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Accueil du site > Tribune Libre > Tous écrivains ! pourquoi pas !

Tous écrivains ! pourquoi pas !

Ces personnes qui sont à la rue auraient beaucoup à raconter s'ils étaient écoutés et entendus. Tout le monde devrait pouvoir avoir le droit de s'exprimer, d'écrire.

Le droit à un toit devrait être appliqué, celui à être écouté et respecté aussi !

Merci à Nagy pour ce dessin !

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En 2021, les maisons d’éditions ont fait paraître 109 500 titres en France, soit une progression de 12 % par rapport à l’année précédente marquée par la crise sanitaire. Ce nombre qui dépasse les 100 000 chaque année connaît des variations mais reste important.

Le nombre d’auteurs autoédités continue à augmenter en France, il atteignait 1700 auteurs pour 7000 auteurs en 2021, il reste en hausse.

Cet engouement pour l’autoédition n’est pas le fait du hasard mais dû à la difficulté de se faire éditer et à la réduction des coûts de production même pour un petit tirage.

Les libraires n’aiment pas ce système d’autoédition et je peux les comprendre mais la responsabilité n’incombe pas aux « petits » écrivains mais aux maisons d’édition et aux distributeurs.

Ces libraires ne devraient pas faire de reproches à ceux qui font imprimer leurs livres sans passer par un éditeur.

Certains ont compris la nécessité de faire « bouger les lignes » en installant un rayon « auteurs locaux » et en prenant un dépôt vente au tarif en vigueur, c'est-à-dire avec 30% de marge pour le distributeur.

Il reste deux freins à la distribution : le prix des expéditions notamment pour un seul exemplaire et la diffusion en dehors de son lieu de résidence.

Une des solutions consisterait à développer une solidarité entre les « petits auteurs », entre tous ceux et ils sont nombreux qui ne sont pas en tête de gondole.

Je propose un parrainage.

J’habite Vaux le Pénil en Seine et Marne et propose un échange de bons procédés à un auteur qui habite dans une autre région que la mienne : des dépôts vente avec démarchage auprès des libraires locaux.

UTOPIE ? peut-être ! J’ai déjà commandé des livres écrits par des rédacteurs d’Agoravox : Nagy, Nabum et le regretté Paul Villach.

Certains lecteurs vont réagir au titre plein de mon article : « tous écrivains ! ». Toutes les vies méritent d’être racontées notamment aux proches, à la famille et dans un cercle plus éloigné.

Tout le monde n’est pas capable d’écrire un roman.

Je sens que cela n’entre pas dans mes cordes mais il est certain que si les municipalités et les services culturels faisaient des efforts, ils pourraient proposer une aide à l’édition.

J’entends ici et là que le bénévolat n’existe pas ou plus.

Je connais des personnes de 20 à 90 ans qui sont prêtes à donner un coup de main aux écrivains encore en herbe en relisant, corrigeant ou aider à faire la maquette.

Je connais un homme de plus de 90 ans qui, rédacteur de bonne plume à Agoravox relit bénévolement des projets de rédaction et réalise la maquette.

Chapeau l’artiste et merci !

Lui comme moi, on n’est pas dans l’entre soi.

Je lis en moyenne entre 2 et 3 livres par semaine et je rédige une chronique que je publie sur critiques libres de livres.

J’aime un peu tout, y compris des ouvrages qui sont écrits par des personnes qui ne partagent pas mes idées.

https://www.critiqueslibres.com/i.php/list/topcptr_mois

Jean-François Chalot


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6 réactions à cet article    


  • Étirév 3 avril 16:09

    Écrire, mais aussi lire, lire et relire.
    Jean Parvulesco parlait d’une « voie de communication avec la centrale polaire inconnue de notre mémoire la plus abyssalement immémoriale, la voie de la « rencontre providentielle » avec certains livres. ».
    À propos du mot « Logos » qui vient du mot « Lego » (dérivé de « Legein ») : cueillir, rassembler, choisir, trier, discerner, et aussi LIRE… dans son ouvrage « Le Zodiaque », Marcelle Senard dit que toute lecture comprise suppose une opération d’analyse et de synthèse qui choisit le sens particulier de chaque mot et en opère la liaison synthétique d’où émane le sens de la phrase. Toute lecture est aussi une liaison entre la pensée de l’auteur et celle du lecteur, « liaison-union » qui engendre une pensée nouvelle. La possibilité de cette union créatrice de deux esprits au moyen du son, de son signe et de son sens est due à l’action hermétique : lire, lire et relire.
    « Pro captu lectoris habent sua fata libelli » (Selon les capacités du lecteur, les livres ont leur destin), dit également Terentianus.
    Le Livre de soi-même est le seul qui n’est fermé pour personne.


    • Seth 3 avril 16:27

      @Étirév

      Qui est ce Jean Parvulesco ?  smiley

      Et pour la suite, ça va l’étalement façon confiture de la culturisation ?  smiley


    • Buzzcocks 3 avril 16:29

      Bolloré a acheté Hachette, Fayard, Albert René (et oui,Asterix, c’est Bolloré), Calmann-Levy.... et j’en passe.

      Pour se faire éditer de nos jours, il ne faut probablement pas écrire du « Chalot »... Vous n’êtes pas très tendance, si vous me permettez. Ecrire sur les pauvres, les migrants, les sans-dents, ce n’est pas très vendeur sauf si c’est pour témoigner qu’ils apportent des punaises de lit, et sont responsables d’à peu près tout en France.

      C’est peut être aussi pour ça que les auteurs s’auto éditent ou fuient les maisons d’édition qui puent un peu la M....


      •  C BARRATIER C BARRATIER 3 avril 18:16

        Tres interessant

        mystères de l’édition dévoilès


        • ZenZoe ZenZoe 4 avril 10:29

          Ah tiens, vous revoilà, quelques personnes dont moi se demandaient où vous étiez passé.

          Sinon, sur l’article, écrire est une très bonne idée, ne serait-ce que pour soi. Partager ses expériences de vie ou ses connaissances avec d’autres l’est aussi. Le problème que je vois aujourd’hui est que la plupart d’entre nous sont dans leur bulle, ne pensent qu’à leur nombril, leur histoire, leurs problèmes, leurs projets.

          J’entends souvent dire qu’il y a aujourd’hui plus d’écrivains en herbe que de lecteurs, de même qu’il y a plus de créateurs, que ce soit de bijoux, de bonnets en laine ou de tableaux, que d’acheteurs...

          Dans ma médiathèque, ils ont longtemps proposé des auteurs locaux dans un rayon à part, parlant de l’histoire locale. Ils ont arrêté, personne n’empruntait. Triste, mais c’est comme ça....


          • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 30 avril 01:34

            Il y a de très bonnes idées à reprendre dans cet article. Merci Jean-François.

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