici et là, que la France ne soit pas réformable.
              Je crois surtout qu’il faut changer nos méthodes de réforme. Il faut le temps du dialogue avant celui de la décision. Plus la réforme est profonde, plus le temps du dialogue doit être long.
              Et ensuite il faut prendre des décisions et les appliquer sans mollir. Ce sera d’autant plus efficace que le dialogue aura été approfondi.
              C’est comme dans une entreprise : de la conduite du changement !


            • bakerstreet bakerstreet 14 avril 2012 15:37

              « Vos mornes de sélection : Lapsus, sans doute, dont je suis assez fier....

              Les conditions de recrutement : Etre bien titulaire d’un master (bac + 5) ou être en seconde année de master 2 ; conditions qui ont drastiquement épuisé le niveau du recrutement, par le nombre de postulants potentiels, et donc s’avérant inversement proportionnel dans les résultats, à l’ambition proclamée...Mais quel métier actuellement n’a pas ce réflexe du toujours plus, pour les nouveaux postulants, afin de légitimer excellence et retour sur intérêt pour soi-même, en termes financiers : »Dis moi combien d’années t’as fait après le bac, je te dirais ton salaire

              On peut se demander quel est l’intérêt d’un parcours si uniforme. Quid de posséder une licence d’histoire pour prendre des bambins en maternelle, alors qu’un diplôme de puéricultrice ou d’infirmière serait au moins aussi pertinent ?....J’entends déjà les syndicats hurler au loup et au populisme...

              Ne tentez pas d’essayer de convaincre qu’en France les enseignants travaillent en équipe, et restent dans la salle des profs après leur cours, vous ne convaincrez personne. La notion d’éducation est la résultante d’un patchwork de prof intervenant chacun dans sa spécialité, et ayant un aperçu saucissonnal de leur élève.

              Ce système est critiqué de plus en plus, et cet article nous montre bien qu’il prend d’ailleurs de plus en plus l’eau de toutes parts : Pas une étude pour montrer qu’en France, d’ailleurs, et ce n’est pas vrai que pour l’éducation, l’aide de l’état est mise à profit pour le plus grand bien d’une minorité, et c’est tout aussi vrai par exemple, pour les aides au logement et les allocations familiales.

              Je m’écarte sans doute du sujet, mais le mal est récurent, et les postures républicaines se complaisent pour sauvegarder en toute hypocrisie, les avantages de certains, qu’on préfère englober pudiquement dans « la classe moyenne », maelstom qui va de l’ouvrier spécialisé, ne voulant pas déchoir socialement, au médecin, qui ne tient pas tant que ça à se démarquer socialement, et préfère prendre des habits au dessous de sa taille

              Quand au nombre de journées de congés et à la tache de travail pour les enfants : Qui est accablant, jeté au panier l’avis des psychologues, des spécialistes des rythmes, et de simplement des gens qui ont un peu de bon sens ( combien d’années après le bac ?) : On aurait bien voulu voir le corps enseignant se mobiliser, comme il l’est capable de le faire, pour des raisons de salaire. En tout cas, les enfants qui souffrent de ce système inique, sont ceux socialement défavorisés : pas de vacances, de cours de musique, de toutes ces prises en charge extérieurs qui feront la différence avec les autres, qui auront été à l’étranger, ect....

              Il ne suffit pas de dire que l’état et les spécialistes des vacances l’ont imposé pour s’affranchir de toute responsabilité. Discours hypocrite, chacun « tenant à ses petites et grandes vacances ». Combien de blogs ici, où des enseignants exténués, déclarant que sinon, ils ne tiendraient pas......Le malaise de l’enseignement se caractérise peut-être par le fait qu’il est justement trop fermé, et ne permet pas un véritable courant, entre ses bases et l’extérieur. 

              En tout cas plus personne ne déclare le petit doigt sur la couture, que nous bénéficions du meilleur système d’éducaton au monde ; mais pour le moment, personne ne semble entendre les avis divergents, et quand aux comparaisons avec les autres système, ils sont aimablement brancardés et caricaturés, pas transposables nous dit-on.

              Mais pour combien de temps cette ligne Maginot pourra tenir ?


            • gordon71 gordon71 12 avril 2012 16:36


              La (très) mauvaise nouvelle est donc qu’il n’y a pas de raison d’espérer que les classements PISA 2015 et 2018 voient un retour de la France dans le top 10 des nations qui réussissent l’éducation de leur enfants !

              tiens donc quelle nouveauté que c’est étonnant comme conclusion !

              du pur charabia syndical digne des années marchais
              vous êtes FSU ou SE ?
               la résignation , l’irresponsabilité et le défaitisme pleurnichard du syndicalisme enseignant depuis 50 ans


              • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 16:52

                Très elliptique votre jugement à l’emporte pièce...
                Libre à vous de préférer l’invective à la discussion.
                Je ne mange pas de ce pain là.


              • gordon71 gordon71 12 avril 2012 16:53

                Sommes-nous prêts à de tels sacrifices ? Est-ce d’ailleurs le chemin optimal pour réussir ? 

                  cela m’étonnerait
                quand on voit les revendications de « toujours plus d’état » toujours plus de « protection, toujours moins de devoirs pour les »citoyens" mais de droits toujours plus étendus, pour tous 

                on se demande chaque jour ce que le pays peut faire de plus pour soi

                jamais ce que l’on peut faire pour son pays et pour le sauver de la torpeur qui l’a saisi


                • gordon71 gordon71 12 avril 2012 16:57

                  ce que je retiens du programme Bayrou c’est l’assurance qu’il donne aux citadelles de l’enseignement ( les inspections générales et disciplinaires) et aux féodalités syndicales qui gèrent le mammouth, qu’elles retrouveront toutes leurs prérogatives, après son élection 

                  (si tant est qu’elles avaient craint, un instant de les perdre)
                   


                  • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 18:16

                    Je ne vois pas clairement où vous trouvez cela dans le programme de Bayrou.
                    Qu’ils veuillent réformer l’Éducation Nationale en prenant en compte les points de vue des professionnels me semble plutôt de bon aloi.
                    Tant de réformes sont concoctées entre crânes d’œuf issus de l’ENA sans que les intéressés puissent les valider, voire faire valoir leurs propres propositions.
                    Vous pouvez aussi vouloir lui faire un procès d’intention... Mais je ne vous soupçonne pas d’aussi noirs desseins.


                  • gordon71 gordon71 12 avril 2012 18:57

                    j’aurais pu ajouter en préambule :


                    « en bon mandarin de la corporation » bayrou ne cherche pas trop à fâcher le cénacle

                    à part de la langue de bois et du verbiage estampillé EN 

                    rien rien trois fois rien de concret 

                  • Richard Schneider Richard Schneider 12 avril 2012 18:06

                    Bonjour l’auteur,

                    J’ai lu avec intérêt votre article sur l’école - notre école.
                    Ce que j’ai apprécié dans votre exposé, c’est que vous tracez objectivement des pistes, sans faire de prosélytisme - comme c’est trop souvent le cas quand on aborde la question de l’EN française.
                    Même si je n’ai, pas plus qu’un autre, la solution qui résoudrait tous les pbs - tels que les rythmes scolaires, le collège unique, la formation des enseignants etc .. - je crois que l’on doit quand même reconnaître que l’objectif de ce gouvernement, depuis 2007, a été le démantèlement des services publics, donc de l’EN.
                    Aussi faudrait-il d’abord, dès la fin de la présidentielle, appeler à une sorte de « Grenelle de l’EN et de la Formation des Jeunes ». Et, en fixant un calendrier précis avec le maximum d’acteurs, aborder tous les problèmes et redonner une perspective aux maîtres et aux élèves - en oubliant un peu les recommandations de l’OCDE, dont l’idée fixe est la rentabilité ...
                    Vaste programme. Il demandera de la (bonne) volonté, des idées (pertinentes), des moyens (indispensables) et du temps ...
                    Cordialement,
                    RS



                    • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 18:20

                      Je vous rejoins sur le bilan du gouvernement sortant. Rien dans le programme du président-candidat ne semble montrer une quelconque inflexion.
                      D’accord avec vous sur un « Grenelle de l’éducation ». Bien que tous les « Grenelle » précédents aient, pour la plupart, échoué, ou servi d’alibi à des mesures déjà complètement ficelées.
                      Cependant il ne faut pas désespérer...


                    • mac 12 avril 2012 18:39

                      Mal au coeur de voir de tels résultats mais à qui la faute ?

                      La France est de très très loin le pays d’Europe qui a fournit le plus de mathématiciens de haut niveau au XX ième siècle, sa langue et sa littérature sont riches alors comment expliquer une telle descente ?
                      Trop facile d’imputer la faute aux seuls enseignants. Ce dont personne ne parle jamais ce sont des programmes qui sont imposés d’en haut et qui à bien des égards peuvent être considérés comme absurdes.
                      Quand le développement durable (terme de la novlangue mondialiste ?) prend la place de l’histoire-géo, quand les « projets » les plus contestables prennent la place des cours de maths et de français, quand les professeurs sont obligés de devenir des animateurs et quand le « pédagogisme » prend le pas sur les savoirs, rien d’étonnant de produire des générations entières de mômes complétement paumés.
                      Que dire du collège unique où on se voile la face en faisant croire que tous les gamins peuvent passer dans le même moule ?
                       Le premiers à se bercer d’illusion étant parfois les parents qui ne veulent pas entendre parler de voie technique ou professionnelle, bah ! Caca !
                      Comme si tout le monde devait devenir polytechnicien ou énarque.

                      L’important ce n’est pas forcément de détruire ce qui fonctionne encore bien mais de proposer des voies différentes aux élèves qui ne réussissent pas. Le problème ne vient pas uniquement des élèves en difficultés auxquels on ne fournirait pas assez d’aide mais aussi des bons élèves provenant de familles modestes (qui n’ont parfois que l’école pour s’élever) pour lesquels les programmes ne sont plus assez ambitieux.


                      • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 20:44

                        Les pistes proposées par le dossier sur lequel je m’appuie (et que je vous invite à vous procurer) n’évoquent jamais de détruire ce qui fonctionne, mais 1) de se focaliser sur les élèves en difficulté 2) d’élargir l’offre 3) de donner de l’autonomie aux établissements.
                        Sur le 1er point il me semble qu’il y a consensus (tous les candidats le promettent, ce qui ne signifie pas qu’ils le feront).
                        Le 2ème point est plus nouveau et mérite attention. Des expériences sont conduites à l’étranger (en France également d’ailleurs). Il faut les suivre avec attention et les faire déboucher lorsqu’elles donnent de bons résultats. Je ne suis pas sûr que le corps enseignant soit très ouvert à remettre en cause les « bonnes vieilles méthodes ».
                        Le 3ème point est carrément iconoclaste dans un pays jacobin comme le nôtre. Mais je suis confiant qu’on y viendra, ne fut-ce que pour être cohérent avec la régionalisation. L’éducation doit-elle être régalienne ? Ce point mérite débat.


                      • Guy BELLOY Guy BELLOY 12 avril 2012 19:36

                        @mac : «  Ce dont personne ne parle jamais ce sont des programmes qui sont imposés d’en haut et qui à bien des égards peuvent être considérés comme absurdes ».
                        « quand les »projets« les plus contestables prennent la place des cours de maths et de français, quand les professeurs sont obligés de devenir des animateurs et quand le »pédagogisme« prend le pas sur les savoirs, rien d’étonnant de produire des générations entières de mômes complétement paumés ».
                        « Que dire du collège unique où on se voile la face en faisant croire que tous les gamins peuvent passer dans le même moule ? »
                        « L’important ce n’est pas forcément de détruire ce qui fonctionne encore bien mais de proposer des voies différentes aux élèves qui ne réussissent pas »

                        Seriez-vous enseignant ? En tous les cas, vous avez touché juste. Merci pour votre lucidité...


                        • lemouton lemouton 12 avril 2012 19:57

                          àl’auteur
                          Chacun a certainement son avis sur cette important question. Les clients du Café du Commerce en discutent savamment et âprement.

                          —> au vu des inepties qui ont été pondues ces dernières années, en réformite par nos chers gouvernants, qui en fait ne font que cacher, soit des restrictions budgetaires, et ou une deconstruction de l’école publique.. smiley
                          Les avis des clients du café du coin ont tout à fait droit de cité.. smiley


                          • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 20:55

                            Certes ils ont droit de cité.
                            Mon propos peut paraître méprisant. Il ne l’est que pour autant que ces fameux clients du café du commerce ne font que critiquer ou énoncer des Yaka.
                            Qu’ils s’expriment donc. Agora Vox leur est ouvert ! Et je les lirai avec beaucoup d’intérêt.


                          • gordon71 gordon71 12 avril 2012 20:03

                            voyons ces propositions et leur cractère novateur :


                            1)Écrire un Contrat de progrès entre l’école et la nation qui garantira le maintien des moyens et précisera les objectifs que la nation assigne à son école.

                            sans commentaire pur jargon EN, d’entrée de jeu même pas la peine de caricaturer, le texte le fait très bien lui m^me

                            • gordon71 gordon71 12 avril 2012 20:20

                              Définir les méthodes pédagogiques par l’évaluation des résultats : ce n’est ni au gouvernement ni au président de la République de trancher des méthodes d’apprentissage, c’est à la classe, au résultat effectif, à condition qu’aucune méthode ne se voie exclue pour raison idéologique.


                              chacun fera comme il veut, très bien si les résultats sont là, mais le livret de compétences censé évaluer justement les progrès et les acquis des élèves au collège est massivement rejeté par les enseignants, me semble t il ? 
                              faut il alors laisser les enseignants libres d’évaluer également comme ils l’entendent ?

                              • gordon71 gordon71 12 avril 2012 20:26

                                3)Fixer comme objectif la maîtrise de la lecture et de l’écriture à l’entrée au collège. Si l’élève est en défaut, une pédagogie adaptée doit lui permettre de reconstruire son rapport à l’écrit.


                                oui, savoir lire à l’entrée au collège ce serait pas mal, effectivement pédagogie adaptée.... ?
                                c’est quoi ?


                                • Bernard Bougel Bernard Bougel 12 avril 2012 20:51

                                  Vous êtes très critique sur l’ensemble (jargon, EN, ...). Dont acte.
                                  Mais trouvez-vous des choses plus pertinentes dans les autres programmes ? Je ne l’évoque pas dans l’article, mais j’ai tout de même consulté les programmes de JL Mélenchon et M. Le Pen par curiosité. Franchement j’oscille entre « inquiétant » et « navrant ».
                                  Dans le programme que vous décriez tant, j’entrevois quelque chose qui ressemble à une ambition, une vision. En tout cas un discours du niveau d’un Président. Avec toutes ses imprécisions (ce n’est pas au Président de donner les détails) mais aussi avec toute sa force de conviction.
                                  De toute façon, ne vous inquiétez pas (ou pas encore) : F. Bayrou ne sera pas élu Président !


                                • mac 12 avril 2012 21:46

                                  Mais se focaliser sur les élèves en difficulté, c’est ce qu’on essaye de faire depuis 20 ans en tentant de les faire passer dans le même moule que les bons élèves.
                                  Pourquoi croyez-vous que l’on ait réduit le temps de travail des élèves du primaire d’une demi-journée par semaine si ce n’est, il me semble, pour consacrer une bonne partie de ce temps à des soutiens à des élèves en difficulté. Pour quels résultats exactement ?
                                  Pendant ce temps, il semble que les élèves qui peuvent suivre font de moins en moins de maths, de français ou d’histoire.
                                  Pour ce qui est de l’autonomie des établissements, je veux bien mais sous certaines conditions.
                                  Si c’est pour que des enseignants soient obligés d’enseigner des théories créationnistes qui affirment que le grand canyon a été crée en 7 jours sous la pression de lobbies religieux qui règnent en maîtres dans tel ou tel état, ça fait un peu peur.
                                  Maintenant quel est le but réel de l’OCDE dont vous citez une étude ?
                                  D’inciter à former des personnes cultivées à l’esprit critique ou des former de gogos incultes qui seront les bonnes proies des multinationales ?
                                  Encore une fois, je le repète mais avec le système actuel ceux qui sont en danger ne sont pas uniquement les élèves en diffculté mais aussi les bons et élèves moyens à qui on ne fournit plus forcément la culture suffisante.


                                • Bernard Bougel Bernard Bougel 13 avril 2012 11:38

                                  L’enquête PISA ne fait que des mesures. C’est juste un thermomètre. On peut, si on veut, le remplacer par un autre.
                                  Le thermomètre ne fait pas de recommandations, il prend la t°.
                                  Les recommandations ce sont les journalistes qui les font dans les enquêtes qu’ils poursuivent, en fonction des témoignages qu’ils recueillent.
                                  S’intéresser à des méthodes qui font leur preuve dans d’autres pays, c’est une forme d’esprit scientifique, non ?


                                • gordon71 gordon71 12 avril 2012 21:11
                                  j’entrevois quelque chose qui ressemble à une ambition, une vision. En tout cas un discours du niveau d’un Président.
                                   oui vous entrevoyez, le mot est bien choisi car il faut écarter le rideau de verbiage (auquel vous êtes peut être rompu, moi ce jargon me les brise menu), pour entrevoir ququechose qui ressemble (de près ou de loin ?) à une vision (ou une hallucination)

                                  les termes choisis par vous même 
                                  sont cruels pour la « vision » de bayrou

                                  aucun objectif chiffré, aucun objectif m^me détaillé, le flou le plus général et intégral qui soit, le genre de devoir auquel un enseignant, même indulgent note « à refaire »


                                  • gordon71 gordon71 12 avril 2012 21:30


                                    Reconstruire une année de formation des enseignants, en alternance avec exercice dans la classe et transmission de l’expérience d’autres enseignants.

                                    bon là pas grand chose à redire

                                    • gordon71 gordon71 12 avril 2012 21:32

                                      Donner aux chefs d’établissement des possibilités nouvelles, par exemple recrutement direct des remplaçants, gestion des volumes d’heures pour organiser des soutiens individualisés ou en petit groupe.

                                      donner « un peu » d’autonomie aux chefs d’établissement me semble aussi une bonne idée, sauf que :
                                       Bayrou ne s’aventure pas à dire comment il va s’y prendre avec les syndicats qui en font déjà un casus belli

                                      • Soi Même 13 avril 2012 00:37

                                        Actuellement au trains où vont les choses, l’éducation National est morte, elle va avoir dans les années avenir un toilettage au catcher. 

                                        Sans rapport au premier abord avec ce lien

                                        http://blogs.mediapart.fr/blog/stephanie-marthely-allard/090412/nicolas-sarkozy-et-lamf-preparent-un-attentat-financier-p

                                        Il montre bien comment nous allons êtres définitivement coursé cuité.


                                        • gordon71 gordon71 13 avril 2012 10:25


                                          Pour les élèves : consacrer 50 % du temps de travail à l’école primaire à la langue française
                                          .

                                          j’ai été mauvaise langue il y à un chiffre dans cette « vision » Bayrouiste, mais qu’est ce que cela signifie concrètement ?

                                          en CP ou en CE1 ( mon fils est en CE1) on consacre énormément de temps à la « communication » orale et écrite, lecture, écriture, prise de parole, m^me les mathématiques sont l’occasion de mettre le langage au service de la réflexion et de l’expression du raisonnement, donc le temps réellement consacré à la langue française est à mon avis, déjà très proche voire supérieur à 50% du temps scolaire


                                          • gordon71 gordon71 13 avril 2012 10:53

                                            Faciliter le repérage précoce des difficultés psychoaffectives.

                                            très bien pour en faire quoi ? les RASED ont pratiquement disparu , leur démantèlement a commencé sous le règne d’un ministre de l’éducation qui s’appellait ...
                                            qui s’appellait...
                                            F. B.


                                            • Bernard Bougel Bernard Bougel 13 avril 2012 12:02

                                              Je ne me souviens pas que FB ait été impliqué dans le démantèlement des RASED (mis en place en 1990).
                                              En revanche il a connu d’autres déboires (relatifs à la loi Falloux).


                                            • gordon71 gordon71 13 avril 2012 16:43

                                              la révision de la loi falloux :


                                               personnelleement desserer l’étau idéologique qui étouffe l’EN j’y suis plutôt favorable 

                                              par contre pour disserter, délayer et bavarder F.B.

                                              n’en est pas à son coup d’essai


                                            • Bernard Bougel Bernard Bougel 13 avril 2012 18:56

                                              Je conviens que le passage de FB au Ministère de l’Éducation Nationale n’a pas vraiment laissé de traces très positives.
                                              On apprend aussi de ses erreurs et de ses échecs.
                                              Et, encore une fois, les autres programmes sont vraiment indigents sur un thème pourtant tellement important pour l’avenir de notre pays.


                                            • gordon71 gordon71 13 avril 2012 10:55

                                              Bernard si cela vous dérange qu’on s’intéresse à vos articles dites le
                                              et je vous laisse tranquille


                                              • Bernard Bougel Bernard Bougel 13 avril 2012 11:28

                                                @Gordon71
                                                Bien sûr que non, cela ne me dérange pas qu’on s’intéresse à mes articles. C’est plutôt l’inverse qui me dérangerait. Cela signifierait que mon article est inintéressant ou que le sujet n’est pas d’actualité.
                                                Je suis donc très content que vous réagissiez.
                                                Mon attitude vis à vis de vous laisse-t-elle supposer que vous me dérangez ?
                                                J’attends la contradiction, des arguments pour ou contre. Pas du mépris (je ne dis pas que c’est votre cas), ou de déclaration à l’emporte-pièce (du genre « c’est le discours de l’EN » ou « du FSU »).
                                                Bien à vous

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès