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StopCovid ou un pas supplémentaire dans l’étau numérique : de la lutte sanitaire au contrôle de nos itinéraires et de nos pensées ?

StopCovid ou un pas supplémentaire dans l’étau numérique :

De la lutte sanitaire au contrôle de nos itinéraires et de nos pensées ?

 

Dimanche de Pentecôte, celui où l’Esprit Saint descend et nous apporte sa force pour illuminer les consciences, selon l’Évangile chrétien… Pendant ce temps, la Police du très chrétien Trump charge les manifestants de balles de couleur, grenades assourdissantes, bombes lacrymogènes, les cerne autour de places publiques, les accule pour les diviser dans des quartiers résidentiels, les pourchasse jusqu’au pas des portes, les arrête… Policiers transformés en chiens de meute à la poursuite des hommes, hommes animés d’une juste colère devant l’agonie d’un pauvre gars étouffé sous le genou d’un sadique que l’État ne punira pas. Policiers contre hommes, policiers traquantles hommes qu’il faudrait plutôt apaiser…

 Rien à voir, bien sûr, mais pendant ce temps aussi, en France et ailleurs, on développe des applications de « tracking », du genre de « StopCovid » afin, dit-on, de lutter plus efficacement contre l’épidémie — une épidémie qui semble s’éteindre en ce moment — en isolant plus vite les malades et les gens qu’ils ont pu contaminer. Tout cela est fort beau ; comment s’insurger contre un tel outil, s’il peut nous permettre de rester libres et de sauver des vies ? L’Assemblée et le Sénat l’ont donc approuvé des deux mains, malgré la forte incidence qu’il peut avoir sur le respect de la vie privée comme sur celui du secret médical.

 Fort beau, mais il y a quand même un léger malaise…

 Pourquoi ?

 Tout d’abord, parce qu’on sait que ces applications ne marchent pas à l'heure actuelle ; toutes les expérimentations menées le prouvent, par exemple en Australie où l'appli, malgré quatre millions de téléchargements, n'a détecté qu'un seul cas, ce qui fait bien rire les Australiens. Ensuite, parce qu’on pourrait très bien utiliser des moyens non automatisés et non numériques, qui seraient plus sûrs et plus efficaces qu’une appli expérimentale, comme une simple plateforme téléphonique à laquelle les gens communiqueraient la liste des personnes avec lesquelles ils ont eu un contact rapproché (plus de quinze minutes à moins d’un mètre), ou s’engageraient à les appeler eux-mêmes ; car tout de même, quinze minutes à moins d’un mètre, on s’en souvient, et le souvenir humain est encore un peu plus fiable qu’une technologie balbutiante fondée sur une détection bluetoothplus ou moins inter-opérable avec les systèmes existants.

 Donc, primo, ce n’est pas StopCovid qu’il faut utiliser pour être efficaces dans la lutte contre l’épidémie. L’humain paraît beaucoup plus fiable et il ne faudrait pas lui substituer une stratégie numérique fort incertaine ; en bref, ne comptez pas sur StopCovid pour prévenir vos amis à votre place, c’est là qu’il y aurait danger. L'application ne paraît potentiellement utile que pour les personnes qui restent en contact étroit et prolongé avec des gens qu'ils ne connaissent pas, au travail, dans des événements collectifs ou dans les transports publics par exemple.

 Secundo, si nous n’avons pas, ou peu, besoin de ce genre d’applications, en revanche, il est fondamental d’avoir conscience que ce genre d'applications a besoin des hommes pour être expérimentées, développées, comme le rappelle fort justement la philosophe Valérie Kokoszka, dans une récente tribune[1].

En conclusion, on peut donc raisonnablement penser que cette expérimentation ne servira surtout, au fond, qu'à leur perfectionnement, qui pourra lui-même être utilisé plus tard à d'autres fins, comme le traçage de nos relations, faits et gestes, itinéraires individuels... et pensées.

Car n’oublions pas que quand une application sait, recoupe et analyse qui vous fréquentez, elle peut aussi cerner vos opinions et pensées, même si vous ne les exprimez pas via internet. Il n’y a rien de plus contagieux qu'une idée, une idée est à peu près aussi contagieuse qu’un virus, et Stop-covid pourrait bien devenir un jour Stop-idée...

Imaginons, maintenant, que l'on développe un jour de telles applications sur tous les habitants, hors volontariat, ce qui sera bientôt possible avec les technologies 5G puis 6G par satellites, combinées avec celles de géolocalisation et de reconnaissance faciale — que l’on développe sans nous demander notre avis et qui pourront, en s’associant, détecter l’historique des contacts physiques de chaque individu — ; alors, il n'existera plus aucun moyen, même si l’on éteint son téléphone et internet, d'échapper à ce tracking de nos itinéraires et de nos pensées.

Or, nos pensées peuvent intéresser beaucoup de monde : les gouvernants, pour éviter la contestation, influencer le vote démocratique, étouffer toute désobéissance aux lois qu’ils promulguent ; les GAFAM, pour nous vendre tout ce qu’ils peuvent, infiltrer nos désirs et nos opinions et devenir ainsi plus puissants, plus influents, nous gouverner de fait.

Nous pourrions bien sûr nous dire : « oui, mais pas de danger, nous sommes en démocraties »… Certes. Mais nos démocraties n’ont-elles pas une fâcheuse tendance, ces dernières décennies, à vouloir régenter nos pensées et leur expression ?

Ceci s’exprime par une infinité de biais subtils.

L’interdiction récente faite aux médecins de prescrire l’hydroxychloroquine, en est une illustration parmi tant d’autres. Priver les médecins du droit, fondamental, de prescrire un médicament, alors que les études scientifiques sont contradictoires et qu’aucune certitude n’est établie de façon univoque, n’est-ce pas leur interdire de penser par eux-mêmes, d’adopter une opinion autre que celle du ministère de la Santé — le Haut Conseil de la Santé Publique étant composé essentiellement d’experts nommés par lui-même — et de l’appliquer, sous leur propre responsabilité de médecins, comme l’indique le Code de déontologie médicale ?

Se permettre de créer, sur le site du ministère de la Santé, une page « Désinfox coronavirus » où l’on remet en cause certains articles de presse, sans discussion avec cette dernière, n’est-il pas un joli exemple de censure d’État ?

Notre République prendrait-elle ses enfants pour… des enfants ? Des enfants auxquels il convient de dicter que croire, que penser ? Les médecins du Haut Conseil de la Santé Publique s’estiment-ils meilleurs médecins que les autres médecins ? Les chargés de communication de nos ministères nous considèrent-ils, nous qui savons lire, pour des citrouilles auxquelles il faut expliquer ce qui est vrai et ce qui est faux ? Allons… 

Au-delà de cette crise sanitaire et du ministère de la Santé, législatif et exécutif se mêlent de plus en plus de ce qui ne les regarde pas, à savoir nos pensées. Des lois subtilement scélérates comme les lois « mémorielles », dénoncées par des juristes constitutionnalistes comme Anne-Marie Le Pourhiet[2], font dangereusement glisser le législatif vers le domaine de nos mémoires, de nos pensées, avec lequel il ne devrait normalement pas interférer, étant là pour déterminer ce qu’il est interdit ou obligatoire de faire, mais normalement pas de penser ou d’exprimer.

 Par ailleurs, certaines censures présentées comme douces ne le sont pas tant que cela et privent, dans les faits et de façon importante, une bonne partie de la population de liberté d’expression, d’égalité de droits avec ses concitoyens et d’exercice démocratique : devoir de réserve — empiétant bien souvent sur le droit d’expression —, obligation de neutralité et interdictions partielles de se présenter aux élections locales ou de militer pour les fonctionnaires, lois de censure gouvernementale des propos jugés « haineux ou diffamatoires » sur internet — censure déléguée aux plateformes selon des critères flous, sans recours possible à un juge —, manque d’indépendance d’agences ou commissions nationales comme l’ANSM — établissement sous tutelle du ministère de la Santé — ou la CNIL — reliée à l’Assemblée Nationale et dont la présidence est nommée par le chef de l'État —, etc. Tout un écheveau de micro-censures et de collusions muettes, insidieuses, que renforce un système de surveillance technologique de l’individu de plus en plus étroit : télésurveillance par satellites, drones et caméras, identification par reconnaissance faciale, traçage et contrôle des données financières, transmission de nos données personnelles aux autorités publiques et aux géants d’internet, droit de l’employeur à consulter mails et calendrier professionnels, etc. Un véritable étau, qui nous enferme peu à peu dans la toile de ses surveillances et de ses algorithmes.

 Comment préserver le jardin secret de nos pensées, et le droit libre de leur expression, au milieu de tant d’outils destinés à nous cerneret à nous imposer leurpensée ?

 Bien sûr, la manipulation de la pensée humaine n’est pas chose nouvelle, qu’elle émane de stratégies religieuses, politiques, commerciales ou médiatiques ; censure et mise à l’index, propagande et répression, endoctrinement, publicité envahissant notre temps de cerveau disponible et autres tentatives de pétrissage de nos esprits, émaillent suffisamment notre histoire pour nous montrer à quel point est une préoccupation constante cette volonté de mainmise sur ce qui fait agir, choisir, se mouvoir les hommes.

 Mais ce qui est nouveau, c’est qu’aujourd’hui, les puissants disposent des moyens technologiques d’y parvenir de façon sûre en nous surveillant, en nous traquant jusqu’aux moindres recoins de notre intimité, et qu’ils les développent. « Big Brother is watching you », écrivait déjà Orwell en 1949 dans son roman 1984, et c’était alors de la science-fiction. Aujourd’hui, c’est tout simplement, et chaque jour davantage, réalité.

 Souvenons-nous, dans les années 90 : Internet à ses débuts paraissait un nouveau, formidable et illimité espace de liberté, d’échange et de savoir. Internet est maintenant sous contrôle des États et des GAFAM, prêts à nous surveiller, à nous punir, à restreindre nos libertés s’il leur en prend l’envie et si nous leur en offrons la possibilité.

La Police de Trump nous rappelle que « l’homme est un loup pour l’homme », ou peut très facilement le devenir s’il en reçoit les moyens et l’autorisation.

Ne servons pas de laboratoire à des expérimentations hasardeuses dont nous ferons un jour les frais car, forcément, il adviendra que le pouvoir passe entre les mains de gouvernants qui ne sauront résister à la tentation de s’en servir dans un but de contrôle. Nos pensées sont ce que nous avons de plus précieux, le fil auquel tient notre liberté ; ne laissons personne nous les voler, fût-ce au nom de notre bonne conscience. Ne laissons personne acquérir les moyens de nous cerner, nous traquer, nous acculer, nous diviser, nous isoler, nous faire taire…

Laissons nos fenêtres grandes ouvertes, les fenêtres de nos esprits et de nos libertés, les fenêtres de nos cœurs, nos cœurs d’humains qui feront que, sans nul doute, nous préviendrons toutes les personnes auxquelles nous pourrions avoir fait courir le moindre risque. Laisser nos fenêtres ouvertes sera le meilleur moyen de lutter contre cette calamité — car on sait que le virus craint l’air frais —, et d’en éviter bien d’autres.

 

 Marie-Hortense Lacroix

 

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32 réactions à cet article    


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 4 juin 2020 13:58

    Ne l’installez pas et voilà ^^


    • Le421... Refuznik !! Le421 4 juin 2020 18:03

      @bouffon(s) du roi
      C’est exactement ce que j’allais dire.
      Ce qui m’embête le plus, c’est la facture à payer à Capgemini...


    • HELIOS HELIOS 5 juin 2020 12:37

      @Le421 et @ l’auteur...

      NE L’INSTALLEZ PAS !

      Si vous ne croyez pas ceux qui vous le disent parce qu’ils « contesteraient » les autorités sociales, politiques ou n’importe quelle autre autorité, ou bien qui seraient des contestataires « professionnels », toujours négatifs...... croyez au moins les professionnels des projets de grande envergure  ici l’envergure est nationale et les professionnels du traitement des données qui ont encore quelques Valeurs : cette ampli est fondamentalement dangereuse au point que Facebook et tous les différents réseaux « sociaux » n’en sont qu’une aimable plaisanterie !

      Allez, zou, n’oubliez jamais, que le risque du virus est trés, trés trés inférieur au risque de l’application même s’il ne jouent pas sur le même domaine. Il n’y aura jamais de vaccin pour cette appli et même il n’y aura pas de traitement... une fois les données enregistrées elle ne disparaîtrons JAMAIS, comme l’historique de vos différents numéros de téléphone tout au long de votre vie.

      Depuis que le numérique s’est généralisés, que les réseaux sont tous connectés (pas pour vous, mais pour ceux qui ont l’autorité pour y accéder) et que le stockage ne coûte quasiment rien et peut se trouver dupliqué n’importe où sur la planete.... il n’y aura JAMAIS d’effacement de VOS HISTORIQUES car c’est ce qui a de la valeur... Tous les traitements sont et resterons possibles et seront d’autant plus facile et instructifs que l’on pourra les croiser avec d’autres séries vous concernant directement et appartenant a vos banques et d’autres qui ne sont pas identifiantes directement mais seulement indirectement...

      Il ne fait pas être parano, mais simplement prudent !!!

      Croyez moi, je ne parle pas  et encore  pour des personnes de plus de 75 ans dont la vie est plutôt « derriere » que devant... mais vous, qui avez votre smartphone depuis que vous avez pu vous le payer et depuis 12 ans (d’age) pour les plus jeunes ne jouez pas ce jeu de dupe, PERSONNE n’a besoin de cette application — médicalement parlant— l’alternative manuelle est largement suffisante.

      Et demain ? demain, si pour l’objectif de ceux qui seront détenteurs de vos informations, il en manque .... ils les rajouterons, les simulerons ou les généreront a partir d’algorithmes a ciblage collectif mais applicables individuellement... et ça, on sait tres bien faire : tous les coups les plus tordus resteront possibles.

      Chao

      Note : faites comme bon vous semble, pour ce que j’en dis, hein, si vous écoutez les promesses des gouvernements, la sincérité des candidats aux élections ne vous suffit-elle donc pas ? Qui déjà disait que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent... Merci Jacques qui a été élu en nous promettant plus de sécurité dans les banlieues (déjà) et a installés pour notre sécurité des radars le long des routes...


    • Le421... Refuznik !! Le421 5 juin 2020 15:00

      @HELIOS
      Vous n’avez tout de même pas cru, même une milliseconde, que je prenais les tartufferies de Macron et sa clique au sérieux ?
      Perso, au vu de mon avatar et avec mon rôle de militant LFI Gilet Jaune et opposant officiel à LREM, je sais que je suis fiché et re-fiché chez les flics.
      Ils ont même prétexté que je pouvais être impliqué dans une affaire avec une députée locale pour me prélever l’ADN.
      C’est juste si ils n’ont pas une photo de mon cul !!  smiley
      Ceci dit, sur ma page Facebook, ma façon de penser est sans équivoque.
      Et ça, je sais qu’ils la surveillent, à la maison Royco...


    • jocelyne 4 juin 2020 14:58

      ce n’est que l’avatar officiel d’une surveillance qui existe de fait et depuis bien longtemps


      • Francis, agnotologue JL 4 juin 2020 16:06

        ’’Tout d’abord, parce qu’on sait que ces applications ne marchent pas à l’heure actuelle ; toutes les expérimentations menées le prouvent, par exemple en Australie où l’appli, malgré quatre millions de téléchargements, n’a détecté qu’un seul cas, ce qui fait bien rire les Australiens.’’

         

         Déjà, cette appli suppose que toutes les personnes contagieuses sachent qu’elles le sont, ont téléchargé cette appli, ont spécifié au serveur qu’elles sont contagieuses, et n’omettent jamais d’activer l’appli quand elles sont dans l’espace publi.

         

         Cinq conditions évidemment, sont des suppositions de bisounours béatement confiants dans la technique et qui achètent le produit ou de corrompus qui veulent que « ça se vende ».


        • Francis, agnotologue JL 4 juin 2020 19:46

          j’aimerais bien que le moinsseur me dise où j’ai tort.


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 4 juin 2020 16:19

          Notre République prendrait-elle ses enfants pour… des enfants ?

          Non, pour du bétail




          • Francis, agnotologue JL 4 juin 2020 16:43

            @Opposition contrôlée
             
             ce n’est pas la République qui prend ses enfants pour du bétail, c’est le syndic de copropriété de Big Monet, des firmes nationales et multinationales.
             
            « N’ayant plus de nouveaux territoires à coloniser, nous avons colonisé nos propres enfants. » Amérique, notre histoire (Arte 27/11/06)


          • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 juin 2020 17:34

            @L’auteur(e)

            L’appli stopcovid, c’est comme le linky, un outil qui est sous un couvert fallacieux qui sera ou pourra etre utilisé pour la surveillance de masse sans aucune protection des libertées individuelles.

            Si cela n’etais pas le cas.

            il serai forcément dans le « libre » donc forcément avec des souces accessibles a tous pour savcoir ce qu’i ; contiens exactement et ce qu’il fait

            ainsi que la bdd qui y est associée à l’autre bout serai chapeautée à minima par plusieurs organismes indépendants pour éviter toutes derives.


            • pemile pemile 4 juin 2020 18:18

              @Ouam "L’appli stopcovid, c’est comme le linky, un outil qui est sous un couvert fallacieux qui sera ou pourra etre utilisé pour la surveillance de masse sans aucune protection des libertées individuelles"

              Mais qui n’arriveront jamais à la cheville des smartphones, des réseaux sociaux ou de nos box internet.


            • pemile pemile 4 juin 2020 18:16

              @Emma Shell "Ensuite, parce qu’on pourrait très bien utiliser des moyens non automatisés et non numériques, qui seraient plus sûrs et plus efficaces qu’une appli expérimentale, comme une simple plateforme téléphonique à laquelle les gens communiqueraient la liste des personnes avec lesquelles ils ont eu un contact rapproché (plus de quinze minutes à moins d’un mètre), ou s’engageraient à les appeler eux-mêmes ; car tout de même, quinze minutes à moins d’un mètre, on s’en souvient"

              Vous vous souvenez et connaissez le numéro de téléphone de tous les gens avec qui vous avez pris le bus ?


              • Emma Shell 4 juin 2020 19:39

                @pemile
                Non, bien sûr, et c’est pourquoi j’ai écrit dans l’article que « L’application ne paraît potentiellement utile que pour les personnes qui restent en contact étroit et prolongé avec des gens qu’ils ne connaissent pas, au travail, dans des événements collectifs ou dans les transports publics par exemple. »
                Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, vous avez par exemple des gens (j’en fais partie) qui vivent dans des petites villes, vont au travail à vélo, respectent les distances sanitaires et connaissent donc très bien ceux qui les approchent à moins d’un mètre pendant 15 minutes...
                Et je dis que dans ces cas-là, inutile de prendre le risque d’alimenter des développements technologiques dont on ignore l’efficacité et dont on ne mesure pas toutes les autres conséquences.


              • pemile pemile 4 juin 2020 20:23

                @Emma Shell « et c’est pourquoi j’ai écrit dans l’article que »

                Effectivement, me voilà pris en flagrant délit de commenter sans avoir lu assez attentivement votre article, désolé smiley

                « des gens qui vivent dans des petites villes [...] Et je dis que dans ces cas-là »

                C’est une évidence, comme il n’est pas utile de porter un casque si vous ne roulez pas en moto ou en vélo smiley


              • pemile pemile 4 juin 2020 20:29

                @Emma Shell « Imaginons, maintenant, que l’on développe un jour de telles applications sur tous les habitants, hors volontariat »

                C’est déjà le cas, et c’est pour ça que réagir à une application assez « propre », la plus détachée possible de Google et Apple, ouverte et d’installation volontaire, me semble passer à coté du vrai problème de la surveillance numérique.


              • Ouallonsnous ? 5 juin 2020 12:59

                @Emma Shell

                A vous lire, on comprend que le virus vous a infecté le cerveaux, je parle du virus dispensé par la propagande du régime macron, pour l’autre, lisez ceci ;

                Nous pouvons sortir sans crainte, le covid19 n’est que le nom de code de l’opération politique, pour nous incarcérer à domicile en vue de contenir nos réactions compte tenu de la crise économique à venir pour renforcer l’austérité UEuropéiste, il n’y a aucun risque sanitaire, vous pouvez jeter les masques et les soi- disant gestes barrières aux orties !

                Il s’agit d’une gigantesque fausse nouvelle à l’échelle de la majorité des pays alignés sur la politique anglo-européo-yankee, et avec les moyens correspondants.

                 Matraquage de type publicitaire concernant un virus nouveau dans la foulée de celui de la grippe annuelle éteint fin février début mars et le prolongeant virtuellement afin de nous sidérer et tenir par la peur, publication de chiffres , témoignages et images truqués et manipulés par les merdias complices, comédie entre compères des milieux politiques et pseudos scientifiques de la polémique sur les traitements à appliquer à une épidémie qui n’existe pas , obligation du port du masque inutile par manque de risque sanitaire alors que nous en manquions cruellement pendant la grippe et les grèves de début d’année, respect de grotesques gestes barrières tout aussi inutiles ! 

                Création, sur le site du ministère de la Santé, d’une page « Désinfox coronavirus » où l’on remet en cause certains articles de presse, sans discussion avec cette dernière et les intéressés, c’est-à-dire nous, nous amène à la censure de l’État menteur !


              • Ouallonsnous ? 6 juin 2020 20:03

                @Ouallonsnous ?

                 Encore un commentaire censuré par blocage de la notation !

                Toute vérité est très difficile à affronter pour les censeurs macrono-européiste de AVOX !!!!


              • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 4 juin 2020 18:43

                Tout est élaboré pas à pas, doucement mais surement.

                Et maintenant qu’il n’y a plus de transmission générationnelle et de conscience du temps long, ça devient malheureusement beaucoup plus aisée

                Tout est expliqué par les initiés d’Hollywood, « les guerres nous ont beaucoup appris. ce que nous n’avions pas prévu, c’est que si on essaie de leur privé de leur liberté, les hommes résistent. Il fallait donc que l’humanité renonce à sa liberté de son plein gré. Le monde devient tellement chaotique que l’humanité est maintenant prête à renoncer à sa liberté pour obtenir la sécurité ». Voilà...

                https://www.youtube.com/watch?v=kQiFBnk9TgM


                • pasglop 4 juin 2020 21:59
                  Et quand est-ce qu’une des conditions envisageable de la liberté individuelle sera la capacité à laisser le smartphone à la maison, ou mieux, chez le marchand ?

                  Jamais, trop tard ? Ah bon...

                  • Le421... Refuznik !! Le421 5 juin 2020 09:06

                    @pasglop
                    Déjà, même si on a un smartphone, on peut faire comme moi, ne jamais activer le bluetooth, hormis des fois dans la voiture pour écouter la musique...
                    Sinon, données mobiles et wifi, je ne les mets en route que par nécessité.
                    Et la dernière, je m’occupe surtout de mon téléphone... Pour téléphoner !!
                    Étonnant, non ??
                    Et pas pour choisir la marque du calandos au supermarché, comme je vois faire les gens...


                  • pasglop 5 juin 2020 13:34

                    @Le421

                    Le bluetooth c’est pas bien grave, la portée est très limitée.
                    Une connaissance a un smartphone de moyenne gamme assez récent : une analyse au démarrage montre 27 connexions (vingt-sept !) réparties sur une petite vingtaine de domaines, dont certains parfaitement non identifiables.
                    Sans compter les « assistants vocaux » qui écoutent en permanence.
                    Et bien sûr, l’objet est très difficilement rootable, recompilation obligatoire, et encore c’est pas gagné d’avance.
                    Pour moi c’est direct poubelle...

                  • troletbuse troletbuse 6 juin 2020 11:32

                    De toute façon, il y a un tas de cons décérébrés qui ont chargé cette application pour s’amuser avec. Des décérébrés. Ils ne peuvent se passer du smartphone.

                    Même que les premiers ont chargé l’application catalane.

                    Vraiment des idiots.



                      • BA 6 juin 2020 18:55

                        Samedi 6 juin 2020 :


                        Chloroquine : le scandale de la revue médicale « THE LANCET » ne fait que commencer. Un article exceptionnel publié sur France Info :


                        https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/enquete-franceinfo-chloroquine-sur-les-traces-de-surgisphere-la-societe-au-coeur-du-scandale-de-letude-du-lancet_3993379.html





                        • Sali Algerie 7 juin 2020 12:46

                          Bonjour, Madame Shell, une question à laquelle la réponse tend à contrôler la personne.

                          L’application StopCovid peut être le premier test de l’acceptation des gens pour leur contrôle. S’ils acceptent, ils vont passer à l’étape suivante, la carte d’identité sur la carte bancaire, vous n’avez pas de compte en banque, vous n’avez pas d’identité. Ou peut-être passer à l’étape d’identification de tatouage quantique. Grâce à l’internet haute vitesse et internet via wifi les possibilités sont illimitées. Les composants électroniques sont devenus de plus en plus petits, les capteurs sont des MEMS microscopiques. Antennes à grand fréquences sont de très petite taille. Tout cela permet d’identifier la personne à distance et où elle va. Supposons que nous laisser le téléphone à la maison, mais qu’allons-nous faire si nous sommes forcés de devenir une carte d’identité en même temps. Serons-nous encore en mesure de le laisser à la maison s’il est réglementé par la loi ? Nous n’avons pas D’identité, donc nous avons une amende, peut-être encore plus grande pour avoir l’idée de tricher hors de nos esprits !

                          Toutes les œuvres littéraires étaient d’une vérité, ou plutôt, une prémonition de ce qui allait se passer , en raison du fait qu’ils ont vu l’évolution de la technologie au cours des années 1940-1945, par extension l’évolution de la technologie et surtout l’avènement de la radio et de la télévision , comme dit L’inventeur de la télévision, Philo Farnsworth, la télévision, et nous voulions qu’il soit un moyen de communication(pour voir les images des lieux où vous pouvez aller et voir les histoires de ma vie dans une autre partie du monde,la critique de la littérature,une leçon pour les étudiants) nous ne contrôlons pas les idées, et la diffusion des idées est souhaitée par le gouvernement.

                          Le prétexte de contrôler une épidémie est préférable d’imposer ce que vous voulez parce que la seule chose plus précieuse que tout homme, c’est la vie. L’argent n’a pas d’importance si vous ne vivez pas, donc toute l’économie est fermée. Le masque, la distance sociale, la fermeture de l’économie, les écoles, sont la seule preuve que ce virus est aussi mortel qu’ils disent dans les médias, mais quand les statistiques des années précédentes avec des décès causés par la grippe saisonnière sont demandées, ils cachent tous ces données et nous disent que nous sommes des conspirateurs ! Comment faire une analyse si vous n’avez pas de référence ? Il y a quelque chose de logique sur lequel les statistiques sont même basées ! Comment interpoler ou d’extrapoler si vous avez seulement un échantillon ?


                          • Emma Shell 7 juin 2020 13:37

                            @Sali Algerie
                            Bonjour,
                            Et merci de vos commentaires.
                            Ce qui m’inquiète, en effet, est que ce genre d’applications constitue une intrusion dans le domaine « physique » de notre vie réelle, au même titre que la reconnaissance faciale par exemple. Tant que la manipulation de données reste dans le domaine purement numérique et volontaire, à la limite, on peut se dire que chacun maîtrise la situation : on est libre des données que l’on met sur Facebook, sachant qu’on a toutes les chances qu’elles migrent ailleurs sans notre consentement.
                            Mais ce qui est très contrariant, je trouve, c’est ce « viol » de nos données personnelles, soit à travers l’obligation de les fournir par voie numérique à l’administration (par exemple données de revenus ou bancaires), alors que ces données peuvent être volées ou utilisées à d’autres fins (cf ciblage des contrôles fiscaux par exemple, qui utilise aussi une surveillance des réseaux sociaux, votée par l’Assemblée !) ; soit leur captation dans le monde physique, qui fait que même si vous n’utilisez pas les technologies numériques et un smartphone, vous serez tout de même « scanné » et intégré dans des bases de données où vous n’avez pas demandé à être.
                            Le principe du volontariat me semble un leurre afin d’obtenir l’adhésion des gens, nécessaire à l’expérimentation de ces technologies. Voyez par exemple l’expérimentation sur la reconnaissance faciale en temps réel sur images de vidéosurveillance, menée par le Secrétariat d’État au numérique, pour laquelle il a été proposé une participation volontaire durant la phase de test. OK, et après la phase de test ?


                          • Sali Algerie 7 juin 2020 13:58

                            @Emma Shell
                            Bonjour, il est normal qu’après la phase de test pour entrer dans la phase de prototype et ensuite être utilisé en masse. Après tout , l’argent investi et les entreprises produisant des équipements, des caméras, des routeurs internet, des programmes informatiques, veulent retourner l’argent sous forme de profit. Nous nous demandons si le but est l’argent ou quelque chose ? Les entreprises qui offrent ces services de surveillance veulent de l’argent, mais que fait le gouvernement ? Le gouvernement est payant ! Que gagne - t-il de cette surveillance des citoyens ? Seul le pouvoir absolu à la fin parce que je ne vois pas comment nous ferions des élections si nous ne sommes pas autorisés à aller dans des espaces fermés, dans certains pays ont proposé le vote électronique ou par courrier ! Comme vous l’avez dit, Nous sommes toujours autorisés à mettre sur facebook et supprimer des images, des textes, mais ils restent encore dans leurs serveurs, ce qu’on appelle le cloud computing. Ma plus grande surprise a été quand j’ai vu comment un smartphone sans internet après 2 semaines voulait se connecter à internet bien que je n’avais pas internet . Je n’ai même pas internet dessus maintenant, je l’utilise normalement, juste pour prendre des photos et des films. Il semble qu’ils ont déjà installé des applications qui se connecteront à internet, probablement certains sites serveurs qui me téléchargent à partir des photos de téléphone. Si Je ne demande pas de sites Web et que je n’ai pas internet, pourquoi le téléphone fait-il ce travail seul ? C’est pourquoi je n’utilise pas internet sur mon téléphone, sur mon ordinateur, où j’ai tous les outils dont j’ai besoin pour me défendre. Personne ne dit que le pare-feu Windows est venu désactivé, et les fournisseurs internet me disent d’éteindre le pare-feu chaque fois que j’ai un problème internet, mais il est toujours d’eux, un câble cassé, une alimentation du routeur Internet cassé !


                          • pasglop 7 juin 2020 19:59

                            @Sali Algerie
                            Si je ne demande pas de sites Web et que je n’ai pas internet, pourquoi le téléphone fait-il ce travail seul ?

                            Parce qu’il est fabriqué pour ça...

                            Dans un contexte un peu différent, mais pas tant que ça :

                            https://www.usine-digitale.fr/article/malgre-les-inquietudes-le-health-data-hub-est-officiellement-lance.N909364

                            Je ne suis pas opposé par principe à la collecte de certaines données, mais à quelques conditions impératives.
                            Tout devrait être transparent pour l’utilisateur : la nature des données collectées, l’utilisation qui est censée en être faite, les processus qui permettent cette collecte, l’entité intermédiaire et finale qui en bénéficiera.


                          • Emma Shell 9 juin 2020 17:48

                            @pasglop
                            Tout à fait d’accord ! Et quand on reçoit chaque jour des SMS de boutiques où l’on n’a jamais mis les pieds, même numériques, on se dit que la transparence et la traçabilité des données relèvent plutôt du voeu pieux...


                          • pasglop 9 juin 2020 22:21

                            @Emma Shell

                            Disons qu’il s’agit là de la forme la plus primitive et sans vraies conséquences (hormis l’agacement et le trafic réseau) de la collecte des données.
                            Des bases de données contenant des milliers d’adresses email et de numéros de téléphone sont constamment utilisées pour diffuser de la pub ou pour des tentatives d’escroquerie. Dans ce cas de figure, l’utilisateur final est encore l’arbitre et le responsable en dernier ressort de ses actes.

                            Avec le smartphone on a changé de galaxie car tout, absolument tout ce qui transite par lui est susceptible d’être intercepté et stocké, non seulement à notre insu, mais aussi pour des motifs d’autant plus redoutables qu’on en imagine mal la nature réelle.
                            Voix, images, vidéos, fichiers.

                            Le plus remarquable est qu’on ait réussi à rendre sinon indispensable, du moins désirable, un objet qui a potentiellement toutes les caractéristiques d’un bracelet électronique, l’addiction et le gonflage de l’ego en prime...


                          • pasglop 12 juin 2020 19:29

                            @Emma Shell

                            A un moment donné, dans le monde politique, aurait pu se poser la question du démantélement des cartels.
                            Je crois que ça n’arrivera pas, pour plusieurs raisons :

                            La montée en puissance irrépressible des services informatiques chinois, encore peu perceptible ici.
                            L’Europe pourrait s’en servir comme moyen de pression envers les gafam, ou plus pacifiquement comme levier d’arbitrage. Elle ne le fera pas, la pénétration des technologies d’outre-atlantique cache d’autres enjeux, commerciaux, diplomatiques et relevant du domaine de la défense qui font qu’une fois qu’on a mis le doigt dans l’engrenage, il est pratiquement impossible de reculer, sauf dégâts collatéraux considérables.

                            Le conditionnement : dans l’informatique professionnelle, la question de la confidentialité des données ne se pose pas vraiment, sinon en termes de « sécurité », comprendre fiabilité des liaisons et du stockage.
                            Par exemple, l’offre Google cloud ne sera débattue qu’en termes de coût et de qualité de service.

                            Le grégarisme : le lien social numérique est devenu consubstantiel de certains grands noms, inutile de les citer.
                            A croire que la définition même de l’espace commun s’est déplacée des lieux physiques à leurs erzatz virtuels.
                            Pas si virtuels que ça d’ailleurs, si on considère leur poids dans la réalité.

                            Nous n’avons qu’une parade : la désobéissance passive.

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