Un pape algérien, il ne faut pas délirer !
Ce vendredi 9 mai 2025, le nouveau pape est élu. Ainsi, le pape François est parti rejoindre son créateur dans les cieux et le pape Léon XIV, de son vrai nom Robert Francis PREVOST, le remplace.
Rien de plus naturel que le remplacement d’un pape décédé. Cependant, une particularité émerge juste derrière l’évènement : au moins quatre pays revendiquent l’origine du nouveau pape. Dans l’ordre alphabétique, on trouve l’Algérie, la France normande, le Pérou et, bien sûr, l’Amérique.
Parmi les quatre prétendants à revendiquer sa paternité, il y a comme un intrus.
Après tout, si la France, le Pérou et l’Amérique peuvent prétendre à une ascendance de ce nouveau pape, Leon XIV, cela peut sembler plausible, puisque ces trois pays sont de confession majoritairement chrétienne.
Par contre, quels titres l’Algérie pourrait-elle revendiquer, alors que sa religion est à l’opposé de celle du pape ?
La question m’intrigua tellement que je me suis dit, il va falloir que je m’y mette pour élucider cette énigme. Étant peu enclin à me lancer dans la recherche de sources aussi fiables que possible par les voies traditionnelles, j’ai donc, par facilité, pensé interroger une IA. Puis, tout d’un coup, je me suis souvenu que j’avais déjà écrit un livre sur les Berbères. J’avais justement publié un livre en 2019 intitulé « Berbères et Arabes, l’histoire controversée »
Finalement, à propos de l’Algérie et son lien avec le nouveau pape LEON XIV, c’est un lien de parenté spirituelle avec l’un des plus illustres pères de l’Église SAINT AUGUSTIN, le pape ne l’a-t-il pas dit lui-même, « je suis le fils spirituel de Saint Augustin »
Qui ferait donc ce lien et particulièrement en cette période de conflit diplomatique incommensurable entre l’Algérie et la France qui tarde à s’orienter vers une diplomatie apaisée, à tout le moins, jusqu’au prochain.
Dire à quelqu’un qui, depuis bientôt deux siècles, a entendu répéter que l’Algérie était une création française, puis, tout d’un coup, apprendre que cette Algérie existe depuis des millénaires, et que le père de l’Église le plus célèbre est originaire de cette terre !
Et pourtant, Saint Augustin est bel et bien le fils de cette terre de Numidie, l'actuelle Algérie. Il est né à Tagaste, l’actuel Souk Arras, dans la région de l’Annaba, l’ex-Bône, en Algérie. C’est un pur Amazigh, enfant de ces Berbères originaires de cette terre depuis des millénaires.
Le nouveau pape Léon XIV a clairement proclamé qu’il était le fils spirituel de Saint Augustin. Il lui a rendu hommage en se rendant en Algérie, il avait visité le village de sa naissance et en priait dans l’église Saint-Augustin d’ANNABA, construite en l’honneur de ce grand-père de l’Église catholique.
12 réactions à cet article
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Là, j’aurai au moins appris que l’islam est à « l’opposé » du christianisme
Que dire alors des hindouistes, animistes et autres ?
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Il y a plusieurs raisons à la quasi disparition du christianisme sur cette terre, qui ne sont pas strictement liées à l’islam et qui lui sont antérieures, puisque la situation se présente d’une manière différente en Orient, même si le christianisme y était marginalisé.
-le schisme donatiste, les Vandales qui imposent l’arianisme.
-Absence d’organisation, absence de monachisme (à part la communauté de St Augustin).
-Absence de langue sacrée ou simplement liturgique, contrairement aux églises orientales qui disposaient de l’araméen, de l’arabe, du copte, le latin est resté la langue de l’occupant, le berbère n’a pas été valorisé pour ce rôle.
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@Decouz
Les Vandales imposent, ou adoptent l’arianisme ? Je penche pour l’option 2, peut-être par opportunisme, ils n’étaient pas je crois en bons termes avec les romains...La conversion à l’islam en Afrique du Nord fut d’autant plus facilitée que l’arianisme était un monothéisme strict. Idem en Hispanie wisigothe arianiste convertie trop récemment à la religion romaine trinitaire par Récardère Ier au Concile de Tolède en 589.
[...] Et en tant que religion, il est beaucoup plus facile d’accepter l’existence d’un Dieu unique, sans dogmes, que d’accepter la croyance chrétienne d’un Dieu unique qui découlerait de trois personnes. C’était aussi beaucoup plus facile que de croire en une mère de Dieu qui, jusqu’à je ne sais quand, était en péché originel et qui un jour a été déclarée « immaculée » par un concile. Autre dogme, celui de l’Eucharistie qui dit que le fils de Dieu se transforme en pain et que lorsque tu manges ce pain, tu manges sa chair… Tout cela est plus difficile à accepter qu’un seul Dieu créateur, et que nous sommes tous égaux devant lui, etc. Il est plus facile de comprendre l’islam. Je ne suis pas en train de dire que c’est une religion facile."
Source : Interview de Dolors Bramon arabiste et historienne spécialiste de l’époque médiévale par Alex Ansfruns Journaliste à Investig’Action
http://www.investigaction.net/fr/dolors-bramon-nous-sommes-tres-mal-eduques-aux-questions-de-lislam/ -
@njama
Excellent article de l’auteure Dolors Bramon,
Merci de l’avoir mis en lienAvant le concile de Nicée et le décret de Constantin au début du 4ᵉ siècle imposant la religion chrétienne dans l’empire, les berbères comme les romains étaient des polythéistes croyant en plusieurs dieux, les convertis berbères, quoique modestes, ont été combattus, comme les autres chrétiens par les Vandales qui voulaient imposer l’arianisme au 5ᵉ siècle, puis par les byzantins pour des différences doctrinales. À la chute des empires romains et byzantins, les berbères ont majoritairement repris leur polythéisme ancestral jusqu’à l’arrivée de l’islam au début du 8ᵉ siècle.
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@Massine Tacir
Les trois papes berbères qui ont révolutionné l’église catholique
Par Zineb Ibnouzahir
Le 16/02/2019
Le premier pape issu de cette région est Victor Ier. Ce berbère né dans l’actuelle Tunisie fut nommé évêque de Rome et gouverna l’Eglise romaine dès 189 et jusqu’en 199.
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Le second pape africain est Miltiade ou Melchiade. Né en Afrique du Nord, il dirigea l’église de 311 à 314. Miltiade est le premier pape à bénéficier des faveurs d’un empereur romain, Maxence, lequel lèvera les mesures répressives contre les chrétiens et autorisera son élection en 311.
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Enfin, le 3ème et dernier pape berbère est Gélase Ier. A la tête du pontificat de 492 à 496, il est considéré comme un saint par l’Eglise catholique Romaine
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https://fr.le360.ma/lifestyle/les-3-papes-berberes-qui-ont-revolutionne-leglise-catholique-184219/
Il serait plus juste de parler d’église romaine à l’époque plutôt que catholique...Voilà qui crée des liens entre les deux rives de la Méditerranée
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@njama
Pour résumer : dans l’empire romain, le nord de l’Afrique était au même niveau culturel que l’Europe du sud.
Le nord de l’Afrique a conservé son niveau culturel même après la première vague d’islamisation alors que l’Europe subissait un recul dû aux invasions germaniques.
Ensuite, le nord de l’Afrique a subi un recul de 1000 ans suite aux invasions hilaliennes et ne s’en est jamais remis complètement.
Pas vraiment un monothéisme strict : ils admettent l’existence du fils de dieu et de l’esprit, qui partagent certaines caractéristiques divines, mais qui sont des entités créées pas le père et lui sont donc subordonnées.La conversion à l’islam en Afrique du Nord fut d’autant plus facilitée que l’arianisme était un monothéisme strict.
L’un des ingénieurs de cette trinité est pourtant le Berbère (ou peut-être de descendance phénicienne) Tertullien (Quintus Septimius Florens Tertullianus).Et en tant que religion, il est beaucoup plus facile d’accepter l’existence d’un Dieu unique, sans dogmes, que d’accepter la croyance chrétienne d’un Dieu unique qui découlerait de trois personnes.
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Et Dihya (alias al Kahina) reine berbère, était-elle israélite ou chrétienne...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dihya
une chose est certaine, elle ne manquait pas d’âme
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Comme toutes les célébrités, tout le monde revendique sa paternité.
Peu importe qu’elle soit berbère polythéiste, hébraïque ou chrétienne, ce sont surtout ses prouesses guerrières qui comptent, de surcroit, en tant que femme de cette époque. -
Je tiens à féliciter le Vatican car tout a été très bien organisé !
Il était 19 h., l’heure du dîner, et : HABEMUS MIAM-MIAM !
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En tous cas merci Masine Tacir pour ces précisions historiques.
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