Un tueur d’ombre de plus, ou comment relancer la machine

Cette fois-ci, à dû se dire Fox News, quitte à occire un mec très connu, autant le faire faire par un gars dont le poitrail n'est plus assez large pour contenir toutes les médailles qui lui ont été décernées : c'est celui qui a été choisi par Fox, justement : à célébrité extrême à farcir de plomb, le collectionneur maximo de breloques s'impose, cela s'entend. Et celui choisi, a le torse en buffet de salon assez large pour exposer toutes les médailles disponibles sur le marché : il en aurait reçu 52, nous dit-on, et pas des moindres, selon son CV (soigneusement balancé par la presse US, c'est à dire sans garantie) ! Maintenant qu'on tient le phénomène (de foire, format Rigoulot), ne reste plus qu'à soigner quelques petits détails de cette troisième version du célèbre raid : combien de balles de tirées, dans la tête ou dans le buffet, dans l'obscurité ou pas... car, il faut bien l'avouer, aucune de ses différentes versions racontées ne s'accorde avec la précédente. Ben Laden, s'il est mort de cette façon, est donc mort... plusieurs fois de suite, ou sous plusieurs scénarios différents ! Il faut dire qu'à force d'en rajouter, la mort présumée de Ben Laden tourne à la mauvaise farce hollywoodienne. C'est à celui qui en rajoutera dans le scénario (l'un d'entre eux, Nicolas Schmidle, le propre fils du responsable du programme de surveillance cybernétique des USA , ici à droite -ça aide !- avait même fait crier "Geronimo" à "son" Marine en train de trucider Ben Laden !).

Surtout que notre gus autodéclaré ce jour comme trucideur en chef n'est pas à a sa première déposition, dans le genre. Car il avait déjà fait la une des journaux, il y a quelque temps (en février 2013), en fournissant des détails sir ses exploits, des scénarios servis sur un plat pour Hollywood. Une habitude chez lui, car possédant un certain don d'ubiquité ou de sens du spectacle, c'est lui aussi qui aurait aussi sauvé le capitaine Richard Phillips du Maersk Alabama, retenu par des pirates somaliens (c'est devenu aussi un fil avec Tom Hanks) , ou qui aurait aussi été cherché son collègue Marcus Luttrell, prisonnier des talibans (un autre film !)... Bienvenue donc au nouveau Superman omniprésent dans tous les cas délicats nécessitant une intervention armée musclée ! Dans le récit de Nicolas Schmidle, storyteller officiel des derniers instants de Ben Laden on avait pu lire ceci : "un des faits d’armes récent de la Team 6 fut l’attaque menée contre des pirates somaliens qui avaient saisi le Maersk Alabama en avril 2009". Schmidle avait au moins un lecteur attentif, dirons-nous aujourd'hui, à lire la même chose vue du principal concerné !

Un lecteur attentif, qui avait repris à la volée le coup de "Geronimo", ornant son casque d'un patch montré en exemple dans Esquire. Manque de chance pour lui, ce patch n'était en rien le patch officiel du "Naval special warfare development group", section "black ops".. (ou Navy Seal Team 6) comme le montre les références ici. Que penser d'un Marines n'utilisant pas les codes officiels (voire officieux) de la profession ? Pourquoi donc lui seul arborerait-il cette variante ? Que penser d'un gus qui présente deux patchs différents sur le casque et sur l'épaule droite ?

A noter aussi dans les commentaires journalistiques cette remarque passée inaperçue : "il est le deuxième parmi les 23 ayant participé au raid dont on connaît aujourd'hui le nom" avait-on pu lire (après l'ineffable Matt Bisonnette, premier à clamer partout avoir occis lui-même Ben Laden). Et l'avoir raconté en long et en large dans son livre No Easy Day sous le pseudonyme de “Mark Owen". Raisonnons un peu : 23 hommes cela fait... trois chargements d'hommes en armes à bord d'hélicoptères de type Blackhawk trafiqués (rendus un peu plus "stealth") ... qui n'étaient que deux, selon les compte-rendus des opérations plus ou moins avoués ou plus ou moins inventés par des rédacteurs à la solde du Pentagone. La confusion est présente à tous les étages de la villa, chez Ben Laden ! Si l'on se souvient bien également ce qu'on nous avait seriné pendant des jours, au lendemain de "l'exploit" des Marines, un seul hélicoptère était revenu entier : quid en ce cas des 16 Marines restants laissés sur le carreau à Abbottabad ? Ils avaient dû rentrer tranquillement à pied, chez eux, pardi, après s'être extraits intacts de leur machine écrabouillée sur le mur de fortification de la villa, sans aucun doute. Quand on dit qu'on a affaire à des surhommes.... ayant à leur score trente assassinats pour notre seul superman ...

Car selon ses propres dires, et les échos de la presse (US) c'était bien notre homme aussi qui s'était dissimulé dernière le surnom du "Tireur" ("the shooter") lors de l'interview sur le raid du 2 mai 2011 donné au magazine Esquire, devant le micro du journaliste Phil Bronstein, plus connu aux yeux du grand public comme étant l'ex-mari de Sharon Stone... (épousée en 1998, il en avait divorcé en 2004). Bronstein, l'homme mordu un jour par un Varan de Komodo dans un zoo (?) et qui en avait fait tout un plat médiatique (sa femme en ayant rajouté une caisse complète sur sa "bravoure", avant d'en divorcer). Bronstein, pilier pendant des années de l'empire des médias Hearst ; était celui qui avait interviewé en premier celui que nous offre en pâture aujourd'hui Fox News... avec plein de disparités entre ce fameux interview et le nouveau, ce qui devient ma foi... savoureux à décortiquer, une nouvelle fois. A propos de l'interview d'Esquire, un de ceux qui avait prétendu jadis avoir interviewé Ben Laden (et participé lui aussi à une opération médiatique, alors) l'avait résumée en ces termes : "c'est de la merde intégrale" avait déclaré Peter Bergen. Une version en effet fortement critiquée : "bien que l'histoire de CNN ne le mentionne pas, la véracité de l'histoire d'Esquire a déjà été fustigée par Brandon Webb, un Navy SEAL et le rédacteur en chef du " Special Operations Forces Situation Report" (SOFREP), un blog très lu, qui se considère près des Navy SEALs. Tout Comme CNN, le rapport de le Webb affirme que "Tireur" n'est PAS celui qui a donné le coup fatal. "Désolé de verser de la pluie sur votre défilé," écrit-il. "Mais votre gars n'est pas le vrai tireur" : et ce , déjà en 2013...

C'est en effet Bronstein (et le même vantard de Marine US) qui est à l'origine du gros racontar sur un Ben Laden retranché derrière sa plus jeune épouse... une histoire créée de toutes pièces par les storytellers du Pentagone pour créer un personnage doté d'une magistrale... couardise. C'était même devenu dans la calebasse fêlée d'un pro-patriote US un dessin à colorier de N. Wayne Bell, destiné à l'éducation des "petits naméricains", futurs décérébrés nourris sinon gavés au biberon des Marvel Comics et de GI Joe (des figurines fort ressemblantes de celles des Marines munies de tout leur équipement spécial Benny sont en vente partout aux USA). Chez Schmidle, elles étaient même deux, ces épouses, à faire paravent ou plutôt bouclier : "les américains se sont précipités vers la porte de la chambre. Le premier Seal a poussé pour l'ouvrir. Deux des épouses de Ben Laden s'étaient placées en face de lui. Amal al-Fatah, cinquième épouse de Ben Laden, criait en arabe. Elle a bougé, comme si elle allait charger, et le SEAL abaissé ses lunettes de visée et lui a tiré dessus une fois, dans le mollet."Cette version des faits sera rejetée plus tard comme "excessive" par les représentants eux-mêmes du Pentagone et Léon Panetta en personne. Or qu'entend-on aujourd'hui de sa bouche ? La même rengaine sur un Ben Laden peureux... Peut-on alors aujourd'hui croire celui qui , il y a trois ans, a participé à cette grossière mise en scène de la soi-disant fin de l'homme le plus recherché du monde ? Pas davantage qu'à l'époque, pour sûr. A noter au passage le tir "dans le mollet" : un Marine vise la tête, chez les hommes, mais épargne avec son grand cœur les femmes. Ce qui ne tient pas debout, car dans le même récit, du même auteur, la dame était censée porter une ceinture d'explosif... et le tir dans la jambe n'était peut-être pas vraiment le bon moyen de l'empêcher de la déclencher, loin de là ! Les incohérences sont constantes, dans ce récit réaménagé à plusieurs reprises ! Lors de ces dernières interventions, notre homme insistait encore sur le "bouclier" : "Ben Laden était là debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme et la poussait devant", Dans le même interview, qui n'est pas à une invention près, notre fameux trucideur avait aussi évoqué un Benny ayant tenté de prendre en main sa célèbre Kalachnikov version courte... réécoutons-le donc :

"Je cherche juste après lui, à partir d'ici (il déplace la main de son visage sur dix pouces]. Il a une arme sur une étagère juste là, et sa célèbre AK courte. Et il se déplace vers l'avant. Je ne sais pas si elle porte un gilet piégé pour jouer au martyr ou lui aussi. Il a une arme à portée de main. Il est une menace. Je dois lui tirer une balle dans la tête pour ne pas lui laisser une chance de se se faire exploser". Chez les Ben Laden, c'est bien connu, on dort tout habillé ou comme pyjama on enfile une ceinture d'explosifs : la description ne tient en rien debout, mais tout le monde à l'époque, l'a avalée ! Ben Laden, dans ce récit, dormait aussi avec sa Kalachnikov à porté de main (au cas où il aurait un cauchemar ; ou qu'on voudrait lui piquer ses euros ?). Des euros, oui, car il y a aura aussi une version pour raconter qu'il avait ça cousu dans sa tunique (une vieille histoire prélevée chez un de ses visiteurs, en fait). Je vous en avais déjà parlé, du coup des euros cousus dans la tenue : selon cette presse à scandales (ici le Daily Mail anglais), en effet, on aurait trouvé une liasse de 10 billets de 50 euros cousu dans le vêtement que portait Ben Laden. "Bien que 500 euros - autour de 740 $ - ne représente pas une fortune, cela aurait pu être suffisant pour financer un départ rapide vers la frontière de l'Afghanistan, ou vers une autre cachette au Pakistan. Il est bien connu que les billets de 500 euros sont la monnaie de choix dans le milieu de la drogue et la criminalité internationale dans le monde, avec une proportion significative du total en circulation détenue par des gangs criminels, laissant dans le manque d'approvisionnement le reste d'entre nous. En conséquence, le billet de grande valeur a été surnommé « le Ben Laden », paraît-il, parce que si vous savez à quoi il ressemble, et qu'il se déplace beaucoup, personne ne le voit jamais". Remarquez, avec ce détail sujrajouté, on faisait aussi allusion à un trafiquant de drogue (***). Très certainement la cible réellement atteinte, ce jour-là à regarder de près un détail particulier de la chambre à coucher, que peu d'observateurs avaient relevé. C'est en fait un visiteur tardif d'Abbottabad, bien connu de la CIA qui avait été arrêté portant de cette manière des euros dissimulés et cousus sur lui : Umar Patek.

Chez le storyteller officiel, après deux versions différentes revues et corrigées par le Pentagone et la CIA... ça donnait ça comme version : "En fin de compte, aucune femme ne portait de gilet explosif. Un deuxième Marines est entré dans la pièce et a pointé le laser infrarouge (?) de son M4 sur la poitrine de Ben Laden. Le chef d'Al-Qaïda, qui portait un shalwar kameez marron et un bonnet de prière sur sa tête, n'était pas armé". Ah, alors, armé ou pas armé, le Benny ? Une, ou deux femmes ? Pyjama ou tout habillé ? Bonnet de nuit ou "bonnet de prière" ??? Au fait, ce serait donc ça (ici à droite), un bonnet de prière ??? Aucun récit successif ne correspond, aucune mise en scène ne tient debout !

En réalité, celui qu'a dégotté aujourd'hui Fox est un faiseur et rien d'autre. Un faiseur récidiviste, en prime. Un de plus, avec Bissonnette et le troisième larron encore plus grotesque encore de l'ineffable Chuck Pfarrer, présenté comme un ancien responsable du Naval Special Warfare Development Group, ou SEAL Team 6, pas moins (*). Sans oublier les dires du journaliste Mark Bowden avec son "The Killing of Ossama Bin Laden"... (et sa version d'un tir de drone possible pour se débarrasser de Ben Laden **). Selon CNN, un des "véritables" membres de l'expédition avait expliqué à qui on avait affaire effectivement : O’Neill, le bardé de médailles, a tout simplement été viré de l’armée pour s’être vanté dans divers bars de sa participation au fameux raid. Vraie participation ou pas, là n'est pas la question : l'idée de base est de ne pas trahir le serment des Marines des Special Ops, par définition des hommes devant rester muets et inconnus. Car c'est un fait réel que l'homme ne fait plus partie de l'armée malgré ses 52 décorations : ça aussi, personne n'a fait le rapport : ce n'est pas un homme parti à la retraite, mais bien un soldat ayant enfreint les règles. Celle, notamment de divulguer les secrets des opérations... qui doivent rester secrètes, par définition ; mais pas seulement : releverait-on aussi facilement du service une telle armoire à médailles ambulante ? Certainement pas ! Un blâme, tout au plus, après un tel parcours médaillé ! Un homme qui s'était plaint aussi plutôt piteusement de ne plus avoir de couverture sociale d'ancien combattant : or, quelle infamie doit-on produire dans l'armée américaine pour ne pas bénéficier après son départ de l'armée de ce genre d'aide au départ ? Visiblement, notre héros bardé de médailles a été exclu de l'armée US, et pas seulement pour des raisons simples ou communes ! Son exclusion a dû se faire sur un tout autre motif, bien plus important ! Car celle-ci s'est produite juste avant qu'il ne puisse songer à prendre une retraite méritée... Selon Paris-Match évoquant Esquire, en effet, "avec 16 années de service à son actif, il pensait pouvoir vivre une vie paisible, bien qu’il n’ait pas atteint les 20 ans nécessaires pour toucher sa retraite". On avait déjà eu affaire en prime à un idiot complet, qui se privait ainsi du confort d'un retraite sur un coup de tête ou à un menteur invétéré... qui dissimulait difficilement une exclusion pour mauvais comportement....Drôle de héros, que celui déniché par Fox News !

Car notre idiot de service devenu conférencier en avait rajouté ; question ambiance familiale (toujours dans le même Match) : "son quotidien, estime-t-il, a été complètement bouleversé par le raid d’Abbottabad. « Personnellement, je me sens plus menacé par une attaque terroriste en représailles qu’il y a huit ans », a-t-il expliqué. Pour cette raison, il a entraîné sa famille : ses enfants ont pour ordre de se terrer dans la baignoire au moindre signe d’insécurité, et sa femme sait désormais se servir du pistolet caché au-dessus de leur armoire" (ah tiens la voilà devenue comme madame Benny !). "Un couteau est même rangé dans sa table de nuit, au cas où. Et "Tireur" garde le réflexe de vérifier qu’il a toujours une lame dans sa poche au supermarché –on ne sait jamais ce qui peut arriver". Le terrorisme US frappant surtout à cet endroit, il est vrai, ce ne sont pas les tueurs du Brabant liés au mouvement Gladio qui vont me démentir !!! 

Notre tueur revendiqué, dont à l'époque personne ne connaissait la personnalité réelle, aurait donc fait dormir ses enfants dans la baignoire par peur de représailles : avouez que ça tourne au grotesque, ou que l'on a affaire à un grand mythomane. Les deux étant pleinement compatibles ! Le hic, c'est qu'il récidive sur le même thème en parlant aujourd'hui de L'IS (DAESH) en expliquant "qu'il peut désormais dessiner une cible sur sa porte, car il les attend de pied ferme".  Un abruti d'américain, taillé dans un bloc de coca cola réfrigéré ou dans un bloc moteur V8, nourri au biberon à la série TV et aux films violents, GI Joe addict, dans toute sa splendeur ! Ceux qui croient que dans les troupes spéciales ont a aussi affaire à des intellectuels seront déçus : visiblement, ça n'en est pas un. Comment peut-on croire à pareilles sornettes ? Question injection de pathos, c'est nettement surdosé comme le montre ce film d'animation fait, paraît-il, selon ses déclarations... et ses racontars de l'époque, en 2012 (en fait lus par lui-même dans la presse, selon les textes de Schmidle, le rédacteur officiel de l'opération.

Car cela va bien plus loin encore, cette mascarade : notre étrange Navy Seal a en effet offert récemment la tenue qu'il portait soi-disant le jour de l'expédition à l'association des victimes du 11 Septembre !!! Ça s'est passé juste avant ses pseudo-révélations, et ça prend un drôle d'air aujourd'hui en effet, avec cette tunique exposée dans le musée des victimes du 11 Septembre, situé dans la base de la nouvelle tour remplaçant les deux tombées... un don effectué début novembre 2014 lors de sa visite en compagnie de la député républicaine Carolyn Maloney, qui utilise semble-t-il aussi davantage le botox que la rhétorique. Sur la chemise exposée, on rappelle que le drapeau américain figure en noir et blanc car il s'agissait d'une opération nocturne, pour ceux qui ne l'avaient pas compris... ce "don" est en tout cas la preuve visible que les autorités cautionnent la version de l'individu... contraints et forcés : c'est un mensonge contre un autre mensonge (la Kalachnikov exposée au QG de la CIA en étant un autre de taille, tout le monde l'ayant constaté facilement par sa longueur....). Les parents des victimes du 11 Septembre étant les dindons de cette atroce farce. Selon l'auteur du don de chemise ""les familles m'ont dit que (la mort de Ben Laden) leur avait apporté un peu de réconfort"... La mise en scène du pathos, encore et toujours ! Peut-on aujourd'hui faire enlever cette fausse relique de ce lieu qui se voulait sacré ? Impossible, désormais ! Ou plutôt n'a-t-on pas avec cette chemise (en parfait état) la représentation ultime d'une fabrication de bout en bout de cet événement qui a effectivement changé le monde, et continue toujours à le changer, après un tel Pear Harbour revu et corrigé ? Voire plutôt... initié et réalisé ?

Alors pourquoi tout ce barouf vous allez me dire ? Parce que le grand cirque de la manipulation façon "Power of Nightmares" recommence, pardi (on nous avait prévenu : c'est sans fin cette histoire !) avec ces déclarations de vantard de troisième zone (en photo peu flatteuse à droite). Et le but est simple : celui de raviver la crainte d'un attentat sur le sol américain, histoire de resserrer un peu plus la vis dans le pays, au cas où les décapitations hollywoodiennes de DAESH ne suffiraient pas. Et la preuve est là, avec le nom du fournisseur de cette information : "Des jihadistes ont aussitôt lancé des menaces de mort contre lui, a révélé SITE qui surveille les sites web et médias utilisés par les jihadistes. Des photos d’O’Neill accompagnées de messages en arabe et en anglais appelant des loups solitaires à venger la mort du chef d’Al-Qaïda, ont été diffusés sur Twitter et sur le forum des jihadistes al-Minbar, a indiqué SITE. L’un d’entre eux écrit par exemple en arabe : « Nous enverrons aux loups solitaires en Amérique la photo de ce Robert O’Neill qui a tué Cheikh Ousama ben Laden… ». Un autre déclare dans les deux langues : « A vous très chers musulmans aux Etats-Unis d’Amérique, voilà votre chance d’accéder au Paradis », indique SITE. La provocation qui recommence, toujours en provenance de la même source manipulatrice, cette fois sans l'ineffable Adam Gaddhan, disparu comme son idole dans le décor de leur studio d'emprunt. Lui ne nous a même pas laissé sa chemise ou son turban en souvenir ! La provocation habituelle, la même qui nous avait fourni la photo d'un vieillard bien chenu, vu de 3/4 dos, en train de regarder de vieilles vidéos à sa propre gloire sur un écran de télévision trentenaire, dans une pièce aux murs nus de béton présentée comme appartenant à sa villa valant paraît-il des "centaines de milliers de dollars". 

Non, on ne peut pas davantage avaler aujourd'hui ce qui nous était resté en travers hier. On peut seulement se dire que c'est le principe du jeu présenté d'emblée. Ben Laden n'est très certainement pas mort de cette façon, mais bien avant, cela tout le monde s'en doute désormais. Et encore plus, à vrai dire, depuis l'escamotage de son soi-disant cadavre à Abbottabad ! Mais comme ceux qui nous l'on dit ont fabriqué une histoire à dormir debout et sans cadavre pour nous la faire avaler, sa mort, on comprend qu'aujourd'hui cela devient difficile de contrecarrer un de ceux qui a calqué ses dires point par point sur la version officiellement jetée en pâture. En résumé, ils savent que ce qu'il raconte, O'Neill, c'est du flan complet. Mais ils ne peuvent pas le dire, à moins d'avouer que leur version ne tient pas davantage debout. Et ça, notre monsieur muscle tatoué aux avants bras, débarrassé de sa veste camouflée ou de sa chemise devenue sainte relique l'a bien compris. Il joue sur du velours, notre ex-homme de terrain. "Ah, vous avez raconté des carabistouilles ? Et bien je vais raconter les mêmes, mais en me plaçant moi-même au beau milieu. Et comme j'ai moi, fait carrière dans le business, et que j'ai des photos pour le démontrer (celle de ses autres participations), ce sera plus crédible que les gribouillis du fils du tsar de la cyberguerre (ici à gauche), et vous serez bien obligé de faire avec... moi. Et vous ne pourrez donc pas le démentir, puisque je ne raconte que le même bobard que le vôtre, à quelques enjolivures près". Remarquez, contrairement à la version de Schmidle,celui-là n'aurait pas crié "Geronimo" en tuant Benny. Ça, c'est de la pure invention de la part du storyteller du Pentagone, mais ç'était pourtant passé comme une lettre à la poste ou une balle dans le buffet pour rester dans le ton : "Neuf ans, sept mois et vingt jours après Septembre 11, un Américain en appuyant sur une détente mettait fin à la vie de Ben Laden. Au premier coup de 5,56 mm, Ben Laden était frappé dans la poitrine. Comme il tombait à la renverse, la SEAL a tiré un second coup dans la tête, juste au-dessus de l'œil gauche. Sur sa radio, il a indiqué : « Pour Dieu et la patrie-Geronimo, Geronimo, Geronimo." Après une pause, a-t-il ajouté, "Geronimo E.K.I.A" - "l'ennemi tué au combat." Avouez que c'était épique, comme version ! Alors, pas de "Géronimo" cette fois, donc ? La communauté indienne n'avait, il est vrai, pas trop apprécié cet appel... au meurtre et sa revendication. Sorti tout droit des délires post-coloniaux d'un commentateur de faits... purement et simplement inventés ! Au final, ce ne sont donc pas les déclarations grotesques de cet ex-Seal qui nous interpellent, mais plutôt la faiblesse des réponses du pouvoir en place pour le contrer. Tout a été fait pour minimiser l'affaire : impossible a dénoncer, après le don au musée du 11 Septembre ! A part un amiral nommé pour envoyer une faible salve en déclarant que quiconque parlerait serait un déshonneur pour le corps auquel il appartenait. La sacro-sainteté des Navy Seals, hérigée en principe, permet en effet de dissimuler tous les coups foireux interdits depuis la Commission Church, qui avait statué contre le recours à des assassinats ciblés à l'étranger, notamment. Une réponse bien faible, destinée avant tout à tasser l'affaire au plus vite. Du genre si on monte ça en mayonnaise, va falloir que l'on donne nous même davantage de détails, ce qui pourrait s'avérer catastrophique, vu qu'on a a inventé autant que lui...

Car le télescopage des versions enfonce encore plus la version du Pentagone, qui se voulait limpide. Lors de son interview, l'homme du jour de Fox News n'était déjà plus vraiment le tireur déclaré et autoproclamé : "quand je suis allé dans la chambre, et je ne peux pas dire à 100% s’il a été frappé quand je suis allé dans la chambre, il aurait pu l’être", a déclaré O'Neill de Ben Laden. "Il était certainement sur deux pieds et il était définitivement en mouvement. Donc, vous savez, il était là et je parie de mettre dix détecteurs de mensonges sur ce coup-là" : cet homme ment, à l'évidence... mais comme avait menti avant lui Bissonette. "Dans son livre, Bissonette a écrit qu'il était le numéro deux dans la file lorsque les soldats américains sont entrés dans la pièce où Ben Laden était. Bissonette a également dit qu'il avait tiré sur Ben Laden lorsque le chef d'Al-Qaïda était au sol. Cependant, O'Neill a dit qu'il était le second arrivé dans la pièce après un autre de ses collègues qui étaient arrivés les premiers. Il a également dit qu'il avait tué Ben Laden après lui avoir tiré dans la tête à plusieurs reprises".... Un "tueur qui n'aurait pas tiré en premier, puis l'a fait, et un deuxième qui a tiré alors que Ben Laden aurait déjà été à terre ? Et pourquoi donc cette focalisation sur le second tireur, pour l'un comme pour l'autre ? Que croire d'une équipe dont le leader arrivé en pointe se laisse dépasser par son second, pour ce qui est de tirer... en premier ? C'est grotesque de bout en bout ! Remarquez, on est pas prêt de voir un jour arriver la bonne version : car on y veille, à ce qu'il y en ait aucune. Par un procédé simple : "il n'existe aucun moyen pour qu'O'Neill puisse vraiment prouver que c'est lui qui a donné le coup fatal sur Oussama Ben Laden, sauf si ses camarades attestaient tous eux aussi cette version. Mais encore une fois, le code du secret de ces opérateurs spéciaux empêcherait cela". En somme, des pékins peuvent continuer à raconter n'importe quoi, puisque les seuls à pouvoir décrire la situation n'ont pas le droit de témoigner : c'est imparable comme rhétorique tordue ! Bref, tout est foutaise depuis le début ! Comme le dit Seymour Hersh ! "C’est un vaste mensonge, il n’y a pas un seul mot de vrai là-dedans !"

Dans l'incroyable récit écrit sur commande de Schmidle, et passé au scanner des rewriters du Pentagone, il y avait quand même une perle de cachée, qui est passée inaperçue, ou dont les relecteurs du Pentagone n'ont pas perçu la portée. Emporté par sa fougue, voilà en effet qu'il nous avait décrit ce qu'auraient déclaré les épouses présentes (il en comptait alors deux sur place, alors qu'elles auraient dû être trois, si on recoupe toutes les versions de l'événement, comme quoi le Pentagone avait quelques problèmes à faire circuler les infos sur la famille Ben Laden !). Et voici ce qu'elles racontaient, elles et leurs enfants : "le seul parlant couramment l'arabe sur l'équipe d'assaut les a interrogés. Presque tous les enfants étaient âgés de moins de dix ans. Ils semblaient n'avoir aucune idée du haut locataire, autre que c'était « un vieil homme." Aucune des femmes n'a confirmé que l'homme était bien Ben Laden" (même la plus jeune, censée être sa dernière épouse, celle jouant le rôle de "bouclier" dans les premières versions de l'attaque ?) , "même si l'une d'elle a sans cesse fait allusion à lui comme étant « le cheikh »".

Ah tiens, ce soir-là c'était un "cheikh". En blanc, je parie...

(*) Pfarrer avait en tout cas débusqué le propos de Bissonnette, arguant que l'hélicoptère crashé avait encore son rotor principal tournoyant avec la queue déposée sur le mur d'enceinte de l'enceinte, ce qui était impossible !

(**) "Voici comment le plus grand promoteur du drone, Gen.James "Hoss" Cartwright, a conçu le plan, selon Bowden. Les Etats-Unis "attendaient que l'homme vêtu de la shalwar kameez et un bonnet de prière émerge pour son exercice quotidien autour du potager pour lui tirer dessus avec un petit missile tiré depuis un drone. Il faudrait une grande précision, mais l'US Air Force pourrait le faire avec une sorte de drone sniper. Il n'y aurait pas de trou fuùant dans le centre d'Abbottabad, pas de femmes et d'enfants morts, peu de dommages collatéraux, le cas échéant, et il n'y aurait pas de Navy Seals potentiellement morts ou blessés "... un texte laissant entendre qu'il y a en a bien eu, de morts, lors de l'assaut... sans drone ! Bowden est aussi l'auteur de "Black Hawk Down,” la "Chute du faucon noir" le bestseller de 1993 sur la bataille de Mogadiscio, en Somalie devenu ensuite film.

(***) ce que j'ai écris ici aussi sur Ben Laden : "Ben Laden n'étant pas le dernier à trafiquer l'opium, dans les années 90, selon History Commons toujours : "Ben Laden établit et maintient un rôle majeur dans l'opium commerce de la drogue, peu après son arrivée la base de ses opérations en Afghanistan. L'argent de l'opium est essentiel pour garder les talibans au pouvoir et le financement du réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden. Un rapport estime que Ben Laden prend jusqu'à 10 pour cent du commerce de la drogue en Afghanistan au début de 1999. Cela lui donne un revenu annuel d'un maximum de 1 milliard de dollars à 6,5 milliards de dollars à 10 dollars de bénéfices annuels provenant de la drogue à l'intérieur de l'Afghanistan. (Financial Times 11/28/2001). Et cela, les américains ne l'ignorent pas ajoute HC : "les États-Unis surveillent le téléphone satellite de Ben Laden depuis 1996 (voir Novembre depuis 1996 Fin Août 1998)". Un téléphone satellitaire de marque connue et dont s'occupe avec attention la NSA... "Selon un journal, "Ben Laden a été entendu conseiller aux chefs talibans de promouvoir les exportations d'héroïne à l'Ouest." (Guardian, 9/27/2001)".

on peut lire en complément :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-americains-et-l-isi-ont-119943

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ce-sont-bien-les-memes-qui-156616

http://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-americains-et-l-isi-ont-118221

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ben-laden-precher-le-faux-pour-121915

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-nsa-savait-aussi-ce-qui-se-154115

et ceci aussi :

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode1.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode2.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode3.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode4.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode5.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode6.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode7.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode8.pdf

http://www.agoravox.fr/IMG/pdf/Episode9.pdf