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Accueil du site > Tribune Libre > Ségolène Royal et la question nationale

Ségolène Royal et la question nationale

« Je suis une Européenne résolue. Je suis partisane d’une France ouverte au monde, internationaliste et généreuse et je considère que la Nation a un autre nom qui est celui de la République. » a déclaré Ségolène Royal au quotidien Libération. S’agit-il là de nationalisme comme le prétendent nombres de ses adversaires de droite et/ou soi-disant de gauche ?

Par cette phrase SR répond à la polémique soulevée par ses propos favorable au chant de la marseillaise et au drapeau tricolore afin de clarifier sa position sur la question nationale, question qu’elle a eu le courage de soulever face au nationalisme, aux relents peu ou prou exclusifs, de son adversaire NS. Celui-ci reprend en effet la thématique de JMLP , laquelle oppose, sous couvert de préférence nationale, l’ identité nationale à l’immigration. Le chef du Front National, va plus loin, dès lors qu’il déclare vouloir rétablir le droit du sang qui n’a jamais été, sauf pendant la période de Vichy , dans le tradition française ! Mais si NS ne va pas jusque là, son ministère de l’identité nationale et de l’immigration (et non pas de l’intégration, ce qui aurait eu un tout autre sens) , dans sa désignation même est un écho significatif de sa volonté de récupérer l’électorat d’extrême droite ; la question est donc de savoir si cette récupération ne risque pas de renforcer l’idée de la droite extrême que l’immigration met par nature en péril le sentiment de solidarité nationale. Cela est pratiquement confirmé pas sa manière de soumettre à des contrôles permanents, au faciès, les prétendus étrangers dont la plupart sont réguliers voire français, tous plus ou moins suspectés d’être des clandestins (comme si ce n’était pas la loi qu’il a fait adopter et modifier et qu’il veut encore aggraver, qui fait que beaucoup sont en effet réduits à être dans l’illégalité en tant que sans papiers).

Ségolène Royal voyant un danger de perversion de la symbolique nationale républicaine dans cette interprétation nationaliste, anti-étrangers et anti-immigrés du sentiment national, a décidé à son tour d’aborder cette thématique et de réhabiliter l’usage des symboles nationaux (marseillaise, drapeaux tricolore aux fenêtres le 14 juillet, fête nationale etc..). A-t-elle raison de se lancer dans ce qui semble être une offensive, voire une surenchère nationaliste comme certains l’en accusent à droite (ce qui ne manque pas de toupet) mais aussi à gauche, ce qui se comprend mieux a regard de l’option internationaliste du socialisme ?

Je reconnais qu’il s’agit là d’un point qui mérite un examen attentif et qu’il est légitime pour les internationalistes de gauche de s’inquiéter d’une dérive sociale-nationaliste qui a souvent menacé la gauche et singulièrement, comme l’a vu, lors du rejet par une partie d’entre elle du TCE.

Or cet examen des propos de SR nous permet d’exclure toute trace de nationalisme dans son discours, comme l’indique la formule citée ci-dessus, son idée de nation se réfère exclusivement aux valeurs et principes de la république et particulièrement ceux de l’égalité et de la solidarité (que je préfère pour mon compte à celui de fraternité, mais c’est un autre débat). Elle insiste en permanence sur deux thèmes indissociables : celui de la diversité des origines comme un facteur de créativité et de dynamisme social, voire sociétal et celui de la construction du sentiment national par la volonté de partager un avenir commun dans la solidarité, en terme d’égalité des chances, vis-à-vis des plus socialement fragilisés et des plus défavorisés . Le sentiment national doit, selon elle, se penser au futur et faire de l’histoire de la république, un socle sur quoi fonder le liberté dans la solidarité à construire et à reconstruire sans cesse avec tous ceux qui vivent et travaillent sur le territoire dit "national". Faut-il rappeler que la nation et le drapeau sont inscrits dans la constitution qu’il ne s’agit pas certainement pas, selon elle, de changer sur ce point en tant qu’elle brigue la présidence de la République qui en est le garant ?

Ce discours de Ségolène Royal, est donc, n’en déplaise à ceux qui ne comprennent pas qu’un symbole ne vaut que dans un contexte de sens et d’action déterminé, et qui restent figés sur une interprétation nationaliste du sentiment national, un discours de gauche internationaliste en cela qu’il est, pris à la lettre, ouvert sur toutes les nations et populations avec qui nous avons à partager notre histoire pour vivre nos principes dans leur universalité. Ces valeurs loin d’être le monopole exclusif de la nation française ont vocation d’être partagées par toutes les populations de monde qui ont à souffrir des effets de l’hyper-capitalisme financier spéculatif . Les symboles poltiques ou religieux sont toujours polysémiques et donc disponible à interprétations divergentes, voire opposés. Toute l’histoire du du symbole national est là pour nous le prouver qui a été de gauche, puis de droite et de nouveau de gauche avec des contenus politiques conflictuels. Il fait référence à l’idée de solidarité mais celle-ci, comme nous le rappelle Jean Jaurès, peut être

- Soit de l’ordre de l’Union Sacrée autour de ceux qui utilisent les populations au service de l’intérêt privé des dominants contre les étrangers ou une partie des nationaux désignés comme coupables de leur misère.

- Soit de l’ordre de la justice sociale au profit de tous c’est à dire des plus défavorisés y compris ceux qui sont des immigrés dans le pays qui les accueilli et dans lequel ils vivent et travaillent..

Or, comme le déclare précisément Ségolène Royal, c’est en se réappropriant cette idée de solidarité nationale ouverte aux autres et juste que les français sauront reprendre confiance en eux et dans le politique pour nouer avec les autres pays des liens de solidarité indispensables à leur propre essor et surtout qu’ils désireront reprendre sur le plan européen la construction d’une Europe plus démocratique qui a été mise à mal par le non au référendum, . La confiance des français dans les principes généreux de la république et en particulier chez ceux qui ont le plus à souffrir d’une mondialisation soumise à l’hyper capitalisme sauvage dérégulé est indispensable pour sortir notre pays du marasme historique dans lequel il est embourbé par la faute de dirigeants obnubilés par un nationalisme myope aux réalités du monde ou considérablement aveugles aux effets délétères sur la solidarité vis-à-vis des plus défavorisés du développement de la précarité et des inégalités sociales.

Ségolène Royal a donc le courage de mener le combat sur deux fronts à la fois :
- Sur le plan du symbole national , contre tous les nationalismes de droite ou de prétendument de gauche, parfois déguisé en social-nationalisme.

- Sur le plan international contre l’internationalisme de droite qui tente de soumettre toutes les populations à la seule loi du profit privé, contre toute forme de solidarité sociale nationale et internationale.

Ceux qui savent entendre ses propos loyalement et sans préjugés, après les avoir examiner sérieusement dans leur lettre et dans leur esprit, doivent reconnaître et comprendre qu’ils opposent le sentiment de la solidarité nationale républicain au nationalisme identitaire ethnique. On peut rassurer alors tous ceux qui s’inquiètent de l’accent que met SR sur les symboles nationaux : la nation française pour SR doit être et rester résolument anti-nationaliste pour s’affirmer, à l’intérieur et à l’extérieur, comme l’expression d’un désir généreux de justice et de solidarité dynamique anti-communautariste.

Laisser aux nationalistes le monopole de l’usage de la solidarité nationale, comme celui de la liberté aux prétendus neo-libéraux, ne serait pas seulement une erreur, mais une faute politique qui porterait un coup mortel à l’idée démocratique.

Lire l’ entretien de Ségolène Royal au journal "Libération"


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22 réactions à cet article    


  • ANGELO (---.---.204.252) 29 mars 2007 13:09

    Lorsqu’on parle de nation ,on est nationaliste ! Lorsqu’ on parle de patrie ,est-on pour autant patriote ? Le problême n’est certainement pas l’identité nationale ( qui se porte plutôt bien ( Non au TCE) , voir trop bien ( le FN au second tour en 2002), mais bel et bien une crise de la citoyenneté ! Ne parle-t-on pas d’incivilités ? Ce n’est pas la patrie, à laquelle on ne s’identifie plus, mais à l’ état et ses représentants ,qui confisquent un pouvoir (démocratie) qu’ ils tiennent... du peuple !!! C’est crise, prend son origine dans l’auto-amnistie des parlementaires (poursuivis pour des financements de partis politique) vers 1986 , puis Pellat/Beregovoy , Dumas/Elf , Chirac/frais de bouche, Longuet/travaux de mur, Juppé/emplois fictifs, Corruption/conseil général 92, Marchiani, Assassinat/yann Piat, Mélanchon Millon Balkani / abus, Jacques Mélik/OM.V.A, Gilbert/détournement ministère des handicapés, Mitterand/écoutes téléphoniques...etc...etc... Et pourtant , la plupart sont encore dans le circuit politique !!! Dans le même temps un jeune avec la plus petite condamnation , ne peut entrer dans la fonction publique ! Lorsque des gendarmes manifestent avec des véhicules de gendarmerie en plein Paris et que les pompiers à chaque manifestation se battent ,comme des voyous, contre les forces de l’ ordre , parle-t-on de crise d’ identité , d’incivilité , de désobéissance ? L’exemple ne viendrait-il pas d’ en haut ?


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 mars 2007 15:14

      Comme vous la ,dites l’exemple vien d’en haut, mais en démocratie les électeurs ont les hommes politiques qu’ils méritent ; De plus, au delà de la politique, il fait voir que l’économie mène le train de la corruption et de la prévarication à grande échelle. Là aussi le mauvais exemple vient d’en haut et de plus haut encore qu’en politique !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 mars 2007 15:15

      Vient d’en haut ; excusez la coquille


    • pixel (---.---.215.196) 29 mars 2007 22:36

      L’exemple vient même de Ségolène Royale qui sous évalue ses biens pour minorer sa contribution à l’ISF.Impôt voté pour montrer au pauvre que le PS se soucis de la justice sociale.


    • pixel (---.---.215.196) 29 mars 2007 23:15

      Les coups les plus rudes à la démocratie on été porté par le PS et l’UMP lors de ces 25 dernières années.La montée de Le Pen s’est faites durant les années Mitterrand suite à la volte face politique de 1983, qui reste un monument de retournement idéologique.Vos contorsions intellectuelles pour justifier votre soudain engouement pour le drapeau n’est que l’expression de votre conflit entre ce qui fut votre fondement idéologique et l’opportunisme de Ségolène Royal prête à tout pour gagner quelques voix.Et quand vous dites que Bayrou est de droite je me demande ce que dirais de vous un socialiste de 1981 en voyant votre programme et votre campagne actuelle.


    • Argo Argo 29 mars 2007 13:52

      J’admire vos contorsions pour nous expliquer qu’être à la fois un Européen convaincu et un nationaliste sincère est nécessairement l’apanage d’une personne de gauche, en l’occurrence Mme Royal.

      Puisque vous semblez goûter l’exercice du triple saut périlleux avec double axel et flip flop inversé, je vous invite à quitter l’ombre du drapeau tricolore pour celle, certes plus discrète par les temps qui courent mais bien réelle, de M Chevènement, homme clé du programme de Mme Royal.

      Et à nous démontrer qu’on peut être également fidèle à ses soutiens politiques, Européenne convaincue et souverainiste affirmée. A vos patins...


      • Bronstein (---.---.2.210) 29 mars 2007 14:00

        Excellent article. Bravo !


        • non666 non666 29 mars 2007 14:49

          Que de circonvolutions pour expliquer qu’on s’est renié sur ses ideaux socialistes internationalistes de toujours !

          Pendant des années, des decennies meme, la Nation a été montrée du doigt, assimilée au Petainisme.

          Et boumbadaboum, Lepen monte et on envisage le changement de thèmes, on est pret a se renier.

          J’ai lu beaucoup d’argumentaires pour justifier l’opportunisme et le reniement mais celui-ci est savoureux. La defaite de la gauche est d’abord LA. Le résultat des elections n’en sera que le prolongement logique.

          Quand on cesse de croire, il ne faut plus aller à la messe.


          • snoopy86 (---.---.100.33) 29 mars 2007 15:42

            On retrouve aujourd’hui toute la perversité de la gôche :

            Se draper dans le drapeau tricolore aprés avoir chié dessus pendant des décennies...

            Une exception, Max Gallo... Qui soutient-il ?


            • N-Y (---.---.183.164) 29 mars 2007 16:51

              Marie-Ségolène est une dinde qui fait de la politique comme une poule picore le grain.


              • (---.---.186.115) 29 mars 2007 18:08

                L’europe, elle s’en moque ce n’est qu’un argument de plus !

                La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La Découverte et consulter le site du Collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.

                Livre : http://www.editionsladecouverte.fr/asp/actualites/alaune_arch2.asp?alaune_id=28

                Collectif Jamac : http://jamac.ouvaton.org/misencaus.htm

                Bernard Hanse : http://bernardhanse.canalblog.com/archives/2006/11/29/3196333.html

                Outreau, le monde politique et la mort d’un enseignant : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13976

                Chabichou, pédophilie et charentaises... : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18053 Politique gagne-pain : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14014


                • De Saint Benoit Philippe (---.---.75.114) 29 mars 2007 22:37

                  Tout ceci est du blabla. La question qui va se poser le 6 Mai 2007 sera une question primordiale pour le Président de la République Française élu. Finit, la politique politicienne franco française. Finit l’histoire du Drapeau National. Finit l’histoire des banlieues, finit tous ces problèmes nationaux. Le rôle qui sera dévolu au Chef de l’Etat, sera sans nul doute en priorité « La France et l’Europe ». « La France dans l’Europe et son avenir ». Qu’on le veuille ou pas, ce sera la première responsabilité du Chef de l’Etat de remettre la France sur les rails Europe. Il faudra et c’est plus que probable, que dans les premiers de son mandat, il doit aller à Berlin, parler avec A. MERKEL et ses partenaires européeens pour trouver une solution à nos problèmes. Les problèmes d’ordres nationaux, polémique de cette campagne, seront dévolus au Gouvernement qui règlera en Conseil des Ministres tous ces problèmes nationaux.

                  SR, actuellement en vue de pouvoir se placer au second tour, tente toutes les options qui lui sont proposées, mais qui aprés analyse menent toutes à une impasse.

                  Elle ne se rend pas compte qu’elle fait fausse route et qu’ellle se laisse embarquer dans des déclarations dénuées de bon sens et de toute logique. Elle plonge comme certains médias dans des déclarations prises à chaud, sans en avoir contrôler l’exactitude et la vérité des faits.

                  Avant de prendre position et de faire des déclarations incontrolées sur la Gare du Nord, elle aurait du tempérer et étudier les conséquences d’une déclaration intempestive sans fondements vérifiés.

                  Aujourd’hui elle essaye de redresser la barre, mais ca ne prend plus. Je pense que beaucoups de français ne sont pas des sots et des inconscients. Ils voient bien, qu’il n’y pas de politique suivit et cohérente. Comment voulez-vous diriger un pays de plus 50.000 de français avec de tels comportements peux rigoureux.

                  Elle plonge sur tous les sujets d’actualité, pour en faire un cheval de bataille. Les médias, TV, radios, Presse la pousse dans un certain abime dont elle n’arrivezra pas à s’en sortir. Chaque fois, elle sera et elle est obligée de se faire reprendre et son compagnon, de dire « Ce n’est ce qu’elle avait voulu dire, mais, on a mal interprété ses propos etc..... » ; On voit qu’il n’y a rien de bien concret.

                  Quand on veut ménager la chêvre et le choux, on se fait avoir et on risque de tout perdre. Elle n’a aucune ligne de conduite suivit.

                  Elle polarise les français sur des valeurs nationales, en excluant, ce qui blesse le plus l’EUROPE.

                  L’EUROPE est une réalité depuis 50 ans. On y est et il faut y aller. Ce sera le rôle du Chef de l’Etat de défendre cette Europe qui est notre avenir, quoiqu’on en pense et on dise.

                  Le seul qui le démontre est Nicolas SARKOZY. Le seul qui aura un Gouvernement crédible est N.S

                  F.BAYROU a de trés bonnes idées, masi il lui sera impossible de former un Gouvernement viable et crédible.

                  Depuis plus de 30 ans, la fracture politique est en France. Il y a eu une cohabitaion tangente, qui a amené cette cassure. Il faut donc, aujourd’hui une seule politique et unique, capable de diriger un pays.

                  Si on refait comme en 2002, on plongera à nouveau.


                  • (---.---.122.120) 29 mars 2007 23:14

                    « Finit, la politique politicienne franco française. Finit l’histoire du Drapeau National. Finit l’histoire des banlieues, finit tous ces problèmes nationaux. »

                    En bon français :

                    Finie

                    finie

                    finie

                    finis


                  • De Saint Benoit Philippe (---.---.75.114) 29 mars 2007 23:54

                    Finit.Finie.finie... cela veut dire quoi ; La France fait partie de l’Europe et le rôle du Chef de l’Etat est de relancer la FRANCE dans cette Europe, dont nous sommes le père avec l’Allemagne en 1957, par le Traité de Rome et du Traité du pool Charbon et Acier de 1954. On a fait l’Europe pourquoi : Pour qu’il n’y ait plus de guerre fraticide entres nos pays et que l’on puisse mettre nos économies en commun, pour préserver la Paix et la reconstruction de nos pays.

                    Donc, la question nationale franco-française, de SR est de l’ordre d’une campagne électorale pour avoir les voix de personnes qui ne voeint pas loin que leur bout de nez. Combien de personnes ne suivent pas la politique internationale qui se concentrent uniquement sur leur problème personnel. Il est vrai et c’est juste, qu’il faut suivre une ligne de conduite, qu’elle plaise ou pas, mais il faut même au niveau national dire la vérité et s’en tenir. SR prend un peu à droite, un peu à gauche. Critique l’un, critique l’autre et devient égocentrique, jusqu’à devenir incapable de suivre son programme initial.

                    On verra dans les jours à venir. Il y aura d’autres incidents provoqués, je ne sais pas par qui, mais des faits divers banals ( chats écrasés ) qui en cette période, peuvent mettre le feu aux poudres.

                    J’espère que son staff n’emflamme plus d’autres incidents, car cela prendrait des proportions graves, quittent à la destabliser totalement. Eviter que son compagnon reprenne la parole pour expliquer « Elle n’a pas dit ça, vous n’avez pas compris etc.... »

                    A vouloir jouer avec le feu on se brule.

                    Actuellement, nous nous arrêtons à des problèmes franco-français, mais aujourd’hui nous sommes aux portes d’une situation internationale grave qui peut avoir des conséquences graves pour l’avenir et pour le Chef de l’Etat. L’Iran a enlevé 15 soldats ( marins ) britanniques dans les eaux territoriales irakiennes. L’Iran a mis la CI dans une situation problématique, qui sera certainement de longue durée, et qui ne prendra pas fin avant l’élection du Chef de l’Etat.

                    Donc, que ce soit Ségolène ROYAL , Nicolas SARKOZY, François BAYROU ( éventuellmeent ), la première chose qu’il devra faire c’est travailler avec l’Europe et montrer que la FRANCE est là avec les autres.

                    Il faudra être ferme et ne plus penser aux affaires intérieures et au « Drapeau ».

                    Ce sera sa première fonction internationale, car c’est lui qui a les pleins pouvoirs et qui mene la politique de la France.

                    Une politique forte et ferme redressera la FRANCE et sa crédibilité.

                    Si c’est SR élue, elle tiendra ce discours " La CI est en danger. l’Iran est une menace pour nos libertés ; les questions nationales je les laissent à mon Gouvernment etc..... Ces belles paroles d’avant n’auront plus cours. Le Chef de l’Etat devra entrer dan son nouveau rôle.

                    C’est lui aussi qui conduit la politique économique et c’est lui qui doit travailler avec les Grands Patrons du CAC 40. Nous sommes dans la mondialisation. C’est lui qui dirige la politique de la France et qui donne les orientations.

                    Il ne va pas demander aux Français " Attendez, je vais vous poser la question avec les jurys populaires, est-ce que je peux faire ceci, faire cela, engager des conversations avec tel ou tel pays ; Est-ce que je peux travailler sur la Nouvelle Constitution, et aller dans les banlieus régler les problèmes divers etc.....

                    Pour SR la question nationale passera au second plan.


                  • (---.---.164.149) 30 mars 2007 01:52

                    Moue... Evidemment. En meme temps avec la rhetorique on peut tout dire et son contraire. Elle peut tres bien vouloir de bonne foi ne pas laisser l apanage de ce discours au extremiste ce qui veut en meme temps dire recuperer cet electorat et donc aller voir du cote de l extreme droite. Si madame Segolene a la chance d etre elue, on verra bien ce qu elle en fera de toutes ses promesses. On a tellement eu de promesses ces 20 dernieres annees non tenues (enfin meme completement oubliees) une fois l election finie que je me demande ce que cette campagne fourre-tout, notamment de la part des deux ’principaux’ candidats nous donnera apres coup, probablement de quoi pleurer et ce morfondre de nouveau pour 5 ans. Et vogue la galere...


                    • Olivier (---.---.51.13) 30 mars 2007 08:14

                      Je reconnais qu’il s’agit là d’un point qui mérite un examen attentif et qu’il est légitime pour les internationalistes de gauche de s’inquiéter d’une dérive sociale-nationaliste qui a souvent menacé la gauche et singulièrement, comme l’a vu, lors du rejet par une partie d’entre elle du TCE.

                      Donc vous n’avez pas tiré d’enseignements du Non au référendum (mise à part qu’il s’agissait d’une sorte de mouvement d’humeur un peu bête et irréfléchi) ? Ensuite, juste une remareque : pourquoi SR n’a-t-elle fait part de ses conceptions nationales que sous la pression de Sarkozy ? N’a-t-elle pas compris que c’est justement l’un des débat de fond qu’un candidat à la présidentielle doit soulever et mettre en avant, particulièrement maintenant ? Que devient la France dans l’Europe et dans la mondialisation ? N’est-ce pas à ces questions qu’un chef d’Etat doit répondre ? La « démocratie participative », « l’écoute », ne sont-ils pas des questions secondaires ? La véritable écoute des citoyens ne devait-elle pas comencer par « quelles leçons tirer du 29 mai » ? Dénoncer la mondialisation unltra-libérale et être favorable au oui n’est-ce pas contradictoire ?

                      Décidément, le second tour me paraît très peu assuré pour Royal...


                      • je reve (---.---.113.21) 30 mars 2007 12:28

                        C’est tout de même extraordinaire que dès que Nicolas Sarkozy parle d’un sujet cher à Le Pen (nation, immigration ...) on l’accuse de tenter de récupérer l’électorat du FN. Quand Royal fait la même chose (Marseillaise, drapeau français, etc ...) on ne lui fait pas le même reproche ! Ne soyons pas naif : pourquoi change-t-elle son discours ? Bien évidemment pas pour convaincre les Socialistes qu’elle fait bien partie de leur camp, mais pour récupérer les voix des électeurs sensibles à ces arguments nationalistes. Quelle différence ? En posant cette question, je réalise que la réponse est évidente : en joignant Sainte Ségolène, les électeurs potentiels du FN sont immédiatement absous de tous leurs péchés. Ils rentrent dans la lumière. Alors que s’ils rejoignent Nicolas Sarkozy, ils s’obstinent à vivre dans le péché !


                        • Calmos (---.---.145.21) 30 mars 2007 13:00

                          L’amour rends aveugle Mr Reboul

                          Rien ne tiens debout dans tout ce que vous nous écrivez.

                          Pour la simple raison qu’avec Ségolène ; rien n’est prévisible ; elle ne sait pas quelle statégie elle adoptera demain.

                          Hier c’était l’Internationale ;aujourd’hui c’est la Marseillaise.

                          Pour elle les « Eléphants » étaient méchants ; ils sont devenus gentils pour redevenir méchants

                          En fait ; elle dit tout et son contraire.

                          Votre article est bati sur du sable


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 31 mars 2007 12:46

                            Vous vous trompez sur deux points : , j’espère pour vous que c’est par in-culture in-volontaire et non par mauvaise foi :

                            1) SR n’a jamais varié sur cette vision de la nation de depuis qu’elle est en responsabilité politique comme en témoignent ses circulaires sur ce thème lorsqu’elle était à l’éducation. Elle est aussi celle qu’avait le président Mitterand, alors qu’il était sa ministre.

                            2) le vision, par la gauche gouvernementale, de la nation (que je rappelle), n’ a jamais variée, depuis au moins la révolution française en passant par Victor Hugo, Gambetta (et même les communards), Jaurès, Blum, Marc Bloch etc...Il y a une tradition de la gauche nationale qui n’est pas nationaliste exclusive ou ethnique et SR a raison de le dire et de s’en réclamer, comme une des source de sa légitimité politique au regard du débat gauche/droite.

                            Cette vision est clairement contraire à celle de JMLP et bien différente de celle de NS qui, sur ce point du reste, valse avec quelque confusion entre les deux comme cela l’arrange et selon les publics qu’il vise...


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er avril 2007 11:05

                            N’a jamais varié (avec mes excuses), pas plus du reste que ses positions sur aucun autre point essentiel.

                            Cette croyance dans ces variations prétendues procède d’une fausse idée de la gauche ou de préjugés sur la candidate et ses positions contraires à ce qu’elle a toujours affirmé, parfois contre certains de ses amis. Ce qui ne veut pas dire qu’elle s’interdise de préciser et de clarifier pour réduire les fausses interprétations en question ou les incompréhensions plus ou moins involontaires que rencontrent certaines de ses inhabituelles propositions.

                            Innover, c’est toujours prendre le risque de n’être pas toujours compris du premier coup ! Mais ce risque est indispensable pour qui veut changer la manière de penser la politique et d’en faire.


                          • guylaine (---.---.87.105) 3 avril 2007 08:57

                            pourqoi on nous interdit de fumer dans les usines ou partout


                            • (---.---.226.217) 11 avril 2007 12:59

                              "Cécilia Sarkozy, fière de n’avoir « aucune goutte de sang français dans les veines », n’a rien d’une parvenue. Son père est issu d’une famille de propriétaires terriens près d’Odessa, Russes blancs « massacrés par les rouges ». Il quitte son pays vers 12-13 ans pour deux décennies de trou noir.

                              Aventurier, il court de continent en continent, brise des coeurs et fait des affaires, sans avoir de métier. Un profil qui rappelle celui du père Sarkozy, un juif hongrois coureur de jupons. Muni d’un passeport d’apatride, André Ciganer fait un bout de route avec Joseph Kessel, puis s’arrête net sur la Côte basque. Il vient d’y croiser une beauté espagnole, Teresita, fille d’ambassadeur et petite-fille du compositeur Isaac Albeniz. Il a 39 ans, elle en a 18, elle a les traits d’Ava Gardner et se fait appeler Diane. Quasi orpheline, elle se laisse épouser quinze jours plus tard. « Ce sont deux paumés qui se sont rencontrés et follement aimés », raconte la seule fille des quatre enfants du couple. Les Ciganer s’installent à Paris, le père devient fourreur. « Nous avons eu une enfance très calme et gâtée, élevés dans la religion catholique. Et nous n’avons jamais déménagé », poursuit-elle."

                              Vanessa Schneider, « La deuxième dame de France », Libération, 8 juillet 2004.

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