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Retour sur l’étrange et persistante désinformation autour de « l’affaire » Julian Assange (le Fake News dans toute sa splendeur)

On ne le répétera jamais assez : pratiquement tout ce que les grands médias répètent à l’envi autour de « l’affaire » Julian Assange est incorrect. Et on a beau l’expliquer aux journalistes - lorsque l’occasion se présente - et ils ont beau hocher de la tête, rien n’y fait : ils persistent et signent, mus par une sorte d’incapacité à accepter le moindre écart d’une narrative pré-établie et apparemment immuable, même lorsqu’elle se révèle fausse. Il suffit pourtant d’un minimum de recherches, pas beaucoup, pour s’en convaincre...

Questions : sont-ils trop lâches pour s’écarter du troupeau de faussaires ? Ce qui signifierait que leur conformisme est plus fort que leur attachement à la vérité (ce qui n’est pas pour nous rassurer, pour cette affaire comme pour d’autres). Ou sont-ils trop conditionnés pour réellement comprendre, et ne hochent de la tête que par politesse (ce qui n’est pas pour nous rassurer, pour cette affaire comme pour d’autres) ?

Alors voici quelques éléments qui étonneront le lecteur non-averti :

  • Non, Julian Assange n’a jamais été accusé de viol.
  • Non, Assange n’a jamais tenté « d’échapper à la justice suédoise ».
  • Non, Julian Assange n’a violé aucune loi (d’une juridiction dont il dépendait).
  • Et, en réponse aux nombreux trolls sur Internet : Julian Assange est Australien, pas « Américain », et ne peut donc être qualifié de « traître » (en admettant très à contre-coeur que ses actions auraient pu être qualifiées de trahison si elles avaient été commises par un citoyen des Etats-Unis)

Retour sur cette affaire, en quelques étapes (et pardon aux lecteurs pour les raccourcis et approximations) :

Etape 1 : Julian Assange se trouve en Suède. Pendant son séjour, il a des rapports intimes avec deux femmes (deux amies, qui l’hébergent à tour de rôle). Pendant un rapport, un préservatif se déchire. La femme s’inquiète d’une éventuelle transmission et demande un dépistage. Julian Assange est lent à la détente. Les deux femmes se rendent à un poste de police pour obliger Assange à se soumettre à un test. La police invoque des « violences sexuelles », terme employé en Suède pour désigner des rapports sexuels non protégés et traduit de façon hasardeuse par « viol » - alors que les deux femmes récusent elles-mêmes le terme et ne déposent aucune plainte en ce sens. La procureure Eva Finne clos le dossier en concluant qu’il n’y a « aucun soupçon de délit ».

Etape 2 : L’affaire close, Julian Assange quitte la Suède (après deux mois de séjour imprévu et avec l’autorisation des autorités suédoises) pour se rendre en Grande-Bretagne.

Etape 3 : Deux jours après le début de la publication par Wikileaks des Cablegates (documents fournis par Chelsea Manning), une autre procureure suédoise, Marianne Ny, rouvre le dossier et lance une « alerte rouge » Interpol (alerte de plus haut niveau, réservée en principe aux grands criminels et terroristes) contre Julian Assange, alors qu’aucune accusation n’est portée contre lui. La procureure Ny expliquera qu’elle veut « interroger » Assange sur l’affaire pré-citée.

Etape 4 : En réponse à l’étrange « alerte rouge », la Grande-Bretagne ordonne l’arrestation de Julian Assange. Julian Assange conteste la validité de son arrestation alors qu’aucune accusation n’est portée contre lui, mais se rend quand même à la police britannique. Il est enfermé en isolement – autre traitement inhabituel - pendant une dizaine de jours (**). Ses avocats obtiennent sa libération et son placement en résidence surveillée.

Ensuite, deux événements cruciaux se produisent :

  • Wikileaks apprend que les Etats-Unis ont préparé (en secret) un Grand-Jury pour examiner l’inculpation de Julian Assange (on ne saura pas sur quelles bases puisque J. Assange n’a violé aucune loi sous juridiction états-unienne)
  • Les avocats de Wikileaks découvrent qu’il existe un accord d’extradition entre la Suède et les Etats qui permet d’extrader des personnes qui n’ont commis ou ne sont accusés d’aucun crime, comme simples « témoins ».

On comprend assez facilement qu’une extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis comme simple témoin ne se soldera pas par son retour au foyer, après son « témoignage » devant un grand-jury US, mais plus probablement par un aller-simple pour la base de Guantanamo.

Pour se rendre en Suède, Julian Assange demande l’assurance des autorités suédoises qu’il ne sera pas extradé vers les Etas-Unis (seule condition posée par Assange pour se rendre en Suède et « répondre à des questions »). L’assurance lui est refusée.

Julian Assange propose d’être interrogé sur place, ou via une communication (Skype ou autre) – deux pratiques habituelles dans ce genre d’affaire de « non-plainte », et déjà effectuées par des procureurs suédois dans d’autres affaires - la procureure Ny refuse et s’obstine à exiger la présence physique de Julian Assange sur le sol suédois.

Etape 5 : Julian Assange, craignant une extradition vers la Suède, avant une extradition finale vers les Etats-Unis, échappe aux surveillances et se réfugie à l’ambassade d’Equateur qui lui accorde l’asile politique.

Probablement devant le ridicule de la situation, la procureure Ny accepte finalement, après plusieurs années de refus, d’« interroger » Assange à l’ambassade. La « nouvelle affaire » sera finalement close par la justice suédoise (apparemment plus par inertie de la procédure que par une décision claire de la procureure elle-même). Toujours est-il qu’il n’y a plus d’affaire en Suède (en admettant qu’il y en ait eue...), et que « l’alerte rouge » d’Interpol n’est plus d’actualité.

Alors, tout est bien qui finit bien ? Pas vraiment. Les autorités britanniques, qui ont dépensé £10000 (*) par jour en surveillance de l’ambassade (et qui ont même tenté une intrusion dans les locaux – du jamais vu) maintiennent que Assange a violé les conditions de sa libération sous caution, lorsqu’il se trouvait en résidence surveillée. Assange risque donc quelques mois de prison pour avoir violé les conditions d’une résidence surveillée pour une « affaire » qui n’en a jamais été une. On pourrait penser qu’Assange aurait à présent intérêt à accomplir ces quelques mois, avant de retrouver sa liberté définitive. Mais voilà : les autorités britanniques refusent, à leur tour, de garantir sa « non-extradition » vers les Etats-Unis.

Aux dernières nouvelles : l’Equateur vient d’accorder la citoyenneté à Julian Assange et le statut de diplomate, ce qui lui assurerait une immunité. Mais les autorités britanniques ont déjà refusé de lui reconnaître ce statut.

En conclusion

Alors que la « grande presse » s’est empiffrée un temps avec les révélations de Wikileaks (ah, ce petit frisson lorsqu’on joue dans la cour des grands), il ne lui aura fallu que peu de temps pour retourner les vestes et adopter une ligne plus conciliante à l’égard de la politique de Washington. Faut-il s’en étonner ? Tentant depuis de redorer un blason sérieusement terni, cette presse nous aura servi quelques « enquêtes » annoncées avec fracas. D’abord, les « Panama Papers » , où leur dextérité s’est résumée à l’examen d’une clé USB déposée anonymement. Ensuite, les « Paradise Papers » où, de leur propre aveu, certes, mais discret quand même, ils n’ont fait qu’examiner des transactions « légales ». Question prise de risques, on a vu pire. Wikileaks, par exemple.

L’organisation a connu des trahisons, des lâchages, les unes après les autres, de la part des « grandes plumes » de la « grande presse ». La dernière en date est celle de l’organisation spécialement créée pour lui assurer un certain financement par des dons anonymes (la désormais mal-nommée Freedom of the Press Foundation). Des alternatives existent : https://shop.wikileaks.org/donate et https://www.iamwikileaks.org/donate/

En écrivant ces lignes, j’apprends la mort (par « suicide ») de James Dolan, 36 ans, créateur du site de dépôts et communications anonymes « SecureDrop » (https://securedrop.org/) destiné aux lanceurs d’alerte et inspiré par Wikileaks. Après celle du co-créateur du même site, Aaron Swartz, « suicidé » en 2013 à l’age de 26 ans.

La Vérité, comme la Démocratie, ne nous sera pas offerte en cadeau. Non, la Vérité, comme la Démocratie, il va falloir la leur arracher. Et quelque chose me dit qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire.

Viktor Dedaj
qui n’a apparemment rien de mieux à faire un dimanche après-midi.

(*) Selon les sources, il s’agit entre £6000/j et £10000/j. Les sommes varient probablement selon le niveau de surveillance.

(**) http://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/julian-assange-arrest-l...

addentum : J’ai lu quelque part que l’article "manquait de sources". C’est vrai. C’est toujours compliqué d’apporter la preuve de l’absence. Cela dit, c’est généralement à l’accusation d’apporter les preuves. Quelque chose me dit que ceux qui font cette remarque n’ont jamais demandé leurs "sources" aux grands médias et que s’ils l’avaient fait, ils auraient été bien surpris.


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22 réactions à cet article    


  • Jeff Parrot Jeff Parrot 18 janvier 2018 09:54

    oui la presse joue double jeu avec Assange comme elle le fut avec Denis Robert en son temps.
    Elee fait mine d’analyser les revelations tout en discreditant soigneusement l’auteur.


    • Petit Lait 18 janvier 2018 10:19

      En même temps, ce que vous écrivez là des péripéties de Assange, c’est exactement ce que je me souviens avoir lu dans la presse à l’époque....


      Vous ne dires par contre rien sur l’apparent manque de neutralité de Wikileaks durant la campagne présidentielle US ? Étonnant, non ? 

      Par contre vous rappelez un fait essentiel : les Panama Papers n’ont démontré que des transactions légales, alors que cela a été présenté tout autrement par la presse, et là, c’est une véritable manipulation de l’opinion. Par qui ? Pour quoi ? C’est ça qui serait intéressant de savoir. 

      • Drugar Drugar 18 janvier 2018 11:42

        @Petit Lait
        Pourquoi Wikileaks devrait être neutre pendant la campagne présidentielle US ?


        La création de sociétés offshore n’est pas illégale en sois, mais leur utilisation comme société-écran afin de faire de la fraude fiscale peut être répréhensible en revanche (lien). Sauf en UE, puisque l’article 63 du TFUE organise et légalise toute cette fraude.

        « alors que cela a été présenté tout autrement par la presse, et là, c’est une véritable manipulation de l’opinion. Par qui ? Pour quoi ? C’est ça qui serait intéressant de savoir. »
         Mais c’est que vous êtes complotiste ma parole !! Mais de quelle manipulation de l’opinion voulez-vous parler ? Si manipulation il y a, c’est de faire croire que toute cette fraude de nos « élites » serait normale et qu’il n’y aurait rien à y redire, mais certainement pas de révéler des faits.

      • Petit Lait 18 janvier 2018 12:53

        @Drugar


        Je ne parle pas de « moralité » ni de « normalité », qui sont des considérations bien trop variables en fonction de chaque individu, mais bien de « légalité ». Et toutes les transactions mentionnées dans les Paradise Papers sont légales. La loi devrait être la seule mesure valablement admise, car (en principe) elle évite l’arbitraire. Votre interprétation (« élites », « fraude » etc), elle, tient clairement de l’arbitraire. Hors, la presse qui a « révélé » les Paradise Paper a clairement laissé entendre l’illégalité de ce qu’elle dénonçait, à tort, dans le seul but d’influencer l’opinion. D’où ma question : pour quels intérêts ? Simplement celui de vendre du papier ? Ou des Etats ? 

        Pourquoi Wikileaks aurait dû être neutre ? Parce que ce faisant il aurait garder un peu de crédibilité, non ? Parce que si Wikileaks se laisse manipuler par Banon et les Mercer, comment porter le moindre crédit à leurs futurs révélations ? 

      • Drugar Drugar 18 janvier 2018 15:17

        @Petit Lait

        Je me permets rectifier ce que vous dite : on parle des Panama Paper et non des Paradise Paper, 
        Je parle également de légalité, puisque utiliser une société-écran pour effectuer de l’évasion fiscale dans des paradis fiscaux est illégale. Si ce n’est pas illégale pourquoi tous les dirigeant du monde cherchent-ils alors à lutter (du moins en apparence) contre les paradis fiscaux ? Quel intérêt auraient les Etats à faire ces révélations étant donné qu’un grand nombre de dirigeants et de personnes proches du pouvoir sont compromis dans ces révélations ? 
        Je ne pense pas non plus que ces révélation soient la pour « vendre du papier ». Par ailleurs il s’agit juste de la mise en lumière de faits. Pourquoi y voir nécessairement une manipulation ? Pourquoi ne serait-ce tout simplement pas ce qui est affiché : la révélation des manipulations et grenouillages de certaines personnes pour échapper à l’impôt ?

        Wikileaks révèle des faits. Sa crédibilité intrinsèque n’est pas affectée par les tentatives de déstabilisation de certaines personnes. Par ailleurs, bien qu’étant une personnalité importante de Wikileaks, Assange n’est pas Wikileaks à lui tout seul. Et comme évoqué par l’auteur, il est aussi question de la mouvance des lanceurs d’alerte, en générale, qui se fait pourrir (voir tuer) par ceux dont elle révèles les exactions. Wikileaks n’est que le porte drapeau de cette mouvance.

      • Petit Lait 18 janvier 2018 15:41

        @Drugar

        Vous avez raison, utiliser une offshore pour cacher ses avoirs au fisc de son pays est illégal. Mais utiliser une offshore pour optimiser sa fiscalité est légal. Panama papers ou Paradise papers peu importe : quelle est la proportion d’usage légal ou illégale de offshore ? Vous en savez qqchose ? Non et les journalistes non-plus. Sinon ils auraient été plus précis sur la question... 

        Vous avez raison, ils ont dénoncé un fait, l’optimisation fiscale, qui est quelque chose qui peut être dérangeant. En même temps, le jour où un « Ordre mondial » aura uniformisé l’impôt au niveau de la planète, vous trouverez aussi cela dérangeant. Ce que j’ai trouvé dérangeant, moi, c’est que ces journalistes ont présenté des gens comme étant coupable des pires crimes, alors qu’ils n’ont absolument rien fait de répréhensible. On est plus au stade de la révélation !

        Wikileaks ne révèle pas des « faits », mais transmets des documents. Pour rappelle, ces documents ont donné lieu à des interprétations plutôt loufoques de la part des Banon et autres, sauf que cela a faillit finir tragiquement pour un restaurateur... Et tant qu’à faire de transmettre des documents sur Clinton, pourquoi pas sur son adversaire ? 

        Bref, j’avais passablement d’estime pour Assange, et je pense qu’il est victime des USA qui veulent lui mettre la main dessus, mais pour moi, en prenant part de manière partisane à la campagne US, Wikileaks a perdu sa crédibilité. 

      • Drugar Drugar 18 janvier 2018 16:29

        @Petit Lait
        Le problème c’est que la frontière entre optimisation fiscale, qui serait donc légale, et fraude fiscale est dangereusement floue. Un certain nombre de personnes très riches (celles révélées par les différents « Papers » ) profitent allègrement du fait que cette frontière soit floues pour faire échapper à l’impôt la majorité de leurs argent. 

        De plus, il est de notoriété que ces paradis fiscaux sont une plateforme privilégiée par les mafias de tous poils pour blanchir et recycler l’argent accumulé illégalement et effectuer leur magouilles. Si ces personnes, mises en cause dans ces révélations, étaient si irréprochable et que ces actions étaient légales sans l’ombre d’un doute, pourquoi employer les même outils que les malfrats et faire cela en douce qui plus est en se cachant derrière des sociétés opaques ?

        Effectivement, je n’ai aucune envie qu’un « Ordre mondial » s’occupe de cela. Jusqu’à présent les organismes supra-nationaux sont plus des structures permettant d’entuber les peuples au profits du poignée de puissants, comme l’est l’Union Européenne actuellement, que des organismes régulateurs et bienfaiteurs. Je n’y suis donc pas du tout favorable.

        Navré de vous contre-dire, mais les documents sont des faits. Suite à la révélation de ces documents, que des interprétations erronées soient faites sur ces faits ne relève pas de la responsabilité de Wikileaks. Cela ne remet pas non plus en cause la crédibilité de la mise au jour de ces documents. Comme je vous l’ai dit il n’est pas nécessaire d’associer si fortement la personne qu’est Assange à Wikileaks. Selon moi vous faites ainsi le même genres d’amalgames que les journalistes que vous dénoncez. Que la personnalité d’Assange puisse être controversé est admissible mais cela ne remet en cause la crédibilité de Wikileaks. Je ne vois pas, dans ces conditions, ou serait le problème que wikileaks est une position partisane (si t’en est que sa position soit partisane).

      • Petit Lait 18 janvier 2018 17:22

        @Drugar

        Je vous enjoins à relire ce que j’ai écrit sur Wikileaks. Si Wikilieaks a perdu sa crédibilité, c’est parce qu’il a pris position pour Trump, au même titre que le site de Banon, le tout abreuvé de « news » émanant de sociétés technologiques appartenant à la famille Mercer. 

        Vous utilisez une voiture, Mr Drugar ? Cela ne fait pas de vous un chauffard pour autant, si ? Pourtant, vous utilisez exactement le même « outil » que n’importe quel chauffard multirécidiviste. Tout cela pour vous dire que votre argument ne vaut pas tripette !

      • Drugar Drugar 18 janvier 2018 18:01

        @Petit Lait
        Concernant Wikileaks, pas de soucis, c’est votre avis et je le respect. Je n’ai pas le même avis, c’est tout.


        Concernant la comparaison avec la voiture, je dirais que votre exemple manque d’honnêteté. En effet, la voiture n’est pas un outil controversé et est très largement utilisée par la majorité des citoyens (du moins en occident). Ce n’est absolument pas le cas des sociétés-écran et des paradis fiscaux qui reste l’apanage de quelque privilégiés. 
        Si vous voulez restez dans les comparaisons routières il faudrait plutôt faire le parallèle avec les détecteurs de radars, dispositifs illégaux et hautement controversés qui permettent à une poignée d’automobiliste de s’affranchir des règles du code de la route. Dans ce cas la comparaison est plus judicieuses puisque l’on a bien affaire avec des comportements voyous jouant ouvertement avec les limites de la légalité. On peut reprocher à ces personnes leur comportement qui dit bien « les règles c’est pour les autres » et qui s’autorisent donc tous les excès. Dans le cas de l’évasion fiscale il s’agit bien du même genre de comportement : « l’impôt et la solidarité c’est pour les autres ».



      • VDJ VDJ 18 janvier 2018 19:31

        @Petit Lait « Si Wikilieaks a perdu sa crédibilité »

        Non, Wikileaks n’a pas perdu de sa crédibilité : on lui a voulu lui faire perdre sa crédibilité.

        Quant à sa « prise de position pour Trump », Wikileaks s’en est largement expliqué (dommage que les journaux n’aient pas fait leur travail, mais bon... ) alors pour résumer :

        Wikileaks publie ce qu’on lui donne. Wikileaks ne hack pas, ne pirate pas, Lorsqu’ils ont reçu des documents sur H. Clinton, ils les ont publiés « pour obtenir un maximum de publicité ». Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire. S’ils avaient reçu des documents sur Trump, ils les auraient publiés. Mais voilà, ils n’en ont pas reçu. Point final.

        Cela me parait logique et relève d’un bon principe. Alors la question est : « fallait-il publier ces documents en pleine campagne électorale ? ». Question à laquelle on ne peut pas répondre sans d’abord se poser la question « De quoi les aurait -on accusés s’ils avaient attendu la fin de la campagne ? » De rouler pour Clinton, évidemment.

        Sous cet angle, ils étaient donc « perdants » dans les deux cas. Ce qui revient à dire qu’ils ne l’étaient en réalité dans aucun.

        Pour leur faire perdre leur crédibilité, il faudrait 1) Prouver qu’ils ont fait de le rétention d’information et 2) Que ce qu’ils ont publié était faux. Pour l’instant, ce n’est ni l’un ni l’autre. Donc, un parcours sans faute.

        Comment peut-on perdre sa crédibilité avec un parcours sans faute ? La question embarrassante parce que les réponses le sont, forcément. 


      • Petit Lait 18 janvier 2018 22:08

        @VDJ

        Ok, bien vu. Sauf que : cela confirme ce que je disais plus haut, ils se sont fait manipuler. Par Banon et Mercer ? Les Russes ? Les deux ? Quelqu’un d’autre ? Bref ils se sont fait manipuler et du coup ceci démontre que, volontairement ou non, ils se retrouvent « au service » de ceux qui les manipulent. Qu’ils en soient responsables ou non, peu importe, ils perdent ainsi en crédibilité.


      • doctorix, complotiste doctorix 18 janvier 2018 22:57

        @Petit Lait
        Opérations légales, dites-vous à propos des paradis fiscaux.

        Mais c’est la loi qui est inique, hors-la-loi, même. Ca n’a pas l’air de vous choquer.
        Junker préside la commission européenne, et il est luxembourgeois, paradis fiscal : ce n’est donc pas près de changer.
        L’histoire de wikileaks est bien plus complexe que ce que vous comprenez.
        C’était au départ une création de la CIA.
        Mais il y a eu une dissidence Wikileaks s’est retourné contre l’Etat profond.
        Ca fait un sac de noeud tout à fait incompréhensible, et peut-être y-a-t’il quelque chose de vrai dans cet article décoiffant :

      • VDJ VDJ 19 janvier 2018 00:59

        @Petit Lait Comment se sont-ils fait manipuler ? En publiant et en authentifiant ce qu’ils ont reçu (anonymement ou pas) ? Alors toute la « grande presse » s’est fait manipuler en recevant une clé USB avec des données sur le Paradis Fiscal au Panama (Panama Papers).

        Pourtant, personne ne parle, dans ce cas, de manipulation. Peut-être parce que ceux qui pourraient en parler sont... les mêmes. Si c’est un signe de perte de crédibilité, alors je connais un paquet de médias qui ont, du coup, eux aussi, perdu leur crédibilité. Balle au centre et Matche nul ? Pas vraiment. Parce qu’il y a aussi le passé, et de ce point de vue, entre Wikileaks et les « cellules d’investigation » des grands médias, il n’y a pas vraiment photo.

        D’ailleurs, la preuve : il y a ceux qui gênent, et qui en souffrent. Et il y a les autres.


      • JC_Lavau JC_Lavau 19 janvier 2018 01:06

        @doctorix. Annibal Genseric n’a jamais été fiable. C’est un mythomane.


      • VDJ VDJ 22 janvier 2018 07:45

        @FreeDemocracy De nous deux, je crois que c’est vous le « branleur ».

        Wikileaks n’espionne pas, ne pirate pas, ne hack pas (je me répète) : Wikileaks publie seulement ce qu’on lui donne, en garantissant deux choses, l’authenticité des documents et l’anonymat des sources. Point. Leur site est forcément accessible, puisque c’est l’objectif, pour ceux que ça intéresse.

        Vous êtes la caricature du troll qui se la joue initié mais qui ne sait au fond pas de quoi il parle, et grossier qui plus est.


      • Traroth Traroth 18 janvier 2018 12:41

        « l’Equateur vient d’accorder la citoyenneté à Julian Assange et le statut de diplomate, ce qui lui assurerait une immunité »


        Juste un détail : un statut de diplomate ne peut pas être décidé unilatéralement par un pays. Il faut que le pays hôte soit d’accord.

        • eddofr eddofr 18 janvier 2018 17:01

          @Traroth

          Pas tout à fait exact.

          Le statut de diplomate est bien attribué unilatéralement par un pays.

          Le pays hôte à la possibilité de ne pas recevoir l’individu. c’est le cas quand le pays déclare un diplomate « persona non grata » et lui retire donc le droit qui lui était accordé de séjourner dans le pays hôte en tant que diplomate.
          La personne incriminée, peut alors, soit retourner dans le pays qui lui accordait le statut diplomatique, soit rester dans le pays hôte en renonçant au statut diplomatique (ce qui revient à accepter d’être poursuivi pour les actes qui lui ont valu d’être « non grata ».

          Pour Julian Assange, cela signifie qu’il est bien « diplomate », mais que s’il entre sur le territoire anglais, ce sera comme simple citoyen, sauf à se planquer dans la valise diplomatique jusqu’à la zone internationale de l’aéroport où il prendra l’avion pour l’équateur ..

          En conclusion, le pays hôte ne retire pas le statut diplomatique, il laisse au diplomate le choix de partit ou d’y renoncer.

          Dans le cas de Julian Assange, le « problème » c’est que, pour partir, il doit entrer sur le territoire anglais ... puisqu’il est enfermé dans une ambassade.

          si l’Angleterre respectait l’esprit de la convention de Vienne, elle expulserait Assange du territoire britanique, c’est à dire qu’elle l’autoriserait à aller de l’ambassade à l’aéroport international le plus proche ...

        • doctorix, complotiste doctorix 18 janvier 2018 23:12

          @eddofr
          C’est tout à fait juste.

          L’article bizarre que j’ai cité plus haut dit que pour remédier à ça, Trump voulait se rendre en Angleterre avec Air Force 0ne et sa voiture blindée, embarquer Assange et le ramener avec l’avion présidentiel sans qu’il mette le pied sur le sol anglais.
          Il y aurait renoncé à cause de menaces d’attentat par la CIA et l’ONI, par drone.
          « Ce transfert de haut niveau de Julian Assange aux États-Unis, devait avoir lieu lors de la visite du président Trump à Londres la semaine prochaine, mais Trump a dû l’annuler brusquement après que la Russie l’ait averti car elle a découvert que le »Deep State« comptait l’assassiner à Londres en utilisant des drones de combat chargé de bombes que l’ONI et la CIA ont perfectionné et testé en réel en Syrie en les lançant contre les bases russes de Tartous et de Hmeimine

          Ces drones sophistiqués sont conçus et maquillés par la CIA afin de prétendre qu’ils sont fabriqués et lancés par les terroristes islamistes, afin que l’attentat contre Trump soit attribué à ces harkis islamistes. C’est la méthode classique des attentats sous faux drapeau concoctés par la CIA et le Deep State. »


          Si cette info est exacte (mais on peut en douter), ça va bien mal aux USA, et le deep state est aux abois sous les coups de boutoir de Trump...Et Poutine sauvant Trump d’un assassinat, ce serait un sacré scoop...

        • franc tireur 18 janvier 2018 16:10

          quelques barbouzes du MI 5 sont donc incapables d’exfiltrer en douce un homme d’une ambassade.bah merde !


          • Eric F Eric F 18 janvier 2018 16:49

            @franc tireur
            le problème est le statut d’une ambassade, une intrusion de services spéciaux créerait un incident diplomatique majeur, pour un délit allégué mineur.


          • Traroth Traroth 15 janvier 2019 18:11

            @franc tireur

            Il vaudrait mieux cesser de regarder « Mission Impossible ». C’est très peu en relation avec la réalité, ce genre de film.


          • L'enfoiré L’enfoiré 20 janvier 2018 15:40

            @VDJ,

             Cela fait un an de présidence TRUMP.
             A moins que je me trompe, plus de communications Wikileaks à partir de Assange.
             La dernière était :
            "Pamela Anderson, la sirène bien roulée de la série télé « Alerte à Malibu »
            elle se serait entichée de Julian Assange,. Elle le visite à la chancelleries de l’ambassade de l’Équateur à Londres. Elle avait avoué avoir passé plus de temps à discuter avec lui qu’avec ses trois maris réunis.Elle ferait une bonne Première dame. Pour elle un leader mondial pour faire ma vie, ce serait Julian Assange ».

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