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Un communiste à la tête de l’Institut pour l’éducation financière

Parmi les commissions, conseils et instituts, plus ou moins hauts, dont la création (sans jamais de suppression) semble être devenue une méthode de travail pour traiter les moindres problèmes politico-administratifs, alors que vous pourriez penser qu’il existe déjà des masses de gens compétents dans notre administration pléthorique, je voulais vous signaler une autre nouveauté récente, l’Institut pour l’éducation financière du public, l’IEFP donc.

L’idée provient d’un rapport daté d’un an, dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler ( ce sont les plus dangereux), qui avait constaté qu’un Français sur deux s’estimait mal armé pour choisir des produits financiers sur lesquels investir ou discuter entre amis. Ce rapport, dont les animateurs étaient deux membres de l’AMF (Autorité des marchés financiers), suggérait la création d’un Institut de formation des épargnants, dont l’objectif était de promouvoir la création d’outils permettant de choisir ses placements d’épargne individuels.

Ledit Institut a donc été créé et doté immédiatement d’un conseil d’administration de plus de vingt personnalités, qualifiées bien entendu, issues du monde économique, universitaire et financier, excusez du peu ! Il vient de procéder à sa première réunion sous la houlette de son nouveau président, nommé par le Premier ministre, et qui s’appelle... Philippe Herzog !

Vous l’avez peut être connu, à l’époque où il pensait avoir un avenir politique et représentait le...Parti communiste ; il a été membre du Bureau national de 1979 à 1996. Esprit brillant au demeurant, pourrait-on penser, puisqu’issu de notre plus grande école scientifique, Polytechnique, agrégé de sciences économiques, enseignant à Paris Nanterre de 1973 à 2003, membre du Conseil économique et social, député européen de 1989 à 1999 et de 2000 à 2004. Quel dommage qu’un si brillant économiste n’ait pas fait usage de ses dons dans le privé !

Voilà donc un farouche partisan de l’économie soviétisée, qui a coulé corps et biens comme l’on sait, à qui on a donné la responsabilité d’éduquer les masses et de comprendre le fonctionnement des marchés financiers.

Je crois que nous sommes aujourd’hui face à un point extrême de l’incurie de l’Etat : on met en place, au mépris des problèmes financiers de l’Etat (1140 milliards de dettes, quand même), un Xième comité Théodule dont l’utilité me paraît très discutable (à quoi donc servent tous les conseillers financiers de nos établissements bancaires ?), présidé par un ancien dirigeant du Parti communiste, et financé partiellement par le contribuable.

Je suis tout à fait pour l’éducation des Français en matière économique, mais pour qu’ils comprennent le fonctionnement de notre économie dans un monde libéral difficile à appréhender, et pas nécessairement pour leur apprendre à placer leur argent !

Consternant.


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8 réactions à cet article    


  • Sebd (---.---.92.11) 5 mai 2006 12:42

    Vous finissez votre article par « consternant » il s’applique parfaitement à celui-ci.

    Il est clair que vous n’avez pas encore réglé votre problème avec la faucille et le marteau.

    Navrant


    • Marsupilami (---.---.225.157) 5 mai 2006 12:43

      Ouaf !

      C’est pas grave ! Ça fait longtemps que les communistes n’ont plus de couteau entre les dents ! D’ailleurs, ils n’ont plus de dents, vu qu’ils n’ont plus de têtes et donc plus de mâchoires. Le camarade économiste-polytechnicien Herzog est simplement revenu à la maison et à la raison. Bienvenue dans ce temple du Grand Kapital, camarade Herzog !

      Houba houba !


      • zoï (---.---.58.60) 5 mai 2006 17:32

        Encore un petit fait révélateur qui nous renseigne mieux sur le fond des choses que les grandes déclarations fracassantes. En France, pour les gens de l’élite, avant d’être de droite ou de gauche, on est de l’ena ou de polytech. Quant à s’inquiéter de l’incidence de cette nomination sur le moral des « masses épargnantes », tout le monde s’en fout, et lesdites masses les premières. Le pognon n’a pas besoin d’éducateurs et de bonnes âmes, car il adore faire le mur, fréquenter les voyous et les gros durs, s’encanailler à tout va. En fait, le pognon est un triste oiseau plein de mazout, mais c’est aussi le seul oiseau du monde qui aime le mazout et qui a besoin de lui pour voler. Et il nous chiera dessus, ce bel oiseau, jusqu’à la fin des temps. A moins que...


        • Bulgroz (---.---.210.134) 5 mai 2006 18:02

          Philippe Herzog a élu au Komité Central en 1972 et au Buroh Politik en 1979, quel sens de la prémonition !!, mais savez vous qu’ il est ou a été, membre du bureau d’analyses économiques auprés du Premier Ministre ?

          Quelle Chance quand même, de pouvoir vivre en France !!


          • (---.---.48.248) 5 mai 2006 18:10

            Ouaf !

            Les immigrés Bulgroziens n’ont pas le droit de critiquer la politique intérieure de la France !

            Houba houba !


          • nantor (---.---.131.113) 5 mai 2006 19:43

            énorme !

            Ca pourrait être drôle si ce n’était pas le 10.000° comité inutile.


            • ni-ni (---.---.216.46) 5 mai 2006 22:05

              mdr enfin de l’humour :)) la prochaine c ’est quoi : zita zarai présidant l’ordre des medecins ??

              ceci dit il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas compétent, le marxisme n’est qu’une analyse éco !! et puis pour le reste il lui suffit de proner l’inverse de ses convictions :)))


              • michel (---.---.68.100) 17 mai 2006 17:08

                Communiste, Philippe Herzog ? Ah ah ah. Rappelons quand même qu’il militait avec vigueur, l’an passé, pour une constitution européenne qui vantait la « concurrence libre et non faussée ». On trouve mieux, comme « farouche partisan de l’économie soviétisée » ! Si on précise qu’Herzog a été nommé à la tête de cet institut par un conseil d’administration composé des représentants de la Banque de France, de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance et du Comité Consultatif du Secteur Financier, on mesure d’autant mieux ce que votre article peut avoir de risibile. Et il m’a bien fait rire, d’ailleurs.

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