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Accueil du site > Tribune Libre > Ségolène sort du frigo... et active le TSS

Ségolène sort du frigo... et active le TSS

Ségolène Royal a fait savoir qu’elle serait elle-même candidate pour prendre la succession de François Hollande au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Disons-le sans tergiverser : cette candidature est parfaitement légitime... comme seront légitimes les délégués du congrès pour dire en fin de semaine ce qu’ils en pensent, comme surtout seront légitimes ensuite les militants pour donner ou non les clés de leur parti à Ségolène Royal. Personne ne devra se sentir contraint par on ne sait quel impératif d’unité des socialistes alors même que Ségolène Royal en réchauffant sa candidature a parfaitement conscience de prendre le risque de réanimer toutes les querelles.

Il aurait été tellement simple d’avancer dans une relative sérénité jusqu’au bout du processus démocratique qui s’était engagé la semaine dernière. Il aurait été tellement simple pour Ségolène Royal de choisir de s’effacer au profit de l’intérêt collectif du parti, continuant ainsi de tenir compte de la réalité du rejet qui se cristallise autour de son nom ; tellement simple de préférer mettre en avant le nom d’un Julien Dray ou d’un Vincent Peillon plutôt que le sien, forcément le sien.

Mais non, c’était politiquement trop risqué pour elle. Dans l’ombre, la dame du Poitou aurait été en danger de voir s’éteindre peu à peu les projecteurs autour d’elle, et disparaître alors ses espoirs d’une nouvelle candidature aux élections présidentielles.

Elle a choisi donc d’y aller, choisi de se confronter très directement au rejet qu’elle suscite, et ainsi de mesurer très précisément son ampleur, ignorant sciemment le risque de divisions inhérent à ce choix, risque que le Parti socialiste continue encore et toujours de s’abîmer dans cette éternelle guerre des egos et de leurs ambitions dont elle vient de réanimer une flamme qui n’en demandait pas tant.

Soit, et ce n’est après tout pas nécessairement une mauvaise idée que les militants se voient ainsi donner l’occasion de trancher dans le vif. Qu’ils sachent bien d’ailleurs qu’ils n’auront pas d’autres occasions d’exprimer leur sentiment vis-à-vis d’une nouvelle candidature de Ségolène Royal en 2012. Qu’ils ne s’y trompent pas : une fois le Parti socialiste aux mains de Ségolène Royal, il deviendra sa chose, une machine dont la première mission sera de la faire candidate. On aura cette fois bien compris qu’elle ne vise pas d’autre objectif et, pour ceux qui en doutaient encore, l’intelligence tactique de cette femme est redoutable : placée à la tête du Parti socialiste, elle parviendra à ses fins.

C’est pourquoi, avec sa candidature au poste de premier secrétaire, le congrès du Parti socialiste se transforme de facto en référendum pour ou contre la candidature de Ségolène Royal en 2012. Dit autrement, en sortant du frigidaire, Ségolène Royal a elle-même et sciemment activé le TSS.

Mais faisons là une petite parenthèse à destination de tous mes camarades ségolénistes qui vont me tomber dessus en évoquant ma haine de Ségolène Royal, et répondons par anticipation. La politique n’est pas pour moi affaire de sentiments et je n’éprouve ni affection ni haine particulière à l’encontre de Mme Royal. Il y a simplement que j’ai un désaccord profond avec sa manière de faire de la politique qui à mon goût ménage une trop grande place à la démagogie et aux coups médiatiques. Il y a que ma conception de ce qu’est la gauche est très éloignée de sa conception à elle. Il y a que je suis persuadé que le rejet qui s’attache à elle est à la mesure de l’enthousiasme qu’elle parvient à susciter. Il y a que je suis convaincu que sa candidature éventuelle en 2012 est l’assurance d’une nouvelle défaite pour la gauche, c’est-à-dire d’une nouvelle victoire pour la droite - et en tout cas le risque est bien trop grand pour que je consente sans m’y opposer à tenter l’aventure. Il y a donc que, si Ségolène Royal a en effet toute légitimité pour pousser de l’avant sa candidature pour 2012, je suis tout autant légitime - comme tout autre militant socialiste ou citoyen de ce pays - à vouloir qu’on fasse en sorte de contrarier ses ambitions... et il s’agit en réalité bien moins d’elle, de sa personne, que de favoriser l’émergence d’une nouvelle espérance à gauche à laquelle, j’en suis convaincu, elle fait obstacle.

Revenons donc au congrès. Comment Ségolène Royal compte prendre le Parti socialiste ? En faisant très précisément ce qu’elle et ses partisans n’ont cessé de dénoncer, c’est-à-dire en aplanissant tous les sujets susceptibles de fâcher untel ou unetelle, en construisant une synthèse la plus consensuelle et donc la plus molle possible, en faisant très proprement du François Hollande pur jus. Le moins qu’on puisse dire est qu’en termes de rénovation ça commence très mal, surtout venu de la part de gens qui n’avaient cessé de plaider pour un congrès de clarification durant lequel il ne fallait surtout pas craindre de débattre du fond et de faire apparaître les clivages. Au lieu de quoi, on nous sort donc un texte d’une page aussi creux qu’il est oecuménique et sans saveur, qui accrédite l’idée que le Parti socialiste n’a en réalité rien à proposer.

C’est qu’il s’agit maintenant de l’emporter à tout prix, et au prix même de tous les reniements, au prix même de la plus effarante vacuité. Que sont donc devenues les propositions concrètes ? Où se trouve donc l’architecture de ce projet socialiste qu’il va nous falloir bâtir au lendemain du congrès ? Où sont mêmes les idées ? « Si la gauche veut des idées » lançait avec une certaine morgue Ségolène Royal il y a quelques mois. Mais que sont-elles devenues, toutes ces idées ? Qu’en a-t-on fait ? Tout ça pour ça ?! Que reste-t-il donc des débats qui ont eu lieu ces six derniers mois, depuis la rédaction des contributions jusqu’au dépôt des motions ? Quoi ! Juste et encore cette synthèse molle et sans saveur, qui n’ouvre sur rien mais neutralise tout le monde ? Encore cette chose que nous ne connaissons que trop bien et qui chaque fois débouche sur la défaite ?

Non ! J’ose espérer que les responsables des autres motions ne souscriront pas à cette conclusion dramatique d’un congrès qui devait être celui de la clarification et du renouveau. J’ose espérer que les délégués au Congrès sauront dire non à une telle motion de synthèse. Et si tel n’était pas le cas, si une nouvelle fois l’appareil prouvait sa délirante inertie, j’ose donc espérer que les militants socialistes choisiront de rejeter la candidature de celle qui portera la responsabilité entière d’un tel gâchis : il faudra bien cette fois se résoudre à user du traitement de choc des urnes sur un Parti socialiste à l’électroencéphalogramme tragiquement plat et qu’on persiste à vouloir laisser dans le coma afin de servir des ambitions exclusivement personnelles.

Que les militants en aient bien conscience : ils auront la légitimité, et sans doute le devoir, de ne pas accepter, de ne pas se soumettre et de dire non : Non, pas cette fois !

Lire et commenter à la source : Ségolène sort du frigo : tout ça pour ça !


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25 réactions à cet article    


  • hood 12 novembre 2008 12:35

    Cher Dedalus, votre propos est vrai. Mais il le serait de tout autre candidat à ce poste.
    Si Delanoë ou Aubry étaient arrivés en tête, pensez-vous vraiment qu’ils auraient évité la synthèse fade du début (qui à ce stade relève de la plus pure tactique et n’engage à rien pour la suite) ?
    Je ne suis pas sûr que Royal soit une bonne chose à la tête du PS mais j’ai la faiblesse de croire que les autres égos en lice sont du même tonneau. Sauf qu’en plus ils sont arrivés derrière...


    • Dedalus Dedalus 12 novembre 2008 17:43

      Oui, vrai pour Delanoë et Aubry. C’est pour cela que je plaide pour l’effacement des personnalités au profut d’une synthèse tranchée et soumise au vote des militants. La synthèse molle, et donc l’immobilisme, est toujours la première conséquence des arrières-pensées présidentielles de tel ou telle. On voit que Ségolène Royal n’échappe pas à la règle.


    • marejo 12 novembre 2008 14:19

      n’etant que sympathisant et non militant je ne pourrais pas helas voter
      nous sommes nombreux comme sympathisants à vouloir que le PS bouge enfin et ce changement à l’heure actuelle ne peu etre incarné que par Ségo ,
      elle sait etre pragmatique et en ces temps troublés c’est exactement ce qu’il faut a la gauche si elle veut gouverner a nouveau et etre géneratrice d’espoir, c’est bien beau de se cristalliser sur une vision du monde c’en est autre chose de faire bouger les choses
      a force de trop vouloir on n’arrive plus a rien vos camarade du PC en savent quelque chose non ?

      de mon seul regard de sympathisant j’en ai raz le bol de ces obstructions, Ségo à ete candidate aux presidentielles et elle n’a pas demerite puisqu’elle nous à fait rever 
      D’autre part Sarko etait imbattable a cette periode et aucun represnetnant du PS n’aurait pu faire mieux qu’elle d’ailleurs personne n’a oser le contester.

      Puis vinrent combines et manipulations d’opinions, genre repousser le congres afin que les militants a 20 euros ne soient plus en mesure de voter, dire que etc etc (la liste est longue ) j

      Ces pratiques sont indigne d’un grand parti de gauche, cela m’ecoeuret et je pense que si le ps n’est pas clairement pour Ségo, je me detournerai definivement de cet parti clienteliste et retrograde.



      • hood 12 novembre 2008 16:07

        Votre ras le bol n’est pas isolé.
        Les TSS répètent à qui veut l’entendre que la culture de gauche ce n’est pas de mettre le chef au centre du débat. Alors si la personne n’a pas d’importance, pourquoi ne pas chercher à combler les lacunes du leader "naturel" plutôt que de la démolir à tour de bras...

        En lisant les articles anti-Ségo et en écoutant les réactions qu’ils déclenchent, je me dit que le PS est mort quoiqu’il advienne. Les anti-Ségo ne la suivront pas si elle devient le chef. Et ils arriveront sans doute à la contrer. Et pourquoi ? Rien je le crains. Le spectacle pénible de leur haine aura bien plus vidé les rangs que les défauts réels ou phantasmés de la candidate.


      • Dedalus Dedalus 12 novembre 2008 17:48

        Les militants ont, me semble-t-il toute légitimité à considérer que Ségolène Royal n’est pas la meilleure garantie de mettre le collectif en mouvement. Dès lors qu’elle met en avant sa candidature, et qui plus est uniquement sa candidature, le congrès est de facto transformé en referendum pour ou contre Ségolène Royal. C’est regrettable mais c’est largement son choix. Elle avait la possibilité de rester effacée et c’est bien ce qui semblait devoir se produire jusqu’à lundi soir, où l’on parlait de plus en plus d’un Vincent Peillon premier secrétaire, d’une équipe rajeunie et d’une synthèse tranchée, à même de mettre le PS au travail.

        C’est la candidature de Ségolène Royal qui a mis tout cela par terre.


      • hood 12 novembre 2008 18:51

        Je ne pense pas que ce soit sa candidature qui ait tout fichu par terre mais bien l’hostilité à sa candidature malgré son score. Imagine-t-on seulement que Delanoë se serait "effacé" lui qui n’a fait campagne que sur son nom et son image ? Et si Hamon était arrivé premier, aurait-il fait un pas en arrière ?

        Encore une fois je comprend qu’on ne l’aime pas ou qu’on doute d’elle.
        Encore une fois je ne suis pas sûr que sa victoire soit une bonne chose.
        Mais d’un point de vu exterieur, je suis frappé par le spectacle de gens -je ne vous mets pas dedans Dedalus- qui d’un côté se réclament du respect de la démocratie et d’une culture où l’égo du chef n’a pas sa place, et qui de l’autre combinent pour un tel ou un tel et méprisent ouvertement le résultat d’un vote.

        Quand aux militants, ils feront ce qu’ils veulent. 30% ont déjà voté Royal... Peut-être les 70% feront-ils cause commune pour la contrer. Ils en auront, évidemment la légitimité.
        Mais je ne suis vraiment pas sûr de l’impact d’un tel scénario sur les simples sympathisants...

        D’abord une fois Royal dégagée, qui prendra les rennes ?
        D’autres rixes suivront, elles ne seront pas plus belles à voir.
        Et je ne suis pas certains qu’ensuite la pente électoral soit si facile à remonter. Pour mémoire, la dernière fois que le PS a été en ordre de marche derrière un "bon candidat", un "homme de la situation", il n’a pas dépassé le premier tour...

        Non désolé, je suis peut-être pessimiste, mais pour moi, tout ça sent le sapin.


      • Dedalus Dedalus 12 novembre 2008 19:02

        Il me semble que tu oublies seulement que la motion E est arrivé en tête au prix d’une mise au frais de la candidature Royal.

        Et c’est encore lorsqu’elle était au frais que le congrès a semblé bien s’engager, probablement derrière une candidature Vincent Peillon.

        Le flou le plus total n’a surgi qu’avec sa sortie de frigo.


      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 novembre 2008 11:57

        Votre affirmation est inexacte : Ségolène Royal subordonne sa candidature à un accord sur ses propositions de rénovation du parti et de son programme (et sur ce point la motion E, qui a de ce fait obtenu la majorité relative parmi les adhérents, est la plus précise) .

        Que celles-ci ne vous conviennent pas est une chose (encore faudrait-il point par point monter en quoi et pourquoi) mais que vous considériez qu’elles n’existent pas dans les propos de SR en est une autre ; cela est tout à fait contraire aux faits. C’est votre propos qui réduit Ségolène à la caricature médiatique que vous en faite

        Il me semble que vous ne lisiez aucun texte ou discours de Ségolène Royal et que vous contentiez de reprendre ce qu’en dit une certaine presse qui n ’a en effet pas dit grand chose de ses propositions. Ce n’est pour ma part ma conception de la démocratie...


      • Fergus fergus 12 novembre 2008 17:36

        En déléguant le rôle de Premier secrétaire à l’un de ses lieutenants (Drey, Peillon ou Rebsamen), Royal se serait tôt ou tard heurté à la question récurrente suivante, pour peu que ce Premier secrétaire prenne du poil de la bête et se sente à son tour pousser des ambitions : qui est le plus légitime pour la présidentielle, de l’éléphant(e) qui se tient en réserve de la candidature ou du Premier secrétaire qui essuie les plâtres au quotidien, se coltine les médias et affronte la majorité à Assemblée nationale ?

        Que Royal assume ses responsabilités en prenant le poste (pour peu qu’il lui soit confié par les militants) et les choses auront au moins le mérite d’être claires !


        • Dedalus Dedalus 12 novembre 2008 17:40

          il ne s’agit pas de déléguer mais de s’effacer pour mieux rassembler sur une ligne politique claire et à gauche. il ne devrait pas s’agir pour Ségolène, ou pour qui que ce soit, de préserver ses chances pour 2012.


        • TSS 12 novembre 2008 18:51

           
          ALLEZ B.HAMON  !!!ne cale pas...


          • Al-Capone 12 novembre 2008 19:14

            Vous avez deja vu un John Kerry ou un Al Gore prendre la tete du parti, et se representer au election suivante apres une defaite ?

            On a le temps de trouver un candidat PS pour les prochaines elections ?

            Y en a marre de ce pays ou quand un candidat perd, on lui laisse le loisir de se represente, jusqu’a ce qu’il gagne... c’est de l’usure et plein de megalo ! Et le peuple dans tout ça !? on en fait quoi, il attend encore un peu qu’une nouvelle generation parte en retraite...

            D’une façon ou d’une autre, Segolene, qu’elle le veuille ou non, elle est fini sur la scene nationale !

            Son ego demesuré n’est qu’un autre sacrifice pour toute une partie du peuple, de l’irresponsabilité politique et un manque d’ecoute indiscutable !

            Rien a faire que ce soit elle ou un autre, mais plutot un autre, un nouveau, une nouvelle tete, elle a deja fais preuve de son manque de competence !

            Sarko peut domrmir tranquille, ce n’est pas encore le PS qui lui posera un probleme !!! smiley

            Elles sont deja loin les lecons d’Obama que personne ne connaissait encore l’année derniere !


            • Al-Capone 12 novembre 2008 19:22

              Elle devrait arreter, d’autant plus qu’elle n’a rien de nouveau a presenter...

              Qu’est ce qu’elle a travaillé depuis sa defaite ??? Quelqu’un peut me le dire ??? Y a du nouveau ???

              Rien entendu depuis ici !!!

              Elle a perdu avec un programme qu’elle serait bien tenter de nous ressortir de nouveau, sans meme changer de dialectique...

              Est ce qu’on est aussi C.. ou est ce qu’elle espere que son bourrage de crane prenne vraiment ??? Travail un peu, elle le dis si bien... Fais ce que je dis, pas ce que je fais, ca marche en maternelle et encore !!!

              Aller, pour finir...

              FRATERNITE, t’es pas la seule a l’esperer !!! smiley


            • stanc 13 novembre 2008 11:58

               Quoi qu’on pense de Segolene Royal, perdre une élection est loin d’être rédhibitoire. Combien de fois se sont présenté Mitterrand et Chirac avant de l’emporter ?


            • Al-Capone 13 novembre 2008 18:59

              Oui, c’est bien ce que je dis...

              Les presidentiables Français, d’avant et d’aujourd’hui prennent le pouvoir parce qu’ils nous usent...

              Comme un gamin qui trepigne, on fini par ceder a SON caprice... je dis bien SON caprice, on est loin de l’interet general...

              Je me demande si ca a encore un sens de parler d’interet general dans notre pays des lumieres... C’est encore plus vrai au PS.


            • Al-Capone 13 novembre 2008 19:19

              Prendre Chirac et Mitterand comme reference, vous n’avez surement pas compris mon propos !

              Les prendres pour reference demontre aussi que les memes methodes et arguments seront tres certainement utiliser si Sego passe...

              En plus claire, encore et toujours le meme immobilisme, depuis 32 ans que je suis ici... C’est surtout ce que je ne veux plus...32 ans, c’est long a rien faire, je voudrais pas rempiler 5 ans de plus avec Sego...

              Les prendres pour exemple, c’est resté enfermé sur un systeme Français, et ne pas regarder ce qui se passe chez nos voisins...

              Je comprends bcp mieux quand je discute avec un etranger de la politique Française, et que souvent le termes qu’ils utilisent... La France, un vieux pays tres conservateur... et j’ajouterais a votre propos, nombriliste...

              La victoire d’obama est deja tres tres tres loin... obama que nous ne connaissions pas encore l’année dernere...c’est sur, c’est pas en France que cela arrivera...

              Quelle tristesse...


            • Jean-paul 12 novembre 2008 20:17

              2012 On remet le couvert
              SARKOZY------ROYAL
              Et el vainqueur est .....SARKOSY 
              Royal cherchant toujours un programme !!!!


              • Asp Explorer Asp Explorer 12 novembre 2008 22:45

                Né en 70, mon premier souvenir politique, c’était quand mes parents ont hurlé de joie en 81 à l’élection de François Mitterrand. J’ai voté pour la première fois en 88, pour ce même Mitterrand. J’ai toujours voté pour les candidats soutenus par le Parti Socialiste. Même en 2002, quand il a fallu voter Chirac. Même en 2007, quand il a fallu voter Royal. Et les dieux me sont témoin que ce fut bien plus difficile qu’en 2002 !

                J’ai 38 ans et je suis enfin majeur : je ne voterai plus pour les candidats du Parti Socialiste.

                • Parce que pour moi, Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy, c’est la même chose : le triomphe de la politique-marketing sur les idées. Le triomphe de la politique-sondage sur les débats. Le triomphe de la bêtise sur la démocratie.
                • Parce que pour moi, le PS a trahi les idéaux qui étaient les siens, les électeurs qui étaient les siens, et le pays qui était le sien. Ce parti, de toute évidence, ne se soucie pas plus que l’UMP de la France, tout "tourné vers l’Europe" qu’il est. Eh bien, qu’il y aille, en Europe, et qu’il y reste !
                • Parce que, enfin, je suis de gauche, et que le PS n’est pas un parti de gauche.
                Désolé Jean, Léon, François, ce parti n’est plus le mien, ni le votre.

                • joelim joelim 12 novembre 2008 23:04

                  La pauvrete est la plus grande des injustices. Mon avis de citoyen est que gagner une présidentielle pour la gauche passe par une main tendue aux centro-démocrates (examinez les chiffres). Le petit confort idéologique du "en tout cas ne composons pas avec le centre" est un discours de perdant à la présidentielle. Ceux qui le tiennent ne sont pas les plus pauvres, ils ont plus à perdre de ce blasphème que d’une victoire de la gauche, qui je le répète ne se fera pas sans l’aide d’une main tendue aux centristes les plus modérés (et rien de plus). 

                  Et l’option Hamon ou Mélenchon ? Ce qu’il faudrait comprendre un jour, c’est que les Français ne feront jamais confiance à ceux qui prônent la violence économique terrible qui serait celle de commencer par détruire le système économique actuel. Pour en faire quoi d’ailleurs ? La meilleure rhétorique n’a aucune chance de reconstruire quelque chose sur des décombres fumants. Les plus lésés seraient les pauvres, et pas les instigateurs de cette politique bien sûr ! L’Histoire montre bien que ce sont les réformes et non les révolutions qui améliorent la condition humaine...

                  Non, il faut changer le système de l’intérieur (puisque tout est dans les détails), progressivement mais sûrement, à l’aide de personnes compétentes et lucides, engagées à long terme en faveur des plus pauvres, opiniâtres et combatives. Royal n’est pas parfaite ? Soit, mais je ne vois personne lui arriver à la cheville au PS (j’ai pensé - pas très longtemps - à Delanoë) pour être le leader d’un combat efficace contre la droite. Avoir un avis contraire est respectable, mais c’est pour moi une erreur de diagnostic.

                  L’important est de fédérer à terme une majorité présidentielle, il faut arrêter de se la jouer. Ou alors c’est l’hypocrisie totale : "nous sommes pour l’amélioration des conditions de vie des pauvres mais si le meilleur candidat de gauche ne nous plaît pas, laissons la droite gouverner". Ce fût çà la gauche du PS en 2007. Gerbant. J’en ai autant pour ceux qui s’acoquinent avec le centre droit. Ce que Ségo ne fait pas, il y a une nuance entre s’acoquiner et accepter de discuter à des fins de gagner une majorité (y compris locale, ce qu’Aubry fait aussi, avec raison). A chacun son interprétation des choses, mais je constate que la posture de la gauche du PS est très confortable, avec ses discours généreux qui n’ont pas l’intention d’être autre chose que des mots (puisqu’ils acceptent au final de laisser la droite gagner).


                  • Asp Explorer Asp Explorer 13 novembre 2008 08:07

                    Le problème, c’est que Ségolène Royal :

                    1. Se fout totalement des pauvres.
                    2. Est incapable de gagner une élection.
                    Un militant PS qui vote Royal doit bien se rendre compte qu’au final, il vote Sarkozy. Delanoe n’est peut-être pas non plus ce qu’on peut appeler un grand leader révolutionnaire, pas plus qu’Aubry, Strauss, Fabius ou d’autres. Mais ils ont au moins quelque chose à dire et une vraie histoire politique. Pas la pintade du Poitou, qui n’a jamais eu aucune crédibilité et n’a jamais été "populaire" que dans les sondages des instituts de droite commandés par les hebdomadaires de droite... comme par hasard.

                  • ARMINIUS ARMINIUS 13 novembre 2008 11:54

                    Tout à fait d’accord et Ségo le sait bien : LCR + DiversGauche + PS + Modem = Sarko kapo ; la gauche de la gauche dont le but n’est pas gouverner mais de critiquer ( elle a le droit, la critique étant plus facile) ne votera pas Sarko en finale. Quant à toutes les critiques concernant le programme de Ségo : non seulement elle en avait un, approuvé alors par une dizaine d’économistes dont le brillant Thomas Piketty et tourné vers une plus grande égalité sociale( les plus pauvres n’étaient pas oubliés, loin de là). Quant aux anciens de gauche qui ne veulent plus voter à gauche, libre à vous de continuer à vous faire tondre par Sarko, qui pourra continuer à détricoter de l’autre main tous les acquis sociaux... c’est vraiment ce que vous voulez ?


                  • hood 13 novembre 2008 10:19

                    Asp, la droite a fait beaucoup plus pour le maire de Paris et le patron du FMI, y compris via les sondages.
                    Mais qu’importe.

                    Si Royal est si nulle que ça, c’est terrible pour Fabius, DSK, Aubry et consort puisqu’ils ne sont visiblement pas à la hauteur. Eux "qui ont des idées" (je me demande bien lesquelles soit dit en passant) semblent incapables de l’arrêter.

                    Encore une fois les partisans du TSS devrait donner leurs programmes à voir (à part avoir la peau de Royal) plutôt que des chapelets d’injures à entendre.


                    • Dedalus Dedalus 13 novembre 2008 11:02

                      Ségolène Royal a répondu à l’invitation de Laurence Ferrari qui souhaitait lui demander si elle allait réchauffer sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste. Elle s’est donc rendue hier soir au journal de 20h de TF1 et a répondu... ni oui ni non, j’ai envie mais. C’était bien la peine d’y aller !

                      Cela fait tout de même plus d’un an qu’on a tous compris qu’elle souhaitait prendre le parti socialiste. On a, je crois, tous bien compris d’ailleurs qu’il s’agissait surtout de s’assurer qu’elle serait de nouveau la candidate aux présidentielles de 2012 et que le Parti Socialiste est pour elle cette assurance et que si elle a donc envie de le prendre c’est pour en faire SA machine à devenir LA candidate.

                      Lire la suite dans :

                      Ségolène Royal et l’envie du désir d’avenir de soi

                      — -


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 novembre 2008 11:41

                      Votre position est paradoxale :
                      vous admettez, qu’au vue de son relatif succès sur ses concurrents, SR est porteuse d’une légitimité indiscutable à se présenter à la direction du PS, mais vous refusez sa candidature au prétexte qu’elle serait porteuse de division comme si celle-ci ne devait rien à ceux qui prétendrait, contre la logique qui est la vôtre, lui refuser toute prétention légitime à ce poste.

                      Tous les efforts de SR concourent, en effet, à éviter la division qu’entretiennent certains dirigeants actuels du PS pour préserver leurs chances contre elle en vue des présidentielles de 2012. Mais ce faisant leur unité de façade éventuelle ne serait que purement négative et ne pourrait apparaitre autrement aux militants. Les diviseurs seraient à, leur yeux, ceux qui refusent les propositions de rassemblement et de renouvellement du Parti qu’elle propose.

                      Je peux vous dire que dans les instances locales du parti et en vue du renouvellement de la direction des fédérations, des discussions sont en cours pour un rassemblement qui irait dans le sens des propositions de SR .

                      Qaunt à savoir si SR serait plus à droite que BD ou MA, c’est un débat qui mériterait examen sur le fond de ses propositions, ce que vous évitez soigneusement de faire ; tout ce que je peux dire est que la manière traditionnelle, c’est à dire élitaire, de faire la polltique est en échec et que SR a au moins le mérite d’essayer de sortir du carcan traditionnel d’un parti d’élu arqueboutès sur leurs positions de pouvoir et fermé sur lui-même.

                      L’idée de démocratie partcipative est au centre de la réflexion des adhérents et c’est cela qui explique le succès de SR qui ne vous surprend que parce que vous n’avez pas compris et ne voulez pas comprendre l’échec de Jospin en 2002 et de Hollande en 2005 qui ont confondus politique démocratique et gestion administrative, voire technocratique par le haut , des mouvements de la société.

                      SR vient de faire la preuve qu’elle est une véritable dirigeante politique au dépens de ses concurrents qui, par leur impuissantes et démagogiques tentatives à l’intimider, lui ont dialectiquement offert la possibilité de cette preuve. Libre à vous de la refuser, mais alors le parti sera et pour longtemps sans dirigeant crédible.


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 13 novembre 2008 16:17

                        Quelle manipulation ?

                        Le fameux soi-disant programme était celui du PS qui ne précisait ni sur si les 1500€ du SMIC étaient nets ou bruts ou si la mesure était immédiate ou sur la législature...Et pour cause : les dirigeants du PS étaient divisés sur ce point. En l’état ce programme, par son flou si peu artistique, n’était en effet pas crédible. Cela n’a rien à voir avec la position de Ségolène qui a donné un contenu autrement précis et articulée à d’autres mesures à une mesure mal ficelée.

                        Quant aux 35h le PS tout entier était d’accord pour un amménagement négocié de la loi Aubry 2 qui était difficilement, c’est le moins que l’on puisse dire, applicable en l’état.

                        Un tel programme, celui du PS, était l’expression évidente de la division de ce parti. SR a toujours dit que la seule augmentation du SMIC ne réglait en rien celui des salaires en France. Je ne vois pas où est le mensonge de son côté.

                        Vous confondez probablement le programme du PS et celui de Fabius !
                        Que SR n’ait pas été fabusienne n’est pas un SCOOP : elle n’a jamais prétendu que son programme l’était.

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